ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Anjouan : Un concours pour la promotion du patrimoine

L’association des jeunes du patrimoine des Comores, JPC, en collaboration avec l’Alliance Française de Mutsamudu, a organisé un concours/débat d’éloquence sur le thème du patrimoine. C’est dimanche dernier qu’a eu lieu cet événement à la salle de spectacle de l’Alliance française. 

Un concours parmi de nombreuses activités de sensibilisation, d’information, venu à pic pour soutenir le dossier de nomination des 5 médinas des Comores au patrimoine mondial de l’UNESCO. La sensibilisation de la communauté écolière sur le patrimoine est l’une des préoccupations des acteurs de lutte pour le patrimoine national. 5 établissements dont 1 d’Ouani et 4 de Mutsamudu. La cause, selon l’association, serait un refus des autres établissements à participer. Sur ces 5 établissements, Tchépe-school est la seule école éliminée. Toutefois, ils sont encouragés par leurs responsables sur place. Une bonne dose de stress et de panique, mais aussi de rigolade pour ces écolières pour la plupart au collège. Une première édition à quelques jours de la mission Unesco/Icomos. Cette mission aura comme objectif d’identifier et visiter les sites une énième fois et, qui sera primordial à l’inscription de nos médinas à l’UNESCO. Au total, ce sont 5 médinas.

« C’est une initiative est pour préparer nos enfants à connaître leur histoire, leur culture et leurs patrimoines. C’est en langue comorienne. Ils vont débattre sur des questions importantes pour la sauvegarde du patrimoine. Ces établissements ont le même sujet. Ils vont débattre sur un pour et un contre. La finale est prévue, si tout va bien, à la citadelle le 05 juin », explique Inrfane Ahmed Assane. De sa part, Irsa Mohamed, secrétaire général de l’association, a tenu à remercier les participants et le public pour leur présence. « Vous êtes là et nous sommes contents. C’est un premier concours en langue nationale puisque notre langue se perd. Nous avons voulu le faire avec les élèves pour qu’ils démontrent les capacités d’éloquence », dit-elle. Le docteur Idriss Moussa, diplômé en langue française à l’université du Maroc fait savoir que « les critères sont basés sur la prestation, l’articulation des mots et enfin l’exposé qui avait la moitié de la note ». Il ajoute « ce concours montre l’importance d’apprendre le patrimoine aux écolières. Ils commencent à apprendre puisque ce sont eux, qui auront la responsabilité des sites. Cela aidera également, le dossier de nomination à l’Unesco. Et justement ça, comme on dit qu’apprendre à la jeunesse, c’est tout un pays qu’on apprend ».

Le stress sur scène s’explique lorsqu’une candidate confie avoir eu son récit intégralement écrit par un professeur de français. « Je (sur scène, ndrl) ne comprenais pas l’écriture du professeur en question. C’est notre professeur qui a tout écrit. Nous n’avons jamais participé à ce genre de concours. Normal d’avoir du stress. Même avant le début du concours, nous étions stressées, et même certaines en pleurs ou paniquées », exprime-t-elle. Après cette remarque, c’est le docteur Idriss Moussa, membre du jury qui a dénoncé ce fait et a interpellé les dirigeants des établissements à prendre au sérieux la question du patrimoine dans les écoles. Pour lui, « il ne faut pas simplement écrire un texte que l’élève va lire, mais le but, c’est qu’il comprenne le sens et l’intérêt qu’il y a dans le patrimoine ».

Ahmed Zaidou 

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