ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Le monde entier célèbre chaque 24 janvier la journée internationale de l’éducation. Cette année, le thème retenu est « investir dans l’humain, faire de l’éducation une priorité ». Une éducation de qualité bien adaptée aux réalités de l’heure est un socle de développement des populations. Une journée, malheureusement passée inaperçue  aux Comores.

A l’occasion de la journée internationale de l’éducation, l’Union des Comores n’a pas encore renouvelé son engagement à contribuer pour une éducation de qualité, équitable et inclusive, y compris en situation d’urgence et de crise. Alors que des enfants et d’adolescents en âge scolaire restent toujours privés d’éducation, que l’accès à l’enseignement connaît des reculs dans le pays, pourtant l’éducation est un droit comme la santé. Il doit être défendu partout où il est remis en cause, comme c’est le cas en Afghanistan, où le droit des femmes et des filles à l’éducation doit être pleinement respecté.

Initiée en 2018 par les Nations unies, la journée internationale de l’éducation célèbre le rôle essentiel de l’éducation pour la paix et le développement humain. Aux Comores, l’éducation doit être une priorité afin de réformer le secteur éducatif pour un développement durable, en réunissant des experts et enseignants pour de vraies assises.

« Le chef de l’Etat a évoqué lors de son discours de vœux à la nation, des assises nationales pour l’éducation. Je pense qu’il est temps de les organiser car notre éducation est malade. Le niveau scolaire des enfants est en chute libre. Il serait donc important de sélectionner par concours les enseignants surtout les instituteurs car l’enseignement primaire est la base de tout. Sans des instituteurs qualifiés, pas d’enseignement de base », a fait savoir Said Ali Mahamoudou, un enseignant de la place.

Selon lui, des élèves inscrits dans les collèges et lycées n’arrivent pas à lire un texte. « C’est lamentable. Comment un élève passe en classe supérieur sans la maîtrise de la lecture. C’est la raison pour laquelle il y a une urgence de réformer l’éducation dans notre pays », insiste-t-il.

Nassuf. M. Abdou

Une enquête diligentée par le gouvernement et l’intersyndical des enseignants sur les opérations irrégulières de la gestion des agents de la fonction publique, vient de donner des conclusions pour le moins hallucinantes. Selon le rapport de la commission d’enquête, 1130 enseignants fantômes ont été démasqués. Au niveau administratif, 230 agents du ministère de la santé manquent à l’appel.

Le rapport de la commission d’enquête sur les opérations irrégulières de la gestion des agents de la fonction publique vient de livrer ses premiers résultats. D’après le ministre de la production également porte-paroles du gouvernement, Houmedi Msaidie, l’enquête aurait révélé plusieurs enseignants fictifs qui continuent de percevoir de salaire.

D’après le ministre, les travaux d’assainissement du fichier de la fonction publique ont démasqué 1130 personnes du corps enseignant, qui n’exercent pas alors qu’ils continuent de toucher de salaire.

Selon toujours le porte-parole du gouvernement 230 agents du ministère de la santé ont manqué à l’appel au cours d’un contrôle des agents. Des abandons de poste sans justificatif.

Ce que dénonce le secrétaire général de la convention pour le renouveau des Comores, Youssoufa Mohamed Ali selon qui, la fonction publique paie des enseignants qui ne les sont pas. Le délégué à la défense appelle aux inspecteurs pédagogiques à veiller sur la ponctualité des enseignants.

« Ces derniers temps, nous enregistrons une progression remarquable dans le domaine l’éducation nationale. Puisque le pays enregistre un taux de réussite satisfaisante dans  examens nationaux. Toutefois, plusieurs enseignants sont payés pourtant, ils n’exercent pas le métier », a-t-il souligné.

Ce qui ne serait pas sans conséquence. Car cela engendra de déséquilibre au niveau pédagogique. Et lui d’appeler à vive voix à la tenue des états généraux de l’éducation. 

