ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Au cours de la célébration de la 3ème édition du salon numérique, tenue au palais du peuple, le président Azali Assoumani ambitionne à faire des Comores une société de l’information, un bel exemple de transformation numérique réussie, en Afrique d’ici 2028, en misant sur la jeunesse. Il s’agit de faire du numérique un levier de développement économique du pays.

La 3e édition du salon de l’économie numérique a été clôturée, mardi dernier, en présence de certains membres du gouvernement, d’élus, et des directeurs généraux. Sous le haut patronage du chef de l’Etat, du ministère de l’économie numérique, en collaboration avec la CCIA Ngazidja, l’ACTIC et l’ANADEN, le salon a mis en lumière, du 14 au 19 novembre, les grands défis du secteur du numérique ainsi que les opportunités du secteur. Des panels de discussions se sont succédés, suivis d’ateliers sur la stratégie numérique aux Comores d’ici 2028. Le président de la CCIA Ngazidja, Ali Idjihadi n’a cessé de louer les efforts déployés par l’ACTIC et la forte mobilisation des partenaires et sponsors. Le président de l’ACTIC, Hamidou Mhoma, a appelé à la mobilisation de tous pour faire le numérique, un levier de développement de l’économie des Comores.

Ce salon est conçu comme une plateforme d’échanges, de partage d’informations, et de rencontres des différents acteurs et consommateurs du secteur des Technologies de l’Information et de la Communication. L’objectif est de connecter les acteurs du développement de l’économie numérique. Occasion donc pour des institutions, professionnels, étudiants, porteurs de projet, ainsi que des particuliers de rencontrer des spécialistes, à travers ateliers, tables rondes, rencontres en tête à tête, Hackathon, et bien d’autres. A la fin de la cérémonie, les résultats du Hackathon sur la cybersécurité ont été annoncés.

Le ministre de l’éducation nationale, Bacar Mvoulana, représentant celui de l’économie numérique, admet que le numérique, est socle du développement du pays. « Le numérique nous permet de moderniser notre administration, d’améliorer les services publics, de créer de l’emploi et de renforcer notre attractivité. Nous travaillons sans relâche, pour améliorer l’accès à internet, développer les infrastructures numériques et renforcer la cybersécurité », a-t-il déclaré.

De son côté, le président Azali Assoumani veut faire les Comores une société de l’information avec une transformation numérique réussie, en Afrique, d’ici 2028. « Notre ambition, à travers toutes ses actions, est de faire les Comores une société de l’information, un bel exemple de transformation numérique réussie, en Afrique d’ici 2028, tout en investissant surtout dans notre jeunesse, pour assurer notre avenir », a-t-il annoncé.

Le chef de l’Etat a abordé les enjeux liés à la cybersécurité, la production d’informations et la sécurité des données, soulignant l’importance d’une jeunesse formée et prête à relever ces défis. En effet, le gouvernement comorien place la transformation numérique au cœur du plan Comores émergent pour construire « un avenir numérique inclusif et sécurisé pour tous. »

Le secteur du numérique est moteur essentiel de l’innovation et de la croissance économique. Le développement du numérique est un élément fondamental pour le développement des Comores. Avec l’expansion des services de communications téléphoniques, des services de paiement électroniques, des réseaux sociaux, la multiplication des gadgets électroniques, la technologie occupe de plus en plus une place importante dans la société et l’économie comorienne.

Abdoulandhum Ahamada

Le projet de loi des finances 2025 est soumis hier à la commission des finances de l’Assemblée  nationale. Selon Ibrahim Mohamed Abdourazak, ministre des finances, 133 milliards de nos francs comme prévision de recettes dont 72 milliards pour les recettes intérieurs et près 60 milliards pour les recettes extérieures. Par rapport au projet de loi  des finances de l’année dernière, cette année il y a eu une hausse de 18%.

Les parlementaires sont appelés à voter la loi des finances 2025 le mois prochain. Une loi qui va tenir compte plusieurs paramètres notamment la vie chère, les besoins de l’Etat en matière d’infrastructures, énergétiques, portuaires et routières. « Nous avons comme objectif de s’attaquer à la vie chère, soutenir la croissance économique, réduire à ce qui est lié à la soutenabilité de la dette  et surtout accompagner les secteurs sociaux, notamment la santé et l’éducation », a précisé l’argentier de l’Etat.

