ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

La sénatrice californienne Kamala Harris a annoncé via une vidéo diffusée ce lundi sur Twitter qu’elle comptait se présenter à la présidentielle américaine 2020. Il lui en faudra cependant passer par la primaire du Parti démocrate. 

Le match de 2020 est bel et bien lancé en ce premier mois de l’année 2019 aux Etats-Unis. Quelques jours après Elizabeth Warren, qu’elle retrouvera donc aux primaires du Parti démocrate, la sénatrice élue en Californie Kamala Harris vient d’annoncer ce lundi qu’elle visait la présidence des Etats-Unis. Elle a proclamé son intention en diffusant une vidéo sur Twitter. 

Kamala Harris pour le peuple. Après avoir égrené les mots, « vérité », « justice », « décence », « égalité », « liberté », « démocratie », cette femme, fille d’un père afro-américain et d’une mère indienne, explique, dans ce bref film:

« Ce ne sont pas que des mots, ce sont les valeurs que nous chérissons, nous, Américains. Et toutes sont remises en cause aujourd’hui. L’avenir de notre pays dépend de vous et de millions d’autres portant nos voix afin de nous battre pour nos valeurs américaines. C’est pourquoi je me présente à la présidence des Etats-Unis. Je me présente pour porter ces voix, pour les rassembler. »

Avant de dévoiler le slogan de sa campagne, « Kamala Harris for the people » (« Kamala Harris pour le peuple », en français), elle ajoute encore:

« Faisons-le ensemble! Revendiquons notre avenir pour nous-mêmes, nos enfants, et notre pays! » Cette magistrate et ancienne procureure générale de Californie s’est fait connaître à l’été 2017 en interrogeant, au sein du comité sénatorial, James Comey, l’ancien directeur du FBI limogé par Donald Trump. 

Source : BFMTV

Une forte délégation gouvernementale s’est rendue à l’hôtel de ville de Moroni samedi dernier, afin de savoir ce qui ne fonctionne pas au niveau du recyclage. Cette délégation promet de soutenir la commune de Moroni pour renverser la situation au meilleur.

Des autorités environnementales en réunion d’échanges à la mairie de Moroni

La propreté à Moroni reste parmi les préoccupations du gouvernement de l’Union des Comores. Le samedi dernier, une forte délégation issue du régime en place, s’est rendue à la commune de Moroni, afin de connaitre les raisons qui freinent le recyclage au sein de la commune. Persuadé que ces derniers trois mois, la capitale de Moroni traverse des sérieux problèmes, dont chaque coin de la capitale est enveloppé par des montages des ordures, le gouvernement ne se laisse pas sans agir, en vue de redonner l’image du pays en matière de propreté.

« Nous avons reçu une délégation du gouvernement de l’Union des Comores, dans le but de savoir, ce qui ne facilite pas le ramassage des ordures dans la capitale de Moroni », a démontré M. Amir, le chargé des opérations des ordures. Selon lui, le gouvernement s’en est bien conscient, que si rien n’est fait pour la protection de la capitale, « c’est l’image du pays qui est en péril. »

Cet embarras est causé par la non régularisation des écotaxes de la population locale. Seuls 15% de la population répondent aux droits de la commune, malgré cette insuffisance de pourcentage, la commune de Moroni n’est pas en mesure de faciliter le recouvrement des déchets tous les jours.    

Le gouvernement se dit prêt à accompagner la commune de Moroni pour renverser la situation au meilleur. « L’objectif de notre présence à la commune de Moroni, c’est de faire l’état sur la transportation des ordures et les perspectives pour lutter contre ce fléau, qui détruit l’image du pays », a fait savoir le représentant du gouvernement dans cette rencontre. « A la fin de ce mois de janvier, le gouvernement mettra en place des caisses de déchets partout dans les coins de la capitale de Moroni », conclut-il.

Nassuf.M. Abdou (stagiaire)

Un spectacle de grande désolation a régné du côté de Manjakamiadana depuis la nuit de samedi à dimanche. Un gros éboulement mortel s’est produit, à Ampamarinana, sur le versant de cette colline qui domine la capitale. Aux moins sept personnes dont un enfant de moins d’un an y ont trouvé la mort, ensevelis sous les décombres. Trois autres individus sont encore portés disparus hier soir. Les blessés, trois au total, ont déjà été pris en charge à l’hôpital HJRA à Anosy.

