ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Uccia : L’élection est reportée sans délai

Uccia : L’élection est reportée sans délai

Alors que les élections à la chambre de commerce devraient se tenir demain mercredi, elles se sont reportées sans fixation d’une autre date. Un climat qui inquiète certains candidats en lice. Le tribunal ne s’est pas encore prononcé sur le recours exercé.

Pendant que les candidats battent campagne pour les élections à la chambre de commerce qui ont été programmées pour demain, la prochaine date de ces dernières n’est pas encore connue jusqu’à présent. « Il n’y a pas de date fixe sur l’organisation de ces élections », a confié Mariama Hassani, chargé de communication avec les medias à l’Uccia. Certains candidats ont exercé des recours devant le tribunal de commerce. La sentence pourrait renverser la situation. Jusqu’à présent le jugement n’est pas encore sorti. « Il y a des candidats qui ont exercé des recours devant le tribunal de commerce mais ce dernier n’a pas, jusqu’à maintenant, statué », a-t-elle indiqué.

 Sur le fond des recours, Mariama Hassani se réserve de faire des commentaires. « Je ne peux pas vous en dire plus car il s’agit de secret professionnel », a-t-elle mentionné. Rappelons que certains candidats ont dénoncé des fraudes électorales avant même que la campagne ne soit lancée. Une hypothèse rejetée par la chambre de commerce. D’ailleurs, elle a rassuré, à travers une conférence de presse tenue la semaine dernière, que toutes les dispositions sont prises pour des élections transparentes. Mais cela n’est pas rassurant aux yeux de certains candidats qui estiment que certaines conditions relatives au statut de commerçant sont violées. Ils remettent donc en cause le processus avant même les élections.

Kamal Saïd Abdou

Les petits commerçants haussent le ton et appellent  les candidats aux élections de la chambre de commerce à promouvoir le commerce informel. Un secteur qui, selon les petits commerçants, est pris « en otage par les étrangers » et le silence de la chambre de commerce et les autorités compétentes est inquiétante. Ce qui tue le commerce informel et rend insolvable les commerçants.

« On paie des patentes et des taxes par jour. Et pourtant, un boulevard est ouvert pour les étrangers. Le comble est que la plus part d’entre eux exercent leurs activités dans le noir et sans contrôle. Ils ne paient pas d’impôts ni quoi que ça soit », a témoigné Alhadhuir Said, vendeur des friperies à Volo-Volo. Les petits commerçants ne manquent pas de souligner le vide de législation et le silence des autorités compétentes. Ils interpellent les candidats aux élections de la chambre de commerce. « Les candidats aux élections de la chambre de commerce doivent penser au commerce informel dominé par les étrangers. Ces derniers ne contribuent pas dans l’économie de notre pays. Je pense que c’est une question fondamentale qui doit être résolue rapidement », a indiqué Alhadhuir Saïd qui déplore que les candidats en lice ne sont pas préoccupés de cette question. « Contrairement dans les autres pays, il existe une législation spéciale pour les commerçants étrangers. Dans notre pays, c’est tout à fait le contraire. Les étrangers exercent leurs activités en toute liberté et sans se conformer aux textes en vigueur », a-t-il dit.

Pour Mohamed Soilih, vendeur des chaussures, le commerce informel constitue la base de l’économie d’un pays. « Il est temps que notre pays se réveille pour faire valoir le secteur informel du commerce. L’émergence nécessite la règlementation de tous les secteurs y compris le secteur du commerce informel », a insisté Mohamed Soilih. Les petits commerçants sont impactés par la crise sanitaire et leurs activités tournent au ralenti. Selon Mohamed soilih, les grands commerçants n’ont pas une perte. « Sur les mesures d’accompagnement du gouvernement au profit des commerçants, les petits commerçants ne sont pas dans le rang. Pourquoi nous aussi on ne peut pas en bénéficier dans la mesure où nous sommes des contribuables auprès de l’Etat. On paie de la patente, des taxes et autres. Je pense que nous avons le droit de réclamer et surtout dire à nos amis candidats que cette question ne doit pas être passée inaperçue sauf s’ils ont d’autres ambitions que le commerce de notre pays », a-t-il souligné.

 « Ce qui est difficile pour nous petits commerçants comoriens, ce que nos amis de Dar es Salam et Malgaches vendent les mêmes produits que nous à bas prix et cela tue notre commerce. Ils n’ont pas de perte parce qu’ils ne paient rien et ne contribuent rien dans notre pays. Plus pire, ils n’ont pas des comptes bancaires aux Comores. C’est anormal. Je crois que si les autorités n’étaient pas au courant de cela, maintenant je le dis parce que nous estimons que les choses ne doivent pas être ainsi », a détaillé Mohamed Soilih.

