ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Aux Comores, les prix ne cessent d’augmenter. Cette hausse constitue un fardeau pour une population fragilisée par le coût de la vie. La liste des produits onéreux augmente, renforçant l’inquiétude des comoriens. Mais aussi, les délestages récurrents sont dans les lèvres.

En vacances au pays, les « je viens » dénoncent une vie insupportable et expriment leur frustration face à la flambée des prix et les délestages récurrents. La hausse des prix des produits alimentaires et les délestages répétitifs sont désormais une réalité partout aux Comores. Et la gestion de la vie chère et la crise énergétique est un casse-tête.

Cette situation rend le consommateur Comorien vulnérable et inquiet. Les consommateurs voient et décrivent l’augmentation exponentielle des prix et les délestages récurrents. Arrivés dans un contexte de marasme économique, les autorités optent toujours pour le colmatage pour faire face à ces crises. Les mesures annoncées n’ont pas abouti aux résultats escomptés. Et le consommateur est plongé dans un désarroi.

Ainsi, l’arrivée des « je viens » au pays pour les vacances nourrit les espoirs de voir le bout du tunnel. Hélas, le calvaire sans fin du Consommateur. Les « je viens » ne s’attendaient pas à cet échec, à savoir la vie chère et les délestages bien que les autorités brillent de mille feux avec l’argent du contribuable. « Tout est devenu cher aux Comores. Les produits alimentaires et les produits de première nécessité connaissent une hausse vertigineuse des prix. Mais c’est insupportable avec la hausse des oignons et des ails. Mais il y a une autre crise : les délestages. Celle-ci est très insupportable », souligne Mariama Soilihi, une franco-comorienne et mère de 4 enfants, actuellement en vacances aux Comores.

« Combien de kg de viande ou de poulet, peux-je acheter pour nourrir toute une famille ? Le pays est arrivé dans un stade où on ne va plus manger de la viande et des ailes de poulet », a-t-elle indiqué.
Pour Papa Assia, un « je viens » rencontrer au petit marché, les Comoriens vivent comme des « esclaves », des « prisonniers. » selon lui, entre l’augmentation des prix des denrées alimentaires, des produits de première nécessité et des services essentiels, le pouvoir d’achat des ménages est mis à rude épreuve. L’inflation atteint des proportions élevées. Le gouvernement doit annoncer des mesures drastiques.

« Les dirigeants comoriens ne cessent d’évoquer les efforts fournis par le gouvernement pour faciliter la vie des Comoriens. Réellement quelles sont ces actions ? Le Comorien ne veut qu’une vie meilleure et nous sommes essoufflés par le manque de vision des dirigeants Comoriens qui se font de la propagande et du populisme », a-t-elle affirmé.

KDBA

Anfane Said Djambae, l’attaquant prometteur de Djabal FC d’Ikoni, est sur le point de franchir une étape décisive dans sa carrière, en signant son premier contrat professionnel à seulement 23 ans avec l’AS Vita, un club de renom de la République démocratique du Congo. Ce transfert marque une avancée significative pour ce jeune joueur, dont les performances ont attiré l’attention bien au-delà des frontières comoriennes.

Anfane Said Djambae a fait preuve d’un talent indéniable au cours de la dernière saison de championnat local, inscrivant 15 buts pour le club ikonien. Ses prouesses ne se sont pas limitées au championnat national, il s’est également illustré lors du dernier tournoi COSAFA, marquant deux buts en quatre rencontres. Ces réalisations mettent en lumière ses capacités exceptionnelles et son potentiel pour réussir sur des scènes plus grandes.

En effet, après une prestation remarquable à la Cosafa Cup 2024, un nouveau chapitre s’ouvre pour lui. Le passage à l’AS Vita club représente une opportunité en or pour M. Djambae de prouver sa valeur à un niveau supérieur. Connu pour sa rigueur et son palmarès impressionnant, l’AS Vita offrira à Djambae l’environnement idéal pour se développer et affiner ses compétences.

