ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

A fin 2019, le total bilan consolidé du système bancaire s’est accru de 6,8% par rapport à fin 2018, passant de 131,7 milliards fcs à 140,6 milliards fcs. En termes de dépôts et de crédits, l’Union des Mecks arrive en première position devant l’Exim Bank, la Snpsf et la Bic.

Au niveau du portefeuille de crédit, on dénombre 24 652 emprunteurs pour les IFD contre 7 551 pour les banques, démontrant ainsi la place importante qu’occupent les institutions de microfinance dans la distribution de crédits, selon le rapport annuel de 2019.

« La structure des emplois du système bancaire est dominée par les crédits à la clientèle à 52% et la trésorerie à 34% tandis que les immobilisations et les divers emplois se situent chacun à 7%. Les crédits bruts à la clientèle ont augmenté de 8% par rapport à 2018 ressortant à 85,1 milliards fcs en 2019. Ils sont répartis entre les découverts (19%), les crédits à court terme (37%), les crédits à moyen terme (36%) et les crédits à long terme (8%). Les crédits à court terme sont restés stables au cours de la période revue tandis que les découverts, les crédits à moyen et long terme ont augmenté respectivement de 18%, 15% et 10% », indique le rapport de la banque centrale.

En 2019, l’Etat a souscrit, dit-on, au financement interne via les établissements bancaires faisant passer les « crédits à l’administration » de 1,5 milliards fcs à 4 milliards fcs. Les impayés sur créances ont porté la rubrique « Autres créances » à 2 milliards fcs contre 1,6 milliard fcs en 2018.

Une augmentation de 7% des ressources du système bancaire

« Les créances en souffrance brutes ont diminué de 237 millions fcs (soit 6%) pour se fixer à 18,1 milliards fcs en 2019, ramenant le taux de créances douteuses brutes à 21% contre 23% en 2018. La surveillance accrue du régulateur, le renforcement des actions de gestion et de maitrise du risque via un tri sélectif des projets à financer ainsi que les recouvrements massifs ont permis de réduire le taux de créances douteuses nettes à 8% contre 9% en 2018. Les provisions sont restées quasi-stable au cours de la période », précise le rapport. Les dépôts des établissements financiers ont connu une hausse de 7% par rapport à décembre 2018 grâce à une politique commerciale et marketing de collecte favorisée par le développement de la monnaie électrique et la hausse des opérations de transfert à l’international.

Les ressources du système bancaire ont augmenté de 7%, passant de 134 milliards fcs en 2018 à 143 milliards fcs en 2019. Elles se décomposent en dépôts et emprunts (80%), en fonds propres (14,9%) et autres ressources (5,1%). « Entre 2018 et 2019, les dépôts et emprunts ont affiché une hausse de 4%, les fonds propres de 18% et les autres ressources de 22% », a-t-il mentionné.

Une hausse du produit net bancaire

Au 31 décembre 2019, le système bancaire et financier enregistre un résultat provisoire consolidé de 400 millions fcs. Ce résultat reste tributaire des performances enregistrées par un réseau de microfinance et un établissement bancaire. Le produit net bancaire a connu une hausse de 235 millions fcs et s’est établi à 12,3 milliards fcs grâce à l’assainissement des portefeuilles et à la hausse des commissions sur les opérations de transfert. Le coefficient net d’exploitation du système mesurant l’absorption du PNB par les frais généraux s’est amélioré passant de 81,5% à 78,7% en 2019 grâce à une maitrise des charges pour l’ensemble des établissements. En somme, les résultats bruts d’exploitation qui s’établissent à 2,3 milliards fcs en 2018 et 2,7 milliards fcs en 2019 ont été absorbés par un coût du risque très élevé. Son poids par rapport au PNB est de 16,1% en 2019 contre 17,1% en 2018. Le taux de marge net mesurant la profitabilité de l’activité sur le PNB s’établit à 3,3% contre -4,3% en 2018.

