ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Les Comores ont célébré samedi dernier son 49ème anniversaire de l’indépendance. Dans cette occasion, le président du mouvement RDDC, Fakihi Mradabi a souhaité une très bonne fête d’indépendance à tous les Comoriens où qu’ils soient avant de les souhaiter une bonne année musulmane.

« Heureux de souhaiter une très bonne fête de l’indépendance aux Comoriens qui ont célébré le samedi 6 juillet, son 49e anniversaire. Je vous souhaite progrès, paix et unité », a déclaré Fakihi Mradabi. Ce dernier exprime ses chaleureuses félicitations et ses sincères vœux de bonne santé et de bonheur au président Azali pour les 49 ans d’indépendance des Comores mais également à l’occasion de la nouvelle année musulmane. « La fête nationale, comme son nom l’indique, est un jour dédié à notre nation, au pays dans lequel nous vivons tous. Cette fête est un symbole de notre nation. De notre unité. Et c’est ce qui constitue l’essence même des Comores : notre unité. Une unité qui reste aussi indispensable aujourd’hui comme elle l’a été tout au long de l’histoire comorienne », a expliqué Fakihi Mradabi.

Le président du mouvement RDDC a saisi cette occasion pour exprimer sa fierté du renouveau engagé par le chef de l’Etat. Il félicite les nouveaux membres du gouvernement et est optimiste qu’ils répondront aux attentes des Comoriens.  Selon lui, avec la coordination du nouveau secrétaire général du gouvernement, Nour El Fath Azali, le nouveau gouvernement réussira son pari.

« Je suis convaincu que les efforts communs du nouveau gouvernement seront orientés vers la mise en œuvre d’initiatives et de projets prometteurs qui contribueront au développement et au progrès du pays dans l’intérêt du peuple », a déclaré Fakihi Mradabi.

Et de conclure, « je sais que parfois certains peuvent avoir le sentiment que les défis à relever sont trop grands. Mais ils ne sont trop grands que lorsqu’on les affronte seul. Unis en tant que société, nous serons à même de les surmonter. Si chacun d’entre nous met à profit ses opinions, ses connaissances et ses talents, nous pourrons faire avancer notre pays. »

NA

Les Comores ont célébré, samedi 6 juillet 2024, ses 49 ans d’indépendance. La célébration ravive le feu du patriotisme dans le cœur de tous les Comoriens. Le 49ème anniversaire de l’indépendance des Comores a été célébré sur fond de tensions politiques et les leaders de l’opposition ont été les grands absents. Bien que le gouvernement comorien soit depuis la semaine dernière dirigé par des jeunes.

La cérémonie a vu la présence massive des citoyens mais également des chefs d’institution, des membres du gouvernement, des leaders religieux ainsi que des représentants des corps diplomatiques. La célébration de la fête nationale intervient quelques jours après la nomination d’un nouveau gouvernement composé majoritairement des jeunes.

« En nommant un nouveau gouvernement, qui met en avant les jeunes, homme et femmes, et leurs compétences, j’ai voulu donner à cette importante catégorie de notre population, l’occasion de faire ses preuves, à travers l’innovation, la créativité et la diligence », a déclaré le président Azali Assoumani. « Le terrain a été déblayé par leurs aînés, notamment le plan de relance qui est destiné à accélérer la mise en œuvre concrète du PCE ; c’est à eux maintenant de faire de ce plan ambitieux, qui est à la mesure des enjeux et défis auxquels nous devons faire face, une réalité », a ajouté le chef de l’État.

Selon le premier magistrat du pays, à court, moyen et long terme notre pays a besoin, plus que jamais, d’un partenariat actif et rénové avec l’ensemble de ses partenaires au développement, incluant les investisseurs privés pour que les annonces de contributions, en faveur de la mise en œuvre du PCE puissent se concrétiser, c’est à eux de les attirer.

