ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Violences basées sur le genre : Le club des adolescentes de Ouani est créé

Le ministère de la Santé innove ses actions. Après les Jeunes Reporters, c’est le tour du club des adolescentes. Ce mardi, celui du lycée de Ouani a vu le jour. Au total, une cinquantaine d’élèves de différentes classes et niveaux ont participé à cette sensibilisation, initiation sur les violences basés sur le genre.

C’est la direction régionale du genre à Anjouan qui tient les rênes de cette sensibilisation. Le premier Club des adolescentes créé, c’est celui de Mutsamudu, le 17 mai dernier. Ces clubs seront les yeux des acteurs de lutte contre les violences. D’autres lycées suivront cette initiative. On apprend que c’est « Un programme d’appui à la protection de la femme et de l’enfant aux Comores. La protection, le genre, les droits humains et l’inclusion économique sont au cœur de ce projet ».

Le baptême du feu pour ces dizaines d’étudiants qui, peut-être, n’ont jamais su l’existence de la direction du genre, de la cellule d’écoute ou même ce que sont les violences. Ils se verront formés sur les thématiques de la violence et du nouveau code pénal des Comores. « Si nous ne protégeons pas nos enfants, qui le fera ? C’est l’avenir des jeunes qui est en jeu. Ces jeunes sont nos ambassadeurs. Ils feront passer les messages et rapporteront les actions de la société. Il faut que les personnes sachent que les conséquences sur la femme sont nombreuses que pour les hommes », dit la directrice du genre, Sittina’Echat Salim.

Sitti Faouria Chadhuli, du comité de veille de la cellule d’écoute de Ouani, a rappelé devant l’assistance le proviseur du lycée et d’autres enseignants quelques passages du code pénal, des conventions ratifiés par les Comores, les cas de mariage précoce et forcé et a expliqué également les cas de cancer de seins. « Nous sensibilisons pour que la population prenne conscience du danger et qu’elle puisse avoir le même regard que nous », dit-elle. Le proviseur, Nassur Bacar fait savoir que « Ce n’est qu’une sensibilisation, mais qui aide beaucoup. Les élèves ont parlé avec des mamans. Aujourd’hui, ils sont des ambassadeurs. Ils sont un exemple. Ils ne doivent pas présenter des gestes qui nuiront à votre image et à cette sensibilisation », dit-il.

Ahmed Zaidou

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