Abdoulandhum Ahamada

L’intersyndical de l’éducation revient à sa décision, et appelle enseignants et élèves à reprendre les cours dès ce matin. Une décision qui intervient après la signature par le chef de l’Etat du décret portant la revalorisation du point d’indice des agents de la fonction publique.

D’un rêve à la réalité. C’est ce que vivent les fonctionnaires de l’Etat qui voient leur salaire revue à la hausse dès ce mois de janvier. Le chef de l’Etat, Azali Assoumani a signé, lundi dernier, le décret portant augmentation du point d’indice. « Pour compter de la date du premier janvier 2023, le point d’indice pour les fonctionnaires passe de 1 600 à 1 800 kmf », lit-on dans le décret.

Une décision qui a plu plus d’un. A commencer par le secrétaire général de l’intersyndical Moussa Mfoungoulié selon qui le gouvernement a entendu leurs doléances. « Le président Azali a signé le décret portant revalorisation du point d’indice des fonctionnaires. Il a en même temps reçu ce matin (hier matin : ndlr) la commission d’enquête sur les opérations irrégulières de la gestion des agents de la Fop qui lui a remis le rapport », a-t-il fait savoir.

Et de poursuivre : «  nos deux doléances ont été toutes satisfaites. Nous appelons donc, les élèves et les étudiants à reprendre les cours dès demain (aujourd’hui, ndlr) ».

Autre satisfaction, c’est celle de Salim Soulaiman, ancien secrétaire général de la confédération des travailleurs et travailleuses des Comores (CTC).

Pour lui le gouvernement devait aller dans son geste de revoir à la hausse les salaires des agents de la Fop surtout face à cette inflation galopante. Car, selon lui, les 200 points ajoutés aux salaires des fonctionnaires est loin de pouvoir  couvrir les dépenses journalières.

« L’augmentation du point indiciaire des fonctionnaires est une décision à saluer. Mais, face à la hausse des prix des produits alimentaires, ces 200 points ajoutés sont insuffisants. Nous entrerons bientôt dans 3 voire 4 ans de crise alimentaire. D’une manière générale, la vie est extrêmement chère. Le gouvernement doit penser à améliorer les conditions de vie de tous les  citoyens de l’Etat », a souligné le syndicaliste.

Abdoulandhum Ahamada

 

 

D’une année à une autre les bâtiments du lycée de Moroni ne ressemblent qu’à un champ de ruine. Fissures sur les toitures, des murs lézardés, les élèves de ce lycée autrefois de référence sont sous la menace permanente d’un effondrement des bâtiments en dégradation avancée. Le tout dans l’indifférence totale des autorités du pays. 

Construit dans les années 1950 par l’ancien président Said Mohamed Cheikh. Et depuis, ce lycée de référence n’a subi aucune moindre rénovation, sauf quelques coups de peinture. Deux siècles après, les vieux bâtiments semblent céder, tellement ils sont dans un état de dégradation avancée. Le constat est saisissant : des murs lézardés rongés par les moisissures, des toitures fissurées et des plafonds qui menacent de s’effondrer à chaque instant.  

 Il est regrettable que le lycée de Moroni, lycée de référence soit dans cet état au 21ème siècle. Les élèves de cet établissement tiennent comme premier responsable le chef de l’Etat. Qui est un, des sortants de ce Lycée. Ils ont du mal à comprendre  que le gouvernement est prêt à débourser des millions pour l’achat des voitures de luxe destinées aux ministres et à l’organisation des nombreux voyages alors que le lycée est dans un piteux état.

« Nous sommes tous en danger, élèves et enseignants. Il suffit de rien pour que le béton ou le mur nous tombe dessus », témoigne avec inquiétude, Chabane Abderemane, élève de la 2nde S au lycée de Moroni. Réellement le lycée Said Mohamed Cheik est à l’image de l’éducation du pays et  malheureusement cet établissement ne ressemble pas à un lieu d’enseignement mais à un champ de ruine.

