ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Une délégation des commerçants du secteur informel et des opérateurs économiques, a rencontré le ministre des affaires étrangères, hier.  Les commerçants ont exposé les difficultés rencontrées dans leurs activités commerciales. Ils demandent un appui du gouvernement dans les pays étrangers lors de leurs  échanges commerciaux.

Devant  le ministre des affaires étrangères, Dhoihir Dhoulkamal, les commerçants ont exposé leurs difficultés rencontrées à l’étranger et dans le pays. « À l’étranger, les commerçants rencontrent des difficultés lorsqu’ils achètent des produits. Nous ne trouvons pas quelqu’un pour nous accueillir. Nous demandons au ministre des affaires étrangères de nous soutenir en vue d’obtenir une représentativité diplomatique étrangère. On achète des produits à Dubaï, en Chine, à Madagascar et à Tanzanie, et personne ne nous suit pour faciliter les échanges commerciaux. Toutefois, les problèmes rencontrés ailleurs ne sont pas pires que ceux que nous subissons ici, aux Comores. Puisque lorsque nous importons des produits, le gouvernement exige des taxes douanières exorbitantes. Dans ce cas, le commerçant n’aura plus de bénéfice », se plaint Mohamed Mouhdhoir, commerçant.

Le ministre des affaires étrangères, Dhoihir Dhoulkamal a promis d’accompagner ces commerçants dans leurs activités commerciales. Selon le ministre, la mise en place des relations diplomatiques commerciales, l’accompagnement des ambassades comoriennes  et l’organisation d’un atelier de sensibilisation permettent de faciliter le commerce. « Les jeunes entrepreneurs, le secteur informel et les opérateurs économiques ont exprimé leurs difficultés recncotrées lors de leurs voyages à l’étranger. Les échanges commerciaux se déroulent à Madagascar, à Dubaï, en Chine (Ganzhou) et en Tanzanie. Nous allons mettre en place un système de représentativité dans leurs démarches commerciales. Les ambassades des Comores situant dans ces pays soutiendront ces commerçants. Et dans les prochains jours, nous allons organiser un atelier de sensibilisation de ces jeunes pour les former à connaitre le comportement d’un commerçant à l’étranger », a-t-il sollicité. Et lui de conclure : «  un commerçant m’a interpellé de réfléchir sur comment certains opérateurs économiques étrangers sont riches par rapport à ceux des Comores. Mais avec un écosystème attirant, les investisseurs débarqueront ici pour nous enrichir ».

Abdoulandhum Ahamada

 

Presqu’un mois depuis sa nomination à la tête du ministère des transports, Djaé Ahamada Chanfi se lance dans les actions. Une visite de travail a eu lieu la semaine dernière à Anjouan, notamment dans la région de Nyumakelé et Pomoni où le ministre des transports a fait l’état de lieu des petites embarcations qui font les tours dans les îles afin de le faciliter et apporter des solutions.

Après la visite effectuée dans les ports du pays, Djaé Ahamada Chanfi multiplie les efforts de promouvoir le secteur du transport. Parmi ses ambitions dès la prise de fonctions, développer le secteur du tourisme et du transport, socle de l’émergence et de l’économie. « Je suis convaincu que le travail n’est pas facile mais nous espérons l’affronter », a promis le ministre des transports.

Selon lui, il faut expliquer à la population qu’il y a un port agréé, faire comprendre qu’il n’existe pas une autre issue et que nous sommes là pour faciliter les voyages de la population entre les îles. « Faciliter la population, c’est de protéger les zones d’embarcation, les embarcations et la législation », a-t-il fait savoir. « On ne peut pas répondre les attentes de la population sans pour autant vivre la réalité de la population », a-t-il ajouté.

Andhoilati Ahmed, maire de Mramani se jubile de la visite effectuée par le ministre des transports car, « cela témoigne la volonté du gouvernement de promouvoir le secteur de transport. Et cela signifie aussi que le gouvernement est proche de la population pour apporter des solutions », a-t-elle expliqué.