Alors que les investissements annoncés lors de la CPAD permettront de relancer les projets de développement avec le secteur privé dans des domaines aussi cruciaux que les infrastructures de développement dans les secteurs de l’énergie, du social, de l’éducation, des transports et du numérique, le chef de l’État compte aussi et surtout sur le dynamisme de ce nouveau et jeune gouvernement, pour approfondir et accélérer les réformes audacieuses déjà entreprises. 

KDBA

 

Les talents des Comores brillent à mille feux. Mmadi Abdoul Anziz, architecte comorien installé dans l’île comorienne de Mayotte nous raconte son parcours architectural et ses techniques de travail. Dans cette interview, l’architecte évoque l’architecture néo-vernaculaire, la construction avec de la brique en terre compressée ainsi que ses regrets sur la démolition des bâtiments coloniaux et anciennes mosquées. Interview.

Pouvez-vous vous présenter brièvement ? 

Je m’appelle Mmadi Addoul Anziz. Je suis chef d’entreprise dans le secteur du BTP et formé en architecture. Installé à Mayotte depuis plusieurs années, mon parcours a débuté en tant que conducteur de travaux dans une entreprise de revêtement de sol et mur. Par la suite, j’ai été chargé d’opérations immobilières au sein d’un grand groupe avant de travailler dans un bureau d’étude technique d’ingénierie BTP en tant que chargé d’affaires. J’ai acquis une riche expérience en structures de bâtiment et en conception architecturale. Mon parcours dans le bâtiment a commencé dès le collège, où j’ai travaillé comme main d’œuvre aux côtés de maçons jusqu’à l’obtention de mon baccalauréat tout en étant sur chantier. Une anecdote intéressante : je remercie l’ancien gouvernement de Sambi, qui m’avait octroyé une bourse que j’ai refusée, mais qui a financé une partie de mes études. Je suis également reconnaissant envers l’ancien directeur de Comores hydrocarbures, M. Ahmed. Le ciment, pour moi, coule dans mes veines. 

Architecte que vous êtes, parlez-nous de l’architecture néo-vernaculaire?

L’architecture néo-vernaculaire réinterprète les styles et techniques de construction traditionnels en les adaptant aux besoins et technologies contemporains. Elle s’efforce de préserver l’identité culturelle et l’héritage architectural tout en répondant aux exigences modernes de confort, de durabilité et d’efficacité énergétique. Cette architecture est un pont entre le passé et le présent, intégrant des matériaux locaux et des pratiques traditionnelles avec des innovations actuelles. 

Comment définissez-vous l’architecture comorienne ?

L’architecture comorienne reflète un riche patrimoine culturel influencé par les échanges entre l’Afrique, l’Arabie, l’Asie et l’Europe. Elle se caractérise par l’utilisation de matériaux locaux comme la pierre volcanique, le bois, le corail (désormais banni pour sa dangerosité pour l’environnement) et le bambou. Les constructions traditionnelles, souvent simples et fonctionnelles, sont conçues pour s’adapter au climat tropical et aux conditions locales. Les détails ornementaux et les techniques artisanales témoignent d’un savoir-faire ancestral et d’une esthétique unique. Par exemple, les maisons en paille démontrent une ingénierie avancée de nos ancêtres, utilisant des fondations en pierre volcanique, des toitures tissées en feuilles de cocotier et des charpentes en bois à deux pentes. Nous devrions exploiter ces techniques pour construire des hôtels de luxe, à l’image de nos voisins des Maldives. Les toits en paille peuvent réduire la chaleur intérieure de 5°C. Imaginez des maisons en béton enveloppées de toitures en paille, offrant à la fois confort et esthétisme. Pour cela, il est impératif de reconnaître et de protéger les architectes comoriens, souvent dispersés à travers le monde. Actuellement, aucune institution ne les protège, et les ingénieurs prennent souvent le rôle des architectes. Des lois doivent être mises en place pour garantir que chaque profession exerce dans les meilleures conditions.

Comment réagissez-vous par rapport à la démolition des bâtiments coloniaux et des anciennes mosquées ? 

