ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Un spectacle de grande désolation a régné du côté de Manjakamiadana depuis la nuit de samedi à dimanche. Un gros éboulement mortel s’est produit, à Ampamarinana, sur le versant de cette colline qui domine la capitale. Aux moins sept personnes dont un enfant de moins d’un an y ont trouvé la mort, ensevelis sous les décombres. Trois autres individus sont encore portés disparus hier soir. Les blessés, trois au total, ont déjà été pris en charge à l’hôpital HJRA à Anosy.

Le drame se serait produit dans la nuit de samedi vers 20h. A la suite de la grosse pluie qui s’est abattue sur la capitale, un pan de terrain et de grosses pierres situés derrière un bâtiment perché sur la colline ont glissé le long du versant qui donne sur le lac Anosy. L’éboulis de terres et de rochers a entrainé avec lui une maison à trois étages qui trônait en contre-bas du versant. L’effet domino continu. Trois autres maisons s’écroulent à leur tour.

Les secours n’ont pas tardé à venir sur les lieux du drame. Les gendarmes de Fiadanana seraient les premiers à arriver sur cet endroit. Grâce à la célérité des pompiers, trois personnes ont pu être sortis à temps sous les décombres. Elles sont immédiatement évacuées à l’hôpital. Il a fallu un temps fou, pour que les secours récupèrent le premier corps. Le premier bilan officiel de la gendarmerie nationale n’a été rendu public que dimanche après-midi. Il a fait état de 5 morts, 5 portés disparus et trois blessés ainsi que de gros dégâts matériels.

Vers 18h, deux autres corps ont été sortis des décombres. Il s’agit, selon les riverains, de celui d’une femme et d’un bébé. Sous les yeux en larmes de toute une famille décontenancée et d’une assistance abasourdie, venue très nombreuse quand même, pour constater de visu les dégâts, les corps ont été placés dans un camion pour être transportés à la morgue d’un hôpital de la capitale. Sur le lieu du drame, des groupes de secouristes et de bénévoles continuent les recherches.

Les autorités malgaches, représentées par deux membres du gouvernement démissionnaires de Christian Ntsay, le ministre de l’Intérieur et la ministre de la Population, ont fait le déplacement sur les lieux du drame dans la matinée de dimanche. Et c’est le président du Conseil pour le Fampihavanana Malagasy, Alphonse Maka, qui a clôturé le défilé des autorités en début de soirée, peu avant la récupération des corps d’une femme et d’un bébé.

Les autorités se jettent les responsabilités

Mais il n’y aurait pas que cet éboulement mortel d’Ampamarinana qui s’est produit dans la capitale la nuit de samedi à dimanche. D’autres cas d’éboulements et d’effondrement de maisons ont également été signalés dans le quartier d’Ambanidia. Un cas d’affaissement de la route a également été signalé à Betongolo coupant totalement la circulation dans le secteur. La grosse pluie due à une zone de perturbation dans le canal de Mozambique est considérée à l’origine de ce gros catastrophe ayant touché la capitale.

Joint au téléphone, la présidente d’un fokontany de Miandrarivo Ambanidia, a indiqué aussitôt dans la matinée que des maisons se sont effondrées dans son secteur. Plusieurs personnes en sont blessées. Toujours dans ce quartier, un autre cas d’éboulement menaçant des maisons a également été signalé auprès des autorités qui devraient être compétente, allant du fokontany à la région, en passant par les pompiers, le Bureau National de Gestions de Risques et des Catastrophes (BNGRC) ainsi que le district, mais les responsables se sont jetés les responsabilités.

Un des responsables du BNGRC ayant déjà effectué une descente sur les lieux quelques jours plutôt après avoir été alerté par le propriétaire d’un premier cas d’éboulement derrière son domicile, a orienté le déclarant vers le chef de district de Tana II. Ce dernier après avoir promu de se rendre sur les lieux aurait ordonné au président du fokontany de constater de visu la situation parce qu’il serait occupé par la visite des ministres sur le drame à Ampamarinana. La présidente du fokontany, elle, s’est dite préoccupée par les autres cas d’effondrement de maisons. Le Chef de région d’Analamanga a même été informé de la situation, mais il s’est contenté d’indiquer qu’il en informerait le chef de district.

Les pompiers, eux, indiquent qu’ils ne peuvent pas intervenir qu’après le rapport du président de fokontany.

