Dans cet entretien, le président de Comores Alternatives est revenu sur les mesures d’allègement prises contre la vie chère, les délestages et l’opposition. Selon lui, les Comoriens souffrent de plus en plus chaque jour, par l’absence de vision politico-économique de ce régime.

Le gouvernement a annoncé des mesures d’allégement de la vie chère en ce mois de ramadan. Quelle lecture faites-vous par rapport à ces mesures ?
Est-ce qu’il y a encore un gouvernement qui s’occupe réellement du sort du peuple comorien qui souffre de plus en plus chaque jour ? Vous parlez d’allègement dans un pays qui manque de tout même de l’eau. Celui ou celle qui a eu un peu d’argent ne trouve pas de quoi acheter et celui qui, par miracle, y trouve ne peut pas en conserver faute d’électricité. Pour combler le tout, les fonctionnaires qui ont leurs salariés versés en retard, ont eu -dans plusieurs centaines de cas à Anjouan – la surprise d’une diminution de quatre-vingt milles à cent milles de francs Comoriens de moins. Ils ne savent pas leurs crimes pour être privés de leur dû sauf que le régime macabre et dictatorial d’AZALI Assoumani les suspecte d’une mauvaise courbette. Ce sont ceux-là les allègements dont vous parliez ?
Les comoriens vivent un début difficile de ramadan à cause des délestages et coupures intempestives alors que des nouveaux groupes ont été réceptionnés quelques semaines avant le ramadan. Comment comprenez-vous cela ?
Les Comoriens souffrent de plus en plus chaque jour, par l’absence de vision politico-économique de ce régime macabre et dictatorial. Ce régime macabre et dictatorial d’AZALI Assoumani est incapable d’offrir au peuple comorien les minimums vitaux à savoir : l’eau, l’électricité et des denrées alimentaires de première nécessité. Pour combler le tout de leur sinistre haine au peuple comorien, il achète à des prix dérisoires – des moteurs pourris qui ne fonctionnent qu’une journée – en continuant à torturer et à tuer à petit feu notre jeune nation. Ce n’est pas la première fois que ce régime macabre et dictatorial d’AZALI Assoumani parle d’acheter des moteurs pour assurer l’électrification de notre pays depuis 2016.
En plus de huit ans au pouvoir, ce régime macabre et dictatorial d’AZALI Assoumani n’a résolu aucun problème socio-économique qui persiste dans notre pays : chômages de masse, problème d’électricité, pas d’eau, pas des denrées alimentaires de première nécessité. Au contraire, le pays est totalement à terre, tant au niveau socio-économique qu’institutionnel et administratif. Aujourd’hui, l’État, les institutions et l’administration publique sont réduits à Azali Assoumani et sa famille et rien d’autre. C’est pourquoi chaque jour les Comores sombrent de plus en plus dans la profondeur des malheurs et des souffrances intolérables et mortifères.
Politiquement, l’opposition s’unit pour une cause commune : déloger Azali. Avez-vous confiance en cette nouvelle union de l’opposition ?
Vous savez la politique c’est la guerre sans effusion de sang disait jadis Mao Tse-Toung, même si aujourd’hui elle est devenue sanglante. Et quand on est à la guerre, la question de confiance ne se pose pas. La question est uniquement de savoir qui combat contre mon ennemi et tire dans le même sens que moi. A la guerre même ceux qui se proclament être avec vous dès qu’ils tournent les dos, – les déserteurs – on les fusille. C’est pour vous dire que je crois à l’unification de l’opposition comorienne car j’ai confiance d’y être pleinement engagée et je suis convaincu de même pour ceux qui sont avec nous aujourd’hui.
C’est une grande victoire de l’opposition de l’intérieur et de l’extérieur d’arriver à cette unification de ceux qui ont participé aux mascarades électorales et ceux qui se sont abstenus. En plus de cette unification, on s’est convenu ensemble du leadership de l’ancien vice-président Mohamed Ali Soilihi dit Mamadou. Car il ne suffit pas d’avoir des bataillons pour aller à la guerre mais il faut aussi et surtout avoir un général pour le conduire. Aujourd’hui, j’osé dire que l’opposition comorienne est en ordre de marche pour mettre fin au régime macabre et dictatorial d’AZALI Assoumani.
Quelle vraie stratégie à mettre en place pour faire chuter le pouvoir en place ?
La première des stratégies est l’unification des forces vives Comoriennes sous une seule bannière afin de ne pas disperser nos forces et surtout nos moyens. La deuxième consiste à sensibiliser le peuple comorien que seul lui-même pourrait dégager ce régime macabre et dictatorial d’AZALI Assoumani. Il n’y aura pas des anges, ni des mercenaires- Bob Denard est mort depuis longtemps- pour libérer notre pays. Chacun d’entre nous doit s’armer de courage, de détermination, de haine et surtout de rage pour combattre ce régime qui est maintenu par la terreur. Nous devons tout faire pour changer la peur en force et énergie et que la peur soit dans le camp du régime en place, sans aucune restriction ni quartier.
Votre dernier mot.
Le peuple comorien doit savoir que les malheurs qu’ils vivent hier et aujourd’hui prendront fin à la chute de ce régime macabre et dictatorial d’AZALI Assoumani. Après la chute de régime, nous mettrons en place un gouvernement d’union nationale de transition qui remettra la vie à l’État, à l’administration nationale, aux institutions issues des accords de Fomboni de 2001 et surtout la vie socio-économique. Nous remettrons la tournante qui est un gage de stabilité de notre pays. Nous appelons les comoriens, hommes, femmes, jeunes comme âgés, civils et militaires (hommes de rang jusqu’ aux officiers supérieurs) de la Fcd, de la gendarmerie et de la police nationale à se joindre à nous pour libérer notre pays. Nous appelons aux oulémas qui ont été humiliés ces derniers temps jusqu’au grand mufti de mobiliser pendant ce mois sacré de ramadan où le prophète Mohamed, paix et bénédiction d’Allah soient sur lui et sa famille, avait mené la bataille de Badr, de sensibiliser et mobiliser contre ce régime macabre et dictatorial d’AZALI Assoumani.
Le temps n’est plus au silence complice ou à la fatalité mais au combat de la libération. Au pays et en dehors de notre pays, il ne doit y avoir de clan et seulement deux : ceux qui sont avec la dictature qui tuent notre peuple et détruisent notre jeune nation et ceux qui luttent pour la libération de notre peuple et de notre pays. Mais il y a une chose très importante que chaque comorien doit savoir : chaque personne qui a collaboré, dirigé avec ce régime macabre et dictatorial d’AZALI Assoumani rendra compte à notre peuple et à notre justice. Que la paix soit à celui qui suit la bonne voie.
Propos recueillis par KDBA