Le pays étant en chantier, ce projet de loi des finances s’aligne aussi dans cette démarche pour accélérer les investissements en matière d’infrastructures aussi bien routière qu’aéroportuaires. A entendre le ministre des finances, par rapport à l’année dernière, le projet de loi des finances de cette année est revu à la hausse, soit 18 %. Selon lui, cela est dû aux besoins de l’Etat. « Les performances enregistrés pour 2024 nous ont donné beaucoup d’espoirs quant à nos différentes institutions de pouvoir collecter au-delà de ce qui a été fait l’année dernière », rappelle le ministre des finances. Il a indiqué que le gouvernement s’engage à redoubler les efforts afin d’atteindre ses objectifs en matière de développement et la croissance économique du pays.

Selon Ibrahim Mohamed Abdourazak, ministre des finances, 133 milliards de nos francs comme prévision de recettes dont 72 milliards pour les recettes intérieurs et  près 60 milliards pour les recettes extérieures.

Kamal Said Abdou

Des étrangers envahissent le marché intérieur en exerçant un commerce clandestin. En conférence de presse hier au New-sélect, les organisations patronales sont montées au créneau pour le dénoncer, indiquant qu’elles ne sont pas contre la concurrence mais contre l’exercice illégal d’activité commerciale.

Le commerce aux Comores est en désordre. Cette situation met en danger l’économie comorienne. Les organisations patronales comoriennes telles que Synaco, Opaco et Modec, tirent la sonnette d’alarme face à la prolifération d’activités commerciales illégales exercées par des étrangers sur le territoire national. Selon le communiqué signé par les trois organisations patronales, cette situation, loin d’être anecdotique, menace gravement le tissu économique local et les emplois des Comoriens. Dans leurs déclarations respectives, elles dénoncent l’installation massive d’étrangers dans des secteurs d’activité traditionnellement réservés aux nationaux, tels que la vente de produits alimentaires et autres commerces de proximité.

« Ces activités sont souvent exercées en violation des règles sanitaires et commerciales en vigueur, l’a remarqué également le président du tribunal de Commerce, créant ainsi une concurrence déloyale pour les entreprises comoriennes », déplorent-elles.

Les petits commerçants impactés

Cette situation est d’autant plus préoccupante qu’elle porte atteinte aux intérêts des petits commerçants comoriens qui peinent déjà à faire face à la crise économique. Les organisations patronales interpellent le ministre de l’intérieur et rappellent que la loi n°88-25 du 24 décembre 1988 réglementant le séjour des étrangers aux Comores prévoit des conditions strictes pour l’exercice d’activités commerciales. Les organisations patronales reviennent sur la loi de 1988 laquelle l’article 11 de ce texte pose les conditions dans l’exercice de la profession notamment, la demande d’une carte de résident qui doit être formulée au ministère de l’économie et des finances pour ceux qui veulent exercer des activités commerciales et industrielles. Et c’est aux ministères concernés de présenter la demande au ministre de l’Intérieur.

« Nous sommes surpris de voir avec quelle facilité les gens s’installent chez nous et exercent des petites activités commerciales réservées à nos concitoyens », s’indignent les organisations patronales dans son communiqué. Les organisations patronales signataires de ce communiqué appellent donc les autorités compétentes notamment le ministère de l’intérieur, le Tribunal de Commerce, et l’ANPI, à renforcer les contrôles et à appliquer strictement les dispositions légales en vigueur pour préserver et protéger la profession aux Comores demandant ainsi une révision de cette loi afin de mieux adapter la réglementation aux enjeux actuels et de protéger les intérêts économiques des Comoriens.

« Nous ne sommes pas hostiles aux investissements étrangers, mais nous demandons simplement que ceux-ci se fassent dans le respect des règles et qu’ils contribuent au développement durable de notre pays », soulignent les organisations patronales. Si des mesures urgentes ne sont pas prises pour enrayer ce fléau, « les organisations patronales et l’ensemble des acteurs du secteur privé s’engagent à lancer une commission sur le terrain pour contrôler ces activités commerciales et dénoncer les contrevenants. Il est temps de dire stop aux activités d’achat à la revente aux étrangers », concluent-elles.