La question se pose alors face à cette situation sur la responsabilité des autorités locales et centrales : à quoi sert le BNGRC s’il ne peut intervenir en cas de prévention des risques et catastrophes naturels ? Quel rôle le district et la région peut-il jouer pour le développement de leur fief s’ils ne sont mêmes pas capables d’apporter des solutions à des situations d’urgence ? Enfin, en quoi peut-il servir les autorités si elles ne peuvent agir en amont pour prévenir un drame ? Attendraient-ils qu’il y a toujours des morts avant de réagir ?

Source : Tribune de Madagascar

Après le Bleu, on passe à l’Orange…

Après le Bleu, on passe à l’Orange…

Selon des experts les indicateurs  économiques  risquent de  virer au rouge sur fond  de  populisme excité par le BREXODE causé par le BREXIT en  Angleterre. Au pays du président  Macron, les  responsables  étatiques  broient du noir sous les poussées  de  fièvre des  gilets jaunes, au pays d’Andry Rajoelina celui  qui  «est passé  du  statut de Président insurrectionnel à celui de Président démocratiquement  élu, hier le régime des «bleus »(entendre par là les hommes à la  cravate bleue du parti  HVM) a passé le pouvoir à l’Orange.

Meneur charismatique  d’une révolution populaire qui  rêvait de  changement,  le nouvel homme d’Etat qui prête serment aujourd’hui selon notre  confrère Phil de Fer «va revêtir, à la  fois avec  fierté  et humilité son costume de Chef Suprême , le temps de la cérémonie d’investiture » et tout  au long d’un mandat  durant lequel à Madagascar «il va devoir répondre aux immenses espérances de sa population.» L’article cité précise «La différence est essentielle aux  yeux aux yeux de la Communauté internationale. Le rêve est  donc devenu réalité pour Andry Rajoelina et ses  supporters qui ont mérité la victoire.»

 

Le  nouvel homme  fort de l’île a  eu une journée très chargée hier. Le  clou de la rencontre avec les  grands  de  ce monde la veille  de l’investiture au  cours de cette mondanité à l’Hôtel Carlton a été la présence de l’ancien  président  Nicolas Sarkozy la personnalité  pivot d’un contexte géopolitique internationale devenu incontournable. Dans  toute la capitale,  dans la soirée d’hier c’était la  liesse dans les  snacks et les lieux  de  rendez-vous  des  noctambules. C’est pour  vous  dire que quoi qu’on  dise l’élection  d’Andry Rajoelina  à la tête de l’Etat était mille fois préférable à  celle  d’un Marc Ravalomanana  qui a déjà montré ses limites  en matière  de la conduite  des  affaires  de l’Etat.

 

Dans l’entourage du nouveau président  de la  4ème République, le  principal  souci de tous  tourne depuis quelques  jours  autour du  casting de la  composition du nouveau  gouvernement. La crainte de  tous est  de  voir des  revenants  qui traînent  des  casseroles réapparaître au  grand  jour à la  grande  déception  de  tous. Prenons les  cas de  ces  consuls nommés dans  des conditions pas  très  claires  du  tout. Qui a trouvé  que ce  kidnapping  d’un  consul à Antsiranana  relève  d’un contexte qui mérite d’être approfondi sérieusement ? Personne !

A l’heure  actuelle, tout le pays  est  confronté  et à l’attente de  la composition  du premier  gouvernement  qui  contre  toute  attente sera  dirigé  toujours  et  encore par Christian  Ntsay.

 

Force est pour nous  de  reconnaître que  les  révélations  sur   ces  noms  et  identités remis à la presse  n’étaient  que  des leurres destinés à donner  à la presse et à l’opinion les moyens  de dénoncer les  sales réalités  d’un  contexte politique qui  risque  de  mettre le  nouveau président dans une  mauvaise posture. Qui oserait  affirmer  la main  sur le cœur que  des  personnalités connues dans leurs  activités  affairistes seraient dignes  d’être les  titulaires  des postes  consulaires  accrédités par les  autorités malgaches. Serait-ce parce  que les  natifs  de  ce pays ne  sont  ni dignes  ni  compétents pour  occuper ces  postes ?

