ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Vous n’avez pas suivi l’actualité pendant le week-end ? Voici les principaux titres à retenir de samedi 26 et dimanche 27 janvier.

« Gilets jaunes » : une mobilisation en léger recul, Jérôme Rodriguez blessé à l’œil

TOPSHOT – Protestors hold placards during an anti-government demonstration called by the Yellow Vests « Gilets Jaunes » movement in Paris on January 26, 2019. / AFP / Alain JOCARD
Acte XI des « gilets jaunes » : la mobilisation a repris malgré des dissensions internes. Les rassemblements ont été émaillés d’incidents à Paris, Toulouse ou Evreux. Jérôme Rodrigues, une figure des « gilets jaunes », a été blessé à l’œil, et l’IGPN saisie.

Plusieurs milliers de « gilets jaunes » ont participé à l’acte XI, samedi 26 janvier, plus de deux mois après la première mobilisation, le 17 novembre 2018. Les rassemblements ont été émaillés d’incidents sporadiques à Paris, Toulouse ou Evreux, sur fond de dissensions au sein du mouvement concernant la stratégie à suivre. Le ministère de l’intérieur a recensé 69 000 manifestants, dont 4 000 dans la capitale, soit légèrement moins que le 19 janvier. Ils étaient alors 84 000, dont 7 000 à Paris, selon les autorités – des chiffres contestés par les « gilets jaunes ».

Certains chefs de file de facto avaient appelé à prolonger les manifestations par une « nuit jaune » sur la place de la République, dans l’Est parisien, qui fut en 2016 l’épicentre d’un autre mouvement protestataire, « Nuit debout ». Cette initiative rassemblant quelques centaines de personnes n’aura duré qu’un peu plus de deux heures. La place a été évacuée par les forces de l’ordre, qui ont a poussé les derniers mobilisés vers la station de métro, samedi vers 22 heures.

Dans la journée, cinq manifestations distinctes au total ont été déclarées dans la ville, signe de l’éparpillement de ce mouvement à la recherche d’un second souffle au moment où le gouvernement tente de reprendre la main avec son « grand débat national ».

Un proche d’Eric Drouet blessé à l’œil

Les « gilets jaunes » sont partis de plusieurs lieux de rendez-vous puis ont défilé dans le calme avant de converger, pour beaucoup, aux abords de la place de la Bastille. Des heurts ont éclaté entre manifestants et forces de l’ordre, lesquelles ont fait usage de gaz lacrymogènes, avec l’appui d’un canon à eau, pour disperser les manifestants aux alentours de 16 heures. La préfecture de police de Paris a fait état de 42 interpellations en milieu d’après-midi.

Un « gilet jaune » influent et proche d’Eric Drouet, Jérôme Rodrigues, a été blessé à l’œil place de la Bastille. Il était en train de filmer la fin de la manifestation pour un direct sur Facebook lorsqu’il a été touché. Sur la vidéo qu’il a postée sur le réseau social, on peut voir, à partir de la 9e minute, des forces de l’ordre arriver à proximité de lui. Un projectile, dont la nature reste à confirmer, est lancé dans sa direction. L’homme s’effondre, vite entouré par des « street medics », des secouristes bénévoles.

« Gilets jaunes » : blessé à l’œil, Jérôme Rodrigues a porté plainte

Présent sur place, Le Monde a constaté que Jérôme Rodrigues a ensuite été encadré par des policiers afin de sécuriser son évacuation par les pompiers. L’inspection générale de la police nationale (IGPN), la « police des polices », a été saisie « pour établir les circonstances dans lesquelles cette blessure est intervenue », a indiqué la préfecture de police sur Twitter. Selon toute vraisemblance, il a été atteint par l’éclat d’une grenade de désencerclement, d’après des sources policières citées par l’AFP.

Gouvernement, policiers et gendarmes se savent sous surveillance, après la polémique qui s’est développée sur l’usage des lanceurs de balles de défense (LBD) et les blessures que ces armes infligent. Les forces de l’ordre ont expérimenté pour la première fois ce samedi l’utilisation de LBD par des binômes, dont un des deux membres est porteur d’une caméra-piéton filmant l’utilisation de cette arme et le contexte. Cela permettra le cas échéant de « réunir des preuves s’il y avait une contestation de l’usage du LBD », avait prévenu Laurent Nuñez, secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’intérieur.