Kamal Said Abdou

Après une première édition réussie, Exim Bank a lancé la deuxième édition de women entrepreneurship program (WEP), en partenariat avec l’Uccia. Le programme Wep vise à aider les femmes à entreprendre et à valoriser leur leadership dans l’ensemble du territoire comorien. Sur 20 femmes présélectionnées 10 lauréates sont retenues pour cette deuxième édition, comme c’était le cas de la précédente édition.

Ce programme consiste à promouvoir l’entreprenariat féminin. Car souvent considéré comme un domaine masculin, l’entreprenariat s’ouvre désormais progressivement aux femmes. Ce sont des femmes qui s’investissent dans la transformation des produits finis, des fruits, des épices, entre autres. Elles incitent à la consommation locale. Les femmes sont aiguillées pour développer leur entreprise à leur image, mettre en lumière leurs talents, prendre leur place sur la scène entrepreneuriale. Le programme Wep entend lever un frein récurrent à l’entreprenariat féminin. Les femmes mettent plus de temps à faire naître leur projet entrepreneurial.

« Elles étaient 20 jeunes femmes créatives, inspirantes et motivées présélectionnées pour défendre leurs projets, après avoir bénéficié d’une formation par l’incubateur Innov’Lab. 10 projets sélectionnes dont les porteuses recevront chacune 1 million kmf comme capital afin de leur permettre de démarrer leurs activités », a annoncé Exim Bank.

« A noter que sur les 10 lauréates sélectionnées, 3 projets auront un financement jusqu’à 5 millions kmf de la part d’Exim Bank. Les 3 meilleurs projets seront dévoilés lors de la cérémonie de remise des prix qui e tiendra fin novembre 2024 », a-t-elle ajouté.

Pour rappel, le programme Wep dont la première édition a eu lieu en 2023 a une durée de 5 ans dont le but est de fournir un accompagnement technique, dispenser des formations et un financement aux femmes entrepreneures ou qui ont une idée d’entreprise.

KDBA

Le troisième salon de l’économie numérique organisé du 14 au 19 novembre a réuni plusieurs acteurs pour explorer le thème de « productivité et sécurité de l’information grâce aux outils numériques ». Au deuxième jour du salon, une journée d’orientation sur les métiers du numérique a eu lieu au palais du peuple. L’occasion de sensibiliser et d’orienter des centaines d’étudiants et élèves sur la question des métiers du numérique.

Cet événement a été marqué par la présence des étudiants et élèves de l’Esag, de l’univers, du lycée Said Mohamed Cheikh de l’Istae.  Des professionnels et passionnés de cybersécurité ont également pris part à ce grand rendez-vous. Au cours de cette rencontre, deux thématiques ont été à l’ordre du jour: « comment choisir sa formation » et la « cybersécurité et réseaux sociaux ».

Devant les journalistes, Sitti ben Boina, consultante en marketing au projet Apile a souligné la valeur fondamentale des formations en ligne. Selon elle, les étudiants et élèves doivent se consacrer à s’adapter sur les techniques de recherches sur les plateformes numériques. Des opportunités en formation de renforcement des capacités sont ouvertes aux jeunes. « Pour s’adapter au monde du numérique, il faut être passionné et capable de s’orienter vers le monde de la recherche sur les plateformes numériques. Coursera, UDEMY, Open classroom, Google et Meta sont les plateformes appropriées pour la demande des formations sur le numérique. Dans ces plateformes, on peut demander des informations appropriées sur les métiers du numérique », a-t-elle expliqué.

S’agissant de la cybersécurité, elle est une nécessité absolue, selon Sitti ben Boina. La cybersécurité permet de détecter les cybercriminels. Plusieurs entreprises sont impactées par des attaques malveillantes. Il est nécessaire d’apprendre les moyens de défense et de lutte pour sécuriser les données et les informations. De toute façon, les étudiants et élèves ont inter réagi pour montrer l’intérêt de ce domaine du numérique », a-t-elle conclu.

Abdoulandhum Ahamada

Lors d’une conférence de presse tenue à la Chambre Régionale de Commerce de Ngazidja, les organisateurs ont officiellement annoncé la tenue du 3e Salon de l’économie Numérique des Comores, qui se déroulera du 14 au 19 novembre. Cet événement d’envergure nationale vise à promouvoir la digitalisation et l’intégration numérique dans l’ensemble du pays.