Kamal Saïd Abdou

Chouchou et Housseine Ali Houssalam, deux candidats aux élections du 25 novembre prochain, à la chambre de commerce. Vendredi dernier, ces deux hommes ont exprimé leur vision et leur plan d’action, une fois élus à la chambre de commerce. Unis par une même vision et même programme, ces deux candidats promettent de défendre les droits des petits commerçants.

En campagne pour les élections de la chambre de commerce, Chouchou et Houssalam promettent de défendre les valeurs et les droits des petits commerçants. « Ce n’est pas logique de ne pas considérer les commerçants qui exercent leurs activités en dehors de la capitale. À travers la justice, ces commerçants sont enregistrés. Ils payeront les patentes. Ils étaient dans l’informel et maintenant, ils sont dans le formel. Nous avons suivi les procédures légales, ces gens là sont dans la légalité. Ma priorité est de défendre les droits et valeurs de ces petits commerçants. Le petit commerçant a le droit d’être riche comme moi. À la chambre de commerce, il existe des outils pour les aider », a déclaré Chouchou.

Pour son colistier Ibrahim Djaé, les grands commerçants demandent un accompagnement auprès des petits commerçants en cas de manifestation. Et ces petits commerçants, dit-il, ont besoin d’être soutenu dans leur vie quotidienne. « Les grands commerçants ne cherchent pas les petits commerçants que lorsqu’il y a une manifestation. Une manière de les utiliser comme arme de combat et de riposte. Les petits commerçants ne sont pas d’accord face à cette attitude. Chouchou a sensibilisé ces petits commerçants dans les zones rurales en vue de voter. Chouchou s’engage à reconnaitre les valeurs des petits commerçants. Celui qui est enregistré dans la liste est un commerçant. Nous devons créer des emplois dans les départements », a-t-il indiqué.

Le candidat Houssalam, partant de la même idée de considération des petits commerçants, appelle à une volonté de soutenir les commerçants en cas de dédouanement des produits importés. « Les opérateurs économiques souffrent beaucoup lors du dédouanement des produits importés. Je suis là pour les soutenir », a-t-il déclaré.

Abdoulandhum Ahamada

 

Le secrétaire général de l’union des chambres de commerce et d’industrie, Housni Mohamed Abdou a rassuré, hier mardi, lors d’une conférence de presse qu’ « aucune tentative de fraude n’a été signalée. » Mais, selon lui, « ce sont des personnes qui veulent saboter le processus électoral sans justification ».

Alors que des rumeurs planent qu’une liste électorale, portant des membres non accrédités à l’Uccia  aurait été créée, l’Uccia se désengage. Le secrétaire général de l’Uccia met fin à  ces allégations. Lors d’une conférence de presse tenue, hier mardi, à Moroni, Housni Mohamed Abdou, secrétaire général de l’union des chambres des commerces et d’industrie a déclaré qu’ « il n’y a aucune  liste électorale fantôme créée ». Et lui d’avancer que « il y a un groupe de personnes qui prétend vouloir être candidat très prochainement qui ont assiégé à la chambre, en voulant perturber les opérations électorales, en demandant de les suspendre et qu’ils se croient raisonnables, mais en ce qui  nous concerne, leurs raisons n’étaient pas valables ».

« Ils sont venus à 23 h, ils étaient très acharnés et convaincus qu’ils sont dans la loi et pourtant, ils n’y sont pas. A ce temps là, vu l’attroupement, il a  été nécessaire  de suspendre les opérations d’enregistrement pour évacuer les gens dans les locaux. Ce qui n’était pas le cas à Mohéli et à Anjouan », dit-il. Le secrétaire général de l’Uccia appelle à ceux qui veulent être candidats à garder leurs sang-froid, d’être responsables et de se conformer dans un cadre légal du  règlement intérieur de l’Uccia. 

Housni Mohamed Abdou a rassuré également qu’au niveau du service, il n’y a aucun incident. « Toutefois, les agitations ont eu lieu à l’extérieur des bâtiments, mais l’intervention des forces de l’ordre était nécessaire. La liste des candidats sera publiée, ce mercredi », a-t-il annoncé.