La démolition des bâtiments coloniaux et des anciennes mosquées représente une perte inestimable de notre patrimoine historique et culturel. Ces structures sont des témoins de notre passé et de notre identité collective. Plutôt que de les démolir, il est essentiel de trouver des moyens de les préserver, de les restaurer et de les intégrer dans notre environnement urbain moderne. La conservation de ces bâtiments permet de maintenir un lien avec notre histoire tout en enrichissant notre paysage architectural.  Pour cela, il est nécessaire de mettre en place une structure qui protège ces bâtiments, avec l’État jouant un rôle central dans cette protection. Par exemple, dans mon village, des bâtiments coloniaux ont été démolis sans consultation des architectes. Anjouan est la seule île qui conserve mieux son patrimoine grâce à ses associations et à son ministère chargé du patrimoine, bien que ces derniers se limitent souvent à des conférences sans actions concrètes. La mise en place de permis de démolition et de construction, contrôlés par l’État, serait judicieuse. 

Quelles techniques constructives utilisez-vous ? 

Dans mes projets, j’utilise une combinaison de techniques traditionnelles et modernes. Par exemple, j’intègre souvent des matériaux locaux comme le béton, la pierre et le bois, tout en adoptant des méthodes de construction contemporaines pour améliorer l’efficacité et la durabilité. Ces techniques me permettent de concevoir et de construire des bâtiments à la fois esthétiques, fonctionnels et respectueux de l’environnement. 

Que pensez-vous justement de la construction avec de la brique en terre compressée ?

La brique en terre compressée est une excellente alternative aux matériaux de construction traditionnels. Elle présente de nombreux avantages : elle est écologique, car fabriquée à partir de matériaux locaux et renouvelables ; elle offre une bonne isolation thermique et phonique ; et elle est économique. En outre, elle permet de réduire l’empreinte carbone des constructions. Utiliser ces matériaux dans nos projets permet de promouvoir des pratiques de construction durables et respectueuses de l’environnement. J’ai apprécié la mise en place d’entreprises de fabrication de BTC aux Comores. Cependant, il est contradictoire de les fabriquer à Ngazidja, où il n’y a pas assez de terre argileuse. Le coût des matières premières y est donc élevé. Il serait plus judicieux de développer cette industrie à Anjouan et Mohéli, où la terre argileuse est plus abondante, afin de réduire les coûts. 

Comment intégrer l’ancienne architecture dans la modernité ? 

Intégrer l’ancienne architecture dans la modernité nécessite une approche respectueuse et créative. Il est crucial de préserver les éléments architecturaux et historiques tout en les adaptant aux besoins actuels. Cela peut se faire en rénovant les structures existantes avec des matériaux modernes, en améliorant leur fonctionnalité et leur efficacité énergétique, et en les intégrant harmonieusement dans le paysage urbain contemporain. La clé est de trouver un équilibre entre conservation et innovation. 

Un dernier mot. 

L’architecture est une discipline qui nous permet de façonner notre environnement et de refléter notre identité culturelle. En tant qu’architecte et chef d’entreprise, je m’engage à promouvoir des pratiques de construction durables et à valoriser notre patrimoine architectural. Ensemble, nous pouvons bâtir un avenir qui respecte notre passé tout en répondant aux défis de demain. Dans mon prochain livre, j’aborde en profondeur l’architecture vernaculaire et les modes de constructions ancestrales dans l’océan Indien, en particulier dans l’archipel des Comores. Je prie pour que l’État commence à sanctionner ceux qui démolissent des bâtiments anciens sans autorisation préalable. L’amélioration de l’architecture réside dans le fait de donner plus de pouvoir aux architectes. Pour finir, je suis constructeur, et cela me plaît énormément, car j’aime beaucoup le béton.

Propos recueillis par KDBA

Vendredi dernier à Fumbuni au sud de Ngazidja, en présence du président de la banque africaine de développement, le président Azali a inauguré l’axe routier Moroni-Fumbuni. L’objectif de cet ouvrage de 50 km, financé par BAD à hauteur de 13 milliards de francs comoriens financés s’inscrit dans le cadre du programme de mise à niveau du réseau routier, de renforcer la fluidité du trafic, de renforcer l’attractivité économique.