Présidée par la Chambre de Commerce de Ngazidja et soutenue par le ministère des Télécommunications et de l’Intégration de l’Économie Numérique, cette conférence a rassemblé divers partenaires et institutions majeurs, dont ACTIC, Anaden, Comor’lab, et Telma Comores, témoignant ainsi de l’importance accordée au développement numérique dans l’archipel.

Une mobilisation pour le développement numérique.

Le président de la Chambre de Commerce de Ngazidja a souligné l’engagement des différentes entités présentes, qui ont un rôle clé à jouer dans le processus de digitalisation. « Le numérique est au cœur de l’évolution de notre société, que ce soit dans l’administration, les entreprises, ou le secteur privé. Ce salon s’adresse à tous : entreprises, étudiants, particuliers. Notre monde exige de nous une transformation numérique », a-t-il affirmé.

Ce salon, qui sera inauguré par le président de la République en soi, mettra en lumière l’importance stratégique du numérique et sa contribution au développement socio-économique des Comores.

Un accompagnement gouvernemental soutenu

Le secrétaire du ministère des Télécommunications et de l’Intégration de l’Économie Numérique a présenté les trois grands axes de l’engagement gouvernemental : les postes, les télécommunications et, enfin, la digitalisation. « Le ministère s’est engagé progressivement, en passant des services postaux aux télécommunications, pour finalement intégrer le numérique dans nos priorités actuelles », a-t-il déclaré. Selon lui, cette transition numérique est essentielle pour préparer le pays aux enjeux globaux actuels et futurs, et la collaboration avec la Chambre de Commerce et d’autres institutions, vise à assurer le succès du salon.

Les partenaires s’engagent pour une digitalisation inclusive.

Parmi les partenaires présents, Telma Comores, représentée par Brice Dabiré, responsable de la communication, a exprimé son honneur d’être choisi comme partenaire officiel de l’événement. « Nous participerons activement aux débats, tiendrons un stand, et proposerons des solutions concrètes pour le numérique aux Comores », a-t-il précisé.

De son côté, Anaden, représentée par Nazeme Lazare, directeur de communication et innovation,  a souligné son engagement en matière de sécurité de l’information et de développement des réseaux sociaux, en rappelant que l’agence œuvre pour l’amélioration et la sécurisation de l’espace numérique comorien.

Un appel aux médias pour sensibiliser la population 

Le Directeur de l’ACTIC, Hamidou Mhoma a appelé les journalistes présents à jouer un rôle central dans la diffusion de l’information. « Nous sollicitons votre soutien pour encourager le public à s’intéresser et à participer à cet événement, car l’avenir numérique des Comores en dépend », a-t-il insisté.

Le Salon de l’Économie Numérique des Comores promet d’être un moment d’échange et de découverte des technologies, où chaque participant, qu’il soit professionnel ou particulier, pourra s’informer sur les solutions numériques adaptées aux besoins du pays.

Inmadoudine Bacar

L’Exim Bank a, hier jeudi, organisé une cérémonie d’inauguration de sa huitième agence annexe à Moroni-Volo volo. Cette initiative entre dans le cadre d’étendre son réseau bancaire à l’intérieur du pays.

Ouverte en 2007, l’Exim Bank continue d’élargir ses agences du réseau bancaire dans l’ensemble du territoire national. Sept agences annexes sont déjà inaugurées. Hier jeudi, l’Exim Bank Comores vient d’officialiser l’ouverture d’une agence annexe à Moroni-Volo volo.

Le président du conseil d’administration, Ahmed Thabit s’est montré satisfait de l’évolution de la Banque au cours de ces 17 dernières années aux Comores.

« Au cours de ces 17 dernières années de son existence, l’Exim Bank Comores a réussi à augmenter sa part de marché et sa clientèle en assurant sa présence physique sur presque toute l’étendue de notre territoire national à travers 8 agences à part entière », a déclaré Ahmed Thabit.

Pour le gouverneur de la Banque centrale des Comores (Bcc), Younoussa Imani, le lieu de l’inauguration de cette agence est stratégique en termes de proximité des activités commerciales. « L’agence inaugurée aujourd’hui se situe dans un lieu stratégique à proximité du grand marché de la capitale. Une occasion de rapprocher les services bancaires des agents économiques dont une grande partie travaille dans l’informel. Le suivi et la maîtrise des risques bancaires sont cruciaux par le respect continu des exigences de conformité et des dispositions légales et réglementaires », a-t-il souligné.