NMA

7 mois après que la Soned a lancé l’opération de distribution d’eau dans les régions, centres d’hospitaliers  et dans les zones agricoles à court d’eau. Avec le financement du Pnud à hauteur  de  11 millions fcs,  la deuxième phase de l’opération a débuté  hier, jeudi 23 octobre.

La deuxième opération de distribution d’eau dans les régions impactées par la sécheresse est déjà lancée, hier jeudi 23 octobre, par la Soned. Une opération qui s’inscrit dans le cadre du programme mis en place  par la Soned en partenariat avec le Pnud dans le but de  soutenir les régions, les centres hospitaliers et les zones agricoles les plus touchées de la sécheresse. « Il s’agit d’un programme de solidarité de soutenir des régions dont leurs ressources d’eau  ne sont pas encore à la hauteur de répondre les besoins quotidiens de la population », a montré Mohamed Mayecha, responsable d’étude et planification de la Soned. Deux régions, notamment Oichili et Dimani sont les premières à être ravitaillées car, dit-il, « ces deux régions sont les plus touchées de la sécheresse. »

Selon Assadillah Moumini, communiquant du projet eau résiliant au changement climatique (Ercc)  du Pnud, il prévoit d’élargir le champ de distribution d’eau  dans d’autres régions, centres hospitaliers ainsi que dans d’autres zones agricoles. « Il y a des régions ciblées par la Soned, mais cela ne dit pas que les opérations seront limitées là, nous espérons élargir le champ et répondre les besoins de toutes les communautés dans les moments opportuns » a-t-il fait savoir. Rappelons qu’il s’agit d’une opération à double phase  dont la production d’eau par la Soned, d’une part et d’autre part, la  prise en charge des camions citernes par le Pnud pendant une période de 8 mois.

Nassuf. M. Abdou

 

Le ministre du transport aérien et maritime, Djaé Ahamada Chanfi a rendu visites, avec les autorités portuaires, le port de Moroni. Une occasion pour le nouveau ministre d’observer les lieux de charges et décharges des containers, les activités portuaires mises en place, et autres. Le ministre Djaé Ahamada Chanfi promet de soutenir les autorités portuaires pour que le port de Moroni soit un port stratégique.

Au milieu, le ministre de transport aérien et maritime, Djaé Ahamada Chanfi

Accompagné des autorités portuaires, le nouveau ministre Djaé Ahamada Chanfi a visité le port de Moroni. Un signe fort pour lui d’accompagner les autorités portuaires pour l’épanouissement du transport maritime et l’évolution du port de Moroni afin qu’il soit un port stratégique. « Aujourd’hui, je suis venu rendre visite le port de Moroni, comme j’ai visité celui d’Anjouan et Mohéli, pour savoir ce qui est déjà fait et ce qui est en cours d’être fait. J’ai fait le constat des lieux. Comme j’ai pensé en 2013, lorsque j’étais député, le port de Moroni doit être un lieu stratégique. J’ai déjà vu les lieux de charges et décharges des containers. Je suis convaincu que le port de Moroni  devrait être expansé et avoir les équipements nécessaires pour faciliter les travaux portuaires », a annoncé le ministre Djaé Ahamada Chanfi. « Il n’existe pas une émergence sans transports. C’est un développement économique du pays. Le port de Mohéli doit être construit. Ici, il est question d’envisager aussi la création d’emplois, et la rentabilisation des ressources humaines pour que le port de Moroni constitue une émancipation de développement de notre pays », indique-t-il.

Quant à au directeur général de la Scp, Saïd Salim Dahalane, « la visite du ministre Djaé est une manière d’observer et faire un état de lieu. Le ministre a reconnu ce qui est bon et ce qui est en difficulté », a précisé le directeur général de la Scp. Pour lui, la notion « filtrage » doit être prise en compte. « Chaque voiture qui dédouane des produits importés doit avoir une patente, une assurance technique et un bon de livraison. Les transitaires doivent autoriser la sortie des conteneurs. Une mesure de régularisation », a-t-il souligné.

