ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Consommation : Du cafouillage à la recherche du riz

Le riz Onicor est arrivé en compte-goutte, à Ngazidja après une longue pénurie. Insuffisante par rapport aux besoins quotidiens, la population se bouscule pour se procurer un sac de 25 kg ou plus. Les acheteurs se montrent coriaces. Bien que des listes soient préétablies par les vendeurs grossistes.  Un grand cafouillage.

Le pays fait face à une grave pénurie de riz ordinaire à l’approche de la période des grands mariages. Mais l’arrivée de ce produit au pays n’a pas du tout soulagé la population.

Le riz, un produit plus prisé aux Comores s’achemine au compte-goutte. Du lundi au mardi dernier, des queues dans les magasins, à la recherche du riz ont été observées. Des bousculades. Du pessimisme.

« Je suis venu ici depuis le matin pour acheter un sac de riz. Chez moi, nous avions passé deux semaines sans manger du riz. Et l’espoir d’en obtenir s’amenuise  », regrette Isamaila Hassani. « Il y a des gens qui achètent le riz pour 11500 kmf et venir nous revendre à 12 000 ou 12 500 kmf », ajoute-t-il.

Trouver du riz à Ngazidja, un véritable calvaire. Les vendeurs n’arrivent plus à satisfaire leurs clients. Des bousculades pour permettre aux plus forts de s’emparer du riz. Des pères de famille laissent leurs enfants et femmes pour espérer avoir le principal mets des comoriens.

« Ce sont les vendeurs qui causent ces bousculades. Au lieu de servir les premiers inscrits sur la liste, ils font la vente aux copains en plein filles d’entente. Il y a parmi nous qui se sont révoltés et les bousculades ont commencé », a expliqué Ibrahim Abdou, à Caltex. Les listes préétablies attisent ainsi la colère des acheteurs.

Une chose est sûre, si les citoyens se bousculent pour acheter un sac de riz à 11 500 kmf, c’est parce qu’ils n’ont pas les moyens d’acheter un carton de riz de luxe ou des kg chaque jour.

Kamal Said Abdou

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