Le ministre de l’intérieur Christophe Castaner a « condamné » samedi dans un tweet « les violences et dégradations commises samedi encore, à Paris comme en province, par des casseurs camouflés en “gilets jaunes” ». Il a ajouté qu’à Paris, « l’IGPN saisie par [la préfecture de police] fera toute la lumière sur les incidents qui se sont produits place de la Bastille ».

Maxime Nicolle interpellé à Bordeaux

En chemin, l’un des cortèges est passé par le quartier des ministères, où s’est tenu un débat impromptu, en pleine rue, entre la ministre des outre-mer, Annick Girardin, et Etienne Chouard, promoteur du « référendum d’initiative citoyenne » que de nombreux manifestants appellent de leurs vœux.

Ailleurs en France, les manifestants se comptaient par milliers également à Bordeaux, l’un des foyers de la contestation. Une des figures nationales du mouvement des « gilets jaunes », Maxime Nicolle, a été brièvement interpellé samedi soir dans le centre de la capitale girondine, où s’étaient rassemblés environ 200 manifestants décidés à mener une action nocturne. L’homme « faisait parti d’un attroupement à qui il a été donné l’ordre de dispersion. Malgré cet ordre, il est resté et à inciter les autres à faire de même », selon la préfecture. Maxime Nicolle est ressorti moins de deux heures plus tard de l’Hôtel de police. « Il a été entendu en audition et laissé libre », a rapporté le parquet.

 Marseille ou Lyon, les manifestants étaient plus de 2 000, soit environ deux fois plus que le 19 janvier. Le chef-lieu du Rhône a été le théâtre d’affrontements entre « gilets jaunes » et policiers, de même que Toulouse ou Evreux. « De nombreux actes de violences et des dégradations sont commis à Evreux depuis ce matin »a déploré sur Twitter Sébastien Lecornu, ministre et animateur du grand débat voulu par Emmanuel Macron.

A Montpellier, quelque 2 000 manifestants ont défilé, selon la préfecture, et ont rendu hommage aux « gilets jaunes » victimes de violences policières. Des incidents ont éclaté vers 17 heures devant la préfecture, où les forces de l’ordre ont tenté de repousser les manifestants avec des jets d’eau, derrière les grilles du bâtiment. Quelque « 300 casseurs » ont lancé canettes et bouteilles, et deux policiers ont été blessés, dont l’un par un « jet d’engin pyrotechnique », selon la préfecture, qui fait état de six interpellations. La manifestation a également été tendue à Avignon : la préfecture a fait état de quatorze gardes à vue, notamment pour détention de cocktail Molotov.

« D’autres alternatives »

La consultation nationale lancée la semaine dernière par l’exécutif, avec la participation active du chef de l’Etat, pose aux « gilets jaunes » un nouveau défi : comment garder l’initiative face au gouvernement ? « Nous devons maintenir nos mobilisations. Elles ne doivent plus se faire dans la violence. Nous devons avoir d’autres alternatives », lisait-on sur la page Facebook des initiateurs de la « nuit Jaune ».

D’autres « gilets jaunes » ont opté pour une autre stratégie en annonçant mercredi la constitution d’une liste emmenée par Ingrid Levavasseur, aide-soignante de profession, en vue des européennesdu 26 mai. Ce choix est loin de faire l’unanimité dans les rangs des « gilets jaunes », si l’on en juge par les réactions suscitées sur les réseaux sociaux et par un communiqué, publié sur la page d’Eric Drouet, fustigeant une « récupération abjecte ».

Dimanche, les partisans du grand débat et opposants à toute contestation violente se compteront à Paris dans « une marche républicaine des libertés » à l’appel des collectifs « STOP, maintenant ça suffit » et « foulards rouges ». Les organisateurs de cette manifestation jurent qu’elle est « apolitique » et qu’ils agissent uniquement par souci de dénoncer les violences et de promouvoir le dialogue.

Source : Le monde

Les fortes pluies continuent de peser sur le quotidien des Malgaches. Dimanche 27 janvier 2019, le Bureau national de gestion des risques et des catastrophes a indiqué que la plaine d’Antananarivo avait été mise en vigilance jaune inondations. Des inondations qui font souvent les mêmes victimes dans la capitale, à savoir les habitants des bas quartiers.

Dans le quartier de Manarintsoa Atsinanana, sous les pluies torrentielles, des habitants démunis. Tatiana vit avec ses quatre enfants dans une petite habitation faite de taules et de planches de bois. Seau et balai à la main, elle tente d’évacuer l’eau qui rentre tous les jours dans sa maison.