« Certaines classes sont abandonnées à cause du mauvais état et d’autres ne sont pas praticables à cause de l’humidité et des odeurs nauséabondes qui sortent de partout. Pas des sanitaires. Les élèves font leurs besoins naturels dans les coins de l’établissement. Certaines classes sont actuellement transformées en ghetto pour les fumeurs. C’est une honte pour le gouvernement et le ministère de l’éducation. Ils sont tous responsables de l’état déplorable du lycée mais ils ne diront rien. C’est normal car leurs  enfants et neveux sont tous dans des écoles privées et c’est nous, enfants des pauvres, qui font les études ici », poursuit-il.

Chabane Abderemane n’est toujours pas convaincu de l’émergence de 2030 prônée par le chef de l’État. Selon lui, il s’agit d’une chanson mais l’émergence n’est pas seulement la construction des routes ou hôpitaux. A en croire l’élève de la classe de 2nde S, l’éducation nationale est le levier de tout développement. «  Sans une éducation de qualité l’émergence n’est qu’une utopie. L’éducation de notre pays est réellement malade. L’image de notre lycée de Moroni en est l’exemple », ajoute t-il. Plus de discours et moins d’actions. Chabane Abderemane invite le chef de l’Etat à venir visiter le lycée de Moroni pour constater de lui-même dans quelles conditions, ils suivent des cours la peur au ventre.  

Kamal Said Abdou

Suite au protocole d’accord signé, l’année dernière, entre le gouvernement et l’intersyndicale de l’éducation, samedi dernier, l’intersyndicale a manifesté son inquiétude car le décret relatif à la revalorisation du point indiciaire n’est pas encore signé et le rapport de la commission d’enquête sur les opérations irrégulières de gestion des agents de l’Etat n’est pas encore reçu par le gouvernement. Sur ce, l’intersyndicale annonce un arrêt de cours de 48 heures dès demain mardi jusqu’au mercredi.

L’intersyndicale et le gouvernement ont signé un protocole d’accord mettant l’accent sur la revalorisation du point indiciaire, les opérations irrégulières de gestion des agents de l’Etat et les avancements sur les salaires. Samedi dernier, l’intersyndicale s’inquiète sur le fait que le décret relatif à la revalorisation du point indiciaire (passant de 1 600 à 1 800 kmf) n’est pas encore signé et le rapport de la commission d’enquête sur les opérations d’irrégularité de gestion des agents de l’Etat n’est pas encore remis au gouvernement.

Pour rappel, le porte-parole du gouvernement avait annoncé à l’issue du dernier conseil des ministres la décision du gouvernement de procéder la revalorisation du point indiciaire des agents de l’Etat dès cette année. 

« Le gouvernement a promis de rehausser le point indiciaire des fonctionnaires de l’Etat, dans ce mois-ci. On est le 14 janvier et les choses ne sont pas encore au clair. Nous revendiquons la nouvelle grille, l’avancement de salaires et la revalorisation du point indiciaire. Le décret n’est pas encore signé et le rapport de la commission d’enquête n’est pas remis au gouvernement. Cette situation entraîne des doutes », a déclaré le secrétaire général de l’intersyndicale, Moussa Mfoungoulié.

Et lui d’annoncer un arrêt de cours, en attendant l’ajustement de salaires dès ce mois de janvier. « À cette raison, un arrêt de cours de 48 heures aura lieu ce mardi et mercredi. Si le paiement de salaires se conforme à l’ancien salaire, nous allons lancer un préavis de grève », a-t-il annoncé.

Abdoulandhum Ahamada

 

Le syndicat national des enseignants de l’Université des Comores (SNEUC) avait fait tant des propositions relatives au projet de loi sur l’enseignement supérieur. Le 27 décembre dernier, ce projet de loi a été adopté à l’Assemblée nationale. Mais, à la grande surprise des concernés, les amendements proposés par le syndicat des enseignants de l’Udc n’ont pas été retenus. Hier mardi, en conférence de presse, le syndicat dénonce un manque du respect des textes établis par l’ensemble des enseignants.

