Après la fermeture récemment de la radio Comores Marseille, les journaux Masiwa, Al-fajr et la Gazette des Comores sont censurés et confisqués par le ministre de l’information, la nuit du dimanche dernier. Les trois journaux à l’unanimité ont titré sur l’arrestation du rédacteur en chef du quotidien Masiwa : « le journaliste Toufé, torturé à la gendarmerie. »
Un coup de foudre à la presse comorienne. Le musellement de la liberté de presse continue à gagner du terrain. Les quotidiens la Gazette des Comores et Al-fajr ont été victimes d’une censure et confiscation de leurs numéros du jeudi 28 mars et vendredi 29 mars dernier, suite à leurs Unes : « Campagnard à la tête d’un conseil national de transition », « Et la guerre commence. » Des titres ayant suscité l’émoi du ministre en charge de l’information, Mohamed Daoudou.
Alors que le rédacteur en chef du journal Masiwa, Toufé Maecha, s’est rendu à la gendarmerie nationale en fin de la journée du samedi dernier, il a été victime d’une arrestation « arbitraire » et a été torturé, selon lui. En commun accord, les trois journaux, Masiwa, Al-fajr et la Gazette des Comores se sont mis d’accord de titrer ces trois journaux sur son arrestation dont l’article est cosigné par les trois rédactions. L’occasion pour ces rédactions de se manifester contre l’arrestation et la torture du journaliste et rédacteur en chef de Masiwa. La solidarité de la presse.
Toutefois, le ministre de l’intérieur et de l’information s’est permis d’envoyer la PIGN en confisquant et censurant les journaux. Raison pour laquelle, ces trois journaux manquaient dans les kiosques, hier lundi.
Les réactions des uns et des autres ne cessent apparaître sur les réseaux sociaux quant à cette mesure qui dénoncent le musellement de la liberté de presse tout en sachant que le droit de la presse est fondamentalement reconnu dans la constitution. Mais quoi que le journal ait censuré voire confisqué, les trois rédactions continueront à travailler et informer.
La rédaction