Un discours sans espoir pour un pays où le taux de chômage des jeunes et la pauvreté dépassent le seuil. A l’occasion du 47ème anniversaire de l’indépendance tenu mercredi dernier, aucun bilan ni perspective pour l’avenir du pays n’a été présenté par le chef de l’Etat. Pour le président de la république, les élections de 2024 et 2025 sont les priorités.

Aucun bilan ni perspectives pour l’avenir n’ont été annoncé par le président de la république à l’occasion de la célébration du 47ème anniversaire de l’indépendance du pays. Au moment où le pays est confronté à une crise politico-institutionnelle et la menace de la conjoncture économique mondiale, le chef de l’Etat, Azali Assoumani n’a toujours pas proposé des mesures réelles pouvant désamorcer ces crises. « Nous célébrons ce 47ème anniversaire de l’indépendance de notre pays dans un contexte mondial marqué par de graves crises sécuritaires, sanitaires, économiques et climatiques ainsi que par des tensions géopolitiques sans précédent », a d’abord souligné le chef de l’Etat. Ajoutant ainsi que les élections de 2024 et 2025 sont les priorités.

De cette anniversaire, le discours du chef de l’Etat, très attendu par les comoriens, n’est qu’un miroir aux alouettes. Selon lui, la conférence des bailleurs de fonds tenue à Paris en décembre 2019 laquelle a ressorti le plan Comores émergent est le socle du développement du pays. « Nous comptons, en effet organiser dans les semaines à venir un Séminaire gouvernemental qui sera consacré au recadrage du suivi de la CPAD et pouvoir enfin mobiliser les contributions déjà annoncées », a-t-il déclaré. S’agissant de la politique, le chef de l’Etat s’est félicité des acquis de ces 20 dernières années en matière de droits humains, de démocratie et d’alternance démocratique et pacifique qui, selon lui, doivent être consolidés. 

Kamal Said Abdou