Depuis la démission de l’ancien président, Saïd Bourhane, à la tête de l’Université des Comores, en 2018, le syndicat national des enseignants de l’Udc (SNEUC) se sont mobilisés pour proposer un nouveau projet de loi sur l’enseignement supérieur.

En 2022, le ministère de tutelle a envoyé son projet de loi (de l’enseignement supérieur) à l’Assemblée nationale pour adoption. Cependant, les enseignants ont pris  part aux travaux préparatoires et ont proposé des amendements. À la grande surprise des concernés, les amendements proposés n’ont pas été retenus et la loi a été adoptée, le 27 décembre 2022.

Devant la presse, le syndicat national des enseignants de l’université des Comores (SNEUC) a dénoncé un manque de respect à leur encontre notamment des travaux qui ont mobilisé un mois entier.

Pour eux c’est une sorte de trahison puisque, selon les conférenciers, le gouvernement veut avoir une main mise à l’Udc. « Nous avons travaillé dur pour la création des textes de loi relatifs à l’enseignement supérieur. Le syndicat des enseignants a apporté des modifications du projet de loi rédigé par le ministère de l’enseignement national (dont le document a été envoyé à l’Assemblée nationale). Mais, hélas, nos recommandations et nos suggestions ne sont pas retenues. Ce n’est pas une bonne manière de travailler puisque nous avons fourni tant d’énergie pour la collecte d’informations. C’est un manque de respect de nos valeurs. Nous ne sont pas fiers de notre énergie consommée.», a dénoncé le secrétaire général du Sneuc, Abdou Saïd Mouignidaho.

Celui-ci a évoqué les amendements apportés par le syndicat qui ne sont pas tenus en compte lors de l’adoption du projet de loi.

Il s’agit de 7 articles importants, selon lui, qui ne sont pas tenus en compte, notamment l’autonomie, la gestion  et l’administration de l’Udc, les membres du conseil d’administration des établissements, la gouvernance de l’Udc par un recteur, le conseil technique, enseignants chercheurs de l’Udc, personnel IATOS et dispositions transitoires et finales. A l’entendre, ils ont proposé dans l’article 1 : une autonomisation, une gestion et administration de l’Udc.

Dans l’article 2, nous avons proposé que les chefs des composantes soient élus par l’ensemble des enseignants permanents de la composante pour un mandat de quatre ans. Un article bafoué et modifié.

L’article 19 stipule la composition du conseil d’administration (CA) dont il est composé par le président de l’Udc, les chefs des composantes, un représentant du ministère de tutelle, représentant du ministère en charge de finances et du budget, représentant du commissariat général du plan, représentant de la présidence des Comores, représentant du secteur privé et un représentant de la maison de l’emploi et d’autres représentants. Une proposition ignorée.

Pour l’article 24, le président doit être élu par le conseil de l’université composé par l’administration, du conseil scientifique et du conseil des études et de la vie universitaire. « Cependant, ils ont retenu que l’Udc sera gérée par un recteur. L’article 28 portant conseil scientifique a été ignoré. De même pour l’article 40 portant personnels IATOS  ainsi que l’article 50 et 56 (dispositions transitoires et finales)», a déclaré Abdou Saïd Mouignidaho.

Abdoulandhum Ahamada

 

En conseil des ministres du mercredi dernier, le gouvernement a annoncé une augmentation de l’indice  salariale des fonctionnaires qui passe de 1 600 à 1 800 à partir de cette année. Une décision qui réjouit les concernés, notamment, les enseignants. Le secrétaire général de l’intersyndicale, Moussa Mfoungoulié se montre optimiste et dit attendre la concrétisation sur les états de salaires avant d’acclamer.

