Le ministre de la justice s’est félicité du déroulement du concours des auditeurs de justice. Au cours d’une conférence de presse tenue hier dans son bureau, le ministre de la justice Mohamed Houssein Djamalilaili a indiqué que 40 candidats sur 130 sont retenus pour l’oral. Selon le ministre, l’organisation du concours a pour objet de renforcer le nombre des magistrats dans l’ensemble des tribunaux de la République.
Environ une cinquantaine des magistrats dans l’ensemble des tribunaux de la République. Un nombre jugé insuffisant par le ministre de la justice. Pour pallier le vide, renforcer le nombre est prioritaire pour le ministère : « c’est pour cette raison que nous avons organisé le concours dont 40 candidats sur 130 sont retenus pour l’oral prochainement », a annoncé Mohamed Houssein Djamalilaili, ministre de la justice. Il s’agit d’une demande du ministre de la justice auprès de l’ambassade de France aux Comores.
20 candidats seront retenus à l’issu du concours. « Après les résultats définitifs, les candidats retenus bénéficieront la formation qui se tiendra à partir du mois de septembre prochain à l’Université des Comores. La formation sera assurée par des formateurs français comme il y aura aussi des formateurs comoriens ayant l’expérience dans leurs domaines respectifs », a précisé le ministre de la justice. Le ministre a annoncé dès l’année prochaine l’ouverture de l’école nationale de la magistrature. Mohamed Houssein Djamalilaili s’est réjoui des résultats obtenus, l’Université a fait la fierté. « Parmi les candidats retenus, il y a un grand nombre des candidats issus de notre université mais aussi d’autres issus dans des universités étrangères », dit-il.
Les raisons de l’interdiction des actions humanitaires d’Air Darassa, la détention d’Abdallah Abdou Hassan (Agwa), au menu des échanges, lors d’une conférence de presse tenue, hier lundi, par le ministre de la justice. Le ministre a affirmé que « les demandes formulées par les avocats d’Abdallah Abdou Hassan sont hors la loi. » Selon lui, « Saïd Mohamed Djibril est un escroc et se serve de l’argent sale. »
L’arrêté officiel du ministre de l’intérieur qui mettait fin les activités sociales de la fondation de Air Darassa se rime avec la décision du ministère de la justice. Lors d’une conférence de presse, tenue hier lundi, le ministre de la justice n’a pas joué avec les mots pour vilipender Said Mohamed Djibril. Il lui qualifie et l’accuse d’un « malfaiteur à grande échelle qui se sert de l’argent sale ». « Le dossier judiciaire de Saïd Mohamed Djibril révèle un homme malfaiteur, il a les mains salles dans une affaire de détournement d’1k, 40g de l’or, s’il a quoi à faire mieux il devrait donc rembourser la famille de Moina Halima, la somme de 24.745.000 kmf », a montré le ministre de la justice.
Selon le garde de sceaux comorien, prédicateur a été accusé et condamné pour 8 ans de prison dont 4 ans fermes et 4 avec sursis, pourtant il a pu s’échapper sans laisser traces à l’hôpital après une demande de son avocat que son client soit admis à l’hôpital. Selon le ministre de la justice, concernant l’infraction du détournement de l’or, le tribunal a reconnu dans son jugement que l’inculpé n’a nié les faits qui lui sont rapprochés. Sur ce même dossier, le ministre de la justice a fait savoir que le président de la fondation Air Darassa, n’aurait pas pu trouver autre issue de se débarrasser de l’affaire que de s’exilait à Nairobi.
