ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Mais…que fait l’armée ? Cette question qui sort de la bouche de tout un chacun et qui germe dans la réflexion des intellectuels n’a jamais été anachronique. Partout dans le monde, en Occident  comme dans le tiers-monde, les forces de l’armée ont toujours été la cible des critiques dans des sociétés démocratiques où la mission de la maréchaussée est le maintien de l’ordre, la répression des outrances et la défense des institutions républicaines. Si en France, le récent  phénomène « gilets jaunes » illustre l’existence d’une force publique parfois dépassée par une révolte sociale, aux Comores, l’intervention de la police et des unités d’Escadron de la gendarmerie, en vue de remettre l’ordre public, est souvent émaillée de bavures. Aussi, l’image de l’armée en Afrique est associée à l’exercice autoritaire du pouvoir et à l’effritement de la neutralité professionnelle. On assiste alors à une faiblesse à la fois de maturité professionnelle et d’éthique politico-démocratique chez nos soldats, parfois exploités par des éventuelles scissions entre forces royales et milices rebelles. Seule l’armée, la police et la gendarmerie sont tenues de maintenir l’ordre public dans une société dite démocratique et c’est pourquoi, pour exercer son devoir citoyen ce corps mérite l’attention de tous. La première urgence serait une formation adaptée, une reconnaissance sociale et des conditions de travail adéquates. Alexis de Tocqueville, ce philosophe français du XVIIIème siècle écrivait « qu’il n’y a que le gouvernement qui puisse assurer l’ordre public : le peuple n’a peur que de la maréchaussée, les propriétaires n’ont confiance qu’en elle. Pour les uns et pour les autres, le cavalier de la maréchaussée n’est pas le principal défenseur de l’ordre, il est lui-même.»

Aux Comores, l’armée nationale a-t-elle atteint ce stade d’une force professionnelle, républicaine et citoyenne capable d’instaurer et contrôler l’ordre public ? Pourquoi dans ces dernières années l’AND est dans le viseur des citoyens à chaque descente sur terrain ? Vanamboini, Mitsoudjé, Bahani,  Mutsamudu, Iconi…, la liste est longue. Nos soldats et nos officiers sont-ils à même de mesurer l’enjeu de leur engagement et des missions qui leurs sont confiées ? A l’heure où  ces interrogations occupent l’opinion publique et politique et dans un contexte social où l’AND est toujours sollicitée, il est fondamental de saisir les caractéristiques de nos soldats afin d’appréhender ou évaluer le niveau et la qualité des missions qu’ils conduisent. Une étude socio- analytique qualitative et quantitative est donc nécessaire. Nous en proposons quelques éléments monographiques.

 Qui sont nos soldats ?