Nassuf. M. Abdou

Dans une interview, Aboubacar Abdoulwahab, directeur général de l’office national de la vanille, nous confie que des partenaires étrangers sont attendus dans un court délai à Moroni, pour acheter les 5000 tonnes de vanille  trainées à  cause de la pandémie. Il  rassure également  que les 300.000.000 fcs octroyés par le président Azali, la banque centrale prendra en charge du virement dans les banques où les préparateurs ont fait des crédits.  

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Des tonnes considérables trainent depuis 2019 à cause du coronavirus. Quelles stratégies mises en place pour les sauver et soutenir les préparateurs à se relancer dans leurs  activités respectives ?

Tout d’abord, je suis heureux, et je me réjouis d’annoncer à tous les acteurs de la vanille cette  bonne nouvelle. Malgré tout ce  long chemin perdu et d’inquiétude, occasionné par la pandémie qui a impacté d’une façon considérable cette  activité, nous n’avions pas baissé les bras pour trouver des solutions. Depuis le début du mois d’octobre dernier, nous avons pu trouver, à travers l’Europe, des partenaires  bien intéressés à  notre vanille. Malgré la fermeture des frontières qui est toujours en vigueur en Europe, ces derniers nous ont promis de répondre favorablement à notre demande de venir acheter la totalité du stock traîné cette année dans les deux prochains mois. Et au nom du directeur général de l’office de la vanille, j’appelle tous les acteurs de la vanille  à rester optimistes, car j’ai une forte confiance à ces acteurs européens et je suis persuadé qu’ils vont  tenir leur promesse.

Justement, combien de tonnes comptez-vous en stock?

J’estime qu’il est très difficile pour l’instant de donner un chiffre précis pour les tonnes trainées. Même si certains partenaires locaux continuent toujours à en acheter, peu à peu. Certes, cela n’est pas un signe de victoire vu la quantité restante  mais c’est une partie de crise qui s’efface. Ce que je peux dire en plus, avant que les partenaires locaux n’aient  pas commencé à acheter la vanille, nous avions 5000 tonnes trainées. C’était très décevant et très inquiétant pour nous tous. Mais pour l’heure, ça a l’ère de s’améliorer, et l’espoir se profile de renverser cette situation cruelle. Et j’en profite cette occasion d’annoncer que nous sommes  déjà lancés dans une politique d’autonomisation  en vue de pouvoir nous-mêmes vendre  les produits de rente tels que  la vanille, ylang-ylang et le girofle. Cela nous permettra, également, d’avoir l’autorisation  de transformer la vanille en poudre avant de l’exporter, car certains partenaires le veulent aussi en poudre.  

Et les 300.000.000 fcs octroyés par le président Azali  pour soutenir les préparateurs ?

Les processus administratifs sont déjà engagés pour soutenir financièrement les préparateurs à travers le fonds qu’a octroyé le président Azali. Nous travaillons en étroite collaboration avec la banque centrale pour faciliter cette tache. Etant convaincu qu’ils ont tous fait des crédits dans les banques, alors la banque centrale prendra  en charge de payer les crédits de ces  préparateurs à travers des virements dans les institutions financiers où  ils ont fait des crédits. Aucun préparateur existant dans nos bases de données ne sera  oublié. Cette disposition nous permettra d’éviter les complications ou des malentendus, pour se rassurer que tous les préparateurs ont remboursé leurs dettes dans les institutions financières par la voix de la banque centrale.

Votre message à  tous les acteurs de la vanille  impactés par la pandémie

Mes remerciements  vont à l’endroit du  président Azali Assoumani, pour son dévouement  de longue date, de vouloir avec énergie accorder tant de financement pour soutenir l’agriculture comorienne, précisément la culture de la vanille. J’appelle les acteurs de la vanille à comprendre que le soutien considérable  du chef de l’Etat à leurs côtés  n’est pas le fruit du hasard, mais le président  est conscient que cette culture est un levier devant  impulser la croissance économique de notre pays.