Le commerce informel est pris en otage par les étrangers, les petits commerçants comoriens sont les victimes. « Actuellement on voit une vague d’étrangers qui vient dans notre pays pour le commerce. Nous avons vu l’arrivée des Egyptiens dans notre pays sillonnant dans nos villages. Si on laisse les choses se passer comme ça, cela veut dire qu’on nous sacrifie. Je ne suis pas contre leur arrivée mais il faut réglementer le commerce », a mentionné Djaffar Youssouf, vendeur des vêtements à Volo-Volo.

Kamal Saïd Abdou

Le ministère des finances a lancé le projet « renforcement du cadre et de l’écosystème du financement des ODD aux Comores », hier jeudi, pour réaliser et mettre en œuvre des objectifs de développement durable suivant l’émergence des Comores de 2030. 1 million et cent mille dollars est le budget de fonctionnement pendant 2 ans.

Une cérémonie de lancement du programme de renforcement du cadre et de l’écosystème du financement des ODD aux Comores a eu lieu, hier, à Moroni. En partenariat avec le système des Nations-Unies, le ministère des finances se mobilise à recouvrir des ressources financières intérieures. « Le soutien de nos partenaires est plus que jamais nécessaire. Je me réjouis aujourd’hui que le Pnud nous accompagne à travers ce projet pour le renforcement des efforts que nous fournissons depuis 2016 afin d’améliorer une meilleure collecte et une meilleure budgétisation des ressources de l’Etat », a précisé le ministre des finances, Saïd Ali Saïd Chayhane. Et lui de poursuivre : « si le chemin à parcourir est certes encore long mais il faudrait que nous apprécions positivement et à juste mesure celui que l’on a ensemble parcouru ces 4 dernières années et qui nous permet aujourd’hui de nous enorgueillir de financer nous-mêmes plusieurs investissements structurant pour notre économie et notre population. Notre engagement en faveur de la santé reste ferme malgré la faiblesse des moyens actuels ».

Le secrétaire général du ministère des finances, Ali Ahamada Abderemane précise les résultats attendus du projet. Selon lui, ce projet est une mobilisation des fonds dans le secteur informel, de la santé, et autres. « C’est une opération de création des recettes financières ou une mobilisation financières des impôts, de la recherche des fonds dans le secteur informel (les patentes)  et du domaine de la santé  (les dépenses et la budgétisation). Nous devons avoir une mobilisation appréciable et une bonne gestion. 1 million cent mille dollars pour le budget de fonctionnement pendant 2 ans », a-t-il annoncé.

Abdoulandhum Ahamada

 

 

 

La date des élections consulaires à la chambre de commerce est prévue le 25 novembre prochain. À travers une conférence de presse tenue hier, le secrétaire général de l’UCCIA, Housni Mohamed Abdou souligne que les procédures de l’organisation du scrutin continuent mais quelques obstacles sont signalés.

À moins d’une semaine des élections consulaires à la chambre de commerce, quelques difficultés administratives sont soulevées. Toutefois, le secrétaire général de l’UCCIA, Housni Mohamed Abdou est toujours confiant de la date prévue pour le déroulement du scrutin. « Lundi dernier, le candidat Ahmed Chamsoudine a porté plainte contre le retrait des électeurs supposés qu’ils ne répondent pas aux normes. Il a été interpellé que certaines procédures administratives ne sont pas normales. Et le candidat a fait un recours. Toutefois, le président du tribunal de commerce est la personne habilitée à régler cette situation. C’est une opération de vérification des documents.  La Cour d’appel donnera son dernier mot. La chambre de commerce n’interdit aucun commerçant à ne pas postuler ou voter. Toutes les décisions reviennent au tribunal de première instance. Celui qui commence ses activités commerciales a le droit de candidater ou voter », a expliqué le secrétaire général de l’UCCIA, Housni Mohamed Abdou.

« D’autres candidats contestent sur le fait que certaines candidatures ne sont pas valables. On attend toujours la décision de la justice. Jusqu’à maintenant, je n’ai pas signalé des motifs qui nous empêcheront de ne pas organiser le scrutin le 25 novembre prochain », confie-t-il.

Concernant l’affichage des listes électorales, le secrétaire général précise que certains électeurs sont mis en question mais la décision de la justice sera rendue. « D’habitude, les élections se déroulent dans l’ensemble des trois îles. Si des listes électorales ne sont pas valides, la justice va trancher. Nous attendons la liste définitive. En conséquence, nous informons à tout le monde que nous continuons à préparer le scrutin. Le face-à-face se déroulera le vendredi 20 novembre », a-t-il souligné.

