ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

36ème sommet de l’Union africaine : L’UA accélère la mise en place de la Zlecaf

Les chefs d’Etat et des gouvernements africains se sont réunis en session ordinaire samedi et dimanche derniers à Addis Abeba. Plusieurs sujets ont été au menu des discussions parmi lequel, la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF). Bien que lancée officiellement en 2021, la Zlecaf peine à se décoller.

Depuis des années, les dirigeants du continent africain échangent sur la mise en œuvre de la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF), qui doit réunir 1,3 milliard de personnes et ainsi devenir le plus grand marché mondial avec un PIB combiné de 3.400 milliards de dollars, selon l’Onu.

« Dans le cadre des responsabilités que vous venez de me confier, j’entends, sur les questions très importantes auxquelles fait face notre continent, me fixer une mission essentielle, qui constitue d’ailleurs le thème de l’année, à savoir l’accélération de la mise en œuvre de la Zlecaf », a indiqué le président Azali Assoumani.

« Il appartient donc à chacun de nos Etats signataires, de créer, à son tour,  les conditions normatives nécessaires, pour que cet outil exceptionnel serve réellement de levier, au commerce intra-africain et à son développement, car celui-ci demeure très insuffisant, à hauteur de 17% des échanges continentaux, tout comme la part de l’Afrique, dans le commerce mondial, qui stagne à 4% », a-t-il ajouté.

Certains Etats sont réticents à laisser les biens, les services et surtout les personnes, circuler librement sur le continent, comme le déplore la représentante de l’autorité intergouvernementale pour le développement, la diplomate kényane, Maureen Achieng. « Il y a toutes ces perceptions erronées, que les migrants viennent et prennent nos emplois mais nous savons que ce n’est pas le cas. Nous essayons donc de susciter l’enthousiasme autour de la zone de libre-échange continentale et nous disons : les marchandises ne circulent pas », a souligné la diplomate kényane.

« L’Afrique reste la région du monde la moins intégrée, ce qui ralentit la croissance économique du continent. Nous travaillons donc avec la commission de l’Union africaine et les différents départements pour interconnecter toutes ces initiatives de l’UA afin de faire avancer l’ensemble du programme d’intégration », renchérit Maureen Achieng. La Zlecaf doit favoriser le commerce au sein du continent et attirer les investisseurs.

KDBA

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