C’était dans une ambiance bon enfant que la route reliant Moroni-Fumbuni a été inaugurée, le vendredi 05 juillet. Plusieurs autorités gouvernementales, locales ont été présentées. La présence du président de la BAD, Akinwumi Adesina, de l’ambassadeur de Chine à Moroni, Guo Zhijun et de la société chinoise CGC ont été plus remarquables.

L’inauguration de cet axe routier donne un bouffé d’air aux habitants de la région du sud. L’objectif de cette réalisation d’un montant de 10 milliards de francs comoriens financés par la BAD sur 50 km s’inscrit dans le cadre du programme de mise à niveau de ce réseau routier, de renforcer la fluidité du trafic, de renforcer l’attractivité économique.

Les travaux de réhabilitation de cette route ont été exécutés en deux phases et par deux entreprises différentes. La première phase qui relie Moroni-Sud à Mitsudjé a été réalisée par la société française EIFFAGE et réceptionnée en mars 2021. La deuxième phase, qui traverse les localités de Mitsudjé, Panda, Uroveni et Fumbuni, a été attribuée à l’entreprise chinoise CGC.

« Le montant total de ces travaux s’élève à plus de 13 milliards de nos francs, ce qui témoigne de l’importance capitale que nous accordons au développement des infrastructures routières dans notre pays », a déclaré le président de la République Azali Assoumani.

En effet, le temps de parcours de la ligne Moroni-Fumbuni, sera quant à lui diminué. Un jalon important pour améliorer la fluidité et l’efficacité des déplacements. L’inauguration de la route de Badjini est une étape importante dans le développement des infrastructures de mobilités.

Les investissements dans ce domaine doivent se poursuivre afin d’améliorer la fluidité des déplacements et donc la qualité de vie de la population. « Ce type d’investissement dans les infrastructures de transport contribue à l’amélioration de la connectivité, de la mobilité et de l’accessibilité, favorisant ainsi le développement économique et social des Comores », a souligné le président de la BAD Akinwumi Adesina.

Il est à retenir que la BAD joue un rôle crucial dans le financement des projets d’infrastructures routières, notamment la route Moroni-Fumbuni, Fumbuni-Mtsangadju et Bahani-Mitsamihuli, bientôt en chantier avec un montant de 20 millions de dollars sur 47 Km. 

KDBA

Vendredi dernier, alors que les Comoriens s’apprêtaient à franchir une cape vers la finale de Cosafa, leur espoir à dû être anéanti par l’Angola. Avec un score final de 2-1, les Comoriens ont vu leur aventure s’arrêter en demi-finales.

Les Cœlacanthes des Comores se sont inclinés en demi-finale de la Cosafa Cup face à l’Angola et sont donc éliminés de la compétition. Avec un score final de 2-1, le match a été marqué par l’ouverture de score rapide de l’Angola, avec un premier but dès la 3e minute.

Les Angolais ont ensuite doublé la mise à la 24e minute, mettant les Comoriens sous une pression intense. Malgré un début de match difficile, les Comores ont montré de la détermination en deuxième période. Les efforts offensifs des Cœlacanthes ont finalement porté leurs fruits à la 84e minute, grâce à une réalisation de leur capitaine, Ibrahim Youssouf, qui a réduit le score à 2-1 par penalty.

Cependant, malgré une fin de match animée et plusieurs tentatives pour égaliser, les Comores n’ont pas réussi à trouver la faille dans la défense angolaise. Cette défaite met fin à leur parcours dans cette édition de la Cosafa cup, mais les Cœlacanthes qui ont enregistré deux victoires sur quatre matches peuvent être fiers de leur performance et de l’esprit combatif montré tout au long du tournoi.

Rappelons qu’il s’agit de la toute première fois que les Comores atteignent un stade plus haut dans ce grand tournoi régional. Quant au sélectionneur des Comores, Ahamada Jambay malgré cette défaite, il est resté fair-play car pour lui, une défaite reste une défaite et que tout n’est pas encore perdu il y’a encore la troisième place à gagner.

