ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Plusieurs hautes personnalités comoriennes ont, hier mercredi, assisté au lancement du projet « renforcement de la protection des océans aux Comores », à Moroni. Un projet financé par le consortium américain, « Océan 5 » à hauteur d’un million de dollars pour une durée de trois ans. Ce projet entre dans le cadre de protection des quatre parcs maritimes comoriens.

Dans le cadre du projet renforcement de la protection des océans en Union des Comores, 4 parcs marins de l’Union des Comores ont été retenus pour être protégés. Il s’agit, entre autres, du parc de Mwali, parc de shissiwani (Ndzuani), parc de Mitsamihouli Mboudé et parc de Cœlacanthes (Ngazidja). Le ministre de l’éducation nationale, Djaffar Salim Allaoui a souligné l’importance de la mise en place d’un programme de protection des écosystèmes maritimes. Car, selon le ministre, l’océan est un élément vital pour la vie des êtres humains. « Vous conviendrez que l’océan est un élément vital pour la vie des humains. Les Comores comme tous les pays insulaires, sont exposées face aux phénomènes naturels liés aux changements climatiques. La surexploitation des espèces endémiques entraine des problèmes inestimables. Ces océans abritent une richesse naturelle. Les cœlacanthes en sont les symboles », a déclaré le ministre de l’éducation nationale.

Par ailleurs, le ministre Djaffar Salim Allaoui a cité, entre autres, les objectifs de ce projet. « Ce présent projet intègre parmi ses objectifs : renforcer les connaissances sur les auteurs de réserves maritimes, améliorer et instaurer la mise en œuvre des poivres côtières dans les îles et sensibiliser les valeurs des ANP sur l’économie nationale », a-t-il fait savoir.

Le coordinateur de ce projet, Houssoyne Housseine, a précisé que c’est un projet gouvernemental qui entre dans le cadre de protection des parcs marins en Union des Comores. « Ce projet renforcement de la protection des océans en Union des Comores permet à protéger nos ressources maritimes telles que les parcs nationaux. Le gouvernement a reçu un financement de la société américaine dans une duré de trois ans », a-t-il conclu.

Abdoulandhum Ahamada

 

L’association pour la protection de mangrove et de l’environnement de la ville d’Ikoni a lancé, la semaine dernière, une opération de nettoyage de la mangrove d’Ikoni. Selon le président de l’association, Mousran Gaston Alfred Fontaine, la protection des mangroves favorise la survie des êtres humains et donne des bienfaits naturels.

Après six mois de création, l’association Mangrove et environnement (AME) d’Ikoni entre dans la phase de nettoyage de la mangrove de la ville en vue de protéger l’écosystème des mangroves qui favorise la vie des humains et protège les zones côtières. Le président de l’association AME s’est dit prêt à protéger l’écosystème et créer des opérations de plantation des mangroves s’ajoutant des 5 types de mangroves existants. « Nous avons créé cette association pour protéger la mangrove et l’environnement. On se focalise sur la protection de la mangrove d’Ikoni où existe le site mère des écosystèmes des mangroves aux Comores. Il existe 9 types de mangroves en Union des Comores. Ikoni possède les 5 types avec plusieurs espèces. Actuellement, nous sommes dans la première phase qui consiste à nettoyer la mangrove et puis, la phase de plantation des palétuviers », a expliqué le président de l’AME. 

Les Comores ont ratifié plusieurs accords internationaux de protection de l’environnement. Il s’agit entre autres, les conventions de Ramsar, signé en 1971, les quatre conventions clés de l’Unesco qui protègent les mangroves. On peut noter la loi cadre relative à l’environnement (loi n° 94-018 du 22 juin 1994). Selon l’article 4 de cette loi cadre, chaque citoyen a le droit fondamental de vivre dans un environnement sain. Mais, il a aussi le devoir de contribuer, individuellement ou collectivement, à sa sauvegarde. À cette vision, le président de l’association, Gaston Alfred Fontaine s’active avec les membres de l’association pour rendre sain et sauf les zones côtières d’Ikoni en protégeant ses mangroves.

Abdoulandhum Ahamada

L’association pour la protection de l’environnement, Banda Bitsi a dressé, hier mercredi, son bilan de l’année 2021 et a annoncé les perspectives et visons pour 2022-2023. Selon le président de l’association, Saïd Ahamada alias Tony, un « bilan positif », malgré le contexte sanitaire de la Covid-19. Le plus grand défi, selon lui, les « Comores à zero déchet d’ici fin 2023 ».

