ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Anjouan : La notabilité s’imprègne des difficultés électriques

Une vingtaine de notables en quête de solutions socio-économiques que traverse le pays en ce moment. Hier jeudi, une vingtaine de notables ont rencontré le responsable de la Sonelec à Anjouan afin de trouver des solutions à toutes les difficultés que le pays traverse.

Cette vingtaine de notables frôlent les sujets sensibles que traverse le pays. Ils évoquent le problème d’électricité devant le directeur de la société, Claude Ben Ali, mais également le problème de riz, de carburants entre autres. Incompétence ou volonté des responsables ? S’interrogent les notables avant de rappeler la volonté du chef de l’État de faire des Comores émergentes d’ici 2030. Selon eux, la vie actuelle risque le pire. Ils débutent devant le directeur de la Sonelec pour se présenter. « Nous sommes des notables de l’île d’Anjouan. Notre objectif est d’avoir la paix dans l’île et dans le pays. Nous sommes venus échanger avec vous pour des solutions à toutes les problématiques liées à la vie sociale et économique de l’île. Nous voulons être en première ligne pour le développement du pays afin de lutter contre toutes les difficultés que le pays traverse », expriment-ils avant de faire savoir que « nous voulons connaître les fonds des problèmes d’électricité et trouver ensemble les potentielles solutions à mettre en place. Nous cherchons des solutions pour faciliter la vie des citoyens. Et puisque le gouvernement, seul, ne peut pas tout faire ». Selon eux, beaucoup d’entreprises ne fonctionnent plus parce que « Sonelec n’a pas rallumé le courant électrique ».

6,6 mégawatts de besoin pour une fourniture de 1 mégawatt

De sa part, le directeur de la société joue sur la technique et les chiffres. « À partir d’aujourd’hui, je sais que j’ai du soutien. L’île traverse beaucoup de problèmes. Vous les avez évoqués. Je sais que vous êtes inquiets, mais aussi que vous êtes en manque d’information », dit-il avant d’expliquer que « nous avons 6 groupes qui devraient alimenter la centrale de Trénani. Ça fait déjà 1 mois que seulement 3 groupes sont opérationnels et mercredi, nous avons rallumé le quatrième. Les 6 peuvent fournir 6,6 mégawatts. Les 4 allumés font 2,5 mégawatts. Les 3 faisaient seulement 1 mégawatt ».

« Il y a 3 départs. Le 1er, de Trénani à Moya qui a besoin de 2,5 mégawatts. Le 2ème  de Trénani jusqu’à Bandrani ya Vouani qui a besoin de 3,5 mégawatts. Juste de Trénani jusqu’à Pouzini consomme 2,5 mégawatts. Le 3e a besoin de 0,6 mégawatt et c’est pour la région d’Ouani. Nous consommons en moyenne 23.000 litres par jour avec 19 heures par jour avec 6 groupes », a ajouté le directeur régional d’Anjouan. Et de préciser que : « à Mutsamudu, c’est une question de sécurité alimentaire, ça serait des dégâts. Je suis conscient que l’électricité est un facteur de développement ».

Dans l’île, il se passe plusieurs jours sans que les lumières ne s’allument. Certains entrepreneurs se plaignent de la régression de leurs entreprises à cause du courant électrique. Pour les centrales solaires et d’hydraulique, on dit que « c’est du mgnagna ». On laisse entendre que, « un groupe serait en appel d’offres et que les groupes que nous avons au Comores ne peuvent pas tourner 24 heures sur 24 et l’équipe des notables de Ndzouani va jusqu’à rencontrer les ministres et le chef de l’État ». 

Ahmed Zaidou

 

 

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