ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Entreprenariat : Chamsia Toihir rêve grand

La transformation des épices, en particulier le piment aux Comores, en présente comme une opportunité d’affaires prometteuse. Le climat favorable à la transformation du piment créé un environnement propice. Chamsia Toihir, promotrice de la marque « Oizo » ne chôme pas sur la transformation du piment pour la conservation des produits agricoles et elle rêve grand sur la transformation du piment au gingembre.

Le secteur agro-alimentaire se développe de plus en plus aux Comores. Chamsia Toihir a créé sa marque de piment « Oizo ». Un produit made in Mali que la jeune entrepreneuse compte imposer sur le marché local. Diplômée en gestion d’entreprises à l’université des Comores, la jeune femme s’est lancée dans l’entreprenariat.

« Ce sont mes parents qui m’ont incité à me lancer dans l’entreprenariat. J’ai fait d’abord des études en gestion d’entreprises à l’Université des Comores. Mon père m’a dit que la véritable arme d’une femme dans son parcours de vie, c’est d’être indépendante financièrement », a raconté Chamsia Toihir.

« Mes parents ont une habitude de conserver certains produits agricoles quand ils sont en abondance. Par exemple du piment, des citrons, des feuilles de manioc, des fruits en confiture destinés pour une consommation familiale ou notre entourage. Et puis un jour on avait une grande production, mes parents m’ont donné l’idée d’en commercialiser », se rappelle-t-elle.

La promotrice indique que son produit phare est le piment, mais les autres produits comme « mataba » et « Ancari » sont en stand-by à cause d’un problème lié à la conservation. « Je transforme le piment en pâte de piment naturel sans ajout d’eau, ni d’huile ni mayonnaise pour conserver la teneur du piment et faciliter une bonne conservation. Le piment vert, il fait partie des plus petits piments du monde et très fort », a expliqué Chamsia Toihir.

La transformation du piment apparaît comme une opportunité d’affaires prometteuse qui non seulement valorise les ressources agricoles, mais qui économiquement rentable. L’industrie de transformation du piment aux Comores bien qu’encore peu développée, jouit d’un potentiel économique énorme. Le piment transformé est visible dans les étals de l’alimentation.

« J’ai gagné un concours de la troisième édition sur l’économie bleue organisée par l’Union européenne, j’ai eu un appui de 1000 euros, ce qui m’a permis d’acquérir un stock de packaging et une machine pour la fermeture hermétique », a-t-elle fait savoir.

En effet, la promotrice de « Oizo » a, comme d’autres entreprises, rencontré des problèmes de packaging de production suffisante pour répondre au commande, de commercialisation car ma grande clientèle se trouve sur les autres îles comoriennes.

Mais elle ne chôme pas et elle rêve grand. « Je prévois lancer très bientôt du piment au gingembre, des conserves de piment, mais c’est en phase d’étude sur la durée de conservation », a annoncé Chamsia Toihir avant de poursuivre que « j’aurai une formation très bientôt par le biais de l’ANPI ».

Si elle choisit piment Oizo comme la marque, c’est parce qu’elle est partie en Tanzanie dans une grande foire qui a réuni 25 pays étrangers. « C’est pour cela j’ai écrit en anglais la marque », s’est-elle justifiée. Sa marque Oizo, propose des produits bio et sa transformation made in Comoros de manière artisanale et authentique n’en déplait pas.

KDBA

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