L’année dernière, les enseignants ont exprimé leurs doléances auprès du gouvernement notamment, l’état d’avancement de leurs salaires, l’augmentation de l’indice salarial, et autre. Des doléances que le gouvernement lest sur le point de les satisfaire.

Mercredi dernier, en conseil des ministres, le porte parole du gouvernement a annoncé la décision de l’exécutif de procéder à des augmentations de salaire pour les employés de l’Etat.

Joint au téléphone, hier par Al-fajr, le secrétaire général de l’intersyndicale, Moussa Mfoungoulié se montre optimiste mais, selon lui, il y a des étapes à franchir avant sa concrétisation, à savoir le décret présidentiel portant sur la revalorisation des salaires.

« Nous avons annoncé plusieurs revendications auprès du gouvernement. Il s’agit, entre autres, de l’état d’avancement des salaires, de l’augmentation de l’indice salarial, et autre. Alors, si le gouvernement a décidé d’augmenter l’indice salarial, le corps de l’enseignement salue cette décision. Toutefois, il faut attendre le décret du président et la validation des états de salaires (qui se réalise à chaque 15e jour du mois). Dans ce sens, on saura, à partir du 15 janvier prochain, si l’indice salarial est augmenté ou non. Donc, on prendra une décision en fonction de ce qu’on attend », a indiqué Moussa Mfoungoulié.

Il faut savoir que l’augmentation des salaires des fonctionnaires serait un bouffé d’oxygène pour eux, vu que le pays traverse une envolée des prix des produits alimentaires, pétroliers, des transports en commun, entre autres.

Abdoulandhum Ahamada

L’administration centrale de l’université des Comores ne pas y aller la main morte suite aux manifestations déclenché lundi dernier par des étudiants du site de Mvuni dénonçant la dégradation de leurs conditions de vie. Les sanctions étaient immédiates : suspension de la coopérative et le conseil des délégués.  

La réaction de l’administration centrale ne se fait pas attendre. Au lendemain des manifestations des étudiants du site de Mvuni qui ont dénoncé les conditions de vie dans le site notamment des sanitaires en mauvais états, des conditions d’hygiène déplorable, les sanctions tombent.

Dans un communiqué publié hier, l’administration centrale révoque la coopérative des étudiants ainsi que le conseil des délégués du site universitaire de Mvuni « à titre provisoire et avec effet immédiat, jusqu’ à clarification des responsabilités des uns et des autres, conformément aux textes régissant lesdites instances et en attendant le règlement de la situation. »

Avant de poursuivre : « conformément aux dispositions des statuts de la coopérative des étudiants du site universitaire de Mvuni, toute personne non régulièrement inscrite ne peut, en aucun cas, siéger dans aucune des instances estudiantines de l’université des Comores », lit-on dans une note de service de l’administration centrale de l’Udc. »

Et de préciser que « l’administrateur du site universitaire de Mvuni reçoit les doléances des étudiants et les traite avec la collaboration des chefs des composantes du site et peut, en cas de besoin, s’adjoindre les services des compétences qu’il juge utile et nécessaire ». De toute façon, hier, il n’y avait eu pas cours et aucun enseignant ne s’est pas présenté dans le site, selon des sources fiables.

Abdoulandhum Ahamada

Les étudiants du site de Mvuni ont manifesté, hier lundi, contre l’administration centrale de l’UDC et la coopérative des étudiants du site. La cause, des conditions de précarités, notamment un détournement présumé des sommes colossales, des toilettes insalubres, manque d’électricité, de l’eau, entre autres. Les étudiants réclament leurs droits et exigent la démission à l’immédiat du bureau de la coopérative.

Hier lundi, plusieurs étudiants du site de Mvuni ont battu les pavés pour exiger la démission du bureau de la coopérative des étudiants du site de Mvuni. Au cours de cette manifestation, ces étudiants en colère ont dénoncé les conditions précaires auxquels ils disent faire face, rejetant la responsabilité à la fois à l’administration centrale de l’UDC et aux responsables de la coopérative.