Abdoulandhum Ahamada

Une délégation des commerçants du secteur informel et des opérateurs économiques, a rencontré le ministre des affaires étrangères, hier.  Les commerçants ont exposé les difficultés rencontrées dans leurs activités commerciales. Ils demandent un appui du gouvernement dans les pays étrangers lors de leurs  échanges commerciaux.

Devant  le ministre des affaires étrangères, Dhoihir Dhoulkamal, les commerçants ont exposé leurs difficultés rencontrées à l’étranger et dans le pays. « À l’étranger, les commerçants rencontrent des difficultés lorsqu’ils achètent des produits. Nous ne trouvons pas quelqu’un pour nous accueillir. Nous demandons au ministre des affaires étrangères de nous soutenir en vue d’obtenir une représentativité diplomatique étrangère. On achète des produits à Dubaï, en Chine, à Madagascar et à Tanzanie, et personne ne nous suit pour faciliter les échanges commerciaux. Toutefois, les problèmes rencontrés ailleurs ne sont pas pires que ceux que nous subissons ici, aux Comores. Puisque lorsque nous importons des produits, le gouvernement exige des taxes douanières exorbitantes. Dans ce cas, le commerçant n’aura plus de bénéfice », se plaint Mohamed Mouhdhoir, commerçant.

Le ministre des affaires étrangères, Dhoihir Dhoulkamal a promis d’accompagner ces commerçants dans leurs activités commerciales. Selon le ministre, la mise en place des relations diplomatiques commerciales, l’accompagnement des ambassades comoriennes  et l’organisation d’un atelier de sensibilisation permettent de faciliter le commerce. « Les jeunes entrepreneurs, le secteur informel et les opérateurs économiques ont exprimé leurs difficultés recncotrées lors de leurs voyages à l’étranger. Les échanges commerciaux se déroulent à Madagascar, à Dubaï, en Chine (Ganzhou) et en Tanzanie. Nous allons mettre en place un système de représentativité dans leurs démarches commerciales. Les ambassades des Comores situant dans ces pays soutiendront ces commerçants. Et dans les prochains jours, nous allons organiser un atelier de sensibilisation de ces jeunes pour les former à connaitre le comportement d’un commerçant à l’étranger », a-t-il sollicité. Et lui de conclure : «  un commerçant m’a interpellé de réfléchir sur comment certains opérateurs économiques étrangers sont riches par rapport à ceux des Comores. Mais avec un écosystème attirant, les investisseurs débarqueront ici pour nous enrichir ».

Abdoulandhum Ahamada

 

Presqu’un mois depuis sa nomination à la tête du ministère des transports, Djaé Ahamada Chanfi se lance dans les actions. Une visite de travail a eu lieu la semaine dernière à Anjouan, notamment dans la région de Nyumakelé et Pomoni où le ministre des transports a fait l’état de lieu des petites embarcations qui font les tours dans les îles afin de le faciliter et apporter des solutions.

Après la visite effectuée dans les ports du pays, Djaé Ahamada Chanfi multiplie les efforts de promouvoir le secteur du transport. Parmi ses ambitions dès la prise de fonctions, développer le secteur du tourisme et du transport, socle de l’émergence et de l’économie. « Je suis convaincu que le travail n’est pas facile mais nous espérons l’affronter », a promis le ministre des transports.

Selon lui, il faut expliquer à la population qu’il y a un port agréé, faire comprendre qu’il n’existe pas une autre issue et que nous sommes là pour faciliter les voyages de la population entre les îles. « Faciliter la population, c’est de protéger les zones d’embarcation, les embarcations et la législation », a-t-il fait savoir. « On ne peut pas répondre les attentes de la population sans pour autant vivre la réalité de la population », a-t-il ajouté.

Andhoilati Ahmed, maire de Mramani se jubile de la visite effectuée par le ministre des transports car, « cela témoigne la volonté du gouvernement de promouvoir le secteur de transport. Et cela signifie aussi que le gouvernement est proche de la population pour apporter des solutions », a-t-elle expliqué.

Kamal Saïd Abdou

Chouchou et Housseine Ali Houssalam, deux candidats aux élections du 25 novembre prochain, à la chambre de commerce. Vendredi dernier, ces deux hommes ont exprimé leur vision et leur plan d’action, une fois élus à la chambre de commerce. Unis par une même vision et même programme, ces deux candidats promettent de défendre les droits des petits commerçants.