Abdoulandhum Ahamada

Le mois dernier, le FMI et la Banque mondiale ont tenu leurs assemblées annuelles à Washington. Une délégation comorienne conduite par le ministre des finances a pris part à ce grand rendez-vous. Et selon le ministère comorien des finances, cette mission a marqué un tournant dans les relations entre les Comores et ses partenaires internationaux, avec des engagements solides pour accompagner le pays dans ses réformes économiques et ses projets de développement.

« Durant cette mission, le ministre des finances a rencontré plusieurs hauts responsables des institutions financières internationales, notamment la vice-présidente de la Banque mondiale et le directeur du département Afrique du FMI, Abebe Selassie. Ces échanges ont permis de consolider les avancées récentes et de préparer le terrain pour de nouveaux projets d’envergure dans des secteurs stratégiques tels que l’éducation, les infrastructures et la digitalisation », a fait savoir le service de communication du ministère des finances.

Un point central de la mission a concerné la troisième revue du programme FEC du FMI. « La délégation comorienne a confirmé son engagement à remplir les dernières conditions requises, en particulier sur le cadre budgétaire pour 2025. Ces discussions se sont conclues de manière positive, avec un soutien du FMI pour l’achèvement de cette revue, dont l’approbation est prévue lors du prochain Conseil d’administration en décembre », affirme-t-il.

A noter qu’en marge de ces assemblées annuelles, le ministre des finances, Ibrahim Mohamed Abdourazak a également eu une rencontre constructive avec le directeur général adjoint du FMI, Kenji Okamura, qui a salué les réformes douanières et fiscales en cours aux Comores. « Le FMI s’est engagé à continuer d’accompagner les Comores dans l’augmentation de la pression fiscale, avec l’objectif d’atteindre 14 % du PIB, afin de rapprocher le pays de la moyenne africaine et renforcer la stabilité économique », a annoncé le service de communication du ministère.

La question de la troisième chaise au sein du FMI a été abordée. La nouvelle répartition des groupes au sein de l’institution, dit-il, place désormais les Comores dans un groupe majoritairement anglophone, avec Madagascar comme autre pays francophone.

« Dans les échanges avec la Banque mondiale, l’accent a été mis sur l’éducation et le digital. Un programme éducatif dédié aux jeunes filles, particulièrement celles non scolarisées, est en préparation pour favoriser leur réintégration et améliorer la qualité de l’apprentissage. Dans le secteur du digital, une assistance technique est en cours pour accélérer l’inclusion numérique et favoriser l’accès des Comoriens aux technologies de demain », indique-t-il.

Les infrastructures routières ont été au centre des discussions aussi, avec le Fonds Saoudien sur les projets de routes Moroni-Hahaya et Panda-Nyumadzaha, pour lesquels les études sont attendues pour progresser vers le financement et la réalisation. Une inauguration prochaine de la route Mutsamudu-Sima a aussi été envisagée, en présence du président du Fonds Saoudien.

De son côté, l’ITFC a exprimé son souhait de renforcer son partenariat avec les Comores par une souscription au capital de l’institution. Cette souscription permettrait aux Comores d’obtenir un siège au conseil d’administration de l’ITFC, donnant ainsi au pays une représentation directe dans les décisions stratégiques de l’institution et un accès accru à son soutien financier.

« Cette mission à Washington s’est traduite par un soutien renouvelé et des engagements financiers renforcés de la part des partenaires internationaux des Comores. Ces échanges marquent une étape importante dans le développement d’une coopération durable, qui permettra aux Comores de progresser vers une économie plus inclusive et résiliente. Le ministre des finances s’engage à poursuivre les réformes et à transformer les engagements pris en actions concrètes pour le développement du pays, en répondant aux attentes de la population comorienne », conclut le service de communication du ministère des finances. 

Inmadoudine Bacar

Les acteurs du secteur de l’économie et du commerce ont durant deux jours, tenu des travaux intensifs axés sur la mise en œuvre d’un plan stratégique post-accession des Comores à l’OMC. Une table ronde restreinte a eu lieu, hier mercredi, entre les acteurs comoriens et les partenaires au développement des Comores. Un document stratégique porte le plan d’action des mesures structurelles économiques et commerciales et aussi des activités mises en œuvre pour bénéficier davantage les opportunités de l’accession du pays à l’OMC.