  La première caractéristique d’identification sociologique de nos hommes en treillis est leur origine sociale. Au sortir de la colonisation, les engagés de l’armée sont en majorité issus de familles modestes, urbaines dont les parents étaient surtout de professions libérales, notables influents dans leurs villes et rarement agents de l’Etat. Ces jeunes dévoués à la profession militaire avaient  une instruction considérée comme suffisante : brevetés du secondaire, jeunes bacheliers ayant obtenu des formations militaires à l’extérieur. Ces officiers, rentrés au pays dans les  années 1980-1990 ont occupé des postes de commandement dans une armée où il fallait tout organiser : former des jeunes recrues à l’éthique militaire, réformer une administration et une gestion des forces armées et de la gendarmerie nationale avec peu de moyens. Ces officiers des premières heures ont été relayés par une autre vague de hauts gradés  qui ouvre la voie à une vocation militaire auprès de plusieurs générations. N’étant pas issus de la bourgeoisie dominante dont les enfants étaient destinés à d’autres carrières très prestigieuses, ces premières générations n’avaient d’autre issue que de se forger un parcours militaire ouvert à tous, noble métier qui était pris en charge par l’Etat. Dans cette lancée, le pays ayant besoin de cadres dans tous les secteurs, a encouragé aussi la formation des sortants de l’Ecole supérieure de Nvouni pour pallier à plusieurs manques dans l’administration et l’enseignement. Entant donné que ces officiers sortants des écoles de Meknès, Saint-Cyr, Antsirabé ou Alfortville, avaient la mission d’abord de formater par les méthodes du drill,  des soldats, recrutés sur la base d’un niveau scolaire très bas et parfois ayant traversé un désœuvrement total, une déscolarisation et une forme de délinquance juvénile imposée par le système où les crises de l’école deviennent épisodiques. Ce sont ses soldats, hommes de rang ou sous-officiers actuels qui interviennent aujourd’hui dans les missions de redressement de l’ordre. De tels soldats ne sont pas différents des jeunes de nos villes et villages qui sèment la zizanie dans le quotidien. Dans son discours de présentation des vœux à la nation, le président de la République, fin connaisseur et cadre supérieur de l’AND a rappelé que « ces soldats, avant qu’ils soient des militaires, ce sont vos enfants. Ils interviennent dans des villes et villages où ils retrouveront des frères d’armes, des proches de leurs familles.»  Ces soldats ne possèdent pas le principe de  l’obligation de réserve recommandé et enseigné au corps. Ils oublient, parfois leur statut d’hommes de loi. Ce niveau d’instruction de nos hommes mêlé aux différents niveaux de formation très élevés de leurs chefs, provenant d’horizons divers du fait que certains officiers de gendarmerie et de l’armée  sont diplômés d’écoles de police de Tripoli, de Sharjah…Un tel facteur hypothèque le professionnalisme de l’AND qui est toujours en reconstruction.  La chronologie historique de notre armée impose de tenir compte de l’aspect à la fois synchronique et diachronique de son existence. Le passage d’une armée néocoloniale à une force nationale avec les différentes appellations qu’elle a connues, a également métamorphosé son statut et son niveau d’intervention. Le passage des Gardes Comores à l’AND en passant par les Commandos Mwassi, la Garde Présidentielle (GP), la police fédérale,  les forces armées comoriennes (FAC) aux Forces comoriennes de défense (FCD), les forces publiques ont souvent changé de carte d’identité à l’image des citoyens qu’elles protègent.

Une autre caractéristique et non le moindre est d’ordre psychologique. Longtemps décriée et parfois discréditée par les citoyens, nos soldats ont connu plusieurs surnoms péjoratifs dont le plus connu est celui de Naylé Yilalé, désignant les soldats de mangeurs-dormeurs et non de combattants de la nation. Ce stéréotype a beaucoup dénigré nos soldats et décrédibilisé l’institution militaire, réduite à une armée sans importance. En effet, depuis la réforme de l’armée mise en place en 1997 pour unifier l’institution, gendarmes, policiers et militaires s’efforcent de redorer le blason et imposant une image autoritaire respectable auprès des citoyens. La substitution d’une armée Naylé Yilalé à une armée Yayilé Yifanyé Hazi (expression humoristique utilisée lors du discours officiel de président Azali, initiateur de l’AND) impose à nos hommes de visibiliser leur efficacité et utilité dans la vie sociale. Au-delà d’une revalorisation de l’organigramme des forces de gendarmerie et de l’armée par la création des Garde-côtes et l’introduction effective des services de santé militaire, de l’ENFAG dans les corps militaires et la récente naissance de la Sécurité civile, nos soldats s’efforcent de s’imposer par le phénomène psychologique de compensation, mécanisme de défense qui consiste à l’être humain d’adopter une stratégie pour dissimuler ses manques, ses faiblesses. Par manifestation inconsciente, l’usage incontrôlé et parfois disproportionnée des forces de l’ordre est donc une façon de revaloriser leur statut et leur rôle d’homme de loi utilisant la force. Ce mécanisme freudien est aussi visible auprès de soldats de plusieurs pays. Les exemples abondent et nous les vivons tous les jours.

Comment aborder la question militaire aux Comores ?

Il ne s’agit pas, dans ce papier, de faire l’éloge de l’armée ou de légitimer les failles et les faiblesses. Il s’agit seulement de comprendre, qu’à l’instar de notre de nos institutions familiales et villageoises, notre armée est en perpétuelle reconstruction dans une société où l’exercice de l’autorité s’effrite. Les soldats de l’AND, les hommes de la gendarmerie, les agents de police sont aussi les notables de nos villages, les pères de nos familles, les Wunamdji de nos villages,  les joueurs de nos clubs de foot, les membres de nos associations…et que seule le treillis aux galons nous différencie d’eux. Ils ont une part de nous et nous avons une part d’eux. Si la carrière et la personnalité des soldats exigent des conditionnalités, un code moral spécifique, l’institution militaire demande d’être soutenue par toute la société. Les conditions de leur traitement passent par des formations efficaces, des recyclages, une rémunération consistante et surtout une visibilité efficace auprès de la population par une mise en place d’une armée de proximité qui cultiverait la confiance du peuple et la formation citoyenne de ce dernier. L’armée est aussi un inconditionnel pilier de l’Emergence, de notre Emergence. Elle a un grand rôle à jouer et nous avons un devoir envers elle : la reconnaissance et le respect.