 Propos recueillis par Nassuf. M. Abdou

 

 

Alors que la banque de développement des Comores est mise sous administration provisoire depuis le mois de juin dernier par la banque centrale des Comores, les actionnaires de la Bdc dont le groupe Duval se retire. En effet la banque centrale des Comores annonce l’ouverture du capital pour la survie de cette banque.

Avec plus de 50% d’actions pour le groupe Duval, 36% pour le gouvernement comorien et plus de 10% pour la banque européenne d’investissements (Bei), la banque de développement des Comores connait des pires moments. Le groupe Duval se retire de cette banque. Et le gouvernement achète les actions de la Bei. Alors qu’elle est mise sous administration provisoire depuis le mois de juin dernier par la banque centrale des Comores pour non-respect des injonctions de la banque centrale des Comores et des ratios prudentiels. Cette décision qui suspend les pouvoirs du conseil d’administration et l’organe exécutif de cette banque, est prise en conformité avec la réglementation bancaire en vigueur, notamment les articles 60 et 71 de la loi bancaire 13-003/AU.

« La Bdc avait trois actionnaires à savoir l’Etat comorien, le groupe Duval et la Bei, qui, cette dernière a demandé à retirer ses actions. La Bei est actionnaire depuis des années mais le gouvernement a acheté les actions de cette banque. Comme Duval se retire, il faudra une banque étrangère devant assurer la gestion de la Bdc ou sinon l’Etat comorien. Notre rôle est de permettre à une banque de porter son expertise à la banque de développement des Comores. D’ailleurs nous lançons une ouverture de capital pour cette banque », a expliqué le gouverneur de la banque centrale, Dr Younoussa Imani.

Touma Maoulida

A fin 2019, le total bilan consolidé du système bancaire s’est accru de 6,8% par rapport à fin 2018, passant de 131,7 milliards fcs à 140,6 milliards fcs. En termes de dépôts et de crédits, l’Union des Mecks arrive en première position devant l’Exim Bank, la Snpsf et la Bic.

Au niveau du portefeuille de crédit, on dénombre 24 652 emprunteurs pour les IFD contre 7 551 pour les banques, démontrant ainsi la place importante qu’occupent les institutions de microfinance dans la distribution de crédits, selon le rapport annuel de 2019.

« La structure des emplois du système bancaire est dominée par les crédits à la clientèle à 52% et la trésorerie à 34% tandis que les immobilisations et les divers emplois se situent chacun à 7%. Les crédits bruts à la clientèle ont augmenté de 8% par rapport à 2018 ressortant à 85,1 milliards fcs en 2019. Ils sont répartis entre les découverts (19%), les crédits à court terme (37%), les crédits à moyen terme (36%) et les crédits à long terme (8%). Les crédits à court terme sont restés stables au cours de la période revue tandis que les découverts, les crédits à moyen et long terme ont augmenté respectivement de 18%, 15% et 10% », indique le rapport de la banque centrale.

En 2019, l’Etat a souscrit, dit-on, au financement interne via les établissements bancaires faisant passer les « crédits à l’administration » de 1,5 milliards fcs à 4 milliards fcs. Les impayés sur créances ont porté la rubrique « Autres créances » à 2 milliards fcs contre 1,6 milliard fcs en 2018.

Une augmentation de 7% des ressources du système bancaire

« Les créances en souffrance brutes ont diminué de 237 millions fcs (soit 6%) pour se fixer à 18,1 milliards fcs en 2019, ramenant le taux de créances douteuses brutes à 21% contre 23% en 2018. La surveillance accrue du régulateur, le renforcement des actions de gestion et de maitrise du risque via un tri sélectif des projets à financer ainsi que les recouvrements massifs ont permis de réduire le taux de créances douteuses nettes à 8% contre 9% en 2018. Les provisions sont restées quasi-stable au cours de la période », précise le rapport. Les dépôts des établissements financiers ont connu une hausse de 7% par rapport à décembre 2018 grâce à une politique commerciale et marketing de collecte favorisée par le développement de la monnaie électrique et la hausse des opérations de transfert à l’international.