Les bénéficiers des actions d’air Darassa peuvent être poursuivis en justice pour un recèle
Le ministre de la justice Mohamed Housseine Djamalalaili, a mis un accent particulier sur les réels dangers liés aux personnes, aux familles, aux communautés bénéficiaires de « l’argent sale » de cheikh Djibril. Il affirme que les menaces de prédicateur à l’égard de l’Etat comorien constitue une raison de plus pour qu’il soit appréhendé et suite extradé en Union des Comores en toute urgence. « On ignore de ce qu’il fait comme travail, moins de quelle banque l’argent sale est régulièrement transféré. Tout cela ne fait que renforcer notre inquiétude qu’il s’agit de l’argent sale offert par des criminels, des trafiquants de drogues. Et en terme juridique, il s’agit d’un recèle dont les personnes bénéficiaires peuvent être un jour poursuivies en justice », prévient le ministre de la justice. « La fondation Air Darassa n’a aucun droit juridictionnel, ni arrêté, ni approbation gouvernementale devant la permettre à effectuer des actions humanitaires sur le territoire national », précise le ministre
Le cas de Agwa
Interrogé sur la question de l’état de santé d’Abdallah Abdou Hassan, la réponse du ministre reste plutôt ferme et précise. « Le dossier d’Abdallah Abdou Hassan, est plutôt mystérieux, car les demandes formulées par les avocats sont hors la loi. Ils exigent que leur client soit admis dans un hôpital selon son choix, précisent au centre hospitalier de Ntsudjini, sa ville natale », dit-il. C’est une demande, poursuit-il, qui ne peut en aucun cas être accordée, vu l’attitude du prisonnier d’une incitation à un push. « Aucun détenu n’a le droit de choisir l’hôpital pour la prise en charge de ses soins médicaux », insiste-t-il. En tout cas le ministre de la justice laisse entendre que les médecins l’ont confirmé qu’Abdallah Abdou Hassan est confronté à un état de santé qui engendre des vomissements.
Le ministre de la justice avec son cabinet a, hier soir, convié la presse nationale pour annoncer plusieurs activités qui seront mises en place au sein du ministère. De cette occasion, le garde de sceaux de Moroni annonce la libération d’une trentaine de prisonniers. Et c’est dans le cadre du désengorgement des prisons.
Le gouvernement envisage de réduire le nombre des détenus par mesures de précautions contre le Coronavirus. C’est une opération de désengorgement des prisons. Le ministre de la justice a annoncé que 39 détenus seront libérés aujourd’hui. Leurs chefs d’accusation ne sont pas liés à des actes de criminalité ou de violence sexuelle sur une mineure. « Le gouvernement comorien décide d désengorger les trois prisons des Comores par mesure de précautions relatives à la contamination du Coronavirus. Notre ministère contrôle et suit minutieusement les conditions requises conforment aux droits humains envers les détenus. A Ngazidja, 22 détenus vont être libérés, 8 détenus pour Mohéli et 9 à Anjouan. Et d’autres détenus en instruction, sous mandat de dépôt, seront aussi libérés. À moins que le prisonnier a purgé 50% de sa peine. Mais, ceux qui ont violé les mineures ou tués autrui ne seront pas libérés. À l’exception d’une personne, qui, la loi a tranché qu’elle a commis un acte de fornication sur une adolescente muette de 19 ans. Dans ce sens, la loi considère que cette adolescente muette de 19 ans est comme une personne mature et normale », a-t-il expliqué.
Par rapport à la sécurisation des prisons, le ministre Mohamed Houssein Djamalillaili a précisé que les trois prisons sont en chantier de construction afin de répondre aux attentes des prisonniers. « La prison de Koki est en cours de construction. La maison d’arrêt de Moroni est en phase d’étude. Nous lancerons un appel d’offre pour bâtir ces prisons selon les normes internationales. Le financement est déjà là (200 millions de francs comoriens) », indique-t-il.
Le ministre de la justice a annoncé aussi la mise en place des activités au sein du ministère. Le concours des magistrats (des auditeurs de justice) est fixé pour le 14 au 15 avril prochain dans le but de combler le vide à travers la justice comorienne. Selon le ministre, sur 149 dossiers déposés, 135 sont retenus sur l’ensemble du territoire national. « Sous le patronage de l’Université des Comores, nous sommes en phase d’organisation d’un concours des magistrats, des auditeurs de justice dans le but de combler les vides signalés dans la justice comorienne. Nous avons eu 149 candidatures dans l’ensemble des trois îles. Sur le dépôt de 40 dossiers à Anjouan, la commission de vérification et d’étude de dossiers a retenu 34 candidatures. À Mohéli, les huit candidatures ont été retenues. Et à Ngazidja, sur 101 candidatures ont été déposées, nous avons donc retenu 93. Le concours aura lieu le 14 au 15 avril prochain à Moroni. Nous sommes confiants que les 20 gagnants de ce concours seront légalement ceux qui seront retenus. Ces futurs magistrats seront formés selon la jurisprudence comorienne répondant à la loi et règlement comorien », a précisé le ministre de la justice, Mohamed Houssein Djamalillaili. Et d’ajouter : « la formation aura une durée maximum de deux ans repartie en théorie et pratique. Les conditions d’admission au concours sont reliées à l’âge (au minimum 38 ans pour que le gagnant du concours exerce sa fonction pendant au moins 25 ans), il faut également que le candidat possède au minimum un master 1 en droit ».
