Dès lors que le syndicat a dénoncé l’attitude de la capitainerie du port de Moroni de « passer outre les décisions de justice en libérant les bateaux incriminés et immobilisés », Mohamed Saïd Salim Dahalani, directeur général de la société comorienne des ports s’est défendu hier devant la presse. Selon lui, le problème se pose sur les importateurs des bovins qui ne tiennent pas compte à aucune condition pour embarquer leurs marchandises.
Devant la presse, le directeur général de la société comorienne des ports a précisé que ce sont des bateaux qui ne font pas leurs départs ici aux Comores. « Dans notre port, si on autorise le départ d’un bateau, on procède d’abord à un contrôle notamment savoir si ce bateau répond aux normes sur les marchandises à exporter », explique le directeur général de la SCP. 77 bovins sur 99 embarqués dans un bateau sont morts. Ils accusent la capitainerie de passer outre les décisions de la justice en libérant des bateaux incriminés et immobilisés. Mais le directeur de la société comorienne des ports donne des précisions. « Dans l’océan indien, il n’y a pas des bateaux spécifiques pour le transport des bovins. Mais il existe quelques un qui les ressemblent un peu. Le problème se pose sur nos clients qui n’hésitent pas à embarquer 100 bovins dans un boutre sans espace et dans un climat perturbé et sans assurance. Est-ce que c’est normal », s’interroge t-il.
« Nous n’avons jamais autorisé le départ d’un bateau saisi par la justice, si la saisine n’est pas enlevée. Nous demandons à la justice de procéder autre que les saisines car les bateaux sont saisis. Tous ces bateaux dans le quai, sont saisis. Il y a ceux qui ont des mois et même des années. Ils présentent en effet, un danger. Les bateaux chavirés à Anjouan sont des bateaux saisis », précise Mohamed Saïd Salim Dahalani.
Le directeur général de la société comorienne des ports a annoncé son voyage avec le ministre des transports avec les responsables des ports de Dar es Salam, Zanzibar et Mttoira voir ensemble comment ils peuvent avoir un contrôle sur les bateaux en destination des Comores. « Il faut qu’ils augmentent le niveau de contrôle sur les marchandises importées, leurs types et les conditions d’embarquement et les types des bateaux afin de délivrer la clairance », dit-il. Le directeur général ajoute que leurs négociations ne concernent pas seulement sur le contrôle mais aussi voir « comment nous pouvons avoir un entrepôt pour le colisage des colis». Les importateurs déplorent qu’ils n’aient pas accès lors de l’embarquement de leurs marchandises.
Le secteur souffre d’une réglementation. Et même celle-ci existe, plusieurs bateaux pourraient être au quai pour manque de conformité aux normes. Le directeur compte publier un communiqué sur les bateaux autorisés à transporter les bovins en attendant une loi. « Cette décision sera communiquée aux responsables qui délivrent la certification », conclut le directeur général de la SCP.
Kamal Saïd Abdou