Les supporters comoriens, ainsi que ses coéquipiers de Djabal FC, suivront sans aucun doute ses progrès avec une grande attention et beaucoup de fierté. « À 23 ans, Djambae incarne parfaitement l’espoir et le talent de la nouvelle génération de footballeurs comoriens. Sa détermination et son dévouement sur le terrain sont un exemple pour les jeunes aspirants footballeurs de la région », a déclaré un amoureux du ballon rond comorien.

« Son parcours est une preuve qu’avec du talent et du travail acharné, les rêves peuvent devenir réalité. En rejoignant les rangs de l’AS Vita, Djambae a l’occasion non seulement de se mesurer aux meilleurs, mais aussi de devenir une source d’inspiration pour ses pairs et les futurs talents de son pays », a-t-il ajouté.

Le football comorien gagne en visibilité à travers des joueurs comme lui, et cette nouvelle aventure ne sera que le début d’une carrière pleine de succès pour Anfane Said Djambae. Le jeune joueur va atterrir en terre congolaise pour finaliser les dernières étapes de son contrat qui, probablement, durera trois ans avant de connaître une suite. 

Inmadoudine Bacar

Diabète : Un essor de 4,8  à 11% en 13 ans

Diabète : Un essor de 4,8  à 11% en 13 ans

C’était à Golden Tulip, où les spécialistes en santé publique, se sont réunis hier mardi, pour un atelier de coordination des actions du diabète en Union des Comores avec  l’Expertise France. L’objectif des échanges est de renforcer l’information des acteurs impliqués en mettant en lumière la prévalence de cette maladie, qui passe de 4,8% à 11% à l’espace de 13 ans aux Comores.    

Les Comores  ont pris conscience de la nécessité de mettre en place de programmes de lutte contre le diabète. Les spécialistes en santé en Union des Comores se sont réunis,  pour un atelier organisé par le ministère de la santé et l’Expertise France.

L’objectif de ces échanges est  donc de renforcer l’information et la coordination des acteurs nationaux et des acteurs de CHU de la Réunion, du centre hospitalier de Mayotte, de santé de Diabète d’Expertise France /AFD autour de des actions diabètes conduites aux Comores dans le cadre du projet de coopération régionale en santé et en dehors. 

« Cette maladie chronique et ses facteurs de risque, représentent aujourd’hui un problème majeur de santé publique avec un coût financier et social important, supporté en grande partie des patients eux-mêmes et leurs familles. Ainsi, dans le cadre du projet de la coopération régionale en santé, deux axes principaux ont été retenus dans la thématique de diabète de la convention entre le CHU de la Réunion et de l’Expertise France », a expliqué Laurent Chabrut, directeur pays Expertise France-Comores. Et lui d’insister qu’« il faut travailler en amont sur la prévention primaire aussi sur le traitement des malades, notamment le renforcement de l’offre  de soin et structure hospitalier aux Comores ».  

Il y a lieu de rappeler qu’il y a 13ans depuis 2011,  la prévalence de cette maladie aux Comores a doublé, passant de 4,8 à 10 % chez les adultes. Bien que plusieurs types de diabète existent, l’origine du type 1 demeure encore à ce jour inconnue et c’est sur celui du type 2, plus rependu, que ces acteurs-là  tirent  la sonnette d’alarme.

Nassuf. M. Abdou

Les retraités des Comores accumulent les déceptions de leur cas. C’est l’expression qui ressort d’une conférence de presse tenue, hier mardi, pour dénoncer, pour la énième fois, la maltraitance des pouvoirs publics. Les retraités expriment leur inquiétude face à leurs doléances des deux années précédentes, notamment la valorisation de leur pension, la régularité de salaire et le changement des textes datant depuis 1963.

Les revendications de retraités des Comores restent au centre des préoccupations majeures. Lors d’une conférence de presse hier mardi, les retraités des Comores s’en prennent à l’ancien ministre des finances, d’avoir laissé leurs revendications tournées au dos du mur. Selon eux, après deux ans de revendications, la situation ne s’améliore pas. « Nous avons passé deux années de revendication, notamment à la régularité et à la valorisation de nos pensions et au changement des textes règlementaires datant depuis 1963. Toutefois, en fin 2023, il n’y avait pas une accumulation de pensions. Mais, depuis avril 2024, tous les plans sont chamboulés. La valorisation des pensions n’était pas considérée depuis longtemps. Les textes réglementaires ne sont pas adoptés », ont-ils dénoncé, en conférence de presse.