Devant la presse, ils dénoncent une mauvaise gestion des fonds alloués à la mutuelle de santé, des toilettes insalubres et fermées par manque d’eau, un bus d’étudiants inutilisable, entre autres.

« En 2019-2021, 21 millions de francs ont été collectés pour la mutuelle de santé (à raison de 2 500 kmf par étudiant). 7. 200. 000 de francs sont versés dans le compte de la coopérative. Où est passé cet argent pendant que nous traversons des moments difficiles marqués par des toilettes inutilisables et d’autres insalubres. Un bus des étudiants (don de la fondation Mché soulé) non opérationnel. Manque d’eau et d’électricité. Des sommes évaporées sans bilan. Et cette année, chaque étudiant devait payer 5 000 fc pour la mutuelle de santé. Où va cet argent ? Le pire est que le mandat du bureau exécutif de la coopérative est expiré (il y a à peine 4 ans). Peut-être, il y a la complicité de l’administration centrale, sise à Mavinguni », a peste  un des étudiants en colère.

La démission des membres de la coopérative serait la meilleure solution, selon eux. « Suite à cette situation difficile, nous demandons à tous les acteurs concernés qui entendent nos cris d’alarme à nous soutenir. Le président Azali a son mot à dire. Toutefois, nous réclamons la démission  sans condition du bureau exécutif de la coopérative du site de Mvuni », ont-ils réclamé.

Abdoulandhum Ahamada

 

La question de l’inscription en ligne pour les candidats aux examens nationaux devient récurrente. Certains candidats peu outillés en informatique jugent la nouvelle procédure très compliquée. Pour eux, il serait mieux d’organiser des séances de formation en amont pour les novices en informatique.

Les inscriptions pour les candidats aux prochains examens de fin d’année sont ouvertes. Chaque candidat est appelé à s’inscrire en ligne. Une nouvelle procédure introduite depuis l’année dernière par le ministère de l’éducation nationale. Pour les nouveaux candidats, cette mesure est très compliquée et inappropriée pour les eux.

« Peu de candidats maîtrisent l’outil informatique. Difficile pour des novices en informatique », explique Ali Abdallah, élève de la classe de terminale A4 au Lycée de Moroni. Selon lui, s’inscrire dans la plate-forme du ministère de l’éducation est un véritable parcours de combattant.

Il estime qu’il était mieux d’organiser des séances de sensibilisation et de formation avant le lancement de cette nouvelle procédure. « Malheureusement, le ministère n’a pas daigné organiser la formation alors que c’est la moindre chose à faire avant tout », a-t- il regretté.

Au-delà de peu de notion sur l’informatique de certains candidats, il se pose également un problème d’accès à un réseau dans c,,bhertaines régions. Mais aussi les moyens pour se faire payer de la connexion.

Ali Abdallah quant à lui, il s’interroge sur l’équipement informatique remis au ministère de l’éducation nationale. « Nous avons vu la réception d’un grand nombre de tablette par le ministère de l’éducation nationale. Ou sont-ils ? Pourquoi ne pas les mettre à la disposition des élèves ?  A quand ces tablettes seront mises à la disposition des élèves ?  », s’interroge-t-il.

Selon lui, mettre ces outils à la disposition des élèves donnera un coup de pousse à certaines familles aux moyens limités. Il se pose également une question de disparité entre établissements privés et public.

« Nous ne sommes pas comme ceux qui sont dans les écoles privées. Là bas, les inscriptions des candidats aux examens de fin d’année sont assurées par les responsables de ces écoles. Contrairement aux établissements publics, chacun se débrouille pour s’inscrire », déplore t-il. Ce candidat appelle le ministère de l’éducation nationale à se soucier des élèves du secteur public.

Kamal Said Abdou