L’association pour la protection de l’environnement, Banda Bitsi a montré les activités réalisées en 2021 et s’ambitionne pour le plan d’action 2022-2023. En 2021, le président de Banda Bitsi, Saïd Ahamada Tony a fait rappel à l’installation du jeu scolaire de extérieur et de l’intérieur, les formations réalisées, et le projet de création d’un parc éco-touristique à Moroni. « En 2021, nous avons installé un jeu extérieur et intérieur dans les milieux scolaires dont 6 écoles à Ngazidja, 5 à Ndzuani et 3 à Mwali. C’est une manière d’inciter les enfants à fréquenter les milieux scolaires, des formations de gestion des déchets pour « Comores zéro déchets d’ici fin 2023 » et de l’entreprenariat ont été réalisées. Le projet de forestation de Moroni regroupant le RBI Comores, le CNH et la mairie de Moroni a été initié, la mise en place des antennes à Ndzuani et Mwali et le projet de création d’un parc éco-touristique dans la mangrove de Moroni dont le financement est participatif pour tous les citoyens », a énuméré le président de Banda Bitsi.

En 2022-2023, le président Tony ambitionne à la réalisation du projet du parc éco-touristique à Moroni, la concrétisation du projet de forestation urbaine et les formations sur l’éducation environnementale. « Le parc éco-touristique de la mangrove de Moroni, la forestation urbaine afin de concourir aux concepts changement climatiques, biodiversité et désertification par la plante des arbres autochtones et les formations environnementales dans les milieux scolaires sont les priorités pour 2022-2023. Le plus grand défi est de faire en sorte que les Comores enregistrent zéro déchet d’ici fin 2023 », a-t-il déclaré.

Abdoulandhum Ahamada

En vue d’assurer la sécurité maritime en préservant ses ressources, le projet Reeffish a lancé hier au Retaj, un atelier de trois jours pour boucler les travaux techniques déjà établis. Il compte lancer les chantiers dès l’année 2022. Un projet financé par le Japon à hauteur de 4.400.000 dollars pour une période de 3 ans, selon Mohamed Nourdine Said, coordinateur national du projet.

Il s’agit d’un projet destiné à 5 pays de la région notamment Madagascar, Kenya, Comores, Maurice et Seychelles. Trois villages côtiers à Ngazidja sont bénéficiaires du projet. Il s’agit notamment de Mtsamdu dans la région de Washili, Malé à Badjini et de Bangoi dans la région de Hambu. Toutes les études techniques sont déjà finies, selon le coordinateur national. « Ces études techniques concernent la mise en place des dispositifs de concentration des poissons et les bons endroits pour poser les DCP dans l’ensemble des îles », souligne le coordinateur national. A entendre le coordinateur, le projet vise aussi à accompagner les pêcheurs dans la conservation des poissons par différentes méthodes notamment le fumage, le séchage ou préserver les poissons au froid.

« Parmi les actions prévues l’année prochaine, la construction des chambres froides dans les trois sites principaux notamment, Malé, Moya à Anjouan et Barakani à Mohéli. Il y aura aussi des formations sur la pêche autour de DCP, les techniques de pêche préservant l’environnement marin et l’équipement des pêcheurs », a-t-il annoncé. Quant à la pêche illicite qui réduit de manière conséquente les ressources halieutiques et la dégradation de l’environnement, le projet Reeffish a déjà initié la mise en place des accords de cogestion et le remplacement des engins nocifs par d’autres, selon le coordinateur national. « Nous avons déjà engagé des spécialistes de l’environnement pour faire l’étude globale. Ils nous ont remis le plan croquis et nous espérons pour l’année prochaine lancer les chantiers », conclut-il.

Kamal Said Abdou

L’augmentation de la population des villes constitue un manque de terrain de construction à Anjouan. Un manque à gagner. La construction dans les creux des rivières devient de plus en plus fréquente.

La déforestation qui baisse le débit d’eau fait qu’un bon nombre de rivières ne coulent pas. Certaines personnes profitent pour construction ou rallonger leurs domiciles aux abords des rivières. Un phénomène qui peut être dangereux en cas de forte pluie. « La mairie n’a jamais donné d’autorisation de construire sur les rebords ou les creux des rivières. Nous avons interpellé toutes les personnes qui veulent construire, à se procurer d’un permis de construire. Ceux qui construisent sur ces rebords de rivières sont contre la loi. La loi peut démolir ces constructions », a déclaré Mohamed Soufiane, responsable du service urbanisme de la maire de Mutsamudu. Selon lui, ça peut être un danger pour la population. « Les rivières peuvent déborder jusqu’à démolir des maisons. Ils peuvent tout transporter et jusqu’aux familles à l’intérieur. Ces personnes sont interpellées et sensibilisées, mais aussi nous avons communiqué les peines et amendes en cas de non-respect du code de l’urbanisme et de l’habitat », a-t-il renchéri.