Parlant de la maltraitance de l’Etat, les retraités font allusion au comportement de l’ancien ministre des finances qui n’a pas honoré ses engagements. « Le ministre des finances précèdent n’a pas honoré ses engagements. Nous avons mis en place une commission paritaire pour réglementer les questions de retraités. Le dernier conseil d’administration a mis en place toutes les dispositions nécessaires visant à faciliter le fonctionnement de la caisse de retraites », ont-ils fait savoir.

Selon les retraités, depuis avril 2024, le FMI, tout comme l’AFD, a saisi l’ancien ministère des finances. 460 retraités ont été enregistrés et cela justifie que les pensions des retraités restent les mêmes. Tous ces processus établis ont été chamboulés et tombés à l’eau à cause de l’ancien ministre des finances.

À cette occasion, le collectif des retraités réitère leurs revendications en appelant au nouveau gouvernement à pencher au sort des retraités. « Nous réitérons nos revendications en demandant au nouveau gouvernement à tenir en compte à la valorisation de nos pensions, à la régularité de pensions et au changement des textes datant depuis 1963 », ont-ils lancé.

Les retraités annoncent la tenue d’un congrès national, en ce mois de juillet 2024 pour la mise en place de toutes les structures réglementaires, notamment les statuts et le nouveau bureau exécutif.

Abdoulandhum Ahamada

L’ambassadeur de France en Union des Comores, Sylvain Riquier avec son équipe a célébré, dimanche 14 juillet, dans sa résidence, à Voidjou,  la fête nationale de la France,  en présence des personnalités politiques et du corps diplomatique en poste aux Comores. L’occasion pour le diplomate français d’afficher sa disponibilité à renforcer un partenariat solide avec l’Etat comorien.

Diplomates, représentants des organisations internationales accréditées en Union des Comores, ont tous répondu présent, dimanche dernier, dans la résidence de l’ambassadeur de France sise à Voidjou, en marge de la célébration de la fête nationale française. Une opportunité pour le diplomate français, Sylvain Riquier de montrer l’intérêt qu’apporte le 14 juillet pour la France.

« Le quatorze juillet est une journée d’ouverture et de concorde, une journée où nous célébrons  notre devise, liberté-égalité-fraternité, une devise dont le contenu concret est toujours en construction mais qui rappelle que l’existence des libertés individuelles et la garantie des droits sont des principes cardinaux de notre nation », a déclaré Sylvain Riquier.

Se montrant toujours proche des causes du peuple comorien et partenaire de choix avec l’Etat comorien, le diplomate française réaffirme aux autorités comoriennes sa disponibilité  à renforcer un  partenariat solide au profit du peuple comorien.

« Epauler les Comores dans leurs ambitions, nous le faisons en confiant autant que possible  des travaux à des entreprises comoriennes dans le cadre par exemple  des projets de construction d’école que nous finançons. Avant même d’être bons pour les enfants des Comores, ces projets créent de l’emploi pour des maçons comoriens, des charpentiers comoriens, des électricités », a-t-il souligné.

Selon lui, la France a mis sur table ces dernières semaines 2.000.000 d’euros additionnels pour la lutte contre le choléra. Le diplomate français a salué les ONG, Croix rouge française en lien avec le croissant-rouge comorien, médecins sans frontière, play international qui déploient leur énergie et leurs savoir-faire contre le choléra.

Nassuf.M.Abdou

Medias : La baraka FM renait de ses cendres

Medias : La baraka FM renait de ses cendres

Après plusieurs années de silence imposé par les autorités de l’Etat à la radio Labaraka FM, les émissions de la radio ont officiellement repris. Un moment historique marquant la liberté de la presse en Union des Comores. La cérémonie inaugurale a eu lieu, hier lundi 15 juillet, à Ntsudjini, en présence de plusieurs autorités politiques, publiques et des journalistes.