Abdoulandhum Ahamada

Le président de l’Union des Comores, Azali Assoumani a offert une enveloppe de 300. 000.000 de francs comoriens à l’office national de la vanille. L’idée est de soutenir les préparateurs de cette filière impactée par la pandémie dans le but de relancer leurs activités et qu’en fin, ils puissent rembourser leurs prêts bancaires.

La détermination du président Azali Assoumani de soutenir le secteur agricole plus précisément la filière vanille, n’est pas moindre. Une enveloppe de 300.000.000 de francs comoriens a  été octroyée  par  le chef de l’Etat à l’office national de la vanille. Un signe fort de la part du chef de l’Etat de vouloir pousser cette filière vers  un nouvel élan de  croissance économique. L’idée est de soutenir les préparateurs à trouver une porte de sortie face à leurs dettes auprès des banques  et de relever leurs défis. 

Le président Azali a reconnu que cet or noir est la base de l’économie. « Cela est vrai, le président de la République Azali Assoumani nous a offert une enveloppe de 300 millions de nos francs dans le souci de soutenir en particulier les préparateurs de la vanille à s’en sortir de leurs dettes faites dans les banques », a annoncé Aboubacar Abdoulwahab, directeur général de l’office nationale de la vanille. Selon lui, il s’agit des mesures d’accompagnement prises  par le président pour les préparateurs de la vanille de  pouvoir relever leurs défis.

Le directeur général  a par ailleurs  mis fin aux doutes selon lesquels cette somme colossale serait détournée. « J’ose  rassurer à nos chers préparateurs de la vanille que l’argent octroyé par le président est à la banque centrale et bientôt il sera distribué aux préparateurs enregistrés dans nos bases de données », a-t-il rassuré.

A noter que le secteur de la vanille constitue le levier de l’économie du pays. Il connait depuis très longtemps une chute caractérisée par la perte de la valeur de tonnage. Les préparateurs de vanille ont vendu aux environs 7 tonnes et 600 kgs de vanille l’année dernière pourtant ils ont des crédits bancaires. Cette année le prix de cet or noir était de 10 mille francs comoriens contre 25 mille francs comoriens les années dernières. Mais le secteur a été fortement touché par la crise sanitaire. Le coronavirus a fait son apparition et le pont a été coupé. Pourtant le train allait partir pour une croissance économique solide. Mais le soutien affiché par le chef de l’Etat aux préparateurs de vanille donnera un nouvel élan pur le secteur de la vanille.

Nassuf. M. Abdou

 

Au 30 juin dernier, l’encours de la dette publique et à la dette à garantie publique est estimé à 138 milliards de francs comoriens si l’on se fie aux chiffres publiés par la direction de la dette publique, au premier semestre 2020. Ce montant colossal est plus élevé que la dette publique de l’année 2019 estimée à 137 milliards de francs comoriens.

L’encours de la dette est constitué de la dette directe pour un total de 102,5 milliards de francs comoriens et de la dette à garantie publique pour un montant de 35,4 milliards de francs comoriens. Alors qu’en 2019, il a été constitué de la dette directe estimée à 100, 4 milliards de francs comoriens et de la dette à garantie publique, 35,4 milliards de francs comoriens.

84,5 milliards de francs comoriens de dette extérieure

Pour l’encours de la dette publique extérieure, il est évalué à fin juin 2020 à 84,5 milliards de francs comoriens contre 83,2 milliards de francs comoriens en 2019, avec une augmentation de 1,5% en glissement annuel. Cette augmentation est liée au nouveau décaissement accordé par le Fmi en avril 2020, selon le bulletin statistique de la dette publique. « Au 30 juin 2020, la dette multilatérale est estimée à 42,5 milliards de francs comoriens, soit une augmentation de 7,2%. Cette augmentation est due au décaissement accordé par le Fmi au cours du premier semestre 2020 », lit-on sur le bulletin de la direction de la dette publique.