La gravité de cette situation inquiète la sécurité civile, qui selon elle, c’est une question difficile à comprendre pour la population. Le phénomène de non-respect du domaine qu’ils ont, est surtout observé à Anjouan. C’est un danger non seulement de construire dans les rivières, mais aussi dans les bords de mer. « Ces espaces appartiennent à la nature et elle en demande toujours des comptes. La nature prendra toujours ce qui lui appartient. Même les digues ne font pas face. C’est ce qui fait qu’il y aura des catastrophes », explique  Abdouroihamane Mohamed, directeur régional de la sécurité civile. Celui-ci appellent ceux qui construisent au bord des rivières et mers ou en bas de montagne, d’arrêter ces travaux. Car « ils peuvent être source de catastrophe et donc un danger permanent », conclut-il. 

Ahmed Zaidou

L’association pour le développement durable des jeunes leaders est dotée d’une machine de production des sachets non-biodégradables. Convaincu que les sachets plastiques menacent l’environnement, au cours d’une visite effectuée hier dans le chantier de production, Houmedi Msaidié a manifesté la disponibilité du gouvernement d’accompagner cette initiative.

La machine est capable de produire par jour 9000 sacs mais en moyenne, l’association produit 3000 sacs par jour, selon Mouniati Ismaila, secrétaire générale de l’association pour le développement durable des jeunes leaders. Pour répondre aux besoins de la population, l’association a prévu un prix convenable afin de faciliter la population. Un prix allant de 25 kmf pour les petits sacs à 100 kmf pour les sacs moyens. Mais le manque de financement fait défaut dans la mesure où le budget de fonctionnement est de 5.000.000 kmf avec une durée de 3 mois, selon Mouniati Ismaila. « Nous avons besoin d’un appui financier pour pouvoir assurer la production. Les charges remontent jusqu’à 5.000.000 kmf pour l’achat des matières premières », a appelé la secrétaire générale de l’association.

Selon la secrétaire générale,  pour le moment l’association est en phase d’essai car elle n’a pas suffisamment des matières premières pour lancer le marché. La loi « Oumouri » interdisant l’utilisation des sacs en plastique n’est pas encore appliquée. « On ne peut pas interdire l’usage des sacs en plastique en appliquant cette loi sans pour autant être sûr que nous avons déjà pu les remplacer par d’autres sacs non polluants. Alors notre visite d’aujourd’hui est de venir encourager l’association », a précisé Houmedi Msaidié qui a manifesté la disponibilité du gouvernement d’accompagner l’association. Alors que l’association a déjà produit des échantillons, le ministre de l’environnement a sollicité à ce que l’association revoit la qualité de leur production pour qu’elle soit adaptée aux besoins réels de chaque utilisateur.

Kamal Saïd Abdou

La politique nationale de l’environnement nécessite d’être revue pour prendre en compte les nouveaux enjeux et les priorités nationales en matière de développement durable, a annoncé hier, Houmedi Msaidié, ministre de l’agriculture et de l’environnement, lors d’un atelier de validation de la politique nationale de l’environnement. Selon lui, la préservation des écosystèmes et la lutte contre le changement climatique pour les petits états sont préoccupants.

Comme tous les pays, à fortiori, les petits états insulaires en développement, l’environnement occupe une place centrale, et est au cœur de plusieurs enjeux majeurs parmi lesquels figurent la lutte contre les effets des changements climatiques, la préservation des écosystèmes, la gestion des risques et catastrophes, la clarification du système foncier ou encore la lutte contre la désertification, a souligné Houmedi Msaidié, ministre de l’agriculture et de l’environnement.

Ce dernier a rappelé que la politique nationale de l’environnement est élaborée et adoptée par décret N°93-214/PR de décembre 1993. « Le décret avait pour objectif d’atténuer les dégradations des ressources naturelles en mettant l’accent sur la protection, la conservation, la restauration et la valorisation des ressources naturelles d’une part, et d’autre part, l’intégration de la dimension environnementale dans les politiques de développement socio-économique du pays », a-t-il expliqué.

Selon le ministre, cette politique nationale de l’environnement, aujourd’hui, nécessite d’être revue pour prendre en compte les nouveaux enjeux et les priorités nationales en matière de développement durable, déclinés dans des documents de référence nationale notamment le plan Comores émergentes.