Issa  ABDOUSSALAMI

Sociologue, doctorant à Aix-Marseille Université

Enseignant de Lettres à l’académie de Créteil. 

 

Le pays vient de s’inscrire directement dans le cadre de la 4ème génération de législation minière de la région qui d’ailleurs, s’avère défaillante en termes de rentabilité socio-économique. Est-ce vraie que les Comores veulent maximiser les retombées positives de l’exploitation de l’or noir ou bien le but ultime de notre pays est de figurer sur la liste des pays de l’Afrique subsaharienne, voir continentale qui ont exploité leurs ressources naturelles ?  

Si tel est le cas, la question posée est bel et bien eu sa réponse brute. L’exploitation des ressources naturelles n’est pas automatiquement un synonyme de développement. Il est encore temps de revoir les questions de base pour pouvoir mettre en place une panoplie solide visant à maximiser les retombées positives directs et indirects (effets induits).

Il est aussi à comprendre que les prétentions des tous les partenaires ainsi que la compagnie minière et ses interfaces en matière de couverture, de partage de risques et de pertes, sont les mêmes dans la chaine de la mise en valeur des ressources minières. Qu’allons-nous faire pour être au diapason de cette sphère de partage pendant que les assouplissements des mesures fiscales, juridiques, douanières et autres demeurent les éléments attractifs des investissements miniers. Notre pays contrairement à d’autres, étant en phase d’exploration  a bien la possibilité de tout faire avant d’entamer  les trois phases restantes à savoir  la construction, l’exploitation et la fermeture après l’exploitation.

Les points noirs du droit minier (pétrolier) et ses textes connexes en Afrique font que la mise en valeur des ressources naturelles incarne la paupérisation relative qui tend le plus souvent vers l’extrême pauvreté pour la population locale. Plusieurs raisons expliquent directement ce phénomène, comme l’impact de l’identité culturelle, les écarts sociaux créés  par l’inflation et le pouvoir d’achat entre ceux qui fréquentent la mine et ceux qui ne la fréquente, les flux migratoires externes et internes, le manque d’une main d’œuvre qualifiée pour les nationaux et le manque d’une parfaite maitrise institutionnelle ainsi que la chaine de la mise en valeur etc. en sont quelques unes.  Nous ne pouvons pas tout citer de la base au sommet les enjeux du complexe pétrolier, nous ne faisons que tirer la sonnette d’alarme avant le ravage.

De ce fait, il est important que l’État central s’engage énergiquement pour offrir au personnel et aux étudiants une gamme de compétence bien garnie afin de bien maitriser les enjeux et pouvoir tirer les avantages escomptés.

L’environnement est aussi au cœur des préoccupations majeures auxquelles le pays doit faire face avant l’engagement total de la compagnie pétrolière dans le processus d’exploitation, derrière la mise en place des infrastructures de base et le contenu local.

Étant aussi actionnaire dans un contrat de joint-venture ou un consortium, l’État tout comme les compagnies pétrolières, a le pouvoir d’engager des procédures auprès des partenaires financiers internationaux et régionaux afin qu’il puisse répondre aux besoins des investisseurs étrangers dans la filière en matière d’infrastructure. La vision de cette stratégie est la réduction du cout de partage entre les actionnaires. Cette vision participative donne à l’État le droit d’imposer un taux d’intérêt considérable à même de générer un effet d’entrainement économique.

Cela permet également à l’État actionnaire d’avoir une large avance sur la scène de négociation des contrats entre les actionnaires, au lieu de laisser la compagnie d’engager seule les fardeaux de mettre sur pied les complexes pétroliers et en contre partie d’infliger une peine à l’État hôte, par le fait d’assister le partage sans gain considérable, pendant que les concitoyens attendent ressentir leurs parts de retombées.