Le drame se serait produit dans la nuit de samedi vers 20h. A la suite de la grosse pluie qui s’est abattue sur la capitale, un pan de terrain et de grosses pierres situés derrière un bâtiment perché sur la colline ont glissé le long du versant qui donne sur le lac Anosy. L’éboulis de terres et de rochers a entrainé avec lui une maison à trois étages qui trônait en contre-bas du versant. L’effet domino continu. Trois autres maisons s’écroulent à leur tour.

Les secours n’ont pas tardé à venir sur les lieux du drame. Les gendarmes de Fiadanana seraient les premiers à arriver sur cet endroit. Grâce à la célérité des pompiers, trois personnes ont pu être sortis à temps sous les décombres. Elles sont immédiatement évacuées à l’hôpital. Il a fallu un temps fou, pour que les secours récupèrent le premier corps. Le premier bilan officiel de la gendarmerie nationale n’a été rendu public que dimanche après-midi. Il a fait état de 5 morts, 5 portés disparus et trois blessés ainsi que de gros dégâts matériels.

Vers 18h, deux autres corps ont été sortis des décombres. Il s’agit, selon les riverains, de celui d’une femme et d’un bébé. Sous les yeux en larmes de toute une famille décontenancée et d’une assistance abasourdie, venue très nombreuse quand même, pour constater de visu les dégâts, les corps ont été placés dans un camion pour être transportés à la morgue d’un hôpital de la capitale. Sur le lieu du drame, des groupes de secouristes et de bénévoles continuent les recherches.

Les autorités malgaches, représentées par deux membres du gouvernement démissionnaires de Christian Ntsay, le ministre de l’Intérieur et la ministre de la Population, ont fait le déplacement sur les lieux du drame dans la matinée de dimanche. Et c’est le président du Conseil pour le Fampihavanana Malagasy, Alphonse Maka, qui a clôturé le défilé des autorités en début de soirée, peu avant la récupération des corps d’une femme et d’un bébé.

Les autorités se jettent les responsabilités

Mais il n’y aurait pas que cet éboulement mortel d’Ampamarinana qui s’est produit dans la capitale la nuit de samedi à dimanche. D’autres cas d’éboulements et d’effondrement de maisons ont également été signalés dans le quartier d’Ambanidia. Un cas d’affaissement de la route a également été signalé à Betongolo coupant totalement la circulation dans le secteur. La grosse pluie due à une zone de perturbation dans le canal de Mozambique est considérée à l’origine de ce gros catastrophe ayant touché la capitale.

Joint au téléphone, la présidente d’un fokontany de Miandrarivo Ambanidia, a indiqué aussitôt dans la matinée que des maisons se sont effondrées dans son secteur. Plusieurs personnes en sont blessées. Toujours dans ce quartier, un autre cas d’éboulement menaçant des maisons a également été signalé auprès des autorités qui devraient être compétente, allant du fokontany à la région, en passant par les pompiers, le Bureau National de Gestions de Risques et des Catastrophes (BNGRC) ainsi que le district, mais les responsables se sont jetés les responsabilités.

Un des responsables du BNGRC ayant déjà effectué une descente sur les lieux quelques jours plutôt après avoir été alerté par le propriétaire d’un premier cas d’éboulement derrière son domicile, a orienté le déclarant vers le chef de district de Tana II. Ce dernier après avoir promu de se rendre sur les lieux aurait ordonné au président du fokontany de constater de visu la situation parce qu’il serait occupé par la visite des ministres sur le drame à Ampamarinana. La présidente du fokontany, elle, s’est dite préoccupée par les autres cas d’effondrement de maisons. Le Chef de région d’Analamanga a même été informé de la situation, mais il s’est contenté d’indiquer qu’il en informerait le chef de district.

Les pompiers, eux, indiquent qu’ils ne peuvent pas intervenir qu’après le rapport du président de fokontany.