« On souffre beaucoup à cause de la pluie, nous explique-t-elle. Toute l’eau sale que vous voyez à côté rentre dans notre maison. Les enfants sont souvent malades à cause de l’eau sale qui stagne. La nuit, mon mari et moi, nous ne dormons pas. On prend des chaises, on met des planches au-dessus et on fait dormir les enfants là. Ça fait dix ans que j’habite ici et on s’est toujours battus seuls. »

Si les autorités se rendent régulièrement au chevet des sinistrés, les réponses d’urgence comme les évacuations ne permettent pas de pallier aux problèmes d’inondations sur le long terme, regrette Tatiana : « Tout ça, c’est à cause des ordures. Il y a des moments où la commune les enlève, mais ce n’est pas suffisant. C’est à cause de ça que les canaux sont bouchés et que ça déborde. »

En face, La Réunion Kely, l’un des plus grands bidonvilles de la capitale. Les inondations et les ordures qui s’entassent sont aussi le quotidien de ce quartier pauvre où s’alignent des abris en bâches. Toky, vendeur de téléphones d’occasion, y vit depuis cinq ans. « Quand il y a un cyclone, ça passe à la télé et à la radio. Ils nous disent qu’on doit se déplacer », explique-t-il.

« Mais c’est tous les jours que c’est grave pour nous. On sent qu’on est mis de côté dans ces maisons « en sachets ». Ce qu’on nous dit, c’est que la société qui doit ramasser les ordures n’a pas assez d’argent. C’est pour ça qu’elles s’entassent ici. »

Dans la capitale, les fortes pluies ont fait 18 morts depuis le début de l’année.

Source : Rfi

Selon l’agence nigériane chargée de la lutte contre le trafic des êtres humains (Naptip), 20 000 Nigérianes se trouveraient dans le sud du Mali. Des trafiquants leur avaient fait miroiter des emplois bien rémunérés en Asie. Ils les ont en réalité amenées près des mines d’or artisanales où des proxénètes les obligent à se prostituer.

Elles rêvaient de gagner leur vie dans la restauration et l’hôtellerie en Malaisie, elles ont abouti dans de tout autres établissements au Mali. Exploitées par des proxénètes qu’on appelle des « Madames », leurs services sont proposés aux hommes qui espèrent faire fortune grâce à l’orpaillage.

« Elles ne sont pas libres de partir à leur guise, ce sont des captives, explique Julie Okah-Donli, la directrice de la Naptip, l’agence nigériane chargée de la lutte contre le trafic des êtres humains. Elles sont vulnérables. Des Madames, qui ont soudoyé les autorités locales, les surveillent. C’est pour cela que nous devons travailler avec la police pour les secourir. »

Une mission d’information s’est rendue dans le sud du Mali, notamment à Kangaba, en décembre. Ses membres nigérians font l’hypothèse qu’une centaine de prostituées se trouveraient sur chacun des quelque 200 sites d’orpaillage concernés. Ce qui reviendrait à parler de 20 000 femmes.

« Elles ont beaucoup de mal à parler »

L’Organisation internationale des migrations refuse de confirmer ce chiffre, même si Florence Kim, porte-parole de l’OIM, estime que le nombre de prostituées nigérianes au Mali est sûrement « très élevé ».

« Les données fiables sur le nombre exact de victimes de la traite sont très difficiles à obtenir, explique-t-elle. Il y a plusieurs raisons, notamment parce que les victimes ont très, très peur de témoigner. Et a fortiori, de dénoncer leur trafiquant. »

Environ 200 Nigérianes ont réussi à s’enfuir et à regagner leur pays d’origine grâce à l’OIM. Florence Kim a rencontré certaines d’entre elles. « Elles vivent entre elles, raconte-t-elle. Elles ont été trompées. On leur avait promis un travail (…) et puis une fois sur place on leur a dit qu’elles allaient travailler comme des prostituées. Certaines acceptaient, car elles savaient qu’elles étaient menacées et qu’elles savaient que leur famille à la maison était menacée de mort. Et puis d’autres refusaient et décidaient de s’enfuir. »

L’OIM propose des programmes pour aider à leur reconstruction et à leur réintégration. « On voit qu’elles portent en elles un sentiment de honte extrême, en plus de ça elles se sentent salies, elles ont beaucoup de mal à parler, à retrouver leur famille », rapporte la porte-parole de l’OIM.