En effet, seuls un dispositif contraignant et un bon contenu local peuvent bien encadrer la filière et atténuer les impacts dans son ensemble. Un dispositif contraignant, légitime et responsable capable d’engager un partage équitable entre les communautés impactées directement ou indirectement durant, et après la vie du projet pétrolier. Entre autres, cela doit se faire sous les bases d’un développement durable qui en aucune manière épargnera la responsabilité sociale des entreprises.

Le contenu local qui est une stratégie nationale qui veille à ce que les intérêts directs et indirects de l’investissement tracent un schéma de ramification de partage d’intérêts, soit un privilège national. Ce système œuvre dans le cadre de la création d’emploi et donne en même temps aux petites et moyennes entreprises locales des privilèges ou bien une priorité sans précédente surtout au niveau des adjudications des biens et services en concurrence directe à des entreprises étrangères. Il engendre par conséquent, un circuit économique très vaste favorisant le développement du « bien-être social ». Cette notion du bien-être, est un concept très important qui fait couler beaucoup d’encre entre les théoriciens de l’économie de la croissance et ceux de l’économie du bien-être.

D’une manière pragmatique, l’exploitation de l’or noir est une source d’instabilité politique et sociale, mais seules une bonne gouvernance et une gestion transparente des rendements issus de cette filière, et orientées vers le développement du bien-être social, peuvent être l’accalmie.

Certes, les Comores se positionnent face à la quatrième génération de la législation minière en Afrique, qui d’ailleurs s’avère moins attrayante pour les investissements directs étrangers vis-à-vis des  législations précédentes. L’entrée brusque des Comores dans cette dernière génération est une phase prématurée pour le pays dans le procédé de mise en valeur des ressources naturelles. Mais il est opportun et très urgent encore plus que jamais que les Comores revoient la question dans sa globalité avec des spécialistes habiles en la matière, car être un géant pays minier et/ou pétrolier n’est pas une fin en soi pour le développement économique et social.    

Où sommes-nous face aux questions liées aux rapports de force ? Quelle stratégie géopolitique engageons-nous pour bien maitriser les questions relatives à l’exploitation de l’or noir ? Est-ce qu’il est temps que notre cher pays se lance dans une telle aventure ? Qu’elles sont les urgences et la nécessité qui nous a poussés à s’enliser au fond de cette ambiguïté ?

Le chevauchement des mots, tout en voulant répondre à cette gamme de questions en revue, nous dit en sourdine que la convoitise du pouvoir central est de  conduire le pays vers une émergence socio-économique capable de rivaliser la pauvreté et toutes ses formes. Mais le défi est de taille.   

 

MOUSSA Hodari,

Spécialiste en politique de développement et gestion des industries extractives, Doctorant en droit minier et sciences politiques

On largue les amarres et on part à l’assaut. Tous les coups sont permis. Tous les coups républicains bien sûr. Le but ultime étant de sauver ce qui reste de notre République. Mais Comment peut-on espérer un changement avec les mêmes personnes ? Il nous faut un empêcheur de tourner en rond. Le serpent ne doit pas se mordre la queue. Pas cette fois.

 Pour un renouvellement de la classe politique

Le très grand Mohamed Ali Soilihi est candidat à la candidature. Du haut de sa résidence surveillée, il a du mal à accepter que son heure soit passée. Il doit laisser la place à du sang neuf. Jeune. Il doit montrer l’exemple. Et espérer que par son acte, le peuple, un jour, lui pardonne. C’est ce qu’on attendait de lui, dans sa présidence de l’union de l’opposition. Mais hélas, trop nombriliste pour penser autrement. Le combat qui s’annonce ne peut pas se faire avec lui en tête, ni avec ses semblables. Et je parle ici de Mouigni Baraka en premier lieu et de la suite royale qui suit derrière. Leurs échecs dans l’ensemble des combats de l’Union de l’opposition, démontrent leur inefficacité et leur nullité. Pour espérer vaincre Azali, il faut une nouvelle approche, une vision à 360°, un renouvellement des têtes et une fusion des forces.