À travers une conférence de presse, hier, le ministre de la justice, Mohamed Houssein Djamalillaili a mis fin au suspense et aux doutes qui planent sur le lieu de détention et la situation sanitaire de Bobocha. Selon le ministre, le prisonnier Bobocha est déten dans une prison annexe à Mdé Bambao.
Alors que l’avocat de Bobocha s’interrogeait sur le lieu de détention de son client, le ministre de la justice a précisé qu’il (Bobocha) est détenu à Mdé. « Un arrêté a été signé stipulant qu’il existe des prisons annexes dans l’ensemble de nos trois iles. L’ancien président de la République, Ahmed Abdallah Mohamed Sambi est détenu dans une prison annexe à Voidju, dans son domicile. À Anjouan, il existe aussi une prison annexe. Alors, Bobocha est enfermé également dans une prison annexe situant à Mdé Bambao. Nous étions obligés de le détenir à Mdé pour éviter son évasion. Toutefois, Bobocha vit en bonne santé. Il a, lui-même, témoigné lors d’une visite avec les agents de la commission nationale des droits de l’homme et de libertés (CNDHL) qu’il n’a pas de problèmes sanitaires. Le seul souci qu’il a évoqué est qu’il vit en solitude », a fait savoir le ministre de la justice.
Afin de contrôler, de surveiller et de sécuriser les trois prisons pour éviter une éventuelle évasion, le ministre a évoqué qu’une nouvelle société formée par des « militaires retraités », va assurer le relai de la « Securicom ». « Nous avons traversé des situations délicates ces derniers temps. Nous envisageons recruter une société qui assure la sécurité dans l’ensemble des trois prisons. La société Securicom n’a pas assez répondu à nos exigences. Nous avons donc recruté une nouvelle société des militaires retraités pour assurer la sécurité des prisons », a-t-il indiqué.
À peine deux mois, l’opposant au régime du président de la République, Azali Assoumani, Abdallah Abdou Hassani alias Agwa est détenu à la maison d’arrêt de Moroni. Selon Me Gérard, l’avocat d’Agwa, ce dernier a subi des tortures physiques et morales lors de son enlèvement et à la gendarmerie nationale, il a besoin des soins médicaux.
L’opposant le plus déterminé du président de la République, issu du mouvement Daoula ya Haki, Abdallah Abdou Hassani (Agwa) est emprisonné à la maison d’arrêt de Moroni, il y a à peine deux mois. Avec des journées de souffrances physiques et morales, il a besoin des soins médicaux, selon son avocat, Me Gérard. Ce dernier a formulé une demande à la chambre d’accusation pour accorder au détenu à se faire soigner. Hier, contacté au téléphone, Me Gérard a confirmé que la demande formulée a été acceptée, mercredi dernier. « Certes, nous avons reformulé une demande d’autorisation auprès de la chambre d’accusation pour que mon client bénéficie des soins médicaux. Heureusement, cette demande a été acceptée, mercredi. Nous sommes en phase de préparation pour dépêcher Agwa vers un centre hospitalier », a déclaré Me Gérard. Mais dans quel hôpital ?
À noter qu’Abdallah Abdou Hassani (Agwa) a, plusieurs fois, réclamé, avec ses paires, un Etat de droit, une liberté d’expression et démocratique au profit du peuple. Pareils pour l’union de l’opposition résidant en France et aux Comores notamment, le CNT, mouvement Mdzadzé mwendza yiroumbi, et autres, qui ripostent et dénoncent des actes injustes, un non-respect à la constitution et des détentions arbitraires à l’encontre du peuple comorien. À plusieurs reprises, l’ancien directeur de la Baraka Fm et actuel président du mouvement Daoula Ya Haki demande, la destitution du président de la République, Azali Assoumani.
Me Abdoulwahab Mohamed conduira le barreau de Moroni dans les trois ans à venir, si l’on se tient à la cérémonie de transmission technique d’hier entre Me Ibrahim Ali Mzimba, ancien président du barreau et Me Abdoulwahab Mohamed, nouveau bâtonnier de l’ordre des avocats. Un défi ou une officialisation ?