Source : Rfi

De nouvelles révélations judiciaires font état d’environ un million de dollars (près de 533 millions de CFA) au lieu de 150 000 dollars (près de 84 millions de CFA) détournés au domicile de l’ancien président zimbabwéen Robert Mugabe.

Récemment, des médias zimbabwéens révélaient le détournement en décembre de 150 000 dollars (environ 87 millions de CFA) au domicile de Robert Mugabe à Zvimba, une banlieue de Harare.

Mais, selon ces mêmes organes de presse, le montant est largement supérieur. De nouvelles informations transmises par des juges font état de 922 000 dollars, ainsi que l’affirme le quotidien The Herald.

Ce vol est imputé à quatre suspects : Constantia Mugabe, 50 ans, une parente de Mugabe qui détenait les clés de la résidence, Saymore Nheketwa (47 ans), Andrew Mahumbe (37 ans) et Johannes Mapurisa (50 ans). Ils ont été mis aux arrêts et comparaîtront le 7 février.

Ils ont été arrêtés au moment où ils utilisaient le butin pour s’acheter des voitures, des maisons et du bétail. « Johanne Mapurisa a acheté une Toyota Camry (…) et une maison pour 20.000 dollars. Saymore Nhetekwa a acheté une Honda (…) et du bétail dont des cochons », expliquait le 9 janvier à l’audience le procureur Teveraishe Zinyemba, cité par The Herald.

Après un long règne sans partage de plus de 37 ans, Robert Mugabe avait été poussé à la démission par son parti la ZANU-PF et l’armée. Il a laissé un pays ruiné par la crise économique marquée par une chronique inflation qui a récemment atteint son plus haut degré (plus de 31 % selon la banque centrale).

Produit de l’ancien système, le nouveau régime conduit par Emmerson Mnangagwa peine à conduire le peuple au nouveau Zimbabwe. Et pour l’instant, la répression reste l’unique réponse aux cris de détresse des populations désespérées. À l’image de la répression des manifestations contre la hausse des prix du carburant  la semaine dernière. Une dizaine de morts selon des ONG et 3 d’après le gouvernement ont été enregistrés.

Source : Africanews

Le président du Nigeria, Muhammadu Buhari, en lice pour sa réélection le 16 février prochain, a suspendu vendredi le président de la Cour Suprême après une longue polémique sur son procès pour corruption jugé inconstitutionnel par l’opposition.

“Le président @MBuhari suspend Walter Samuel Nkanu Onnoghen de son poste de plus haut magistrat du pays et nomme Ibrahim Tanko Muhammad” comme président de la Cour suprême “par intérim”, a annoncé Bashir Ahmad, l’un des porte-parole de la présidence, sur Twitter.

Ibrahim Tanko Muhammad est un homme du Nord, tout comme le président Buhari, accusé par ses détracteurs de favoriser les musulmans issus de sa région aux postes clé dans le pays et de mener une chasse aux sorcières contre ses opposants politiques au nom de sa lutte contre la corruption.

Son porte-parole a souligné que le président avait agi “sur ordre du Tribunal du code de conduite (CCT)”, un tribunal créé spécialement pour juger les questions éthiques, où M. Onnoghen était poursuivi depuis une dizaine de jours pour ne pas avoir déclaré plusieurs comptes bancaires en dollars, euros et livres sterling.

L’opposition proteste

Cette affaire fait grand bruit au Nigeria, à moins d’un mois des élections générales dans le pays le plus peuplé d’Afrique.

L’opposition a accusé le gouvernement de vouloir se débarrasser du juge suprême – notoirement critique du pouvoir actuel – alors que la Cour suprême est compétente pour régler les éventuels litiges liés au scrutin.

En début de semaine, son principal adversaire à la présidentielle, l’ancien vice-président Atiku Abubakar, avait déjà accusé l’administration Buhari de “faire pression sur une institution gouvernementale indépendante et autonome pour faire démissionner (Onnoghen) ou le mettre à l‘écart”.

Selon la Constitution nigériane, le président ne peut renvoyer le plus haut magistrat qu’avec l’approbation des 2/3 du Sénat. Dans ce cas, M. Onnoghen n’a pas été renvoyé, mais “suspendu” par le chef de l’Etat.

