Quelques jours après la journée internationale des droits de la femme célébrée le 8 mars dernier, le commissariat national à la solidarité, la promotion de genre et de la protection sociale, a réuni hier jeudi, les femmes rurales activistes pour une table ronde, à Moroni. L’idée est d’échanger et de mettre les actions en place pour s’adapter aux conséquences du changement climatique.
Plus de 60 femmes issues des différentes régions des trois îles ont répondu présentes, hier jeudi, à Moroni, pour une réunion de table ronde avec les femmes rurales sous l’égide du Mme Mariama Ahamada M’sa, commissaire nationale à la solidarité, la promotion du genre et de la protection sociale. Cette réunion s’inscrit dans le cadre de la commémoration de la journée internationale de droites de la femme pour justement sensibiliser la population particulièrement les groupe vulnérables tels que les femmes, les filles, les personnes âgées, les personnes vivant avec handicap qui sont sans doute les premières victimes en cas des catastrophes naturelles dues au changement climatique.
L’accès à l’énergie et à l’eau
« La femme joue un rôle de premier plan pour le développement durable de notre pays. Elle mérite un accompagnement en permanence pour mieux faire face avec des solutions adaptées contre le phénomène du changement climatique et ses conséquences pour tenir compte de ses activités qui contribuent à l’économie du pays mais durement impactée par le changement climatique », a déclaré Mme Mariama Ahamada M’sa. Et elle d’ajouter que « les agricultrices, les couturières ainsi que les éleveuses sont en ligne de mire face aux effets du changement climatique, elles doivent se sentir soutenues, nous devons mieux se préparer ».
Selon Fabrizio Andreuzi, représentant résident adjoint du Pnud, les femmes subissent les effets du changement climatique liés au manque de proximité des ressources comme l’eau ou pour adopter des pratiques plus résilientes dans l’agriculture afin de s’inscrire dans l’adaptation et la mitigation au changement climatique. « L’accès à l’énergie et à l’eau est crucial dans la prise en compte du genre dans le changement climatique. Les risques et les impacts du changement climatique aggravent encore la pauvreté relative des femmes et des jeunes », a-t-il souligné. Les études, poursuit-il, montrent que l’autonomisation et l’égalité des femmes sont importantes pour assurer un développement durable en termes d’augmentation de la productivité, de la résilience climatique et de l’amélioration de la santé et du bien-être.
Le Pnud et son soutien de taille
Le représentant résident adjoint du Pnud s’est exprimé sur le soutien indéfectible qu’apporte le Pnud pour ce projet eau résiliente pour le changement climatique. « Le Pnud en collaboration avec le ministre de l’eau apporte une réponse à cette problématique à travers le projet d’approvisionnement en eau résilient au changement climatique, au total 1.05.000 ménages répartis dans 27 communes sont bénéficiaires, 4 361 ménages dirigés par des femmes ont pris part à la consultation et 4360 parcelles agricoles sont irriguées », a-t-il fait savoir. Sur place, des matériels de tous genres ont été distribués aux différentes associations des femmes présentes.
Très connue dans le monde des affaires, plus particulièrement sur l’élevage Mkaya Msa connue sous le nom « Mzungu wa Nkuhu », s’est dit très touchée par les effets du changement climatique. Elle affirme qu’il ne se passe pas une semaine sans qu’elle perde une dizaine des poules dans ses poulaillers où des générations en génération universitaires y passent pour faire du stage en agronomie. Cette femme espère qu’avec l’appui du Pnud, elle pourra s’adapter selon les conditions pour qu’elle soit en mesure de faire face aux conséquences présentes et lointaines liées au réchauffement climatique.
Nassuf. M. Abdou