En campagne pour les élections de la chambre de commerce, Chouchou et Houssalam promettent de défendre les valeurs et les droits des petits commerçants. « Ce n’est pas logique de ne pas considérer les commerçants qui exercent leurs activités en dehors de la capitale. À travers la justice, ces commerçants sont enregistrés. Ils payeront les patentes. Ils étaient dans l’informel et maintenant, ils sont dans le formel. Nous avons suivi les procédures légales, ces gens là sont dans la légalité. Ma priorité est de défendre les droits et valeurs de ces petits commerçants. Le petit commerçant a le droit d’être riche comme moi. À la chambre de commerce, il existe des outils pour les aider », a déclaré Chouchou.

Pour son colistier Ibrahim Djaé, les grands commerçants demandent un accompagnement auprès des petits commerçants en cas de manifestation. Et ces petits commerçants, dit-il, ont besoin d’être soutenu dans leur vie quotidienne. « Les grands commerçants ne cherchent pas les petits commerçants que lorsqu’il y a une manifestation. Une manière de les utiliser comme arme de combat et de riposte. Les petits commerçants ne sont pas d’accord face à cette attitude. Chouchou a sensibilisé ces petits commerçants dans les zones rurales en vue de voter. Chouchou s’engage à reconnaitre les valeurs des petits commerçants. Celui qui est enregistré dans la liste est un commerçant. Nous devons créer des emplois dans les départements », a-t-il indiqué.

Le candidat Houssalam, partant de la même idée de considération des petits commerçants, appelle à une volonté de soutenir les commerçants en cas de dédouanement des produits importés. « Les opérateurs économiques souffrent beaucoup lors du dédouanement des produits importés. Je suis là pour les soutenir », a-t-il déclaré.

Abdoulandhum Ahamada

 

Le secrétaire général de l’union des chambres de commerce et d’industrie, Housni Mohamed Abdou a rassuré, hier mardi, lors d’une conférence de presse qu’ « aucune tentative de fraude n’a été signalée. » Mais, selon lui, « ce sont des personnes qui veulent saboter le processus électoral sans justification ».

Alors que des rumeurs planent qu’une liste électorale, portant des membres non accrédités à l’Uccia  aurait été créée, l’Uccia se désengage. Le secrétaire général de l’Uccia met fin à  ces allégations. Lors d’une conférence de presse tenue, hier mardi, à Moroni, Housni Mohamed Abdou, secrétaire général de l’union des chambres des commerces et d’industrie a déclaré qu’ « il n’y a aucune  liste électorale fantôme créée ». Et lui d’avancer que « il y a un groupe de personnes qui prétend vouloir être candidat très prochainement qui ont assiégé à la chambre, en voulant perturber les opérations électorales, en demandant de les suspendre et qu’ils se croient raisonnables, mais en ce qui  nous concerne, leurs raisons n’étaient pas valables ».

« Ils sont venus à 23 h, ils étaient très acharnés et convaincus qu’ils sont dans la loi et pourtant, ils n’y sont pas. A ce temps là, vu l’attroupement, il a  été nécessaire  de suspendre les opérations d’enregistrement pour évacuer les gens dans les locaux. Ce qui n’était pas le cas à Mohéli et à Anjouan », dit-il. Le secrétaire général de l’Uccia appelle à ceux qui veulent être candidats à garder leurs sang-froid, d’être responsables et de se conformer dans un cadre légal du  règlement intérieur de l’Uccia. 

Housni Mohamed Abdou a rassuré également qu’au niveau du service, il n’y a aucun incident. « Toutefois, les agitations ont eu lieu à l’extérieur des bâtiments, mais l’intervention des forces de l’ordre était nécessaire. La liste des candidats sera publiée, ce mercredi », a-t-il annoncé.

Nassuf. M. Abdou

Dans une interview, Aboubacar Abdoulwahab, directeur général de l’office national de la vanille, nous confie que des partenaires étrangers sont attendus dans un court délai à Moroni, pour acheter les 5000 tonnes de vanille  trainées à  cause de la pandémie. Il  rassure également  que les 300.000.000 fcs octroyés par le président Azali, la banque centrale prendra en charge du virement dans les banques où les préparateurs ont fait des crédits.  

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Des tonnes considérables trainent depuis 2019 à cause du coronavirus. Quelles stratégies mises en place pour les sauver et soutenir les préparateurs à se relancer dans leurs  activités respectives ?