Les ressources du système bancaire ont augmenté de 7%, passant de 134 milliards fcs en 2018 à 143 milliards fcs en 2019. Elles se décomposent en dépôts et emprunts (80%), en fonds propres (14,9%) et autres ressources (5,1%). « Entre 2018 et 2019, les dépôts et emprunts ont affiché une hausse de 4%, les fonds propres de 18% et les autres ressources de 22% », a-t-il mentionné.

Une hausse du produit net bancaire

Au 31 décembre 2019, le système bancaire et financier enregistre un résultat provisoire consolidé de 400 millions fcs. Ce résultat reste tributaire des performances enregistrées par un réseau de microfinance et un établissement bancaire. Le produit net bancaire a connu une hausse de 235 millions fcs et s’est établi à 12,3 milliards fcs grâce à l’assainissement des portefeuilles et à la hausse des commissions sur les opérations de transfert. Le coefficient net d’exploitation du système mesurant l’absorption du PNB par les frais généraux s’est amélioré passant de 81,5% à 78,7% en 2019 grâce à une maitrise des charges pour l’ensemble des établissements. En somme, les résultats bruts d’exploitation qui s’établissent à 2,3 milliards fcs en 2018 et 2,7 milliards fcs en 2019 ont été absorbés par un coût du risque très élevé. Son poids par rapport au PNB est de 16,1% en 2019 contre 17,1% en 2018. Le taux de marge net mesurant la profitabilité de l’activité sur le PNB s’établit à 3,3% contre -4,3% en 2018.

NMA

7 mois après que la Soned a lancé l’opération de distribution d’eau dans les régions, centres d’hospitaliers  et dans les zones agricoles à court d’eau. Avec le financement du Pnud à hauteur  de  11 millions fcs,  la deuxième phase de l’opération a débuté  hier, jeudi 23 octobre.

La deuxième opération de distribution d’eau dans les régions impactées par la sécheresse est déjà lancée, hier jeudi 23 octobre, par la Soned. Une opération qui s’inscrit dans le cadre du programme mis en place  par la Soned en partenariat avec le Pnud dans le but de  soutenir les régions, les centres hospitaliers et les zones agricoles les plus touchées de la sécheresse. « Il s’agit d’un programme de solidarité de soutenir des régions dont leurs ressources d’eau  ne sont pas encore à la hauteur de répondre les besoins quotidiens de la population », a montré Mohamed Mayecha, responsable d’étude et planification de la Soned. Deux régions, notamment Oichili et Dimani sont les premières à être ravitaillées car, dit-il, « ces deux régions sont les plus touchées de la sécheresse. »

Selon Assadillah Moumini, communiquant du projet eau résiliant au changement climatique (Ercc)  du Pnud, il prévoit d’élargir le champ de distribution d’eau  dans d’autres régions, centres hospitaliers ainsi que dans d’autres zones agricoles. « Il y a des régions ciblées par la Soned, mais cela ne dit pas que les opérations seront limitées là, nous espérons élargir le champ et répondre les besoins de toutes les communautés dans les moments opportuns » a-t-il fait savoir. Rappelons qu’il s’agit d’une opération à double phase  dont la production d’eau par la Soned, d’une part et d’autre part, la  prise en charge des camions citernes par le Pnud pendant une période de 8 mois.

Nassuf. M. Abdou

 

Le ministre du transport aérien et maritime, Djaé Ahamada Chanfi a rendu visites, avec les autorités portuaires, le port de Moroni. Une occasion pour le nouveau ministre d’observer les lieux de charges et décharges des containers, les activités portuaires mises en place, et autres. Le ministre Djaé Ahamada Chanfi promet de soutenir les autorités portuaires pour que le port de Moroni soit un port stratégique.