Dans ce contexte, la direction générale de l’environnement et des forets avec l’appui du bureau pays du Pnud en Union des Comores a mobilisé les services d’une équipe de consultants à travers le projet « Ancar2 », pour la révision de la politique nationale de l’environnement « PNE ». « L’objectif de cet atelier est de recueillir vos avis, vos commentaires et vos suggestions pour améliorer la qualité du document et au final se prononcer sur sa validation technique », a conclu le ministre de l’environnement.

Kamal Said Abdou

Alors que la Cop 26 est clôturée samedi dernier à Glasgow, le ministre comorien en charge de l’environnement a fait le point sur cette conférence des Nations Unies sur le climat. Un accord a été signé entre les pays afin de limiter les conséquences du dérèglement climatique. Bien que les Comores soient un puits de carbone, la jeunesse se désintéresse de la protection de l’environnement.

Plusieurs pays ont été réunis à Glasgow du 31 octobre au 12 novembre pour la Cop 26. Mais la date de fermeture a été décalée au samedi 13 novembre pour permettre la poursuite des négociations pour la rédaction de l’accord final portant des nouveaux engagements afin de limiter les conséquences du réchauffement climatique. De nombreux chefs d’Etats et de gouvernement ainsi que la société civile ont pris part à cette conférence sur le climat. Et des pays à potentiel économique ont été pointés du doigt sur leur production de charbon. Un phénomène qui accélère le réchauffement climatique.

Le ministre de l’environnement n’a pas caché son mécontentement face à la communauté comorienne qui ne se préoccupe pas à l’environnement. Pendant que dans les autres pays du monde, c’est la société civile qui est nourrit d’une politique de protection de l’environnement et de lutte contre le réchauffement climatique.  « Le réchauffement climatique est une question sensible qui préoccupe les populations. Des catastrophes naturelles se produisent et les menaces s’affichent. Et ce sont les petits Etats insulaires qui sont les premières victimes alors qu’ils ne produisent pas de carbone. Je pense qu’aux Comores, on ne prend pas à bras le corps la problématique de l’environnement. Si la société civile, les étudiants s’impliquent pour la protection de l’environnement, ça sera un grand pas. A Glasgow, on s’est mis d’accord de réduire les émissions de gaz à effet de serre. Et c’est le pétrole et le gaz qui détruisent l’environnement. Mais il est difficile de ne pas produire du gaz dans le monde car des pays vivent par ces produits. Réduire à 1,5 degré Celsius d’ici 2050, chutera la croissance économique des grandes nations », a expliqué le ministre comorien de l’environnement.                           

Impliquer les maires à sensibiliser pour l’environnement

Selon Houmedi Msaidié, la société civile a manifesté son désarroi face au non respect des engagements de l’accord de Paris sur le climat. En marge de la Cop 26, un budget colossal est destiné à l’environnement et la lutte contre le réchauffement climatique. Les scientifiques sont à la recherche des solutions idoines des changements climatiques. Le réchauffement climatique reste une menace pour la survie des pays et populations. « Notre pays est un puits à carbone et c’est la raison pour laquelle le chef de l’Etat Azali Assoumani a, dans son discours à l’occasion du sommet africain pour l’accélération de l’adaptation, misé sur le renforcement de la politique du reboisement », a rappelé Houmedi Msaidié.

Le pays ambitionne une politique de reboisement de 10% à l’horizon 2030. Nous comptons impliquer les communes pour qu’elles sensibilisent sur la protection de l’environnement surtout sur le reboisement », annonce le ministre de l’environnement.

Manque de volonté

La direction de l’environnement se plaint qu’aux Comores, la société civile ne s’intéresse plus à l’environnement. Les associations environnementales n’investissent pas dans l’environnement. « Seules deux Ongs étrangères, notamment Dahari et l’association 2mains, incitent les comoriens à lutter contre le réchauffement climatique. C’est à Anjouan où des associations s’intéressent beaucoup plus à lutter pour l’environnement », a indiqué le directeur de l’environnement. Un manque de volonté auprès des jeunes et de la société civile.

KDBA

Tout est possible. Dans la région de Pomoni, une association de production de charbon à base de feuilles de plantes ou de carton et de production de gaz à partir des déchets est née. La production du charbon se fait en 24 heures et n’a pas de conséquences environnementales.

La production du gaz et du charbon à base des déchets est une activité à forte rentabilité. Une initiative soutenue par la mairie et à promouvoir au niveau national, pour la lutte contre le chômage. Le produit est fait à la main. Il ne produit pas de fumée et peut-être réutilisable. Convaincu sur la nécessité de sauvegarder la nature, Amir Bouhari se lance sur la transformation des déchets recyclables en charbon et gaz. Il est d’ailleurs nourri de l’idée de création d’une association pour promouvoir le métier.

