ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Audiences de la cour d’assises : 20 ans de réclusion criminelle pour Kamal Ousseine

Les audiences auprès de la cour d’assises de Moroni se poursuivent. Hier, au Palais de justice de Moroni, Kamal Ousseine natif de Oungoni Badjini, est reconnu coupable d’avoir violé sa propre fille. Il est condamné à 20 ans de prison ferme par la cour d’assises.

Père et fille à l’épreuve d’un procès d’inceste. Le verdict est tombé hier après plusieurs heures d’auditions auprès de la cour d’assises de Moroni. Rappelons que les audiences portent sur les agressions sexuelles. Me Idrisse Mzé Mogne, avocat de la partie civile a rapporté les faits. « Il s’agit d’un père de famille qui a violé sa propre fille à l’âge de 14 ans au mois de ramadan », a-t-il expliqué. Violée par son père, la jeune fille se sent-elle aujourd’hui « vivre comme une mort vivante ? »

Conformément à l’article 302 du code pénal comorien, « c’est une réclusion criminelle allant de 15 à 20 ans de prison ferme », selon le parquet général. Pour Me Idrisse, trois éléments graves sont à noter dans cette infraction. Il s’agit d’abord le fait de violer sa propre fille, en suite au mois de ramadan et enfin la fille est tombée enceinte et qu’il a tenté de l’avorter en utilisant des moyens non appropriés. « Néanmoins, l’auteur a reconnu les faits qui lui sont reprochés. C’est quand même une satisfaction. Nous, partie civile, sommes satisfaits même si nous avons sollicité la cour de prendre en compte l’acte barbare accompli par l’auteur conforment à l’article 302 alinéa 11 du nouveau code pénal comorien qui a précisé que s’il y a eu un acte de barbarie la peine encourue doit aller jusqu’à la perpétuité », a fait savoir l’avocat avant de souligner que le parquet général a sollicité 20 ans de prison et la cour accepté.

Me Idrisse, a fait savoir que la famille de la victime a sollicité l’application de la loi. « Normalement, les agressions sexuelles sont prévues de 15 à 20 ans en vertu des articles déjà cités. C’est ce qu’a fait la cour », a conclu Me Idrisse.

Kamal Saïd Abdou

Laisser un commentaire