ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Société : La construction au bord des rivières inquiète les autorités locales

L’augmentation de la population des villes constitue un manque de terrain de construction à Anjouan. Un manque à gagner. La construction dans les creux des rivières devient de plus en plus fréquente.

La déforestation qui baisse le débit d’eau fait qu’un bon nombre de rivières ne coulent pas. Certaines personnes profitent pour construction ou rallonger leurs domiciles aux abords des rivières. Un phénomène qui peut être dangereux en cas de forte pluie. « La mairie n’a jamais donné d’autorisation de construire sur les rebords ou les creux des rivières. Nous avons interpellé toutes les personnes qui veulent construire, à se procurer d’un permis de construire. Ceux qui construisent sur ces rebords de rivières sont contre la loi. La loi peut démolir ces constructions », a déclaré Mohamed Soufiane, responsable du service urbanisme de la maire de Mutsamudu. Selon lui, ça peut être un danger pour la population. « Les rivières peuvent déborder jusqu’à démolir des maisons. Ils peuvent tout transporter et jusqu’aux familles à l’intérieur. Ces personnes sont interpellées et sensibilisées, mais aussi nous avons communiqué les peines et amendes en cas de non-respect du code de l’urbanisme et de l’habitat », a-t-il renchéri.

La gravité de cette situation inquiète la sécurité civile, qui selon elle, c’est une question difficile à comprendre pour la population. Le phénomène de non-respect du domaine qu’ils ont, est surtout observé à Anjouan. C’est un danger non seulement de construire dans les rivières, mais aussi dans les bords de mer. « Ces espaces appartiennent à la nature et elle en demande toujours des comptes. La nature prendra toujours ce qui lui appartient. Même les digues ne font pas face. C’est ce qui fait qu’il y aura des catastrophes », explique  Abdouroihamane Mohamed, directeur régional de la sécurité civile. Celui-ci appellent ceux qui construisent au bord des rivières et mers ou en bas de montagne, d’arrêter ces travaux. Car « ils peuvent être source de catastrophe et donc un danger permanent », conclut-il. 

Ahmed Zaidou

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