Arrivés à Anjouan dimanche dernier, les ministres des finances et de l’aménagement du territoire visitent les sites effondrés les semaines dernières. Ils sont reçus par le maire de Mutsamudu et du directeur régional des routes, pour s’imprégner des problèmes des infrastructures publiques.

Une visite à Missiri où une partie d’un caniveau s’est effondrée. Il y a près d’un mois, le quartier Mjadzema (Alliance) confronté à des éboulements et au quartier Lazari où une digue a cédé sous l’effet de la houle. Devant les autorités, Marie Mahamoud, habitante du quartier Missiri, a rappelé l’historique et les dangers liés à ce caniveau qui traverse l’école primaire publique et le gymnase. « C’est depuis le début du caniveau que le problème se pose. Le débit d’eau, les caniveaux non couverts et les déchets qu’on y jette ont accéléré l’effondrement de l’infrastructure. Le passage de ce caniveau dans une école et au stade fait monter la peur que ce dernier s’effondre et emporte des vies humaines », a-t-elle souligné. « La propriétaire est en location de cent cinquante mille kmf par mois. Les travaux de construction débutés sont coûteux », a-t-elle ajouté.
Dans le quartier, Mjadzema, on nous fait savoir que le problème provient du quartier Magombeni, en haut. Et selon eux, la solution serait de dévier le creux des eaux de pluie vers la rivière à quelques mètres. « Il faut dévier les eaux de pluie. Un caniveau est nécessaire. Des fonds énormes doivent être mis en œuvre. Il faut un prestataire privé pour les constructions soumises aux exigences directes des autorités qui feront le suivi et le contrôle des normes. Si le problème persiste, ce sont des vies qui risquent de se perdre », a indiqué Aboubackar Abdou du quartier Mjadzema.
Vraisemblablement, ces mêmes préoccupations sont dans le quartier Lazari où « la houle a enlevé une partie de la digue ». Des dizaines de constructions allant du long de la digue sont impactées et « risquent l’effondrement et l’érosion risque d’emporter les constructions aux alentours ».
Ahmed Zaidou