Pour le politologue nigérian Cheta Nwanze, du cabinet SBM Intelligence à Lagos, ce coup de force est “l’indication claire que l’APC (Congrès des Progressistes, parti au pouvoir) est en train de paniquer” au sujet des résultats des élections.

“Atiku (son adversaire) a le soutien du secteur privé et son récent voyage aux Etats-Unis a été un tournant majeur dans la campagne”, note l’analyste.

Les Nigérians voteront le 16 février prochain pour choisir leurs président et parlementaires.

Muhammadu Buhari, candidat à un second mandat, est fortement critiqué pour son bilan sécuritaire et économique.

Source : Africanews

L’Angola a décriminalisé l’homosexualité en retirant de son code pénal une clause sur les « vices contre nature », jusqu’à présent interprétée « comme une interdiction de tout comportement homosexuel », a annoncé l’organisation Human Rights Watch (HRW).

C’était un vestige de la colonisation portugaise. « L’Angola a finalement retiré de sa législation la clause « des vices contre nature » », s’est réjouie jeudi 24 janvier l’organisation Human Rights Watch (HRW) dans un communiqué. « Le gouvernement a également interdit toute discrimination basée sur l’orientation sexuelle. Et toute personne qui refuse d’employer une personne ou de lui fournir des services en raison de son orientation sexuelle encourra une peine de prison de deux ans maximum », a ajouté l’ONG.

Ces modifications ont été validées à la faveur du vote, mercredi par le Parlement de Luanda, d’une réforme de son code pénal. Depuis des années, la communauté LGBT (lesbiennes, gays, bisexuels et transsexuels) d’Angola déplore les discriminations dont elle fait l’objet pour accéder à la santé et l’éducation.

« Vestige archaïque ». « En renonçant à ce vestige archaïque (…) de l’époque coloniale, l’Angola rejette les discriminations » basées sur les orientations sexuelles, s’est réjouie HRW. Avant d’appeler « les 69 autres pays dans le monde qui criminalisent encore les relations homosexuelles à suivre l’exemple » de Luanda.

Depuis son arrivée au pouvoir en 2017, le président João Lourenço fait souffler un vent nouveau sur son pays après trente-huit années de règne autoritaire de José Eduardo dos Santos. En juin dernier, son gouvernement avait adressé un signal fort en légalisant, pour la première fois, l’existence d’une association de défense des droits des LGBT.

Source : Jeune Afrique

Félix Tshisekedi a officiellement été investi le 24 janvier président de la République démocratique du Congo. C’est la première passation de pouvoir légale de l’histoire du pays. Le nouveau président a assuré vouloir « défendre la Constitution » et travailler à la construction d’un « Congo réconcilié ».

« Je jure solennellement devant dieu et la nation d’observer et de défendre la Constitution et les lois de la République », a déclaré Félix Tshisekedi depuis le Palais de la nation à Kinshasa où il a été investi devant plusieurs milliers de personnes, promettant de « maintenir son indépendance et l’intégrité de son territoire ».

Après la prestation de serment, aux alentours de 14h10 (13h10 GMT), plusieurs coups de canons ont été tirés, tandis que Félix Tshisekedi s’est vu remettre les symboles de sa charge. Le président sortant Joseph Kabila a remis au président élu le drapeau de la République démocratique du Congo, dans un geste particulièrement symbolique et historique pour le pays. Il s’est également vu remettre le texte de la Constitution, qu’il a brandi devant la foule enthousiaste.

Joseph Kabila et Félix Tshisekedi se sont ensuite donné une longue accolade, avant de se serrer la main. Le président sortant a ensuite quitté l’estrade, pour rejoindre la tribune, encadré par sa garde rapprochée. Nous ne célébrons pas la victoire d’un camp contre un autre, nous honorons un congo réconcilié. C’est ceint de l’écharpe de président de la République que Félix Tshisekedi a ensuite pris la parole. « C’est un jour historique (…). Nous ne célébrons pas la victoire d’un camp contre un autre, nous honorons un Congo réconcilié », a déclaré le président de la RDC, promettant de construire un pays qui « ne sera pas un Congo de la division, de la haine ou du tribalisme ».

Évoquant une « étape dans la transition démocratique » du pays, il a insisté sur le fait que son investiture était « le commencement d’un autre combat dans lequel nous voulons engager le peuple congolais : le combat pour le mieux être des citoyens de ce pays ». « Nous nous engageons à respecter nos obligations constitutionnelles », a-t-il par ailleurs insisté. Félix Tshisekedi a également tenu à saluer les deux candidats arrivés derrière lui selon les résultats proclamés par la Ceni et validés par la Cour constitutionnelle : Martin Fayulu – « notre frère » – qu’il a qualifié de « soldat du peuple », ainsi qu’Emmanuel Ramazani Shadary.