En février 2017, l’ancien préfet Saïd Djae a interdit Labaraka FM de diffuser, et ce « jusqu’à nouvel ordre ». Une décision saluée et embrassée par l’ancien ministre de l’intérieur, Mohamed Daoudou alias Kiki se basant sur des arguments liés à la sécurité et la stabilité du pays.

En effet, huit ans après, la station de la radio est réinaugurée à Ntsudjini. La cérémonie inaugurale a eu lieu, hier lundi, en présence de plusieurs personnalités politiques et publiques ainsi que des journalistes.

Dans un pays où la radio nationale, Ortc est devenue la voix gouvernementale, l’inauguration de la Labaraka Fm permet à la majorité de la population d’avoir la libre parole et la diversité d’opinions.

Le directeur de Labaraka FM, Abdallah Abdou Hassani alias Agwa a exprimé sa joie et sa gratitude à ceux qui ont soutenu la renaissance de la radio.

« Les autorités du gouvernement se recourent à la presse pour exprimer leurs plans de développement du pays. Toutefois, les journalistes sont toujours opprimés et les enfreints à la liberté d’expressions se multiplient. Labaraka Fm se veut être  la voie par laquelle l’information sera transmise à la population comorienne. Nous remercions ceux qui ont soutenu  la réouverture de cette station de  radio », a exprimé le directeur de Labaraka FM.

De sa part, le président du syndicat national des journalistes, Ahmed Bacar a rappelé l’importance du journalisme dans un pays démocratique. Tout en sachant que selon lui, la radio permet « d’avoir une large diffusion d’informations, accessible à tout le monde ». « Le journalisme est le quatrième pouvoir dans un pays démocratique. Malheureusement, le pays possède une station de radio d’où seule  la voix du gouvernement est entendue. Nous devons investir dans ce métier noble et charismatique. Cependant, la radio est accessible à tout  le monde notamment ceux qui sont  dans les voitures », a-t-il souligné.

Abdoulandhum Ahamada

Le fonds monétaire international a publié son rapport sur la situation économique des Comores de l’année 2023. Il est ressorti que les recettes perçues sont en nette progression de 11,9%. Ce rebondissement serait dû à la hausse des taxes sur les biens et services.

Les recettes fiscales et les dépenses intérieures ont rebondi de 11,9% en 2023, d’après le rapport le rapport du Fmi publié dans le cadre de la deuxième revue de la facilité élargi de crédits dont le pays vient de la conclure avec succès. Ce rebond  a permis de maintenir le solde primaire intérieur à environ 2 % du PIB.

« Les recettes fiscales se sont accrues de 11,9 %, principalement en raison d’une hausse des taxes sur les biens et les services, due à l’amélioration des efforts d’administration des recettes et à la suppression des exonérations de taxes à la consommation sur une grande variété de biens, notamment le ciment, le fer, le contreplaqué, les planches, les conserves, l’huile de cuisson, les jus de fruits, le lait, les préparations alimentaires pour enfants, le gaz propane et le pétrole lampant, ce qui a élargi l’assiette fiscale », explique le FMI dans ce document publié au début de ce mois de juillet 2024.

Sur le plan des dépenses, les dépenses primaires courantes ont augmenté de 9,8 %, en raison des préparatifs des élections présidentielles et de gouverneurs des îles.  Ainsi que des dépenses liées à la présidence comorienne de l’Union africaine, qui s’est achevée en février 2024. Les dépenses d’investissement intérieur ont augmenté de manière significative de 87,7 %, ce qui traduit les efforts déployés pour achever l’hôpital El Maarouf, d’après toujours les services du Fmi.

« Malgré cette augmentation des dépenses, le déficit intérieur primaire (12 332,4 millions de KMF) est resté à peu près stable en 2023 en pourcentage du PIB par rapport à l’année précédente », précise l’institution de Breton Woods avant de conclure que « le déficit budgétaire global sur la base des engagements s’est considérablement amélioré en 2023, atteignant 1,8 % du PIB contre 4 % en 2022, soutenu par les décaissements de l’aide budgétaire. »

KDBA

Quelques jours après la nomination d’un nouveau gouvernement composé des jeunes, Al-fajr s’est entretenu avec Said Ahmed Said Abdillah, président de Comores Alternatives. Il est pessimiste quant à un changement du pays avec cette nouvelle équipe. Selon lui, Azali laisse son fils continuer comme dans  une monarchie en méprisant le peuple comorien plus particulièrement l’opposition comorienne et aussi ceux qui lui ont servi des années.

