ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Anjouan : Une opération de braconnage de tortue à Moya

La tortue est en voie de disparition bien qu’elle soit protégée par une loi. Dans la région de Shisiwani, dans l’île d’Anjouan, entre Sima et Pomoni, les braconniers amènent, vendent la viande à vue. Le maire de Moya fait des révélations fracassantes.

La viande de tortue est bonne, paraît-il. Dans la région, ce ne sont pas les carcasses qui manquent. On en trouve derrière les buissons ou dans les plages énormes qui longent la côte. Les menaces de la tourte marine sont de tous les côtés. Une pêche accidentelle, la pollution marine par le plastique et le braconnage qui est de loin sa plus grande menace. « Une véritable politique de protection doit être mise en place pour protéger les tortues. Si nous ne faisons rien, elles auront bientôt disparu. Malgré nos faibles moyens dans la commune, nous avons mis des informations qui nous aident à saisir les braconniers de fois en flagrant délit comme celui que la justice l’a enfermé. C’est un exemple concret du braconnage dans la zone », souligne Abdou Nassim, le maire de la commune de Moya.

« Elle comprend le village de Vassy, Maraharare, Hassimpao et bien d’autres. La vente se fait principalement à Pomoni et à Nyoumakélé. Selon nos informations, la vente était à 1 500 de nos francs. Aujourd’hui, elle se négocie à 2 500 francs. C’est un trafic qui est bien caché. Il y a aussi la complicité de certains agents des forces de l’ordre », renchérit-il. Il a en sa possession, des vidéos que nous avons pu nous procurer : une première vidéo montrant une tortue braconnée puis relâchée dans la plage de Moya. Le maire dit qu’ « elle a été arrachée aux mains des braconniers ». Une seconde montre une tortue, décarcasse avec près d’une vingtaine de kilos d’œufs à l’intérieur.

Sur cette dernière, la population crie sur le fait que « de la viande soit brûlée », et même que « dans les prochaines élections municipales, « les habitants de Moya viendront nous convaincre de les élire », disent-ils puisque le maire est de la localité de Moya. Pour d’autres maires de la région contactés, ils disent qu’ils n’ont pas « de moyen pour les communes, n’en parlons pas pour lutter contre le braconnage. Et qu’ils n’ont jamais rencontré de braconniers. » Mine de rien, à en croire les autorités contactés que dans leur localité, aucun braconnage de tortue n’existe. 

Ahmed Zaidou

 

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