« Notre dispositif électoral mérite des ajustements »

Félix Tshisekedi s’est engagé à « recenser tous les prisonniers politiques (…) en vue de leur prochaine libération »

S’il a salué le fait que l’élection avait été organisée « pour la première fois sur fonds propres et sans intervention extérieure », il a également souligné que « notre dispositif électoral mérite des ajustements ». Autre point abordé, et non des moindres : Félix Tshisekedi s’est engagé à « recenser tous les prisonniers politiques (…) en vue de leur prochaine libération ». Il a rendu hommage à son père, Étienne Tshisekedi, un « combattant ». « Cet homme d’exception dont le sort personnel est lié à l’histoire de notre pays », dont il a vanté « le charisme, la rigueur morale, la ténacité et le dévouement ».

Il a également salué en Joseph Kabila, « l’un des acteurs de la matérialisation de l’alternance démocratique ». « Nous n’oublions rien de nos combats politiques, des moments difficiles traversés dans un climat politique non apaisé », a-t-il souligné, avant d’affirmer, s’adressant à Kabila, qu’« aucun de ces moments n’a pu altérer votre détermination à permettre au peuple congolais de se choisir librement ses dirigeants ».

Source : Jeune Afrique

Le Nord balayé par une dépression

Le Nord balayé par une dépression

Eketsang approche du Sud.Le Nord de Madagascar, comme Mayotte, a été touché par la dépression tropicale qui circulait d’Est en Ouest. Les régions de Diana et de Majunga ont été fortement arrosées. 

La mer était très agitée les ports ont été fermés. Le Sud de la Grande île attend désormais l’arrivée d’Eketsang. On ne compte plus les routes et les pistes coupées, impraticables, les cases et les maisons inondées. Le Nord et le Nord-Est de Madagascar viennent de subir un véritable déluge. Si le vent était fort, mais supportable, en revanche, les régions de Diana, comme celles de Nosy Be ou Mahajunga ont vécu trois jours les pieds dans l’eau. 

Eketsang va toucher le Sud. Quand l’on voit la taille des roches propulsées sur la terre ferme par la houle, on comprend parfaitement pourquoi les autorités ont fermé les ports de cette région. Nosy Be est désormais coupée du monde.
Lexpressmada.com écrit : « L’axe Ambiloge-Ambanja risque d’être coupé. Les eaux ont ébranlé les piles de ponts des villes de Mahavavy et Ankazomainty. Une inspection de l’ouvrage d’art s’impose avant de l’ouvrir à la circulation ».
Après le Nord, c’est le Sud de la grande-île qui devrait être touché par cette dépression. Après Desmond, c’est cette fois Eketsang qui arrive. Ce système est constitué en grande partie de la dépression, qui a impacté le Nord pendant ce week-end.

Source : Mayotte 1ère

Le président de la République tunisienne, Béji Caïd Essebsi, vient de proclamer le 23 janvier Journée nationale de l’abolition de l’esclavage. Une décision qualifiée d’« historique » par les militants des droits de l’homme, qui le réclamaient depuis plusieurs années.

La Tunisie célébrera désormais, chaque 23 janvier, la journée nationale de l’abolition de l’esclavage. Cette décision présidentielle a été proclamée après une rencontre avec la présidente de l’Instance nationale de lutte contre la traite des personnes, Raoudha Laabidi, à l’occasion de la commémoration du 173e anniversaire de l’abolition de l’esclavage en Tunisie. Depuis cette annonce, la toile semble ravie. Les défenseurs des droits de l’homme et les militants des associations de lutte contre le racisme ont exprimé leur joie face à cette avancée. Beaucoup félicitent cette décision, dans laquelle ils voient une vraie consolidation des acquis, surtout après les récentes réformes comme la loi criminalisant le racisme en octobre dernier, ou encore la possibilité désormais pour une Tunisienne 

de se marier avec un non-musulman.