La question se pose alors face à cette situation sur la responsabilité des autorités locales et centrales : à quoi sert le BNGRC s’il ne peut intervenir en cas de prévention des risques et catastrophes naturels ? Quel rôle le district et la région peut-il jouer pour le développement de leur fief s’ils ne sont mêmes pas capables d’apporter des solutions à des situations d’urgence ? Enfin, en quoi peut-il servir les autorités si elles ne peuvent agir en amont pour prévenir un drame ? Attendraient-ils qu’il y a toujours des morts avant de réagir ?

Source : Tribune de Madagascar

Le gouverneur de l’ile autonome de Ngazidja, Hassani Hamadi a convoqué ses commissaires le samedi dernier à Mrodjou. Le but était d’annoncer officiellement sa candidature aux élections présidentielles de mars et avril prochains et de dénoncer le non-respect des droits dans ce pays.


Le gouverneur Hassani Hamadi

C’est une proposition qui a été faite par ses commissaires depuis la semaine dernière. C’est pour cette occasion que le gouverneur a enfin  pris l’initiative d’annoncer à son personnel sa candidature aux prochaines élections présidentielles. Plus de deux ans après qu’il est au pouvoir  de Wangazidja. Ce sont les membres de l’exécutif de l’ile de Ngazidja qui lui ont fait cette demande. La majorité de ses commissaires ont attendus patiemment cette décision. Pour eux, Hassani Hamadi se donne comme objectif principal de « sauver l’unité nationale en permettant à l’ile d’Anjouan de briguer son mandat en 2021», a montré le porte-parole, Issihaka Mdahoma.

L’exécutif de Ngazidja s’est réuni avec le gouverneur, non seulement pour officialiser la candidature, mais aussi pour parler de la situation politique qui prévaut le pays ces derniers temps notamment les élections anticipées. Le gouverneur de l’ile de Ngazidja a souligné qu’il va déposer sa candidature la semaine prochaine. 

 Il  a saisi cette occasion de dénoncer le non-respect des droits dans le pays et la politique engagée par le président de la République, Azali Assoumani. Selon une source de Mrodjou « l’exécutif aura aussi un candidat pour concourir au poste de gouverneur mais c’est un cas qui  n’est  pas encore décidé. » Le gouverneur a montré que ce n’est pas du hasard s’il décide de se présenter candidat aux élections de mars. Puisque,  « c’est suite aux mauvaises conduites du gouvernement central notamment le non-respect des droits et les sabotages des institutions publiques et privées. Il faut respecter la tournante actuelle. Il faut lutter contre les fraudes dans les élections.» Il pense que le poste du président lui permettra de changer le pays tout en respectant le pouvoir des iles et de certaines institutions.

H.H

Après le Bleu, on passe à l’Orange…

Après le Bleu, on passe à l’Orange…

Selon des experts les indicateurs  économiques  risquent de  virer au rouge sur fond  de  populisme excité par le BREXODE causé par le BREXIT en  Angleterre. Au pays du président  Macron, les  responsables  étatiques  broient du noir sous les poussées  de  fièvre des  gilets jaunes, au pays d’Andry Rajoelina celui  qui  «est passé  du  statut de Président insurrectionnel à celui de Président démocratiquement  élu, hier le régime des «bleus »(entendre par là les hommes à la  cravate bleue du parti  HVM) a passé le pouvoir à l’Orange.

Meneur charismatique  d’une révolution populaire qui  rêvait de  changement,  le nouvel homme d’Etat qui prête serment aujourd’hui selon notre  confrère Phil de Fer «va revêtir, à la  fois avec  fierté  et humilité son costume de Chef Suprême , le temps de la cérémonie d’investiture » et tout  au long d’un mandat  durant lequel à Madagascar «il va devoir répondre aux immenses espérances de sa population.» L’article cité précise «La différence est essentielle aux  yeux aux yeux de la Communauté internationale. Le rêve est  donc devenu réalité pour Andry Rajoelina et ses  supporters qui ont mérité la victoire.»