 

Pour les nominations  des futurs ministres, le  grand public  souhaite  que  désormais, la  composition  des membres  du  gouvernement n’aligne plus  des  personnes  au passé pas  très flatteur. En  clair : on  souhaite  tous voir  Andry Rajoelina ne plus  subir les pressions parentales,  régionales  et même diplomatiques dans le choix  des ministres  qui  seraient  appelés à contribuer à la  réalisation  de l’émergence  d’un  mieux-être de la population. Comment,  chers lecteurs  voulez-vous  qu’on passe sous silence les prouesses malsaines  de ces prétentieux  qui  veulent  devenir  ministres rien que pour  assouvir leur cupidité égoïste et un soif  de pouvoir qui n’a  rien à  voir  avec les intérêts  supérieurs  de plus  de 20 millions  de  Malgaches. Alors  qu’une minorité  de  grandes fortunes jouissent  des privilèges  exorbitants  et  du  droit  de dicter leur  bon vouloir à nos  dirigeants.

 

Osons  croire que l’arrivée  d’Andry Rajoelina  au pouvoir  sera le  début  de la fin  d’une mauvaise  gouvernance  au profit  d’une minorité oligarchique favorable à  des  affairistes  Karana  et  étrangers. L’article 32. de l’arrêt portant résultat de l’élection présidentielle du 19 décembre 2018 énonce clairement «  Monsieur Andry Nirina RAJOELINA est proclamé élu Président de la République. Il prendra ses fonctions à partir de sa prestation de serment en audience solennelle de la Haute Cour Constitutionnelle. Conformément à l’article 48 de la Constitution, la passation officielle du pouvoir se fera entre le Président sortant et le Président nouvellement élu en présence du Chef de l’Etat par intérim. »

 

Que    dire alors  de  ce  décret du  gouvernement portant nomination du Grand Chancelier de l’Ordre National Malagasy, faisant  référence à une  lettre datée  du 18 janvier 2019,  au nom de Madame Ramaholimihaso née Ramanandraibe Razafindrahata Madeleine ? Serait-ce parce  que  vu l’urgence ? Ou serait-ce parce  que pour  des  motifs inavouables, il y  avait lieu  de ménager  des  susceptibilités à  fleur de  peau, il  avait  fallu mettre dame Madeleine au  devant de la scène pour les  besoins  de la cause durant l’investiture sur le  site du Vatomasina  en présence des chefs  coutumiers mobilisés  comme  figurants pendant la cérémonie.

 

RAZAFILAHY

Le Chef de l’Etat, Azali Assoumani, a assisté à l’investiture du nouveau Président de la République de Madagascar, Andry Rajoelina, samedi dernier. Dès son arrivée, il a été accueilli par le premier Ministre Malgache M. Christian Ntsay. Un signe de coopération entre les deux pays de la même région.

Azali Assoumani et Andry Rajoelina
Azali Assoumani et Andry Rajoelina

Le président de la République comorienne a pris part à la cérémonie d’investiture du nouveau président malgache, le samedi dernier. Cette participation du colonel Azali s’inscrit dans la coopération entre les Comores et Madagascar. Ces deux Etats insulaires partagent des mêmes cultures et traditions. Au cours de cette journée, Azali n’a fait aucune annonce, préférant s’entretenir discrètement avec ses homologues africains réunis à Madagascar à l’occasion de l’investiture du nouveau président. Le chef de l’Etat, après avoir été reçu par le premier ministre malgache a-t-il réussi à s’entretenir avec des autorités de cette grande île amie des Comores ? 6 chefs d’Etats africains devaient répondre présents à cette cérémonie de passation de pouvoir dans la grande île.

Dans cette foulée, le chef de l’Etat n’a pas réussi à rencontrer les étudiants comoriens de la grande île. Un geste qui a laissé le perplexe aux étudiants. Puisque selon eux, le chef de l’Etat devrait entretenir avec les étudiants afin qu’ils exposent leurs doléances et les sérieux problèmes qu’ils traversent. Son court séjour dans cette île, ne lui a pas permis de s’entretenir avec les étudiants.

La rédaction

La passation de pouvoir entre le président de la République par intérim, Rivo Rakotovao, et le président nouvellement élu, Andry Rajoelina, s’effectuera ce vendredi au palais d’Etat à Iavoloha. Des sources concordantes confirment que la cérémonie se déroulera dans le strict minimum. La fête proprement dite n’aura en effet lieu que le lendemain de cette passation, lors de la cérémonie officielle d’investiture du nouveau chef de l’Etat au stade de Mahamasina où près de 5000 invités, des personnalités politiques et publiques de différentes nationalités, sont attendues.