Après l’adhésion des Comores à l’OMC en août dernier, les Comores se mobilisent pour la mise en œuvre d’un plan stratégique post-accession à l’OMC. Lors d’une table ronde ce mercredi, la partie comorienne a présenté à ses partenaires au développement, le plan d’action stratégique et des activités à mettre en œuvre pour concrétiser les opportunités de l’accession du pays à l’OMC.

Sur le plan économique, sanitaire et phytosanitaire, agricole, et bien d’autres, des réformes institutionnelles et commerciales sont établies dans ce document. « Pendant deux jours intensifs, plusieurs points ont été mis en question pour sensibiliser les acteurs sur les bénéfices qu’ils peuvent tirer et les opportunités de la post-accession des Comores à l’OMC. Nous avons établi un document du plan stratégique depuis février 2024, mais, réactualisé après notre accession à l’OMC. Pendant deux jours de discussions, nous avons établi un plan d’action sur le plan économique, sanitaire, agricole, et commercial. Les autorités comoriennes sont déterminées à accompagner ce plan stratégique post-accession à l’OMC », a expliqué Abdou Nassur M’madi, directeur général de l’économie et du commerce.

Pour bien détailler le contenu du document, ce dernier a affirmé l’établissement des mesures sanitaires et phytosanitaires, de la taxe de valeur ajoutée, entre autres. « Des réformes structurelles sont mises en avance. Des mesures sanitaires et phytosanitaires, des mesures de protection des chaînes animales et végétales. La facilité des échanges qui porte neuf objectifs dont les Comores envisagent de les concrétiser d’ici 2028. L’accord OTC est aussi prioritaire », a-t-il ajouté.

En effet, les partenaires au développement des Comores expriment leur engagement pour accompagner les Comores à sa post-adhésion à l’OMC. De la Chine, du Maroc, et autres, pour que les Comores bénéficient des opportunités fournies par l’économie mondiale. 

Abdoulandhum Ahamada

Le ministre de l’énergie, Aboubacar Said Anli accompagné d’une délégation de son ministère a effectué une visite en Arabie Saoudite. C’était dans le cadre du renforcement des relations bilatérales dans les secteurs de l’énergie, de l’eau et des hydrocarbures. Le vice-ministre saoudien a réaffirmé l’engagement ferme du Royaume d’Arabie Saoudite à soutenir le développement de l’Union des Comores dans plusieurs secteurs stratégiques.  

Il s’agit d’une rencontre stratégique entre le ministre comorien de l’énergie et le vice-ministre saoudien. Une occasion de consolider les relations bilatérales dans les secteurs de l’énergie, de l’eau et des hydrocarbures.

Le vice-ministre saoudien a réaffirmé l’engagement ferme du Royaume d’Arabie Saoudite à soutenir le développement de l’Union des Comores dans plusieurs secteurs stratégiques. Il a mis en lumière l’importance de cette coopération pour l’avenir des deux nations, soulignant plusieurs axes d’accompagnement visant à renforcer les capacités locales et à favoriser une croissance durable.

Parmi les priorités identifiées, l’augmentation des capacités de stockage au niveau régional, un enjeu crucial pour la gestion des ressources et des infrastructures, la formation des jeunes cadres comoriens, la transition énergétique, un domaine stratégique pour l’avenir du pays face aux enjeux climatiques mondiaux.

Riyad est prête à fournir l’expertise nécessaire pour accompagner les Comores dans ces différents domaines. Mais la mise en place d’un cadre d’échange permanent entre les ministères des deux pays, afin de concrétiser la feuille de route définie lors de la rencontre précédente entre les ministres de l’Énergie des Comores et de l’Arabie Saoudite est de mise.

« Cette réunion, qui s’est déroulée dans une atmosphère chaleureuse et cordiale, a renforcé la volonté commune de poursuivre le partenariat entre l’Union des Comores et l’Arabie Saoudite. Les deux parties ont exprimé leur détermination à approfondir cette coopération bénéfique pour les populations des deux pays, dans un esprit de solidarité et de développement mutuel », a indiqué le service de communication du ministère de l’énergie.

Inmadoudine Bacar