Tout d’abord, je suis heureux, et je me réjouis d’annoncer à tous les acteurs de la vanille cette  bonne nouvelle. Malgré tout ce  long chemin perdu et d’inquiétude, occasionné par la pandémie qui a impacté d’une façon considérable cette  activité, nous n’avions pas baissé les bras pour trouver des solutions. Depuis le début du mois d’octobre dernier, nous avons pu trouver, à travers l’Europe, des partenaires  bien intéressés à  notre vanille. Malgré la fermeture des frontières qui est toujours en vigueur en Europe, ces derniers nous ont promis de répondre favorablement à notre demande de venir acheter la totalité du stock traîné cette année dans les deux prochains mois. Et au nom du directeur général de l’office de la vanille, j’appelle tous les acteurs de la vanille  à rester optimistes, car j’ai une forte confiance à ces acteurs européens et je suis persuadé qu’ils vont  tenir leur promesse.

Justement, combien de tonnes comptez-vous en stock?

J’estime qu’il est très difficile pour l’instant de donner un chiffre précis pour les tonnes trainées. Même si certains partenaires locaux continuent toujours à en acheter, peu à peu. Certes, cela n’est pas un signe de victoire vu la quantité restante  mais c’est une partie de crise qui s’efface. Ce que je peux dire en plus, avant que les partenaires locaux n’aient  pas commencé à acheter la vanille, nous avions 5000 tonnes trainées. C’était très décevant et très inquiétant pour nous tous. Mais pour l’heure, ça a l’ère de s’améliorer, et l’espoir se profile de renverser cette situation cruelle. Et j’en profite cette occasion d’annoncer que nous sommes  déjà lancés dans une politique d’autonomisation  en vue de pouvoir nous-mêmes vendre  les produits de rente tels que  la vanille, ylang-ylang et le girofle. Cela nous permettra, également, d’avoir l’autorisation  de transformer la vanille en poudre avant de l’exporter, car certains partenaires le veulent aussi en poudre.  

Et les 300.000.000 fcs octroyés par le président Azali  pour soutenir les préparateurs ?

Les processus administratifs sont déjà engagés pour soutenir financièrement les préparateurs à travers le fonds qu’a octroyé le président Azali. Nous travaillons en étroite collaboration avec la banque centrale pour faciliter cette tache. Etant convaincu qu’ils ont tous fait des crédits dans les banques, alors la banque centrale prendra  en charge de payer les crédits de ces  préparateurs à travers des virements dans les institutions financiers où  ils ont fait des crédits. Aucun préparateur existant dans nos bases de données ne sera  oublié. Cette disposition nous permettra d’éviter les complications ou des malentendus, pour se rassurer que tous les préparateurs ont remboursé leurs dettes dans les institutions financières par la voix de la banque centrale.

Votre message à  tous les acteurs de la vanille  impactés par la pandémie

Mes remerciements  vont à l’endroit du  président Azali Assoumani, pour son dévouement  de longue date, de vouloir avec énergie accorder tant de financement pour soutenir l’agriculture comorienne, précisément la culture de la vanille. J’appelle les acteurs de la vanille à comprendre que le soutien considérable  du chef de l’Etat à leurs côtés  n’est pas le fruit du hasard, mais le président  est conscient que cette culture est un levier devant  impulser la croissance économique de notre pays.

 Propos recueillis par Nassuf. M. Abdou

 

 

Alors que la banque de développement des Comores est mise sous administration provisoire depuis le mois de juin dernier par la banque centrale des Comores, les actionnaires de la Bdc dont le groupe Duval se retire. En effet la banque centrale des Comores annonce l’ouverture du capital pour la survie de cette banque.

Avec plus de 50% d’actions pour le groupe Duval, 36% pour le gouvernement comorien et plus de 10% pour la banque européenne d’investissements (Bei), la banque de développement des Comores connait des pires moments. Le groupe Duval se retire de cette banque. Et le gouvernement achète les actions de la Bei. Alors qu’elle est mise sous administration provisoire depuis le mois de juin dernier par la banque centrale des Comores pour non-respect des injonctions de la banque centrale des Comores et des ratios prudentiels. Cette décision qui suspend les pouvoirs du conseil d’administration et l’organe exécutif de cette banque, est prise en conformité avec la réglementation bancaire en vigueur, notamment les articles 60 et 71 de la loi bancaire 13-003/AU.

« La Bdc avait trois actionnaires à savoir l’Etat comorien, le groupe Duval et la Bei, qui, cette dernière a demandé à retirer ses actions. La Bei est actionnaire depuis des années mais le gouvernement a acheté les actions de cette banque. Comme Duval se retire, il faudra une banque étrangère devant assurer la gestion de la Bdc ou sinon l’Etat comorien. Notre rôle est de permettre à une banque de porter son expertise à la banque de développement des Comores. D’ailleurs nous lançons une ouverture de capital pour cette banque », a expliqué le gouverneur de la banque centrale, Dr Younoussa Imani.

Touma Maoulida