Hier lundi, l’ancien bâtonnier du barreau de Moroni, Me Ibrahim Ali Mzimba semble mettre fin aux discordes l’opposant à l’équipe de Me Tadjidine. Il a procédé à une passation technique avec Me Abdoulwahab qui pourrait laisser entendre l’officialisation technique du nouveau bâtonnier. Pourtant, le camp de Me Tadjidini s’apprêterait à investir leur élu sous peu, à en croire un des avocats sous vert d’anonymat. Bien que Me Abdoulwahab ait rassuré qu’il n’a pas un conflit ouvert avec personne, tout laisse croire que le désaccord n’est pas encore résolu. C’est d’ailleurs ce qu’a confié un autre avocat du barreau de Moroni, joint au téléphone par Al-fajr. Selon ce dernier, juridiquement les deux camps ne peuvent pas chacun trancher à lui seul sans la juridiction compétente, selon les normes.
Serions-nous encore, une énième fois, entrain de revivre les mêmes scénarios des politiciens, cette fois avec les hommes de loi ? Que devra-t-on s’attendre si les hommes de lois font fi de lire la loi et l’appliquer ? Quel modèle de citoyen obéissant les règles et lois régissant sa société veut-on nous léguer, nous citoyens lambda ?
« Je souhaite que tout conflit né de ces élections sera dépassé le plus vite que possible dans la nécessité que nous sommes tous des responsables et nous espérons accomplir ces responsabilités au profit des avocats car nous sommes choisi pour les servir », dira Me Abdoulwahab qui campe sur sa position d’être le nouveau bâtonnier, lors de ladite passation. Que doit-on comprendre ? Wait and see.
L’ancien vice-président et ministre des finances, Mohamed Ali Soilihi (Mamadou) est mis en résidence dans l’affaire dite de citoyenneté économique, laquelle affaire, l’ancien président Sambi est sous mandat de dépôt. De cette résidence de Mamadou, s’ajoute un contrôle judiciaire. Un régime attaqué par son avocat. L’ancien argentier du pays vit une nouvelle vie sous contraintes.
« Mon client Mohamed Ali Soilihi alias Mamadou est à la fois mis en résidence et sous contrôle judicaire. Comment est-ce qu’individu mis en résidence, peut être aussi sous contrôle judicaire ? C’est une procédure contradictoire », avait fulminé l’avocat de Mamadou. L’instruction se fait-elle d’une voie « illégale » ? « Mon client est privé de sortie. Il est défendu de se rendre dans des lieux publics. Et puis, ils l’ont mis sous contrôle judicaire autrement-dit, il doit sortir pour aller pointer au palais de justice. Alors qu’il est privé de sortie. C’est obscur et inexplicable. Et on ne peut pas expliquer l’inexplicable », regrette son avocat.
D’ailleurs, c’est la chambre d’accusation qu’elle s’est autosaisie sur les procédures et mesures judicaires contre Mamadou. Pour un avocat au barreau de Moroni, « seule la justice doit trancher. La justice n’est crédible que par l’intégrité de ses décisions. Pour l’enquête sur la citoyenneté économique, la vérité est tout autre. Plus de démocratie sans une justice indépendante. La justice comorienne doit se respecter et agir conformément à son pouvoir. La justice est juste s’elle est indépendante et impartiale. Ce n’est pas une affaire juridique, je pense. Son régime judiciaire est hors la loi mais la justice peine à se prononcer sur cette affaire. On dirait que le dossier est trop politique que judiciaire », a-t-on expliqué.
Un régime hybride ? Cet avocat passe en contre-attaque et affirme que la loi parle d’une « résidence surveillée » et non d’une « résidence ». « Je n’ai jamais entendu parler d’une résidence tout court. Il existe une résidence surveillée juridiquement », confie l’avocat couvert d’anonymat. Mamadou est-il en forme ? Il traverse une vie sous des contraintes.
Suite à l’assemblée générale élective du barreau de Moroni, le 22 novembre dernier, Me Tadjidine Ben Mohamed et Me Mohamed Abdouloihab se déclarent, chacun, bâtonnier. Lors d’une conférence de presse tenue, hier, à Moroni, Me Mohamed Abdouloihab insiste et persiste qu’ « il n’y a pas deux bâtonniers en un seul siège. Donc, je suis légalement le bâtonnier au barreau de Moroni ».