Il est grand temps de délivrer les mémoires de l’oubli et de nous réconcilier avec cette histoire lointaine d’une « africanité » en écueil

La présidente de l’association M’nemty, Saadia Mosbah, connue pour être la figure emblématique de la lutte contre le racisme en Tunisie, a adressé le 21 janvier 2019 une lettre au président de la République : « Nous en parlons avec beaucoup de fierté et d’orgueil dans nos discours, nos tribunes, nos journaux, nos radios, pour dire au monde entier que ce petit pays est précurseur, avant-gardiste, moderne. […] Il est grand temps de délivrer les mémoires de l’oubli et de nous réconcilier avec cette histoire lointaine d’une « Africanité » en écueil, sachant que la Tunisie a donné son nom au continent Ifriqiya. »

Rendre « effective » la lutte contre le racisme

Contactée par Jeune Afrique, Yamina Thabet, présidente de l’Association tunisienne de soutien des minorités (ATSM), n’a pas caché sa satisfaction après cette annonce qu’elle a qualifiée « d’historique », et qui représente pour elle « la deuxième grande nouvelle de ces derniers mois », après l’adoption en octobre de la loi sur le racisme.

 « Nous voulions proclamer une journée nationale pour l’abolition de l’esclavage, car nous estimons qu’il s’agit de notre histoire et d’une date charnière qu’il faut commémorer. Comme les collectifs M’nemty et Adam, notre association adresse depuis 2012 des lettres à la présidence. […] C’est très important que l’histoire de l’esclavage soit enseignée à l’école si on veut que la lutte contre le racisme soit effective », a t-elle ajouté.

 Sous l’impulsion d’Ahmed 1er Bey, la Tunisie a été le premier pays arabo-musulman à abolir l’esclavage en 1846 – avant la France et les États-Unis. Même si la traite s’est poursuivie jusqu’au début du XXe siècle, d’autres textes beylicaux avaient également été promulgués, dont un en 1841 interdisant la vente des esclaves dans les souks de l’agglomération de Tunis, et un autre, une année plus tard, prohibant leur vente et leur envoi à l’étranger.

Néanmoins, la Tunisie peine encore à classer les douloureux souvenirs de l’esclavage et de la traite humaine dans son passé,

 à cause du racisme toujours patent dans la société. Le 23 décembre dernier, le président de l’Association des Ivoiriens en Tunisie a été tué à l’arme blanche, dans un quartier de Tunis où les agressions racistes sont fréquentes. Les associations, qui fustigent le laxisme de l’État et dénoncent un vocabulaire raciste et à connotation esclavagiste, s’inquiètent également des chiffres divulgués dans le dernier rapport de l’Association de lutte contre la traite humaine. Entre 2017 et 2018, plus de 700 cas – exploitation économique et sexuelle, travail domestique des enfants, etc. – ont été enregistrés en Tunisie.

Source : Jeune Afrique

La sénatrice californienne Kamala Harris a annoncé via une vidéo diffusée ce lundi sur Twitter qu’elle comptait se présenter à la présidentielle américaine 2020. Il lui en faudra cependant passer par la primaire du Parti démocrate. 

Le match de 2020 est bel et bien lancé en ce premier mois de l’année 2019 aux Etats-Unis. Quelques jours après Elizabeth Warren, qu’elle retrouvera donc aux primaires du Parti démocrate, la sénatrice élue en Californie Kamala Harris vient d’annoncer ce lundi qu’elle visait la présidence des Etats-Unis. Elle a proclamé son intention en diffusant une vidéo sur Twitter. 

Kamala Harris pour le peuple. Après avoir égrené les mots, « vérité », « justice », « décence », « égalité », « liberté », « démocratie », cette femme, fille d’un père afro-américain et d’une mère indienne, explique, dans ce bref film:

« Ce ne sont pas que des mots, ce sont les valeurs que nous chérissons, nous, Américains. Et toutes sont remises en cause aujourd’hui. L’avenir de notre pays dépend de vous et de millions d’autres portant nos voix afin de nous battre pour nos valeurs américaines. C’est pourquoi je me présente à la présidence des Etats-Unis. Je me présente pour porter ces voix, pour les rassembler. »

Avant de dévoiler le slogan de sa campagne, « Kamala Harris for the people » (« Kamala Harris pour le peuple », en français), elle ajoute encore:

« Faisons-le ensemble! Revendiquons notre avenir pour nous-mêmes, nos enfants, et notre pays! » Cette magistrate et ancienne procureure générale de Californie s’est fait connaître à l’été 2017 en interrogeant, au sein du comité sénatorial, James Comey, l’ancien directeur du FBI limogé par Donald Trump. 

Source : BFMTV