Indignation sélective. Peut-on s’interroger sur le comportement des ulémas comoriens ? Crainte ou appartenance au régime en place aux Comores ? En tout cas le doute et l’authenticité, n’ont pas d’intervalle de ressemblance considérable. S’ils ne sont pas conformes. L’Association des ulémas comoriens serait-elle CRC ?
Il est bien évident de s’interroger sur ces imams à la perception élitiste. Ces accros du « Ta’uhid », oublient les milliers di vie ôtées, amochées et/ou mises en danger sur le sol comorien depuis cinq ans. Et pourtant ils n’ont pas de cesse de prêcher à travers. Des prêches livresques et non conformes aux besoins du peuple comorien, peuple agonisant. Combien d’évènements douloureux et hors-religion sur le sol comorien devant interpeller ces pubescents, messagers de l’au-delà ? Seuls nous apprendre, la mort, le ramadan, la prière… ? Et les viols en cascade sur des mineurs, les assassinats ininterrompus, les incarcérations irrationnelles, la liberticide, les concussions des deniers publics, les enfants qui se sautent quotidiennement à cause du désespoir, les gens qui s’entretuent au jour le jour… tous portées dans le panier du pouvoir en place… ?
« Sage qu’il était, le prophète aurait laissé ce jeune tranquille »
Oui, il faut s’indigner contre les jurons contre le nôtre prophète Mohamed. Mais il y a pire aussi. Ces messagers de l’au-delà préfèrent crier aux menaces de la vie des « Prophètes » morts à s’intéresser de la vie des vivants, souffrant sous leurs yeux. Le prophète nôtre n’était ni injuste ni sélectif. Et pourtant nos ulémas, qui devraient être ses héritiers, sont loin d’être appropriés, tendancieux qu’ils sont. Dire que le prophète « Muhammad était-il mélomane et/ou d’une mère noire » est pire que les balles pleuvant et les tortures dans les cachots faisant des morts et des infirmes aux Comores ces derniers temps ? Deux de ces ulémas au premier plan lors de leur conférence, ont-ils eu un mot sur la dizaine d’enfants sans histoires mitraillés le 09/12/2018 sur leur chemin quotidien, dont un mort et des blessés parmi lesquels un plus grave ? Hamada Gazon et Elarif Issihaka, illustrent ce passage. Et l’autre qui au quotidien la souffrance de la famille de Mohamed Mwana de qui on prive le leur sans aucun péché… et qui se tait sans aucune voix ? Un des points composant la devise d’un imam ; la justice, la franchise, l’impartialité, l’absence de la crainte. Et pourtant le silence des ulémas comoriens est une caution à la tyrannie.
« Conception sélective »
Combien sont les douleurs qui rongent le pays, et qui auraient connu la voix haussée… de ces messagers de l’au-delà ? Les viols sur des mineurs, les assassinats, les repressions, la vie chère… la délinquance, tous qui passent sous leurs yeux. Qui des comoriens peut témoigner une voix levée de ces ulémas, quant à l’assassinat de Cdt Fayçal Abdoussalam, major Nasser Abdourazak Moutu et Salim Nassor… abattus et enterrés sans aucune enquête ? Qui pourrait témoigner une colère de ces Ulémas quand colonel Assoumani, disait ceci au Ritaj « Pour celui qui est mort à Ikoni, on a fait le fat’ha, c’est tout… » ? Et la mort tragique de Hakim Said Bapalé et son inhumation ignoble qui ne conforme ni à l’humain ni à la religion ni à la comorienne ? Fayna est violée, tuée, enterrée sans rien de rituel, la justice a libéré les présumés coupables. Et les viols sur des mineurs perpétuent… ces ulémas n’ont dénoncé ni les actes ni le sale boulot de la justice. Donc du temps que Mabedja a renversé une tendance, a ébranlé le pouvoir, ces barbus s’enfièvrent parce que la CRC et son gourou veulent finir avec ces jeunes. Dynamiques, ils viennent au secours du pouvoir sans tolérance. Blasphémer n’est pire que tuer et priver à son peuple les Droits.
Said Yassine Said Ahmed Rhône-Alpes