« Ça été très difficile car on n’a pas joué avec tous les joueurs, finalement les règles ont changé. On a dû changer de schéma à la dernière minute. Le match s’est joué en première partie. En seconde période nous avons essayé de revenir sur le match mais voilà maintenant nous allons essayer de chercher la 3e place », a-t- expliqué. 

Toutefois, dimanche dernier, les Comores se sont inclinées face à la Mozambique pour la troisième place. Les hommes de Jambay sont sortis gagnants en matière de fair-play durant la compétition.

Inmadoudine Bacar

Jeudi dernier, a eu lieu le tirage au sort des éliminatoires de la coupe d’Afrique des Nations 2025 prévue au Maroc. Les Comores se trouvent dans le groupe A avec la Tunisie, la Gambie et le Madagascar. Des défis de taille avec ces grandes équipes et de retrouvailles attendues.

La Confédération africaine de football (CAF) a procédé jeudi dernier au tirage au sort des groupes pour les qualifications à la prochaine Coupe d’Afrique des Nations 2025.  Désormais le chemin vers les éliminatoires des 48 sélections réparties en 12 groupes est connu.  Cette coupe d’Afrique se déroulera au Maroc du 21 décembre 2025 au 18 janvier 2026. Ce tirage au sort tant attendu, les adversaires des Comores pour la phase de groupes sont connus.

En effet, es Cœlacanthes se retrouvent dans le groupe A aux côtés de la Tunisie, de la Gambie et de Madagascar. Un groupe qui promet des confrontations passionnantes et des défis de taille pour l’équipe comorienne. Le coach des Cœlacanthes, Stefano Cusin qui a toujours déclaré avoir comme ultime objectif la qualification des Cœlacanthes vers le Maroc s’est exprimé sur ce tirage, soulignant la difficulté mais aussi les opportunités que représente ce groupe. « Le tirage au sort nous a logé dans le groupe A. Il y a quatre bonnes équipes parce que la Tunisie qui est très technique et a gagné la coupe d’Afrique dans le passé. Il y a aussi Madagascar qui est avec nous dans les éliminatoires de la coupe du monde donc ça sera un derby, ça sera aussi une occasion de rejouer contre eux » a-t-il expliqué.

Les retrouvailles avec Madagascar seront particulièrement suivies, étant donné les statistiques des rencontres disputées entre ces deux nations voisines avec une rivalité mais aussi beaucoup de respect. Pour les Cœlacanthes, ce groupe représente une occasion de prouver leur progression et de se mesurer à des équipes de haut niveau.

Les supporters comoriens attendent avec impatience le début de la compétition, espérant voir leur équipe briller et créer la surprise dans ce groupe relevé. Les Comores ont montré par le passé qu’ils étaient capables de performances impressionnantes, et cette CAN 2025 pourrait bien être l’occasion de confirmer leur statut grandissant sur la scène africaine. 

Inmadoudine Bacar

L’ambassadrice des Etats-Unis aux Comores avec résidence à Madagascar a célébré vendredi dernier en présence des autorités américaines et comoriennes, le 248ème anniversaire de la déclaration d’indépendance des Etats-Unis. C’était une occasion pour la diplomate américaine de réaffirmer l’expansion des relations bilatérales entre les Etats-Unis et les Comores. Une coopération basée sur différents secteurs.

Des nouveaux membres du gouvernement comoriens ont répondu présents à la célébration du 248ème anniversaire de la déclaration d’indépendance des Etats-Unis au Golden Tulip, vendredi dernier. La cérémonie a été l’occasion de réaffirmer l’expansion de la relation bilatérale entre les États-Unis et l’Union des Comores.

