ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Agression : Un décès et des interrogations

Des images et témoignages choquants sur un jeune dénommé Aymane, âgé de 24 ans mortellement tabassé circulent dans les réseaux sociaux. Natif de Vuvuni dans la région de Bambao, les habitants de cette localité ont découvert avec effroi le corps du défunt au petit matin. Énième bavure policière qui interpelle plus d’un.

Bien que le chef du village de Vuvuni Bambao soit informé qu’il s’agissait d’un malaise, la famille du jeune Ayman décédé à l’âge de 24 ans et les habitants de la localité  disent avoir découvert des traces de torture sur son corps.

Ces derniers dénoncent un acte criminel. D’après eux, la dépouille est transportée vers sa ville natale couverte d’un drap et de sachets poubelles. Il serait arrêté dans le cadre d’une enquête pour vol de plusieurs kg d’or avec d’autres jeunes. « Les autorités judiciaires comoriennes doivent enquêter sur la mort suspecte du jeune Ayman peu après son arrestation violente par les forces de l’ordre. Nous espérons que les auteurs de cet acte ignoble soient connus et traduits en justice », a déclaré Mohamed Charif Bacar alias Christophe.

« Il ne s’agit pas d’une mort naturelle, notre frère est décédé suite à des interrogatoires poussées. Quand les agents des forces de l’ordre nous ont livré le corps, nous avons découvert les vraies circonstances liées au décès de notre frère. Effectivement, il y avait du sang qui sortait dans ses oreilles, de la bouche et un visage rougeâtre », a témoigné Abdillah Toyb Ibrahim.

Pour un ami de la victime, « Aymane me parlait avec douleur quand il m’avait appelé au téléphone au bout d’une minute. Il me demandait de l’aider à prononcer la Chahada ».

Cette mort tragique ne laisse personne indifférent. Il provoque une onde de choc auprès de la population suite à cette énième bavure policière. La question que l’opinion se pose. Y-aura-t- il une ouverture d’enquête ? Le silence observé par les autorités compétentes suites à ce décès tragique, laisse planer le doute. 

Nassuf. M. Abdou

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