Le président Azali a procédé à la nomination de son premier gouvernement avec plusieurs jeunes. Comment expliquez-vous le choix de jeunes à la place des dinosaures ?

Permettez-moi aussi de profiter de  cette occasion pour souhaiter à tous les Comoriens, – de Mayotte  d’Anjouan, de Mohéli et de la Grande Comore-, une meilleure fête de l’indépendance  – proclamée le 6 Juillet  1975 sur la base de quatre iles, Mayotte, Anjouan, Mohéli et Grande Comore et reconnue par les Nations Unies le 12 novembre 1975  – même si elle est inachevée. C’est notre devoir, nous la génération suivante des pères de notre indépendance, de la parachever en dotant les Comores d’une monnaie nationale et en libérant Mayotte de l’occupation française. Quant à votre question sur le  nouveau gouvernement d’Azali Assoumani et l’arrivée de la jeunesse et surtout de son fils comme chef du gouvernement sans être précisé, cela ne nous surprend à rien. Azali Assoumani a eu ce qu’il a voulu avec l’aide des dinosaures de la politique comorienne et pour les remercier, il leur  dit  d’aller voir ailleurs. Espérons qu’il ne va pas les mettre en prison  ou les faire subir le sort du Dr Djazza. Ce n’est pas nouveau chez Azali Assoumani. En ce qui concerne la jeunesse politique, il y a deux remarques à faire. La jeunesse africaine -surtout des pays francophones-s ‘est mobilisée en politique pour parachever l’indépendance- libérer le territoire national de la mainmise de l’ancien colonisateur- acquise par leurs aînés et en prônant le panafricanisme, c’est à dire l’amour de son pays d’abord ( patriotisme) et de l’unité africaine contre toute ingérence étrangère. Aux Comores, les jeunes qui se sont engagés en politique, depuis le feu président Said Mohamed Djohar – qui sont aujourd’hui qualifiés des dinosaures- ont été dans la plupart de cas très avides des finances publiques, corruptibles et malléables, et surtout sans aucun patriotisme. C’est malheureusement  cette tendance  qui continue jusqu’à aujourd’hui dans notre pays contrairement aux vents qui soufflent en Afrique Francophone. La deuxième remarque est que  la jeunesse africaine des pays d’Afrique Francophone qui est arrivée aux pouvoirs et dans la plupart de cas, elle a été propulsée par l’armée. Car l’armée est l’un des piliers de la stabilité et de changement d’un pays. Malheureusement encore pour notre pays, quoique la plupart de nos officiers sont des jeunes, ils préfèrent se courber que de servir le peuple souverain. J’aurais aimé voir ces jeunes élites qui viennent d’être nommés, être plus  aptes à  servir  notre pays et le  peuple comorien. Je leur souhaite bon vent.

Qu’en est-il de la nomination de son fils au poste de secrétaire général du gouvernement ?

Azali Assoumani a toujours pratiqué la stratégie de la souris : il mord et souffle pour voir la réaction de la cible et avance. Il a fait cela avec l’ancien président Ahmed Mohamed Abdallah Sambi et aussi  sur la tournante. L’objectif d’Azali Assoumani est de rester le plus longtemps possible au pouvoir afin d’y profiter-lui et sa famille-financièrement et de satisfaire la Françafrique en détruisant l’unité nationale du pays. Pour ce faire, il faudrait d’abord oublier totalement Mayotte et détruire tout ce qui peut consolider notre unité nationale, donc la tournante. Les trois premiers objectifs lui semblent atteints. Maintenant, il laisse son fils continuer comme dans  une monarchie en méprisant le peuple comorien plus particulièrement l’opposition comorienne et aussi ceux qui lui ont servi des années. Si les comoriens ne bougent pas en faisant tranquillement les hayassa-grands mariages- en espérant des anges – or Dieu ne les en enverra pas si on ne bouge pas- ou l’opinion internationale qui ne se mobilise sauf s’il y a des morts- pour venir sauver le pays, il intronisera son fils en tant que président  de la République  comme il l’a fait pour lui-même. Azali Assoumani ne cédera que par la force et le peuple comorien qui souffre en premier doit le savoir et s’y préparer. Soit on mène un combat frontal contre ce régime macabre et dictatorial ou nous périrons à petit feu jusqu’à la destruction totale de notre pays et de notre jeune nation.