Les élections du nouveau bâtonnier au barreau de Moroni connaissent des vives tensions puisque les deux candidats se déclarent « élu bâtonnier ». Me Mohamed Abdouloihab insiste qu’il est légalement le bâtonnier de l’ordre des avocats comoriens pour un mandat de trois ans, en précisant qu’il n’existe pas deux bâtonniers pour un seul fauteuil. « Me Tadjidine a déposé deux candidatures, respectivement le 17 et 19 de ce mois. La première lettre de candidature présentait une liste de 12 membres alors que la dernière présentait une liste de 9 membres. Quant à la liste de Me Mohamed Abdouloihab, elle a été adressée à la commission électorale sous couvert du bâtonnier de l’ordre. Elle présentait une liste de 12 membres. Suite à l’examen des candidatures, la commission électorale a décidé de rejeter la double candidature de Me Tadjidine et de ne retenir que celle de Me Abdouloihab. Au vu de ces éléments, la commission a estimé qu’il n’y avait qu’une seule candidature valide, celle de Me Abdouloihab et a décidé de la soumettre aux voix. C’est alors que Me Tadjidine et ses colistiers ont soulevé une vive protestation allant jusqu’à demander l’annulation de la liste retenue », s’est justifié Me Mohamed Abdouloihab.
Au sujet de l’article 33 de la loi stipulant qu’il fallait trois années d’exercice au barreau de Moroni après prestation de serment, Me Abdouloihab pense que les textes et articles connaissent des interprétations juridiques et non littéraires. « Les textes ou lois ont des significations littéraires. Comment un homme expérimenté en la matière peut être mis en cause alors qu’il a prêté serment en 2018 ? Juridiquement, les textes ne refusent pas ma candidature. Celui qui veut contester ma victoire, a 10 jours de dépôt de requête », a-t-il dit.
Le procureur de la République, Mohamed Abdou a, hier, convié la presse pour expliciter les circonstances de la mort du prisonnier Ibrahim Mhadjou, mardi dernier, à la maison d’arrêt de Moroni. Contrairement à l’opinion publique, le procureur de République est convaincu que « le prisonnier Ibrahim Mhadjou a subi une mort naturelle ». Quant à la mort de Djaza, une enquête est ouverte.
Ibrahim Mhadjou de Domoni Mbadjini est décédé, mardi dernier à la maison d’arrêt de Moroni. Au cours d’une conférence de presse, le procureur de la République, Mohamed Abdou a porté des éclaircissements sur les circonstances et les résultats des premiers éléments retenus de son décès. Selon lui, Ibrahim Mhadjou est mort naturellement. « À 14h37, j’ai reçu la mauvaise nouvelle de la mort d’Ibrahim Mhadjou. J’ai pris les dispositions nécessaires en informant le ministre, la gendarmerie, un médecin accompagné de son infirmier, pour examiner les circonstances de son décès. J’ai demandé la réouverture du corps du défunt (Ibrahim Mhadjou). Ce n’est pas par méfiance mais plutôt par confiance et assurance en vue de connaitre si ce jeune de quarante ans n’a pas subi des blessures physiques. Le défunt avait une maladie de dermatologie. Sur le plan visuel, je n’ai pas constaté des brulures et des signes d’agressions physiques. Donc, sa mort est naturelle », a expliqué le procureur de la République. Et lui d’ajouter « toutefois, la brigade de recherches ont enquêté les témoins pour témoigner la véracité de la mort d’Ibrahim Mhadjou. Sachant que ce dernier est poursuivi de tentative de viol qualifiée d’agression sexuelle. Il avait écopé 5 ans de prison ferme ».
« Certaines cellules ne sont pas bien aérées »
Interrogé sur la question de la situation des prisonniers incarcérés à la maison d’arrêt de Moroni, le procureur reconnait que, certes, la chaleur peut causer des conséquences néfastes à l’égard des prisonniers. « Je suis conscient qu’il y a une concentration des prisonniers. Et cela risque de provoquer des difficultés liées à la chaleur. J’ordonne une enquête depuis ce matin (hier, ndlr) et j’attends les résultats. Le service pénitentiaire doit aménager ça. J’aimerai que les conditions d’incarcération des prisonniers soient saines. Puisque les prisonniers sont à la responsabilité directe du service pénitentiaire », a-t-il interpellé.
Pour Djaza, une enquête est en cours
Concernant les circonstances de la mort du Dr Djaza, le procureur a tout d’abord expliqué brièvement le déroulement des procédures administratives avant d’annoncer qu’une enquête judiciaire a été ouverte. « À l’annonce de la mort du Dr Djaza, les deux services de sécurité, notamment la police et la gendarmerie étaient présents dans le lieu de sa mort. J’ai saisi la police au profit de la brigade de recherches. La réclamation d’une ouverture d’enquête judiciaire sur la mort de Djaza est un droit et un devoir. Toutefois, il faut savoir que j’ai ouvert cette enquête pour connaitre la véracité de la mort de Djaza. C’est une question pertinente, nous devons assumer notre responsabilité », a-t-il confié.