 

Le  nouvel homme  fort de l’île a  eu une journée très chargée hier. Le  clou de la rencontre avec les  grands  de  ce monde la veille  de l’investiture au  cours de cette mondanité à l’Hôtel Carlton a été la présence de l’ancien  président  Nicolas Sarkozy la personnalité  pivot d’un contexte géopolitique internationale devenu incontournable. Dans  toute la capitale,  dans la soirée d’hier c’était la  liesse dans les  snacks et les lieux  de  rendez-vous  des  noctambules. C’est pour  vous  dire que quoi qu’on  dise l’élection  d’Andry Rajoelina  à la tête de l’Etat était mille fois préférable à  celle  d’un Marc Ravalomanana  qui a déjà montré ses limites  en matière  de la conduite  des  affaires  de l’Etat.

 

Dans l’entourage du nouveau président  de la  4ème République, le  principal  souci de tous  tourne depuis quelques  jours  autour du  casting de la  composition du nouveau  gouvernement. La crainte de  tous est  de  voir des  revenants  qui traînent  des  casseroles réapparaître au  grand  jour à la  grande  déception  de  tous. Prenons les  cas de  ces  consuls nommés dans  des conditions pas  très  claires  du  tout. Qui a trouvé  que ce  kidnapping  d’un  consul à Antsiranana  relève  d’un contexte qui mérite d’être approfondi sérieusement ? Personne !

A l’heure  actuelle, tout le pays  est  confronté  et à l’attente de  la composition  du premier  gouvernement  qui  contre  toute  attente sera  dirigé  toujours  et  encore par Christian  Ntsay.

 

Force est pour nous  de  reconnaître que  les  révélations  sur   ces  noms  et  identités remis à la presse  n’étaient  que  des leurres destinés à donner  à la presse et à l’opinion les moyens  de dénoncer les  sales réalités  d’un  contexte politique qui  risque  de  mettre le  nouveau président dans une  mauvaise posture. Qui oserait  affirmer  la main  sur le cœur que  des  personnalités connues dans leurs  activités  affairistes seraient dignes  d’être les  titulaires  des postes  consulaires  accrédités par les  autorités malgaches. Serait-ce parce  que les  natifs  de  ce pays ne  sont  ni dignes  ni  compétents pour  occuper ces  postes ?

 

Pour les nominations  des futurs ministres, le  grand public  souhaite  que  désormais, la  composition  des membres  du  gouvernement n’aligne plus  des  personnes  au passé pas  très flatteur. En  clair : on  souhaite  tous voir  Andry Rajoelina ne plus  subir les pressions parentales,  régionales  et même diplomatiques dans le choix  des ministres  qui  seraient  appelés à contribuer à la  réalisation  de l’émergence  d’un  mieux-être de la population. Comment,  chers lecteurs  voulez-vous  qu’on passe sous silence les prouesses malsaines  de ces prétentieux  qui  veulent  devenir  ministres rien que pour  assouvir leur cupidité égoïste et un soif  de pouvoir qui n’a  rien à  voir  avec les intérêts  supérieurs  de plus  de 20 millions  de  Malgaches. Alors  qu’une minorité  de  grandes fortunes jouissent  des privilèges  exorbitants  et  du  droit  de dicter leur  bon vouloir à nos  dirigeants.

 

Osons  croire que l’arrivée  d’Andry Rajoelina  au pouvoir  sera le  début  de la fin  d’une mauvaise  gouvernance  au profit  d’une minorité oligarchique favorable à  des  affairistes  Karana  et  étrangers. L’article 32. de l’arrêt portant résultat de l’élection présidentielle du 19 décembre 2018 énonce clairement «  Monsieur Andry Nirina RAJOELINA est proclamé élu Président de la République. Il prendra ses fonctions à partir de sa prestation de serment en audience solennelle de la Haute Cour Constitutionnelle. Conformément à l’article 48 de la Constitution, la passation officielle du pouvoir se fera entre le Président sortant et le Président nouvellement élu en présence du Chef de l’Etat par intérim. »

 

Que    dire alors  de  ce  décret du  gouvernement portant nomination du Grand Chancelier de l’Ordre National Malagasy, faisant  référence à une  lettre datée  du 18 janvier 2019,  au nom de Madame Ramaholimihaso née Ramanandraibe Razafindrahata Madeleine ? Serait-ce parce  que  vu l’urgence ? Ou serait-ce parce  que pour  des  motifs inavouables, il y  avait lieu  de ménager  des  susceptibilités à  fleur de  peau, il  avait  fallu mettre dame Madeleine au  devant de la scène pour les  besoins  de la cause durant l’investiture sur le  site du Vatomasina  en présence des chefs  coutumiers mobilisés  comme  figurants pendant la cérémonie.