Ses fidèles qui assurent la sécurité du pays sont reconduits alors que les comoriens se souviennent des actes criminels commis ces dernières années. Comment expliquez-vous cela?

Ce ne sont pas ses fidèles il n’y en a aucun mais des alliés encombrants qui connaissent trop de choses. Azali Assoumani ne fait confiance qu’à lui-même et à sa famille. La sécurité du pays est tenue par la Gendarmerie nationale dont l’un des fils d’Azali Assoumani en fait partie. Ce n’est pas par hasard que le Ministre de l’intérieur est un colonel actif de la gendarmerie, en même temps directeur des services des renseignements militaires (le fameux B2) et représentant de la CIA aux Comores contre le terrorisme, et le chef de l’État major de l’armée  comorienne  est aussi un gendarme. C’est au sein de la gendarmerie que la plupart des actes criminels ont été réalisés. Le ministre de l’intérieur avec toutes les casquettes qu’il a, ne peut pas être mis facilement à l’écart. Le cas du directeur de cabinet à la présidence, fait peur – il sait trop de choses et il risque de tout avouer dès qu’on lui retire la cuillère. Azali Assoumani a essayé, à  un moment, de le mettre à l’écart et il a vu comment il a commencé à faire une logorrhée. Ces deux qui sont restés, c’est uniquement parce qu’ils sont trop encombrants comme  a été le Dr Djazza.

Avec ce nouveau gouvernement, que voyez-vous le devenir du pays dans les deux prochaines années?

Le monde est dans une période très tendue partout et de replis sur soi ou vers des blocs. Je ne partage pas cette idée d’exclure l’expérience comme facteur important dans la gestion des affaires publiques. Nous avons vu l’exemple en France avec le gouvernement d’Emmanuel Macron-qui a plombé les dettes publiques françaises- qui a failli donner le pouvoir à l’extrême droite. Il y a des domaines régaliens qu’un chef d’État responsable et qui a une vision politique doit toujours confier à des hommes compétents et expérimentés comme les affaires étrangères, l’économie et les finances. Le monde nous observe et dans ce moment difficile surtout au niveau économique, on a besoin des hommes qui connaissent et qui sont connus pour relever notre pays. Malheureusement, Azali Assoumani les a tous exclus ou ignorés afin de s’entourer des courtisans qui mèneront le pays vers la ruine.

Que pensez-vous aux prochaines législatives et communales de 2025?

Chaque chose à son temps et nous n’avons pas fini avec l’histoire des mascarades électorales des gouverneurs et des  présidentielles. Il ne faut surtout pas croire, qu’on va se laisser intimider et accepter qu’on nous dise circuler  il n’y a rien à faire.

Votre dernier mot ?

Mes derniers mots s’adressent à mes frères et sœurs de l’opposition comorienne. Nous devons tirer la leçon de la gauche française pour unifier notre force. Chacun pourra garder son chapelet mais comme nous avons tous  ensemble  un seul objectif- sauver notre pays en lui débarrassant d’un régime macabre et dictatorial d’AZALI Assoumani. Cela est possible et nous devons agir vite car le temps est contre nous. C est pourquoi nous appelons ceux qui ont participé aux mascarades électorales et ceux qui se sont abstenus d’unifier leurs forces et taire leurs divergences afin de mobiliser le peuple comorien  pour un Sursaut national. Rien ne pourra se faire dans la division de l’opposition comorienne. Azali Assoumani n’est pas  fort et le peuple comorien ne veut pas  de lui .Mais il tire sa force de notre division qui caractérise notre faiblesse. Unissons-nous pour sauver notre pays et personne d’autre ne le fera à notre place. Que la paix soit sur celui qui suit la bonne voie.