Au milieu, le ministre de transport aérien et maritime, Djaé Ahamada Chanfi

Accompagné des autorités portuaires, le nouveau ministre Djaé Ahamada Chanfi a visité le port de Moroni. Un signe fort pour lui d’accompagner les autorités portuaires pour l’épanouissement du transport maritime et l’évolution du port de Moroni afin qu’il soit un port stratégique. « Aujourd’hui, je suis venu rendre visite le port de Moroni, comme j’ai visité celui d’Anjouan et Mohéli, pour savoir ce qui est déjà fait et ce qui est en cours d’être fait. J’ai fait le constat des lieux. Comme j’ai pensé en 2013, lorsque j’étais député, le port de Moroni doit être un lieu stratégique. J’ai déjà vu les lieux de charges et décharges des containers. Je suis convaincu que le port de Moroni  devrait être expansé et avoir les équipements nécessaires pour faciliter les travaux portuaires », a annoncé le ministre Djaé Ahamada Chanfi. « Il n’existe pas une émergence sans transports. C’est un développement économique du pays. Le port de Mohéli doit être construit. Ici, il est question d’envisager aussi la création d’emplois, et la rentabilisation des ressources humaines pour que le port de Moroni constitue une émancipation de développement de notre pays », indique-t-il.

Quant à au directeur général de la Scp, Saïd Salim Dahalane, « la visite du ministre Djaé est une manière d’observer et faire un état de lieu. Le ministre a reconnu ce qui est bon et ce qui est en difficulté », a précisé le directeur général de la Scp. Pour lui, la notion « filtrage » doit être prise en compte. « Chaque voiture qui dédouane des produits importés doit avoir une patente, une assurance technique et un bon de livraison. Les transitaires doivent autoriser la sortie des conteneurs. Une mesure de régularisation », a-t-il souligné.

Abdoulandhum Ahamada

Le président de l’Union des Comores, Azali Assoumani a offert une enveloppe de 300. 000.000 de francs comoriens à l’office national de la vanille. L’idée est de soutenir les préparateurs de cette filière impactée par la pandémie dans le but de relancer leurs activités et qu’en fin, ils puissent rembourser leurs prêts bancaires.

La détermination du président Azali Assoumani de soutenir le secteur agricole plus précisément la filière vanille, n’est pas moindre. Une enveloppe de 300.000.000 de francs comoriens a  été octroyée  par  le chef de l’Etat à l’office national de la vanille. Un signe fort de la part du chef de l’Etat de vouloir pousser cette filière vers  un nouvel élan de  croissance économique. L’idée est de soutenir les préparateurs à trouver une porte de sortie face à leurs dettes auprès des banques  et de relever leurs défis. 

Le président Azali a reconnu que cet or noir est la base de l’économie. « Cela est vrai, le président de la République Azali Assoumani nous a offert une enveloppe de 300 millions de nos francs dans le souci de soutenir en particulier les préparateurs de la vanille à s’en sortir de leurs dettes faites dans les banques », a annoncé Aboubacar Abdoulwahab, directeur général de l’office nationale de la vanille. Selon lui, il s’agit des mesures d’accompagnement prises  par le président pour les préparateurs de la vanille de  pouvoir relever leurs défis.

Le directeur général  a par ailleurs  mis fin aux doutes selon lesquels cette somme colossale serait détournée. « J’ose  rassurer à nos chers préparateurs de la vanille que l’argent octroyé par le président est à la banque centrale et bientôt il sera distribué aux préparateurs enregistrés dans nos bases de données », a-t-il rassuré.

A noter que le secteur de la vanille constitue le levier de l’économie du pays. Il connait depuis très longtemps une chute caractérisée par la perte de la valeur de tonnage. Les préparateurs de vanille ont vendu aux environs 7 tonnes et 600 kgs de vanille l’année dernière pourtant ils ont des crédits bancaires. Cette année le prix de cet or noir était de 10 mille francs comoriens contre 25 mille francs comoriens les années dernières. Mais le secteur a été fortement touché par la crise sanitaire. Le coronavirus a fait son apparition et le pont a été coupé. Pourtant le train allait partir pour une croissance économique solide. Mais le soutien affiché par le chef de l’Etat aux préparateurs de vanille donnera un nouvel élan pur le secteur de la vanille.

Nassuf. M. Abdou