 

RAZAFILAHY

Le pays vient de s’inscrire directement dans le cadre de la 4ème génération de législation minière de la région qui d’ailleurs, s’avère défaillante en termes de rentabilité socio-économique. Est-ce vraie que les Comores veulent maximiser les retombées positives de l’exploitation de l’or noir ou bien le but ultime de notre pays est de figurer sur la liste des pays de l’Afrique subsaharienne, voir continentale qui ont exploité leurs ressources naturelles ?  

Si tel est le cas, la question posée est bel et bien eu sa réponse brute. L’exploitation des ressources naturelles n’est pas automatiquement un synonyme de développement. Il est encore temps de revoir les questions de base pour pouvoir mettre en place une panoplie solide visant à maximiser les retombées positives directs et indirects (effets induits).

Il est aussi à comprendre que les prétentions des tous les partenaires ainsi que la compagnie minière et ses interfaces en matière de couverture, de partage de risques et de pertes, sont les mêmes dans la chaine de la mise en valeur des ressources minières. Qu’allons-nous faire pour être au diapason de cette sphère de partage pendant que les assouplissements des mesures fiscales, juridiques, douanières et autres demeurent les éléments attractifs des investissements miniers. Notre pays contrairement à d’autres, étant en phase d’exploration  a bien la possibilité de tout faire avant d’entamer  les trois phases restantes à savoir  la construction, l’exploitation et la fermeture après l’exploitation.

Les points noirs du droit minier (pétrolier) et ses textes connexes en Afrique font que la mise en valeur des ressources naturelles incarne la paupérisation relative qui tend le plus souvent vers l’extrême pauvreté pour la population locale. Plusieurs raisons expliquent directement ce phénomène, comme l’impact de l’identité culturelle, les écarts sociaux créés  par l’inflation et le pouvoir d’achat entre ceux qui fréquentent la mine et ceux qui ne la fréquente, les flux migratoires externes et internes, le manque d’une main d’œuvre qualifiée pour les nationaux et le manque d’une parfaite maitrise institutionnelle ainsi que la chaine de la mise en valeur etc. en sont quelques unes.  Nous ne pouvons pas tout citer de la base au sommet les enjeux du complexe pétrolier, nous ne faisons que tirer la sonnette d’alarme avant le ravage.

De ce fait, il est important que l’État central s’engage énergiquement pour offrir au personnel et aux étudiants une gamme de compétence bien garnie afin de bien maitriser les enjeux et pouvoir tirer les avantages escomptés.

L’environnement est aussi au cœur des préoccupations majeures auxquelles le pays doit faire face avant l’engagement total de la compagnie pétrolière dans le processus d’exploitation, derrière la mise en place des infrastructures de base et le contenu local.

Étant aussi actionnaire dans un contrat de joint-venture ou un consortium, l’État tout comme les compagnies pétrolières, a le pouvoir d’engager des procédures auprès des partenaires financiers internationaux et régionaux afin qu’il puisse répondre aux besoins des investisseurs étrangers dans la filière en matière d’infrastructure. La vision de cette stratégie est la réduction du cout de partage entre les actionnaires. Cette vision participative donne à l’État le droit d’imposer un taux d’intérêt considérable à même de générer un effet d’entrainement économique.

Cela permet également à l’État actionnaire d’avoir une large avance sur la scène de négociation des contrats entre les actionnaires, au lieu de laisser la compagnie d’engager seule les fardeaux de mettre sur pied les complexes pétroliers et en contre partie d’infliger une peine à l’État hôte, par le fait d’assister le partage sans gain considérable, pendant que les concitoyens attendent ressentir leurs parts de retombées.

En effet, seuls un dispositif contraignant et un bon contenu local peuvent bien encadrer la filière et atténuer les impacts dans son ensemble. Un dispositif contraignant, légitime et responsable capable d’engager un partage équitable entre les communautés impactées directement ou indirectement durant, et après la vie du projet pétrolier. Entre autres, cela doit se faire sous les bases d’un développement durable qui en aucune manière épargnera la responsabilité sociale des entreprises.