Dans cette foulée, l’ambassadrice américaine a annoncé que « les Etats-Unis lanceront bientôt un programme de l’USAID de 5 millions de dollars axé sur les énergies renouvelables, la sécurité alimentaire et le développement de la main-d’œuvre, et fourniront un financement supplémentaire d’un million de dollars pour soutenir l’éducation civique et améliorer la gouvernance financière. » Et C. Pierangelo d’ajouter « nous sommes ravis de continuer à développer cette relation bilatérale. Le partenariat entre les États-Unis et les Comores se développe rapidement et je me réjouis de plus d’avancement dans les années à venir. »

Selon l’ambassadrice, le gouvernement des Etats-Unis est ravi d’aider les garde-côtes des Comores dans le domaine de la surveillance maritime. Ces drones augmenteront considérablement les capacités de recherche et de sauvetage des garde-côtes, ce qui sauvera des vies. Ils aideront également les Comores à lutter contre les activités illégales dans les eaux souveraines des Comores, y compris la pêche illégale, non réglementée et non déclarée.

En effet, les gouvernements des Etats-Unis et des Comores ont signé samedi dernier un protocole d’accord portant sur un programme d’assistance à la sécurité d’un montant de 3,8 millions de dollars, afin d’aider les Comores à améliorer leurs capacités de recherche et de sauvetage, à protéger leurs frontières contre la criminalité et les trafics, et à lutter contre la pêche illégale dans les eaux souveraines comoriennes. Ce partenariat comprend le don des drones, aux garde-côtes des Comores, ainsi que la formation et la maintenance correspondantes.

KDBA

Dans le cadre de la célébration du 49e anniversaire de l’indépendance des Comores, le Cndrs a organisé « la semaine de la souveraineté nationale ». Dans cette occasion, une conférence sous la thématique « dimension de l’indépendance des Comores : étude théorique et historique », a été organisée, hier jeudi, au Cndrs. Cette conférence a été animée par Elamine Mouhsine et Youssouf Boina, docteurs en science politique et enseignants chercheurs à l’Université des Comores.

À l’occasion du 49eme anniversaire de l’indépendance des Comores, le Cndrs reste ouvert au public pour des diverses activités, telles que visites guidées du musée et des conférences autour de la question de l’indépendance des Comores : processus de l’indépendance à la proclamation définitive. Quel bilan ? Pour répondre à cette question, une conférence a été animée par Elamine Mouhsine et Youssouf Boina, docteurs en science politique et enseignants chercheurs à l’Université des Comores.

Dr Youssouf Boina a raconté les différentes périodes de colonisation des Comores par les grandes puissances du monde, notamment l’Allemagne, l’Angleterre et la France. « L’Allemagne a été le premier pays colonisateur des Comores. En 1839 1845, l’Angleterre y était installée. La France a été laissée l’île Maurice pour coloniser Madagascar et les Comores. Arrivée aux Comores, la France a provoqué un différend entre l’Angleterre et l’Allemagne et cette dernière s’est ralliée avec la France. en 1884, la France s’installait largement aux Comores en profitant ses deniers publics. En 1912, la France reconnaît les Comores. En 1966, le mouvement populaire mahorais est formé sous la houlette de la France », a-t-il rappelé.

« Des mouvements et partis se sont formés pour déclarer l’indépendance des Comores, notamment, celui du Prince Saïd Ibrahim, le mouvement démocratique et le parti socialiste de Mohamed Ali Mbalia. En 1974, organisation du referendum permettant à Mayotte de rejoindre la France. En mai juin 1975, un accord a été signé, malgré le désaccord de la France. Et le 6 juillet 1975, Ahmed Abdallah Abderemane a déclaré officiellement l’indépendance des Comores », a ajouté l’enseignant chercheur.

Pour sa part, Dr Elamine Mouhsine a souligné les raisons qui ont motivé les autorités comoriennes à l’accession de l’indépendance. Des raisons liées à la superficie des îles, à la vie chère, au développement économique, entre autres. « Les autorités comoriennes ont réclamé l’indépendance en raison de la superficie inferieure des Comores, de la construction des infrastructures routières et économiques, au changement du pays, et autres. Malgré cela, après deux mois de l’indépendance, le pays a vécu des coups d’Etats récurrents chamboulant le plan de développement », a-t-il indiqué.

