Dimanche dernier, les membres de la Jpc, Affam, la mairie, et des notables, ont visité la citadelle et se sont mis d’accord pour sa protection. L’ambition est d’éliminer le dépôt sauvage au sein du site, éclairer la façade Est et choisir un nom du site. Le Cndrs affiche sa disponibilité de soutenir ce projet. Un projet de 6 à 7 mois.

« Nous voudrions, premièrement, stopper le dépôt sauvage d’ordures et enjoliver le site. Nous voudrions aussi construire un mur d’appui en gradin pour éviter les éboulements, protéger le site et la population avoisinante. Ensuite nous souhaitons mettre des projecteurs qui illumineront les grands murs de la citadelle et espéreront afficher le nom du site en grande lettre », confie Ehssen Mansour, président de l’association Jpc avant d’ajouter que « nous sommes toujours entrain de déterminer le nom exact qui sera affiché dans la façade, qui sera visible partout dans la zone de Mutsamudu. Un projet phare et durable de 6 à 7 mois à mettre en place pour préserver et sauvegarder la citadelle ».
Retraité et ingénieur des escaliers de la citadelle, Faysoil Amil a rappelé qu’aux années 80, « j’ai construit ces escaliers partant de Hapangua menant à la citadelle. L’idée du mur en gradin est une bonne chose toutefois un mur plat sera salissant ». « Nous devons faire un effort et rassembler des jeunes ingénieurs spécialisés dans les différents domaines et les impliquer dans ce projet pour relever le défi de la citadelle. Effectivement c’est un projet colossal et réalisable en plusieurs étapes et cela va prendre du temps. Il faut l’échelonner », précise l’ingénieur.
Le directeur régional de la Cndrs, Misbahouddine Ben Ahmed salue l’initiative de la JPC sur la mise en valeur de la façade Est de la citadelle. « Nous sommes là pour apporter notre expérience technique, apporter nos conseils nécessaires et surtout rappeler les termes établis par l’Unesco en terme de réhabilitation et restauration des monuments historiques mais aussi sur les périmètres du site », indique Misbahouddine Ben Ahmed.
La mairie de Mutsamudu est appelé à prendre en charge la sécurité du site et la gestion des déchets. « Nous devons aussi rendre le projet public», dit-il.
Quant à Sinane Abdou, chargé de communication de l’association Jpc, « notre objectif est de faire de la citadelle un patrimoine phare qui attirera les touristes du monde entier. Nous devons ensemble le protéger et le préserver pour les générations à venir. Si la citadelle est illuminée c’est une fierté pour tout comorien. Nous devons prendre conscience que la citadelle est comorienne », a-t-il souligné.
Ahmed Zaidou