C’est à cela que je me demande, si c’est notre voix qui n’est pas audible ou s’il y a vraiment une carence d’ambition et de leadership dans la jeunesse. Parmi le nombre important de prétendants au poste de président de la République, le grand absent reste la jeunesse. Mais où est-elle ? N’est-elle pas prête à prendre à bras-le-corps son avenir et celui des concitoyens ? Va-t-elle laisser encore une fois, la destinée de notre république, aux mêmes personnes ? N’y a-t-il pas dans les grands partis politiques, des jeunes capables de relever le défi ? Où sont ces pragmatiques, capables de propulser et accompagner cette jeunesse ? Les ambitions personnelles qui minent la classe politique actuelle, semblent freiner la montée de ces nouvelles têtes, de ces nouvelles voix. Autant de questions pour peu de réponses. L’impression persistante de prêcher dans le désert demeure.

Un jeune cadre m’a rappelé récemment, la chanson d’un mythique groupe marseillais : « Demain, c’est loin ». Une manière de me dire peut être, que le temps n’est pas encore venu. Mais tel le djalico et le sambé, on fait du surplace depuis plus d’une quarantaine d’années. Les mêmes personnes se transmettent le témoin dans une course effrénée à l’enrichissement personnel. Nos concitoyens sont loin d’être béats et notre pauvre république est encore à construire. Le salut, viendra forcement d’une nouvelle génération, une nouvelle façon de faire. Un changement d’homme et de stratégie. Donner à boire, autre chose que le « wubu wa madji » qu’on nous sert depuis l’indépendance. Mais encore une fois, les carottes semblent cuites. Un boulevard est accordé à Azali et ses affidés pour dérouler leur plan et placer les bonne pièces sur l’échiquier. L’union de l’opposition se disloque, Juwa a du mal à choisir ces grands électeurs (selon Fahmi Saïd Ibrahim, Alwatwan 3594) et les autres partis politiques de l’opposition, se meurent en silence. Il y avait largement le temps pour choisir un candidat ou une stratégie commune, mais au risque de se répéter, l’Union de l’opposition a perdu le nord. Aucun travail de fond n’a été fait pour sortir un plan commun, un programme, des idées, une stratégie… Rien. Welou. Zéro.

Il appartient donc à ceux qui veulent faire battre Azali, de mettre en avant ces nouvelles têtes que tout le monde réclame. Cette jeunesse qui n’a pas encore la tête plongée, dans le bouillant système de corruption qui a anéanti notre classe politique. Il appartient à ceux qui sont épris de justice et de démocratie, de céder la voie à de nouvelles voix. A la société civile, principalement à la 3ème voie, de jouer son rôle et de faire converger les visions vers ce qu’il y a de mieux. Seul le renouvellement de la classe politique permettra de gagner la confiance du peuple. Et face à l’ogre politique qu’est le président Azali, face à toute la machine qu’il y a derrière lui, rien ne saurait être de taille, rien d’autre que la confiance du peuple. Personne n’y arrivera seul. Et comme nous avons l’habitude de le dire et de le penser, c’est aujourd’hui et maintenant. C’est maintenant que vous devez sortir de  vos ornières et vous mettre à la disposition de la république. Demain, c’est loin. Demain, ce sera  trop tard.

L’occasion ne se représentera peut-être pas. Et à ce rythme, nous mangerons du « Boina Heri » pour encore 10 ans ou plus. Unissez-vous donc, Chères Forces vives. Unissez-vous derrière un homme ou une femme qui incarnera le changement. La jeunesse qu’on appelle tant est une jeunesse d’idée avant d’être une jeunesse d’âge. Des idées fraiches pour une nation et une république à rebâtir. À sauver. Pour que les droits humains ne soient plus une suite de mots. Unissez-vous pour la paix, reformer et réinventer la classe politique, pour que demain soit heureux. Pour nous, pour vous et pour tous ceux qui viendrons après vous. Unissez-vous pour une place dans l’histoire. Cette même place que nous envions à Mr Bazi et à Abdou Bacar Boina. Soyons intègres, soyons citoyens, soyons Comoriens, et le meilleur suivra.

 

 

Khaled SIMBA

Bonne et heureuse année 2019

Bonne et heureuse année 2019

Chers lecteurs de catégories confondues, dans cette entremise, moi directeur de publication et l’ensemble de mon équipe de votre quotidien Al-Fajr souhaitons vous formuler nos vœux de bonheur à l’occasion de la fête du nouvel an 2018. Nos vœux les meilleurs pour une parfaite collaboration basée sur la confiance, résultat d’un travail professionnel rendu. Amine !

