ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Aéroport des Comores : 500 employés risquent de se retrouver dans la rue

500 employés de l’aéroport risquent d’être renvoyés. La gestion de cette société d’État passe aux mains d’une société Émiratie. En conférence de presse hier, la Confédération des travailleurs et travailleuses comoriens exige le respect du code de travail et appelle à un dialogue social.

Les employés de l’aéroport des Comores comptent déjà 4 mois d’impayés. Une situation qui inquiète le syndicat du personnel de l’aéroport qui a saisi la confédération des travailleurs et travailleuses comoriens. Cette institution, au-delà de cette situation, la direction générale de cet établissement public envisage un licenciement de 500 employés.

La confédération des travailleurs et travailleuses comoriens s’indigne contre cette décision qui, selon elle, n’a aucun fondement juridique. « Un employé peut être licencié par motif. En cas de licenciement, il doit bénéficier de ses droits liés à l’ancienneté et autres. Ce qui est en train de se passer à l’aéroport est un licenciement abusif », rappelle le secrétaire général de la Ctc.

La gestion de l’aéroport est confiée à une société Émiratie. « On n’a jamais vu ce contrat de concession. De plus, cette société ne se trouve pas aux Émirats mais plutôt en Guinée Conakry », précise le secrétaire général.

La Ctc s’oppose à un tel contrat qui mettra au chômage 500 employés et ces derniers n’auront pas leurs droits. « Imaginez 500 personnes, c’est beaucoup de personnes. Imaginez aussi quelqu’un qui a déjà fait plus de 15 ans de travail et il va se trouver aujourd’hui dans la rue, ce n’est pas de l’humanisme », déplore6t-il.

Selon le secrétaire général de la Ctc, les employés sont contraints à s’inscrire à nouveau via un lien envoyé par la direction sur WhatsApp pour avoir un travail. « C’est du jamais-vu. Comment est ce possible qu’un employé déjà recruté puisse demander à nouveau, un nouveau recrutement ? », s’interroge-t-il. Pour la ctc, la seule solution reste la négociation. Elle appelle à un dialogue social entre les parties prenantes. 

Kamal Said Abdou

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