Le contenu local qui est une stratégie nationale qui veille à ce que les intérêts directs et indirects de l’investissement tracent un schéma de ramification de partage d’intérêts, soit un privilège national. Ce système œuvre dans le cadre de la création d’emploi et donne en même temps aux petites et moyennes entreprises locales des privilèges ou bien une priorité sans précédente surtout au niveau des adjudications des biens et services en concurrence directe à des entreprises étrangères. Il engendre par conséquent, un circuit économique très vaste favorisant le développement du « bien-être social ». Cette notion du bien-être, est un concept très important qui fait couler beaucoup d’encre entre les théoriciens de l’économie de la croissance et ceux de l’économie du bien-être.

D’une manière pragmatique, l’exploitation de l’or noir est une source d’instabilité politique et sociale, mais seules une bonne gouvernance et une gestion transparente des rendements issus de cette filière, et orientées vers le développement du bien-être social, peuvent être l’accalmie.

Certes, les Comores se positionnent face à la quatrième génération de la législation minière en Afrique, qui d’ailleurs s’avère moins attrayante pour les investissements directs étrangers vis-à-vis des  législations précédentes. L’entrée brusque des Comores dans cette dernière génération est une phase prématurée pour le pays dans le procédé de mise en valeur des ressources naturelles. Mais il est opportun et très urgent encore plus que jamais que les Comores revoient la question dans sa globalité avec des spécialistes habiles en la matière, car être un géant pays minier et/ou pétrolier n’est pas une fin en soi pour le développement économique et social.    

Où sommes-nous face aux questions liées aux rapports de force ? Quelle stratégie géopolitique engageons-nous pour bien maitriser les questions relatives à l’exploitation de l’or noir ? Est-ce qu’il est temps que notre cher pays se lance dans une telle aventure ? Qu’elles sont les urgences et la nécessité qui nous a poussés à s’enliser au fond de cette ambiguïté ?

Le chevauchement des mots, tout en voulant répondre à cette gamme de questions en revue, nous dit en sourdine que la convoitise du pouvoir central est de  conduire le pays vers une émergence socio-économique capable de rivaliser la pauvreté et toutes ses formes. Mais le défi est de taille.   

 

MOUSSA Hodari,

Spécialiste en politique de développement et gestion des industries extractives, Doctorant en droit minier et sciences politiques

La maladie Xeroderma Pigmentosme secoue l’île d’Anjouan. La fédération solidarité communauté de l’Océan indien (FSCOI), en partenariat avec l’association Unono Family a tenu une conférence de presse samedi dernier pour annoncer deux évacuations sanitaires des enfants attrapés par la maladie « Xeroderma Pigmentosum (XP). »

La FSCOI devant la presse

Lors d’une conférence de presse tenue samedi dernier par la Fscoi et Unono Family, a-t-on appris l’évacuation de 2 enfants atteints de la maladie Xeroderma Pigmentosme. Il s’agit d’une maladie qui frappe l’ile d’Anjouan qui a fait mourir 10 enfants. C’étaient des enfants de moins de 10 ans. L’occasion pour la FSCOI et Unono Family de travailler ensemble pour la santé des enfants victimes de cette maladie. Hassana Mohamed et Mohamed Ali vont être évacués et sont victimes de la XP. « Hassana Mohemed a perdu ses deux sœurs jumelles. Ces deux enfants, Mohamed Ali âgé de 15 ans et Hassana Mohamed de 12 ans seront évacués dans l’ile Maurice dans les prochains jours », annoncent les conférenciers. La fédération solidarité communauté de l’Océan indien est en attente de  l’attestation d’EvaSan (évacuation sanitaire) du ministère de la santé à travers l’agence nationale des médicaments et des évacuations sanitaires (Anamev). 16 cas sont déjà enregistrés dans l’ile d’Anjouan. Il s’agit d’une maladie de la lune qui s’appelle scientifiquement XP, une maladie génétique.