Le charbon à base des déchets plus efficace que le charbon du bois
« Je produis du charbon à partir de déchets de plantes. Nous prenons le carbone pour produire le charbon. Ce qui brûle dans le bois ou la feuille, c’est le carbone. Notre production est à base de feuilles et de carton. Pas de conséquences sur l’environnement. Il est plus efficace que le charbon du bois », explique Amir Bouhari. Et de préciser « en une journée, nous pouvons transformer une quinzaine de kilos de charbon ou plus. Avec ça, nous avons douze kilos de carbone et jusqu’à dix kilos de charbon. Nous prenons la poudre de carbone qui est mélangée avec un pourcentage d’eau. Nous la mettons dans les moules et nous avons du charbon. »
Trop de demande, pas encore de vente

Cela fait deux mois que cette activité est lancée. Le produit n’est pas encore mis en vente. Pourtant, il est fortement demandé. « Nous travaillons artisanalement. La production dépend aussi du soleil. Nous n’avons pas de séchoir. Le charbon n’est prêt qu’à la veille. Avec un séchoir, le même jour, nous pouvons avoir du charbon. Tout se fait à la main. C’est un charbon qui ne produit pas de fumée », confie Amir Bouhari. << La production d’un gaz qui se fait à partir des déchets fermentables comme les excréments de vache ou les tomates. C’est un gaz qui peut produire de l’électricité ou cuisiner », ajoute-t-il.

« Je ne regrette pas de ce travail »
Amir Bouhari invite la jeunesse à suivre son exemple afin de lutter contre le chômage. « C’est la population d’un pays qui doit le développer. Je ne regrette pas de ce travail. La jeunesse doit s’orienter à des travaux techniques. La fonction publique ne peut pas recruter toute la jeunesse. En tant que jeune, nous devons avoir un esprit de création et de production pour le développement de notre pays », insiste-t-il.

Quant à la maire de la ville, Mme Sahada Saindou appelle l’ensemble des maires à soutenir l’action des jeunes. « Ma commune est prête à soutenir cette activité. Nous avons débuté des échanges avec des propriétaires de terrain pour le bon déroulement des activités de ce jeune. Nous avons encore besoin de plusieurs matériaux. C’est une activité qui peut aussi lutter contre le chômage des jeunes puisqu’elle peut être au niveau national », défend la maire.

Ahmed Zaidou

Les espèces d’oiseaux sont étudiées au cours de ces 10 derniers jours à Anjouan. La mission est faite par le musée national d’histoire naturelle de Paris. En Union des Comores, des espèces sont endémiques et n’ont pas les formes génétiques.

« Nous avons fait une excellente mission. Ma mission principale à Anjouan, c’est un travail de terrain sur la recherche d’oiseaux. Un de mes objectifs, c’est de former des liens avec les Comores, pour l’encadrement des chercheurs qui souhaitent faire des recherches sur les oiseaux. Il est prévu de rencontrer des étudiants comoriens. J’ai pris contact avec l’université des Comores, site de Patsy », s’est exprimé Ben Warren, maître de conférences et responsable de collection au musée national d’histoire naturelle de Paris. Selon lui, ce sont des journées d’observation, de capture relâche. C’est une mission de 10 jours très productive. La mission a travaillé à Hombo Mutsamudu, à Jimlimé, à Bazimini et dans d’autres localités.

« Sur ma thèse, j’ai travaillé sur la génétique d’un grand nombre d’oiseaux de l’océan Indien et à travers l’archipel des Comores. Il y a des noms d’oiseaux français traduits en shikomori. Je suis venu faire des prélèvements sanguins des espèces de chaque île des Comores. En rentrant, j’ai constaté que chaque île a dans plusieurs de ses lignées, des oiseaux indépendants. Ce sont des espèces endémiques », a-t-il expliqué.

De son côté, Dr Ahmed Dhoiffir, chercheur en biodiversité au Cndrs a fait savoir que le Cndrs a suivi de près les travaux sur le terrain. « Nous avons reçu un chercheur du Mnhn. Nous avons plusieurs équipes réparties sur le terrain. C’est une mission de continuité entre nos institutions. Les travaux sont faits à Moroni. C’est un grand pas pour le professeur Ben Warren qui vient de faire ses recherches de terrain à Anjouan pour identifier des espèces d’oiseaux du 05 au 15 novembre », se jubile Musbahuddine Ben Ahmed, directeur régional du Cndrs.

Ahmed Zaidou