97,3% de la dette de l’Arabie Saoudite, du Koweït et de l’Inde

« Concernant la dette bilatérale, elle est estimée à fin juin 2020 à 41,9 milliards de francs comoriens, soit une diminution de 4% en glissement annuel. Cette diminution observée est liée principalement aux paiements effectués durant le premier semestre de cette année. L’Arabie Saoudite, le Koweït et l’Inde sont les principaux détenteurs de la dette bilatérale des Comores et détiennent à eux seuls, 97,3% de la dette bilatérale, la dette envers le fonds arabe représentant 58,6% de la dette bilatérale, l’Inde 38,7% et la France (Coface) 2,7% de la dette bilatérale », poursuit la direction de la dette publique.

Un taux d’intérêt de 1,4%

« Le taux d’intérêt moyen de la dette extérieure est de 1,4%. Le risque du taux d’intérêt est très faible. Cette situation est favorisée par le fait que la dette concessionnelle est majoritaire dans le portefeuille de la dette extérieure. Pour le risque de refinancement, le temps moyen (Atm) pour renouveler la dette extérieure est de 14,3 années. S’agissant de l’exposition du portefeuille aux fluctuations du taux d’intérêt, le temps moyen jusqu’à la refixation, c’est-à-dire la moyenne pondérée du temps jusqu’à l’application d’un nouveau taux d’intérêt, est 13,7 années pour la dette extérieure », a détaillé la direction de la dette publique. La partie de la dette extérieure à refinancer dans un an est 1,2% tandis que la partie de la dette extérieure dont le taux d’intérêt à refixé est élevé à 5,7%. « Le taux d’intérêt à refixé est dû à la dette Coface et la Tdb qui sont à taux d’intérêts variables, tandis que le reste du stock de la dette est à taux fixe de 94,5% », précise-t-elle. 

 

Une dette intérieure estimée à 18,1 milliards de francs comoriens

Pour l’encours de la dette intérieure, il est estimé à 18,1 milliards de francs comoriens contre 17,2 milliards de francs comoriens en 2019. Elle est principalement constituée par la consolidation des avances statutaires de la Bcc, les décaissements des Dts et les emprunts locaux.  L’encours de la dette avalisée est évalué à 35 milliards de francs comoriens. Selon le bulletin statistique, le gouvernement a signé deux accords de garantie pour respectivement Comores Télécom pour 35 milliards de nos francs et la Meck Moroni pour 1,2 milliards de francs comoriens. 

Un service prévisionnel de 2020 à 2030

La dette publique comorienne suscite des interrogations, aussi bien d’un point de vue social, qu’économique si l’on tient compte notamment des projections. Les prévisions sont de moins en moins reluisantes pour l’économie. En constante augmentation, l’encours de la dette pourrait être un obstacle au développement.

KDBA

Energie : Bientôt Mbadjini sous le solaire

Energie : Bientôt  Mbadjini sous le solaire

Les travaux d’installation des panneaux solaires à Foumbouni vont bon train. Le but de cette opération est l’électrification de toute la région de Mbadjini. Une initiative saluée par la majorité des habitants de Mbadjini malgré les inquiétudes qui nourrissent des esprits. Selon la majorité des habitants, la fourniture de l’électricité en permanence est un atout pour le développement économique de la région.

L’installation des panneaux solaires à Foumbouni dans le Mbadjini a pour objectif de fournir de l’électricité en toute permanence. Une initiative saluée par certains habitants de Mbadjini puisque. Selon eux, c’est un développement économique de la région. « L’idée de fournir de l’électricité par le biais de la lumière du soleil est une bonne initiative de la part du gouvernement. Je salue cette opération puisque la région de Mbadjini traverse des délestages fréquents comme la plupart des régions. En ayant de l’électricité 24heures sur 24heures, la région aura une forte croissance économique. Les activités commerciales seront régulières et les jeunes auront du boulot à faire », a expliqué Abdou Ali, un habitant de la région de Mbadjini.