La Xeroderma Pigmentosum, un danger imminent chez l’enfant

Cette malade représente un danger chez les enfants. Elle cause beaucoup de décès. Cette maladie qui prévaut dans l’ile d’Anjouan représente une grande menace. « Il y a eu de mal formation au niveau de la peau qui permet qu’une fois que l’enfant absorbé les rayons du soleil ultra-violet, le système enzymatique est naturellement défaillant chez cet enfant. Ce rayon ultra-violet n’est pas pareil comme les normaux. Ça cause des dégâts qui évoluent jusqu’à provoquer des cancers », a détaillé le coordinateur national de la FSCOI, Nabil Jaffar. Selon les conférenciers, il y a six enfants aussi qui ont cette maladie et qui doivent être transférés. Le plus âgé des enfants de la lune est de 40 ans, dit-on, et il est actuellement à Mayotte.  Les associations ont un combat sur les évacuations de ces deux enfants malades. La FSCOI a fait savoir que les 6 autres auront souhaité cette évacuation mais « ce sont ces deux qui sont en toute urgence. »

C’est une maladie sanguine qui règne dans l’ile depuis près de 20 ans. Au niveau d’Anjouan, sur 15 000 naissances, il y a 1 cas. Une personne peut porter cette maladie sans que  les symptômes apparaissent directement, disent-ils. « Une fois fait le mariage de deux personnes atteintes par cette maladie, il  y a 50% de naissances des enfants de la lune. Cette maladie se trouve rarement dans les deux autres iles. La plupart des enfants de la lune qui se trouvent dans l’ile de Mayotte sont d’origine anjouanaise », avancent les conférenciers. La Xeroderma Pigmentosum, un danger imminent chez l’enfant.

« La fédération a les moyens d’évacuer ces enfants »

Nabil a indiqué que dans l’ile, « les mariages pré-sanguins sont les plus favorisés.  Nous sommes conscients que c’est une maladie liée à ces genres de mariages. » Et le coordinateur de préciser, « puisque nous n’avons pas des centres médicalisés, conditionnés comme Mayotte, on essaie de protéger l’enfant dans certaines crèmes et des médicaments mais il n’y a pas vraiment une prise en charge. » Il a rappelé que les autorités compétentes sont prévenues depuis le mois de septembre dernier malgré que le quota des évacuations sanitaires des Comores-Maurice fût  fini et 

« ce n’est qu’en 2019 que ce dossier s’est repris pour sauver ces enfants de la lune ». Farah Aboubacar, présidente de l’association Unono Family a précisé que « le ministère de la santé nous rassure que le dossier suit les bonnes voies et nous ne ferons qu’attendre. La fédération a les moyens pour évacuer ces enfants. » C’est grâce à la convention entre Comores-Maurice que les enfants bénéficieront des bons traitements. A noter qu’il s’agit d’une fédération qui s’est engagée sur ce combat depuis juin 2018 dont son siège est à Anjouan. C’est un projet nommé SEMDL (sauvons les enfants malades de la lune).

H.H

Le Chef de l’Etat, Azali Assoumani, a assisté à l’investiture du nouveau Président de la République de Madagascar, Andry Rajoelina, samedi dernier. Dès son arrivée, il a été accueilli par le premier Ministre Malgache M. Christian Ntsay. Un signe de coopération entre les deux pays de la même région.

Azali Assoumani et Andry Rajoelina
Azali Assoumani et Andry Rajoelina

Le président de la République comorienne a pris part à la cérémonie d’investiture du nouveau président malgache, le samedi dernier. Cette participation du colonel Azali s’inscrit dans la coopération entre les Comores et Madagascar. Ces deux Etats insulaires partagent des mêmes cultures et traditions. Au cours de cette journée, Azali n’a fait aucune annonce, préférant s’entretenir discrètement avec ses homologues africains réunis à Madagascar à l’occasion de l’investiture du nouveau président. Le chef de l’Etat, après avoir été reçu par le premier ministre malgache a-t-il réussi à s’entretenir avec des autorités de cette grande île amie des Comores ? 6 chefs d’Etats africains devaient répondre présents à cette cérémonie de passation de pouvoir dans la grande île.

Dans cette foulée, le chef de l’Etat n’a pas réussi à rencontrer les étudiants comoriens de la grande île. Un geste qui a laissé le perplexe aux étudiants. Puisque selon eux, le chef de l’Etat devrait entretenir avec les étudiants afin qu’ils exposent leurs doléances et les sérieux problèmes qu’ils traversent. Son court séjour dans cette île, ne lui a pas permis de s’entretenir avec les étudiants.