La publication des images de Djaza, une violation de sa dignité
Mais sur le fait de publier des images choquantes du défunt (Djaza), le procureur n’a pas du tout apprécié ce geste des internautes. Selon lui, la publication des images choquantes de cet homme (Djaza) est une violation de la dignité et le respect du défunt. « Les avocats, le procureur, et autres responsables de la mort de Djaza doivent avoir un secret de profession. Puisque je me demande qui a dévoilé ces images détournâtes ou choquantes ? Nous devons respecter le défunt et la valeur de sa famille. Exposer ces images sur les réseaux sociaux est une forme de violation de la dignité et le respect total du défunt. », a-t-il regretté.
L’assemblée générale élective du nouveau bâtonnier au barreau de Moroni a eu lieu dimanche 22 novembre dernier. A l’issu de cette dernière, les voix se lèvent entre Me Mohamed Abdoulwahab et Me Tadjidine, les deux candidats présentés à cette assemblée. Sauf que les candidats ? chacun se déclare bâtonnier. La cacophonie.
50 avocats (y compris les procurations) ont pris part à une assemblée générale en vue d’élire le nouveau bâtonnier pour une mandature de 3 ans. Me Mohamed Abdoulwahab et Me Tadjidine, chacun se déclare vainqueur de l’élection du barreau de Moroni. Qui sera le futur bâtonnier du barreau de Moroni ?
Deux listes en lice pour l’élection du nouveau bâtonnier au barreau de Moroni. Me Mohamed Abdoulwahab et Me Tadjidine respectivement, candidats en tête de ces deux listes. Joint au téléphone, Me Attick, secrétaire du barreau de Moroni a fait savoir que sur les deux listes en lice, une liste a été annulée par le président du conseil au motif que cette liste n’a pas répondu les conditions.
« L’assemblée générale élective des avocats inscrits au barreau de Moroni a eu lieu ce dimanche 22 novembre 2020. Me Mzimba qui a présidé la séance sans la salle d’audience du palais de justice de Moroni. Dès 10 heures, un échange sur les perspectives du barreau et le bilan du conseil sortant a eu lieu. Ainsi une tension est montée entre les avocats conduisant à la confiscation de l’urne. La seule liste retenue a été déclarée vainqueur par acclamation de l’assistance, ainsi Me Mohamed Abdoulwahab, ancien magistrat et ancien président de l’ile de Ngazidja est « élu » pour un mandat de trois ans conformément à la loi régissant la profession d’avocat aux Comores », a déclaré Me Attick, secrétaire général du barreau de Moroni. S’annonçant ferme mais démocrate, Me Atticki a souligné que « celui qui se sent insatisfait a le droit de procéder à un recours ».
Me Tadjidine candidat aux élections, a contesté la victoire de Me Abdoulwahab et se déclare vainqueur de cette élection. « 50 avocats (y compris les procurations) étaient présents à l’assemblée générale élective de ce dimanche 22 novembre. On avait deux candidatures dont les têtes de listes étaient Me Mohamed Abdoulwahab et Me Tadjidine. Il y’avait des contestations des avocats sur la candidature de Me Mohamed Abdoulwahab », a-t-il dit. Me Tadjidine s’appuie sur les textes régissant la profession dont l’article 33 qui « stipule qu’un bâtonnier doit prêter serment au plus de trois ans ». Selon lui, Me Abdoulwahab n’a pas atteint ce délai. Aussi, un stagiaire a été inscrit dans la liste pourtant ce n’est pas permis. « Au lieu que Me Mzimba reporte l’élection à une date ultérieure, il a déclaré Me Mohamed Abdoul-oihab vainqueur de l’élection par acclamation», a critiqué Me Tadjidine.
Me Mzimba a brulé les procédures normales pour organisation des élections. Puisqu’il a juste nommé Me Abdoulwahab vainqueur au lieu d’être élu par voie légale, selon Me Tadjidine. « L’assemblée générale est mal finie puisque sur 50 avocats, 27 sont resté dans la salle pour procéder à une élection qui répond aux normes et règlement du barreau de Moroni. Une commission d’organisation des élections est mise en place. Sur 27 avocats, 26 ont voté en ma faveur. En effet, je suis le vainqueur de cette élection et je suis légalement le bâtonnier au barreau de Moroni pour un mandat de 3 ans », a insisté Me Tadjidine. Et lui de conclure « quiconque veut contester ma victoire pourrait procédure à un recours, peut-être, à la Cour d’appel ».