Pour Massoundi Papa, le fait d’installer les panneaux solaires justifie réellement la volonté du gouvernement comorien à développer le pays. Selon lui, les habitants devraient avoir confiance à ce projet puisque les panneaux solaires sont en cours d’installation. « Nos avons vu la pose des premières rangées de ces panneaux solaires à Foumbouni. Je pense que le rêve vient d’être une réalité. Nous devons rester confiants quant à la concrétisation du projet. Espérons que le mois prochain, la région de Mbadjini sera tout éclairé du solaire», a montré Massoundi Papa, un jeune de Nioumamilima Mbadjini. Et lui d’ajouter : « nous pensons aussi que les tarifs du courant seront moins chers par rapport aux tarifs du courant de la Sonelec. Ce sont les plans stratégiques que les citoyens en ont besoin, puisque la population vit dans une situation financière difficile ».

De son côté, Fatima Ahamada, une mère de quatre enfants salue le projet de l’électrification dans la région. Elle avance l’idée selon laquelle les études scolaires auront une solution propice, notamment les recherches des cours, à travers le numérique. Et ce projet facilite aussi, selon elle, les activités commerciales. « La société Sonelec fournit leur courant de 17heures à minuit, les élèves n’ont pas eu le temps d’étudier et faire des recherches. L’arrivée de l’énergie solaire en permanence aidera à suivre les informations à la télévision et les recherches des cours à travers les téléphones portables. D’autant plus, la permanence de l’électricité permet de faciliter les activités commerciales, notamment la vente des poulets, des jus, de la soudure, et autres. L’économie du pays ne peut pas avancer sans une fourniture régulière et permanente du courant », a témoigné la mère de quatre enfants.

Par contre, Mhoudine Saïd n’est pas du tout confiant à l’aboutissement du projet d’électrification à partir de l’énergie solaire à Mbadjini. Il met en doute les promoteurs du projet notamment les membres du gouvernement. « J’aimerai que la région de Mbadjini soit éclairée du solaire, mais je n’ai pas confiance aux initiateurs de ce projet, même si certains panneaux solaires sont en cours d’installation à Foumbouni. Si les promoteurs de ce projet sont des membres de ce régime en exercice, le doute plane. Ces gens là nous ont, à plusieurs reprises, menti. Ils mentent comme ils respirent. Ces membres du gouvernement commencent à crier que plusieurs chantiers vont bientôt commencer. Mais au fur et à mesure, rien n’atteint à son terme », a critiqué Mhoudine Saïd.

Abdoulandhum Ahamada

 

Alors que le gouvernement de l’Union des Comores a annoncé la création d’emploi en faveur des jeunes, des réunions de sensibilisations ont été organisées dans différentes localités du pays. Toutefois, le constat amer, la présence des jeunes est faible. Un échec du gouvernement, selon un proche du pouvoir.

Des gigantesques opportunités d’emplois ont été annoncées pour les jeunes. Une ambition du gouvernement à soutenir les jeunes à la création d’emploi et à la lutte contre le chômage, et la pauvreté. Il y a le projet « facilité emploi » et le Pidc. Des projets qui s’inscrivent sur l’agriculture, l’élevage, le tourisme et la pêche. Des secteurs économiques et promoteurs. Un financement de plus 15 milliards est annoncé. 80 000 emplois dans 4 ans. En effet, un proche du pouvoir salue cette initiative de réduire le chômage et d’accroître l’économie, mais inquiet de la manière dont les réunions de sensibilisations s’organisaient.

« Je ne comprends pas comment les jeunes ne sont pas impliqués dans cette démarche. Certes des réunions de sensibilisations de ces projets de développement et de création d’emplois sont organisées, mais peu de jeunes ont répondu présent. Cela signifie que le gouvernement a échoué dans la sensibilisation. Il fallait faire en sorte que les concernés s’approprient de la campagne en les impliquant directement comme relai », a-t-il expliqué. « Je suis optimiste que les jeunes seront actifs et l’économie sera croissante mais ce projet a mal démarré », dit-il.

