En juin dernier, deux femmes ont demandé de se convoler en justes noces. Arrêtées, elles ont été placées en détention provisoire. Jugées la semaine dernière, les deux femmes sont condamnées à deux ans d’emprisonnement dont une année avec sursis. Lors de cette audition très attendue jeudi dernier devant le tribunal correctionnel de Moroni, les prévenues ont plaidées coupables des faits qui leurs sont reprochés.

Deux jeunes filles accusées d’avoir voulu contracter un « mariage contre-nature ». Agées d’une vingtaine d’années, les deux amies ont été arrêtées et sont poursuivies pour « des faits d’actes à caractère sexuel » contraires aux bonnes mœurs.
Cette affaire, dans un pays musulman, a créé un scandale. Selon le parquet de la République, ces deux filles jouaient dans une même équipe de football de leur village. Leurs relations en dehors du sport se sont transformées en relation amoureuse. Elles auraient sollicité en mariage devant le cadi de leur localité. Et celui-ci présent en audience a rejeté cette information.
Devant le tribunal correctionnel de Moroni, les prévenues ont reconnu les faits qui leurs sont reprochés. Selon la version de l’une des prévenues, elle aurait avoir des troubles mentales « madjini » au moment des faits. Elle l’a fait sans consentement de sa part. « Même à la maison d’arrêt, cette maladie revient toujours », a répété l’avocat.
Cette même fille a ajouté qu’elle avait rompu ses relations avec sa famille et qu’elle a sollicité à l’autre de lui hébergé dans son domicile situé à Voidjou. Par cet argument, Me Kaabi, avocat des deux prévenues a demandé la mise en liberté de sa cliente pour la nécessité de poursuivre des soins.
Pour le parquet, il s’agit d’un acte de contre-nature prévu et puni par l’article 300 du nouveau code pénal comorien. En attendant le délibéré de cette affaire prévu le 14 novembre prochain, les deux prévenues sont retournées à la maison d’arrêt.
Kamal Said Abdou