Chers lecteurs, nous voici encore accueillant avec enthousiasme une nouvelle année après 5 ans de fidélité et de complicité dans ce devoir d’informer et d’éducation citoyenne à travers nos lignes dans chaque édition. L’année 2018, laquelle moi et mon équipe avons pris les règnes de ce quotidien, a été celle de rude exercice  caractérisée par des défis majeurs dont les enjeux furent de taille.

Dans cet édito, je tiens, personnellement et au nom de l’équipe de la rédaction ainsi que celle du commerciale, à témoigner notre gratitude à vos égards en vous avouant que grâce à vous nous n’avons pas fermé le journal. Oui, par ce que vous n’avez accordé confiance,  avez encouragé avec l’espoir que « c’est possible de relever le défi ». Vous nous avez apporté vos remarques et critiques constructifs et ceux là nous ont permis d’être fort à vouloir continuer dans cette belle aventure d’informer pour contribuer à l’équilibre de la liberté et la démocratie au profit du développement de notre cher pays et accompagner ses partenaires multi et bilatéraux pour la visibilité de leurs actions dans notre archipel.

Vous remerciant tous pour cette fidélité, je formule le vœu précieux de pouvoir continuer à apporter le meilleur pour l’éducation citoyenne, la paix et la stabilité en faveur de notre et son souhait d’émergence vers l’horizon 2030. Puisse Allah rendre celle-ci possible pour l’intérêt de ce peuple souvent meurtri. Dieu bénisse les Comores ! Amine !

Sultane Abdourahim Cheikh

Directeur de la Publication

6 ans d’endurance pour informer

Le quotidien Al-Fajr vient de cumuler  déjà 6 ans d’exercice d’informations au quotidien. C’est exactement en date du 15 novembre 2013, correspondant à hier jeudi que votre journal a vu le jour. 6 années durant, le journal a vu le passage de différentes personnes en sa direction et sa rédaction. Le défi reste pour la nouvelle équipe, dirigée par des jeunes, de mettre le journal en ligne et d’améliorer la qualité rédactionnelle et sa politique commerciale.

Al-Fajr a célébré ses 6 ans d’existence dans le silence. Les raisons ? La rédaction se réserve ce droit d’intimité mais promet à son lectorat de relever le défi lié à la qualité rédactionnelle de façon professionnelle et objective.

Avant de s’étendre sur cette démarche de projet les perspectives, votre quotidien tient d’amblée, à rendre hommage toutes les personnes ayant contribué à la survie du journal notamment les 3 différentes directeurs qui se sont succédés depuis la date du 15 novembre 2013. Il s’agit de Abdallah ADABI ALI, en suite Mmadi Moindjié et dernièrement en 2018 le camarade Abdourassoul Abdourahamane, dont chacun a apporté son édifice de quelque soit la valeur. Des administrateurs et des journalistes ont aussi fait leurs épreuves pour leur part de contribution. (Sounda Mdroipvili, Elbadaoui Bakri, Nasra Maoulida, Nakidine Hassane, Fahad Mohamed ect…) pour ne citer que ceux là. Nous ne ferons pas de bilan dans ces lignes. Nous le remercions tout simplement.

La nouvelle équipe, en sa tête de la rédaction Kamaldine Bacar, Hassane Mohamed pour le service commercial et sous la direction de publication de Sultane Abdourahim Cheikh, a pris conscience de l’endurance et le défi qui est le leur pour apporter une nouveauté toute en respectant les efforts de leurs prédécesseurs. En cette conviction, la direction remercie chaleureusement toutes les institutions qui continuent à croire à la politique du journal et à la démarche affichée à fin de contribuer à l’équilibre de l’information en faveur du développement du pays dans toutes les sphères. Nous espérons consolider ses liens professionnels pour la démocratie et la liberté d’expression au profit du développement.

Nous, la nouvelle et jeune équipe, aspirons à la mise en ligne du journal, à proposer une rédaction correcte, à équilibré l’information dans le respect de la déontologie et à satisfaire notre clientèle.

Il est clair que votre quotidien a connu beaucoup de difficultés financières mais continue à se surpasser et compte résister à la manipulation et à la corruption qui nuisent les valeurs de la déontologie et du professionnalisme dans ce métier noble.

Longue vie au quotidien Al-Fajr et fêtons ensemble ces 6 ans de fierté d’information équilibrée.

Sultane Abdourahim Cheikh