Abdoulandhum Ahamada

Depuis le 26 juin jusqu’à hier jeudi, 37 jeunes issus des milieux des entreprises ont bénéficié une formation ayant deux modules : système de management de la qualité et système de management de la sécurité des denrées alimentaire. Satisfaits des connaissances acquises les bénéficiaires se  disent prêts à améliorer leurs entreprises. Il s’agit d’un  projet initié par Apile et financé par l’UE.

37 jeunes comoriens ont bénéficié une formation sur la qualité et de la sécurité des produits. L’objectif est renforcer les capacités des jeunes sur les nouvelles connaissances aux exigences de l’OMC, notamment « ISO 9001 :2015 », un système de management de la qualité et Iso 22000:2018, un système de management de la sécurité des denrées alimentaires.  Quant aux bénéficiaires, il est temps pour eux de faire preuve des connaissances acquises pour une bonne gestion pour l’amélioration de leurs entreprises.

« Je salue la volonté du gouvernement comorien de nous avoir appuyé depuis l’année dernière jusqu’aujourd’hui,  pour nous offrir plus des connaissances utiles sur le système de gestion de la qualité et de la sécurité des produits alimentaires que nous vendons. Je suis confiant et je mettrai de l’énergie pour améliorer mon entreprise à atteindre ses objectifs », s’est exprimée Bi-Haichat Ali Mohamed ben Ali gérante la société laiterie Nature-Como.

« La notion de la qualité, est une notion qu’on n’avait pas, donc ça m’a permis aujourd’hui à  travailler beaucoup plus tant sur le  côté administratif que  production pour avoir de la bonne qualité de nos produits favorables à la clientèle », a-t-elle ajouté.

Le formateur Khermraj Famful, rassure que  désormais,  les 37 formateurs locaux ont acquis des connaissances pertinentes et peuvent  accompagner les entreprises comoriennes pour qu’elles soient certifiées. « On est à la deuxième phase de notre formation sur la mise  en place de la gestion et aussi la mise en place d’un système de management concernant la gestion pour  la sécurité des denrées alimentaires selon la norme ISO : 22000. Donc, suite à cette formation, ces conseillers locaux peuvent intervenir en entreprise et  accompagner les entreprises comoriennes  à implémenter le système Iso 9001 », conclut-il.

Nassuf. M. Abdou

Dans la nuit du jeudi 4 juillet, à Hahaya, un événement mystérieux et tragique a secoué la ville. Aux environs de 3h,  quatre voitures ont pris feu près de la Mairie de cette localité. Les causes de l’incendie restent encore inconnues.

Ce jeudi 4 juillet à Hahaya,  alors que les habitants  de cette ville se trouvaient dans leur sommeil, ils étaient  contraints de se réveiller à la hâte par une grande fumée de feu et des flammes. 

Tous témoins d’une scène de désolation lorsque des flammes voraces ont englouti des véhicules, ne laissant derrière elles que des carcasses calcinées. Impuissants face à l’ampleur des flammes et le manque d’extincteurs, les habitants de la capitale de Hamanvu ont dû vivre un moment  cauchemardesque. Cet incident s’est produit dans un quartier résidentiel, suscitant une grande inquiétude parmi les résidents et les autorités locales. D’après les premiers constats et à première vue, l’origine de l’incendie reste un mystère.

« C’était terrifiant. Les flammes étaient immenses et il y avait une épaisse fumée noire. Mais à mon arrivée sur les lieux il était trop tard pour moi et autres de faire quoi que ce soit vu l’étendue et la fumée » a regretté un habitant de Hahaya, contacté au téléphone.

Cet incendie soulève des questions sur la sécurité des infrastructures électriques dans la région et met en lumière la nécessité de mesures préventives pour éviter de tels incidents à l’avenir. Les autorités locales sont engagées à renforcer les inspections et les contrôles pour assurer la sécurité des habitants. La communauté de Hahaya reste sous le choc de cet événement, mais la solidarité et la résilience des résidents sont palpables.

Cependant, bien qu’aucune perte humaine ne soit à déplorer, il devient plus que nécessaire que les autorités gouvernementales envisagent une délocalisation des centres de la DGSC pour la sécurité de  la population.

Inmadoudine Bacar