La passation de pouvoir symbolique entre le président sortant, Hery Rajaonarimampianina qui s’est porté candidat à sa propre succession lors du premier tour de la présidentielle, et Andry Rajoelina s’effectuera lors de la cérémonie d’investiture à Mahamasina, conformément aux dispositions de la Constitution.Du côté de Mahazoarivo, le gouvernement de Christian Ntsay posera sa démission samedi prochain au plus tard, le jour où le président de la République entrant présentera son nouveau Premier ministre. Les pronostics donnent favoris l’actuel chef du gouvernement d’autant plus que les parlementaires acquis au cause d’Andry Rajoelina sont favorables au retour de ce natif d’Antsiranana à son poste actuel. Néanmoins, le nom de Richard Fienena, grand technicien issu du parti de VPM /MMM de Hajo Andrianainarivelo est présenté comme concurrent direct de Christian Ntsay dans cette course à la primature.

Andry Rajoelina : Des tâches lourdes et des priorités nombreuses

Andry Rajoelina, le nouveau président malgache, prendra ses fonctions dans quelques jours. Les tâches qui l’attendent sont déjà lourdes : le rétablissement de la sécurité, en centre-ville comme à la brousse, le redressement de l’économie qui se conjugue avec le comportement de la monnaie nationale sur le marché des devises, la mise en œuvre des projets sociaux visant à améliorer le quotidien des citoyens, la santé ou encore le renforcement de l’éducation et la politique qui constitue toujours un écueil pour le développement dans les pays pauvres.

Le partage du gâteau

A l’heure où le nouveau président se prépare à son investiture, il devrait également faire-face à un dilemme titanesque relative au partage du gâteau. Rien qu’au niveau de la désignation du Premier ministre et la composition des membres du gouvernement, la tâche promet d’être ardue. Sa première expérience en tant que président de la Transition risque de ne pas être évidente, vu qu’il faudrait peut-être composer avec l’ancienne équipe de la Haute autorité de la Transition et celle de l’Initiative pour l’émergence de Madagascar, (IEM), son cheval de bataille pendant la campagne.L’éventuel report des élections législatives qui devraient permettre à Andry Rajoelina de placer et de replacer ses lieutenants qui ne pourront pas tous entrer dans le gouvernement ne lui est pas d’une grande aide.

Le mandat des parlementaires expirera toutefois au mois de mars et un vide institutionnel qui risquerait de fragiliser la stabilité politique est lourdement à craindre. D’autant plus que pendant la campagne électorale, il a déjà martelé la dissolution du Sénat dès sa prise de pouvoir.Mais il n’y a pas que la politique, car dans la situation actuelle où se trouve le pays, tout devient prioritaire. En matière de sécurité, la recrudescence des kidnappings des ressortissants étrangers ces derniers mois dans les grandes villes et celle des vols de zébus dans la campagne ainsi que la multiplication des vindictes populaires sont gaves. Certes, la réponse à ces problèmes devrait se trouver déjà dans l’IEM, mais reste à savoir, comment va-t-il s’y prendre pour les réaliser et quand est-ce qu’il va commencer à les mettre en œuvre ?

Madagascar ne s’est pas encore relevé des impacts de la crise de 2009 se trouve depuis dans une situation économique catastrophique qu’il faudra relancer dans l’urgence. Tous les secteurs qui devraient supporter cette économie semblent être en décadence : l’agriculture dans laquelle se trouve la majorité de la population est en chute libre à cause des différents problèmes techniques et juridiques liés notamment au pullulement des litiges fonciers, l’industrie qui a dû mal à être productif à cause entre autres des problèmes d’électricité et d’énergie en général dans le pays et la faiblesse du pouvoir d’achat de la population.

L’ariary en chute libre

Il y a également le secteur tertiaire dans lequel se trouve le commerce et services ainsi que le tourisme. Il s’agit notamment d’un secteur tributaire du marché de devises, car sa stabilité dépend notamment de celle de la monnaie nationale. Or, depuis plusieurs années, l’ariary a tendance à se dévaluer par rapport aux devises de référence comme l’euro qui coûte actuellement plus de 4 000 ariary et le dollar américain. Comment renverser cette tendance et améliorer cette situation ? Andry Rajoelina doit s’y affairer dans l’immédiat car, même le prix du carburant sur le sol malgache en dépend. Avec la faiblesse du pouvoir d’achat et à cause de la pauvreté grandissante de la population actuelle pourtant, une nouvelle hausse des produits pétroliers synonyme d’une augmentation des frais des transports en commun ne sera plus supportable.La construction des logements sociaux, la métamorphose de certaines villes comme Toamasina sont entre autres des projets auxquels la population attend d’Andry Rajoelina. Mais le domaine de la santé semble être plus urgent avec l’épidémie de rougeole qui affecte plusieurs régions de la Grande île. En cette saison de pluie, le risque de propagation de la maladie de la peste qui a fait des centaines de victimes deux ans plus tôt n’est pas négligeable. Contrairement à l’époque de la Transition, Andry Rajoelina ne devrait plus avoir aucune excuse concernant notamment le déblocage des financements étrangers ou des aides de la communauté internationale car, l’élection qui l’a replacé à la tête de la nation, lui a déjà donné la reconnaissance internationale qui lui aurait manqué pour agir 10 ans plus tôt. Bientôt, le nouveau président aura la « clé » du pays et on attend beaucoup qu’il fasse ses preuves.