La rédaction

Un accueil chaleureux a été réservé au ministre comorien des affaires étrangères et de la coopération internationale, Soeuf Mohamed El-Amine depuis l’aéroport par une forte délégation du Ministère de la défense libanaise. Le ministre des Affaires étrangères prend part, à Beyrouth, au sommet arabe de développement économique et social, en tant que représentant du Président Azali Assoumani. 

Le ministre Soeuf au Liban
Le ministre Soeuf au Liban

Le patron de la diplomatie comorienne M. Soeuf livrera à la capitale libanaise la position des Comores au sujet de la concrétisation du développement durable dans la région arabe, ainsi que de la promotion des relations de coopération et de complémentarité économique interarabe, l’amélioration des investissements et des échanges entre les pays arabes, et l’instauration de partenariats dans les domaines économiques, et technologiques à forte employabilité. Il appellera à conférer aux dimensions économiques, sociales et de développement plus d’intérêt dans l’action arabe commune. Une occasion pour le chef de la diplomatie comorienne d’appeler à débarrasser la région arabe des crises et de l’instabilité, du fait de leur impact négatif sur le taux de croissance, l’investissement et le volume des échanges commerciaux, outre leur contribution à l’aggravation du chômage, de l’exode et de la crise des réfugiés.

Placé sous le signe « l’homme au centre du développement », ce sommet penche sur les questions économiques et de développement, la zone de libre-échange arabe, la sécurité alimentaire, les énergies alternatives, la promotion des petites et moyennes entreprises, la stratégie d’éradication de la pauvreté, la lutte contre les différentes formes de violence, etc. La ligue des Etats Arabes, en matière d’environnement, va procéder à l’examen de la gestion des déchets solides dans les pays arabes, un sujet qui pose de sérieux problèmes et qui doit être traité en y apportant des solutions pertinentes. C’est la 4ème session pour le développement économique et social des pays arabophones. L’idée du Sommet arabe pour le développement économique et social était née au milieu des années 2000 et avait été approuvée lors du sommet arabe tenu à Ryadh en Arabie saoudite le 27 mars 2007.

 

KDBA

Le ministère de l’intérieur a désormais un nouveau directeur de cabinet. Il s’agit d’Habdallah Ali Mohamed, ancien agent du commissariat à la santé de Ngazidja. La passation de service entre Anzaouir Ben Alioiou et Habdallah Ali Mohamed, a eu lieu le vendredi dernier en présence du ministre de l’intérieur, Mohamed Daoudou.

A droite, le nouveau directeur de cabinet

Anzaouir Ben Alioiou est remplacé au poste du directeur de cabinet et la passation de service a eu lieu la semaine dernière au ministère de l’intérieur. Il a laissé la place à Habdallah Ali Mohamed, un professeur de sciences et mathématiques, qui a travaillé au commissariat à la santé de Ngazidja dans ce régime de Hassani Hamadi. Des responsabilités qui lui ont permis d’acquérir de l’expérience pour le poste de directeur de cabinet.  Lors de la passation de service, le ministre Mohamed Daoudou a loué les efforts inlassables, les diverses qualités professionnelles notamment les compétences et la rigueur de l’ex-directeur de cabinet durant sa mission. Il a ensuite souhaité la bienvenue au nouveau dircab.

À son tour, M. Anzaouir a remercié le Ministre pour la confiance qu’il a toujours placée en lui en souhaitant bon vent à son remplaçant. Le directeur de cabinet entrant a lui aussi rebondi sur la confiance du Ministre témoignée en sa personne. Il s’est dit conscient qu’il est nouveau au Ministère et a exprimé sa volonté de collaborer avec tout le monde.

En cette période électorale, le nouveau directeur de cabinet doit travailler en étroite collaboration pour la paix et la stabilité ainsi que la cohésion sociale. Une période où les tensions deviennent sensibles. Le ministère de l’intérieur chargé des élections et de la sécurité du pays doit prendre ses responsabilités et jouer le rôle de garant de la sécurité en faveur de la paix.

KDBA