Propos recueillis par KDBA

 

Lors d’une rencontre avec la presse vendredi dernier à la présidence, Abdoulfatah Said Mohamed, directeur général de l’agence nationale du Hej et oumra a annoncé l’ouverture des inscriptions pour l’édition de 2025 dès ce mardi 9 juillet 2024.

350 personnes figurent déjà sur la liste de l’agence nationale du Hej et oumra. Selon Abdoulfatah Said Mohamed, directeur général de cette agence, ce sont les personnes qui attendaient le quota pour l’édition de l’année dernière et que malheureusement, l’Arabie Saoudite n’a accordé que 850 pèlerins.

« Alors ces personnes figurent officiellement sur la liste de notre agence. Cela signifie que les places sont limitées pour cette année. Ceux qui souhaitent accomplir le hej cette année doivent venir s’inscrire rapidement pour ne pas être en retard », a-t-il expliqué.

Contrairement aux années précédentes, le directeur général de l’agence nationale du Hej et oumra a tenu à rappeler la fermeture probable des inscriptions à la fin du mois de juillet. « Le premier arrivé, le premier servi. Une fois la liste atteint le nombre accordé, nous serons obligés de mettre fin aux inscriptions pour l’édition de 2025 », rassure-t-il. Pour les inscriptions, l’agence nationale du Hej et oumra exige un passeport ou une carte d’identité comorienne en cours de validité et la caution de 3000 euros en attendant la fixation du package.

« Ceux qui se trouvent à l’étranger peuvent nous envoyer leurs cartes ou passeport ici à l’agence nationale pour leurs inscriptions ou bien choisir l’agence qu’ils préfèrent pour l’inscription », indique Abdoulfatah Said Mohamed qui a toute de même saisir l’occasion pour féliciter le chef de l’État de reconduire Youssoufa Mohamed Ali au poste du directeur de cabinet chargé de la défense qui travaille en étroite collaboration avec l’agence dans l’organisation du hej. 

Kamal Said Abdou

Les Comores ont célébré samedi dernier son 49ème anniversaire de l’indépendance. Dans cette occasion, le président du mouvement RDDC, Fakihi Mradabi a souhaité une très bonne fête d’indépendance à tous les Comoriens où qu’ils soient avant de les souhaiter une bonne année musulmane.

« Heureux de souhaiter une très bonne fête de l’indépendance aux Comoriens qui ont célébré le samedi 6 juillet, son 49e anniversaire. Je vous souhaite progrès, paix et unité », a déclaré Fakihi Mradabi. Ce dernier exprime ses chaleureuses félicitations et ses sincères vœux de bonne santé et de bonheur au président Azali pour les 49 ans d’indépendance des Comores mais également à l’occasion de la nouvelle année musulmane. « La fête nationale, comme son nom l’indique, est un jour dédié à notre nation, au pays dans lequel nous vivons tous. Cette fête est un symbole de notre nation. De notre unité. Et c’est ce qui constitue l’essence même des Comores : notre unité. Une unité qui reste aussi indispensable aujourd’hui comme elle l’a été tout au long de l’histoire comorienne », a expliqué Fakihi Mradabi.

Le président du mouvement RDDC a saisi cette occasion pour exprimer sa fierté du renouveau engagé par le chef de l’Etat. Il félicite les nouveaux membres du gouvernement et est optimiste qu’ils répondront aux attentes des Comoriens.  Selon lui, avec la coordination du nouveau secrétaire général du gouvernement, Nour El Fath Azali, le nouveau gouvernement réussira son pari.

« Je suis convaincu que les efforts communs du nouveau gouvernement seront orientés vers la mise en œuvre d’initiatives et de projets prometteurs qui contribueront au développement et au progrès du pays dans l’intérêt du peuple », a déclaré Fakihi Mradabi.

Et de conclure, « je sais que parfois certains peuvent avoir le sentiment que les défis à relever sont trop grands. Mais ils ne sont trop grands que lorsqu’on les affronte seul. Unis en tant que société, nous serons à même de les surmonter. Si chacun d’entre nous met à profit ses opinions, ses connaissances et ses talents, nous pourrons faire avancer notre pays. »

NA