Le but du projet facilité emploi est de réduire la dépendance alimentaire et permettre d’obtenir de l’offre en milieu rural. Une manière de réduire le taux de chômage chez les jeunes. 1 500 emplois durables et 500 temporaires seront créés, selon les responsables de ce projet. « Les jeunes doivent être formés en montage d’un projet et comment le défendre. Les jeunes n’ont pas cette culture. Sensibiliser n’est pas synonyme d’apprendre ou de former. Je pense qu’il faut former les jeunes en culture entrepreneuriale. Mais ce n’était pas le cas et le pire, ce ne sont pas les jeunes qui sont sensibilisés. S’il y avait des jeunes, ce sont ceux qui soutiennent le chef de l’Etat. Or, ce n’est pas un projet d’un régime mais celui des jeunes comoriens », a-t-il tonné.

KDBA

 

La pêche illégale non déclarée et non réglementée constitue une menace pour l’Afrique et surtout à la population qui vit de cette activité. Cette pêche entraîne des pertes d’une somme colossale. C’est justement dans le cadre de la lutte contre la pêche illicite qu’une conférence téléphonique a été organisée lundi dernier par la garde côtière des États-Unis, les forces navales des Etats-Unis pour l’Europe et l’Afrique. L’Union des Comores n’en demeure pas moins. Un défi majeur est à relever.

Cette conférence téléphonique avait pour but de parler des partenariats des Etats-Unis avec les nations africaines pour renforcer leurs capacités, faire respecter l’ordre fondé sur des règles, et faciliter la libre circulation commerciale. Cela permettra aux pays africains y compris les Comores à contrôler les navires étrangers sur les eaux africaines, cibles d’un pillage. La garde côtière des Etats-Unis, les forces navales des Etats-Unis pour l’Europe et l’Afrique se musclent d’harmoniser les relations afin de lutter contre la pêche illicite.

Comment en finir avec la pêche illégale ?

Pour rendre les actions encore plus efficaces, le renforcement des contrôles des eaux a été évoqué. « Mettre un termes à la pêche illicite et faciliter la libre circulation commerciale constitue un défi et nous sommes dans un élan pour faire avancer le dossier. Nous disposons des outils devant nous permettre de nous rapprocher de la réalisation de notre objectif », ont souligné les conférenciers, notamment  l’amiral Karl L. Schultz, commandant de la garde côtière des États-Unis, et l’amiral Robert P. Burke, commandant des forces navales des Etats-Unis pour l’Europe et l’Afrique et du commandement militaire de l’OTAN à Naples.

Quel sort pour l’Union des Comores ?

Pour le cas des Comores, ces actions incluent les stratégies de coopération entre tous les acteurs concernés de ce fléau. L’Assemblée nationale, arsenal de la pêche illégale sur les eaux comoriennes ? Les élus de la nation doivent en outre mettre en œuvre un plan sur les mesures du ressort contre la pêche illicite non déclarée et non réglementée.

A titre de rappel, la garde côtière des Etats-Unis est présente dans le monde entier pour préserver la paix grâce à un engagement durable et transparent et faire progresser la gouvernance maritime. Cette garde côtière opère aux cotés des nations africaines et aide les Etats partenaires à faire respecter et affirmer leur propre souveraineté par son engagement, son partenariat et présence.

Les forces navales américaines en Afrique aident les pays partenaires de l’Afrique à renforcer leur sûreté et leur sécurité maritimes dans le cadre du programme de partenariat pour le respect du droit maritime en Afrique mis en place il y a plus de 10 ans.

 

 

 

Amiral Karl L. Schultz 

 

Il a pris ses fonctions de 26ème commandant de la garde côtière des États-Unis le 1er juin 2018. En cette qualité, il supervise toutes les opérations mondiales de la garde côtière et 41 000 militaires en service actif, 6 200 réservistes et 8 500 civils, ainsi que l’assistance de 25 000 bénévoles auxiliaires de la garde côtière.

 

Amiral Robert P. Burke

 

Commandant, forces navales des États-Unis en Europe et en Afrique

Commandant, Commandement militaire de l’OTAN à Naples. L’amiral Robert Burke est originaire de Portage, dans le Michigan, et titulaire d’une licence et d’une maîtrise en génie électrique de la Western Michigan University et de la Central Florida University.