Source : Tribune de Madagascar

Une réunion de haut niveau conduite par Hage Geingob, président namibien et président en exercice de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), s’est tenue jeudi 17 janvier à Addis-Abeba. Le communiqué final est très mesuré. Une réunion de l’Union africaine, à l’initiative de Paul Kagame, est prévue dans la foulée.

La Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), qui préconisait dimanche un « recomptage des voix » et appelait à la formation d’un « gouvernement d’union nationale » en RDC, a largement revu sa position. Dans le communiqué final de la réunion de haut niveau qui s’est tenue ce jeudi à Addis-Abeba, en présence notamment des chefs d’État Cyril Ramaphosa et João Lourenço avant une seconde rencontre, le même jour, placée cette fois sous l’égide de l’Union africaine en présence de Paul Kagame, président Rwandais et président en exercice de l’UA. Il n’est désormais plus fait mention d’un éventuel recomptage.

« Craintes d’une partie de la population congolaise »

En ouvrant la séance, Hage Geingob, président de la Namibie et président en exercice de la SADC, en avait fixé les enjeux : « Le peuple de la République démocratique du Congo compte sur nous tous pour contribuer à créer un climat propice à la cessation des conflits et de l’instabilité dans le pays. » « L’annonce faite le 10 janvier 2019 par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) a suscité de l’espoir, notamment parmi la population de la RDC. Comme lors de toute élection, elle a également suscité des craintes dans une autre partie de la population congolaise, craignant qu’elle ne soit laissée de côté », a par ailleurs constaté Hage Geingob.

Convoquée la veille, cette réunion autour d’Hage Geingob de la double Troïka des chefs d’État et de gouvernement de la SADC a réuni João Lourenço, le président angolais, Cyril Ramaphosa, le président sud-africain (également président sortant de la SADC), Edgar Chagwa Lungu, président zambien. Augustin P. Mahiga, ministre tanzanien des Affaires étrangères, et Raphael Faranisi, ambassadeur du Zimbabwe en RDC, étaient également présents.

Joseph Kabila et la Ceni félicités

Après avoir écouté l’exposé de la situation délivré par Leonard She Okitundu, vice-Premier ministre des Affaires étrangères de la RDC, c’est un communiqué officiel très mesuré que les chefs d’État participants à cette réunion de haut niveau ont publié. Le texte adresse d’abord une série de félicitations : au gouvernement [de la RDC] et à la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) « pour l’organisation et la conduite des élections dans un environnement globalement paisible et ce, malgré certains incidents, l’épidémie dévastatrice à virus Ebola et les problèmes de sécurité » ; ainsi qu’à Joseph Kabila, « pour son leadership démontré dans la conduite des élections ».

Le sommet demande instamment à la communauté internationale de respecter la souveraineté et l’intégrité territoriale

Après avoir « pris note du recours électoral introduit à la Cour constitutionnelle contestant les résultats provisoires de l’élection présidentielle », les chefs d’État y appellent les différents acteurs à « rester calme, agir de manière à consolider la démocratie, à préserve la paix et à traiter tout grief électoral conformément à la Constitution et aux lois électorales ».

Par ailleurs, « le Sommet demande instamment à la Communauté internationale de respecter la souveraineté et l’intégrité territoriale » de la RDC. Un message que n’a pas manqué de relayer la diplomatie congolaise sur Twitter.

Une fuite de documents révèle que Martin Fayulu serait le vainqueur de la présidentielle

Des milliers de documents qui ont fuité le 15 janvier vers des médias étrangers prouveraient que Martin Fayulu est le véritable vainqueur de la présidentielle du 30 décembre. Le candidat de la coalition Lamuka aurait obtenu près de 60 % des voix selon ces données. Alors que la Cour constitutionnelle avait commencé à examiner le recours déposé par Martin Fayulu, afin de contester les résultats de la présidentielle du 30 décembre 2018 qui le donnaient deuxième, derrière Félix Tshisekedi, des milliers de documents ont fuité le 15 janvier vers plusieurs médias étrangers, qui prouveraient que le candidat de la coalition Lamuka est le véritable vainqueur de la présidentielle. Ces données, qui ont fuité vers le Financial Times, TV5 Monde et Radio France internationale (RFI), sont de deux origines différentes. Une partie, attribuée à la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), par l’intermédiaire d’un lanceur d’alerte, montrerait que Martin Fayulu a obtenu 59,4 % des voix et concernerait 86 % des suffrages exprimés. L’autre partie émane de l’Église catholique et le donne gagnant à 62,8 % des voix, ceci sur 43 % des suffrages. Les médias concernés insistent sur la corrélation étroite entre ces résultats, mais ne cachent pas que les données présentées comme provenant de la Ceni sont aussi passées par les mains de proches de Martin Fayulu.

Début de l’examen du recours déposé par Fayulu

Cette fuite de documents intervient alors que la Cour constitutionnelle a commencé mardi à examiner le recours déposé par Martin Fayulu. Dans une salle pleine à craquer, Me Toussaint Ekombe a appelé la Cour à « annuler les résultats provisoires de l’élection présidentielle proclamés par la Ceni ». Ce dernier a affirmé que Martin Fayulu était le véritable vainqueur de l’élection présidentielle, et avait réuni 8 648 635 voix, selon les résultats compilés par son camp. Il a demandé à la Cour d’ordonner un « recomptage des voix ».  Selon les résultats de la Ceni, Félix Tshisekedi a été déclaré vainqueur de la présidentielle avec 38,57 % des suffrages exprimés. Martin Fayulu est arrivé deuxième, avec 34,83 %, devant Emmanuel Ramazani Shadary (23,84 %).

 

Source : Jeune Afrique

Une fuite de documents révèle que Martin Fayulu serait le vainqueur de la présidentielle

Des milliers de documents qui ont fuité le 15 janvier vers des médias étrangers prouveraient que Martin Fayulu est le véritable vainqueur de la présidentielle du 30 décembre. Le candidat de la coalition Lamuka aurait obtenu près de 60 % des voix selon ces données. Alors que la Cour constitutionnelle avait commencé à examiner le recours déposé par Martin Fayulu, afin de contester les résultats de la présidentielle du 30 décembre 2018 qui le donnaient deuxième, derrière Félix Tshisekedi, des milliers de documents ont fuité le 15 janvier vers plusieurs médias étrangers, qui prouveraient que le candidat de la coalition Lamuka est le véritable vainqueur de la présidentielle. Ces données, qui ont fuité vers le Financial Times, TV5 Monde et Radio France internationale (RFI), sont de deux origines différentes. Une partie, attribuée à la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), par l’intermédiaire d’un lanceur d’alerte, montrerait que Martin Fayulu a obtenu 59,4 % des voix et concernerait 86 % des suffrages exprimés. L’autre partie émane de l’Église catholique et le donne gagnant à 62,8 % des voix, ceci sur 43 % des suffrages. Les médias concernés insistent sur la corrélation étroite entre ces résultats, mais ne cachent pas que les données présentées comme provenant de la Ceni sont aussi passées par les mains de proches de Martin Fayulu.

Début de l’examen du recours déposé par Fayulu

Cette fuite de documents intervient alors que la Cour constitutionnelle a commencé mardi à examiner le recours déposé par Martin Fayulu. Dans une salle pleine à craquer, Me Toussaint Ekombe a appelé la Cour à « annuler les résultats provisoires de l’élection présidentielle proclamés par la Ceni ». Ce dernier a affirmé que Martin Fayulu était le véritable vainqueur de l’élection présidentielle, et avait réuni 8 648 635 voix, selon les résultats compilés par son camp. Il a demandé à la Cour d’ordonner un « recomptage des voix ».  Selon les résultats de la Ceni, Félix Tshisekedi a été déclaré vainqueur de la présidentielle avec 38,57 % des suffrages exprimés. Martin Fayulu est arrivé deuxième, avec 34,83 %, devant Emmanuel Ramazani Shadary (23,84 %).

Source : Jeune Afrique