Parmi les affectations opérationnelles de Burke, on peut citer le service à bord de sous-marins d’attaque et de missiles balistiques, notamment l’USS Von Steuben (SSBN 632), l’USS Maryland (SSBN 738) et l’USS Bremerton (SSN 698). Il a commandé l’USS Hampton (SSN 767) à Norfolk, en Virginie, et été commodore de l’Escadron de développement sous-marin (DEVRON) 12 à Groton, dans le Connecticut.

 

 

KDBA

Samedi  dernier, le ministre de l’économie, Houmed Msaidié a rencontré la direction de l’économie et du commerce, au Retaj. Une occasion en or pour le ministre de l’économie d’exposer ses lignes directives et échanger avec les chefs de service et les personnels. Selon le ministre, l’économie et le commerce devront produire un pas géant vers le développement du pays.

Une séance d’échanges et de discussions a eu lieu entre le ministre de l’économie et la direction générale et régionale de l’économie et la direction du commerce. Le ministre de l’économie, Houmed Msaidié a appelé les chefs de service et les personnels à œuvrer pour développer l’économie et le commerce dans le pays malgré les difficultés sanitaires et climatiques que traverse le pays.

« Nous avons traversé des difficultés climatiques et sanitaires ces deniers temps, puisque nous avons vécu le cyclone Kenneth et le Coronavirus. Le Kenneth a détruit les activités agricoles même si nous commençons peu à peu à évoluer. Alors Kenneth et Covid-19, deux dangers qui affectent l’économie du pays. Les jeunes cultivent de mois en moins. Nous voulons que vous travailliez bien avec conscience et maitrise de soi. L’économie et le commerce  ne peuvent pas accroitre sans vous. Evitez le concept de mdjidjengo et union. Les mairies doivent être remodelées. Car c’est une structure gouvernementale. Et nous allons faciliter les choses », a interpellé le ministre de l’économie aux personnels du département de l’économie et du commerce.

Les difficultés liées au commerce extérieur ont été évoquées. « La direction commerciale du commerce a un cadre organique sur les entrées des commerçants étrangers dans le pays. Les étrangers qui exercent le commerce doivent être contrôlés afin d’éviter le commerce à voie illégale », a critiqué le chef de service du département de commerce. En même temps, le directeur général de l’économie et du tourisme a répondu à ce sujet, en évoquant le projet de loi sur le commerce extérieur établi et qui serait adopté à l’Assemblée nationale.

Abdoulandhum Ahamada

Le mouvement des entreprises comoriennes (Modec) se lance en reconquête pour la défense des entreprises membres. Environs 200 réunions avec ses membres dont deux réunions par semaine et une série de formations avec 200 bénéficiaires. Ce mouvement des entreprises comoriennes s’apprête à nouer des relations avec des partenaires financiers locaux afin d’accompagner les entreprises.

Le Modec intervient dans huit secteurs d’activités dont l’agriculture, la couture, élevage, restauration, et est en contact avec le secteur public au profit des entreprises. Certes le Modec rencontre des difficultés, mais selon le vice-président du mouvement des entreprises comoriennes, Ben Karoo, le Modec compte 8 plaidoyers par an pour défendre les entreprises. « Nous étions absents mais nous sommes désormais à pied d’œuvre pour redynamiser les entreprises. En pleine crise sanitaire, nous sommes en contact et discussion avec le gouvernement pour une aide. Nous sommes aussi en contact avec des partenaires financiers locaux au profit des entreprises membres du Modec », a indiqué Ben Karoo.

Le vice-président du Modec regrette le refus des institutions financières d’accorder des prêts aux entreprises. « Face à une telle situation, nous appelons à trouver une solution dans les plus brefs délais pour le soutien des entreprises locales », a-t-il interpellé. Il salue ainsi l’engagement du gouvernement en particulier le chef de l’Etat sur le dialogue public-privé.

De son côté, le directeur exécutif du Modec, Amroine Mouzaoui se dit inquiet de la fermeté de l’Inrap « dépourvu d’un laboratoire » sur les 8 conteneurs des produits carnés dits avariés.  Le Modec privilégie le dialogue afin d’en finir avec cette crise.

KDBA