ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

L’ancien candidat aux présidentielles Fahmi Saïd Ibrahim est de nouveau candidat aux élections présidentielles anticipées du mois de mars prochain. Dans une conférence de presse tenue à l’hôtel Goldun Tulip, il promet de soutenir un  candidat du parti Juwa, qui franchirait pour le second tour des élections.

Fahmi Said Ibrahim devant les journalistes

 Loin d’être inerte, le fils du prince, ancien candidat à la présidence de 2016, Fahmi Saïd Ibrahim atteste devant la presse sa candidature à la conquête à Beit Salam. Fahmi reste ouvert sur sa ligne de  candidature que « je suis un candidat démocratique indépendant aux élections présidentielles », dira-t-il. Ce candidat remet en cause le congrès du parti Juwa dont il n’a point respecté les principes démocratiques. «C’est  inutile d’aller aux élections primaires avant d’examiner la légitimité des candidats du parti », lance Fahmi Saïd Ibrahim.

Le candidat malheureux aux dernières échéances  n’a pas manqué de justifier son soutien indéfectible à l’ancien président Ahmed Abdallah Mohamed Sambi, pour  la situation à laquelle il traverse depuis 5 mois. « Je me suis entretenu avec Sambi à sept reprises au téléphone, et je demande à ceux qui chuchotent dans les murs pour affaiblir ma sympathie avec Sambi d’arrêter. Combien de fois ils l’ont rencontré ? », se demande-t-il. Me Fahmi désapprouve les allégations véhiculées dans les espaces sociales qui portent à croire qu’ils mâchent discrètement avec le régime en place pour « enterrer » Sambi. « J’ai jamais eu un contacte avec le président de l’union des Comores ni un membre de sa nouvelle administration, depuis qu’on m’a demis de mes fonctions du ministre de la justice », indique Me Fahmi. Il exhorte tous les partis politiques à  mener une marche commune afin de veiller aux élections en toute sérénité et transparence.

Nassuf.M.Abdou (stagiaire)

En marge de sa visite en France, Azali Assoumani, président de l’Union des Comores a rencontré la nouvelle secrétaire générale de l’organisation internationale de francophonie (Oif), Louise Mushikiwado. Cette dernière a confirmé la participation de son organisation aux élections présidentielles et des gouverneurs.

Poigné de mains entre Azali et Louise

L’information a été livrée par le président à la sortie de sa rencontre avec la nouvelle secrétaire générale de l’organisation, Louise Mushikiwabo, qui vient de prendre ses fonctions le premier janvier de ce nouvel an, 2019.

 A l’ordre du jour de la rencontre entre le président et la secrétaire générale, la supervision des élections présidentielles et des gouverneurs des îles. «Nous sollicitons l’accompagnement de l’Oif dans le processus qu’on a mis en place, c’est-à-dire, les Assises nationales, le référendum, la nouvelle Constitution et les élections anticipées qui vont avoir lieu en mars et avril. On a besoin de l’accompagnement de l’Oif. Fort heureusement, elle a accepté, elle va nous accompagner», a déclaré le président. «L’Oif a accompagné le processus dès le début en dépêchant un représentant lors des Assises nationales, en la personne de l’ancienne ministre malgache des Affaires étrangères, Béatrice Atallah. Et la secrétaire générale a dit qu’avec beaucoup de plaisir l’Oif sera là dans les élections», indique Azali Assoumani.


Le chef d’Etat comorien, est le premier chef d’Etat reçu par la nouvelle secrétaire générale de l’Oif après sa prise de fonction. «La secrétaire générale m’a confié qu’elle a reçu des visites des ministres, mais je suis le premier chef d’Etat qu’elle a reçu. C’est devenu une tradition pour moi de rendre visite au Secrétaire général de l’Oif. Quand Diouf était là, je venais le voir souvent. Donc, ce n’est pas une première. Pour moi, ce sont des personnalités qui méritent beaucoup d’estime et d’honneur. Ma visite lui a beaucoup plu que je sois le premier président à lui rendre visite», se jubile Azali Assoumani.

KDBA

Le parti Mouroua dans une neutralité temporaire

Le parti Mouroua dans une neutralité temporaire

Le parti Mouroua fait partie des formations politiques qui forment l’alliance de l’opposition, le Mouvement Amami Ya Komori. A travers une conférence de presse, hier mercredi à Moroni, le Mouroua a annoncé qu’il préfère rester dans une neutralité temporaire, face aux élections anticipées de mars prochain.

Le parti Mouroua devant la presse

Le parti Mouroua n’apporte aucun soutient à quiconque. Une neutralité temporaire est annoncée en attendant la validation des candidatures par la cour suprême. Puisque, le parti, selon les conférenciers, veut « un candidat influant, qui sera en mesure de renverser le régime en place. » « Nous sommes face à une véritable forfaiture qui appelle à la mobilisation des forces vives de la nation pour provoquer la déroute du régime en place par des moyens démocratiques disponibles », lance le président du parti Mouroua, Saïd Abas Dahalane. Et lui de déclarer, « le parti Mouroua ne présente aucun candidat aux élections présidentielles ni à celles des gouverneurs, confirmant ainsi sa parfaite cohérence avec ses prises des positions antérieures contre les actes anti-démocratiques de l’administration du colonel Azali Assoumani. »

Le leader de cette formation politique qui fait partie des forces du Mouvement Amani Ya Komori, fulmine la nouvelle classe politique caractérisée par une « attitude anticonstitutionnelle », dont sa vision est fondée pour s’éterniser au pouvoir. « Le despotisme aveugle sans précèdent dans notre pays dirigé par le colonel Azali Assoumani est entré de bafouer toute les libertés démocratiques, de malmener les principes élémentaires d’Etat de droit au point de priver la population de choisir », dénonce Saïd Abas Dahalane.

Le Mouroua affirme qu’il est du camp de l’opposition. Une opposition libre et démocratique et il se réserve le droit inaliénable de faire ses choix à partir du lancement officiel de la campagne électorale, sur la base de son programme et principes qu’il a toujours défendus et qui seront précisés dans les prochains jours.

Nassuf.M.Abdou (stagiaire)

Fnj rejette Sitty Farouata

Fnj rejette Sitty Farouata

Pendant que la mouvance présidentielle opte pour Sitty Farouata Mouhidine aux élections des gouverneurs, le parti Front national pour la justice (Fnj), rejette complètement ce choix. Un courrier a été adressé au bureau politique de la mouvance demandant de remplacer cette candidate, sans réponse.  

Sitty Farouata Mouhidine

Le parti Front national pour la justice soutient la candidature d’Azali. Mais il n’opte pas pour la candidature du commissaire au genre, Sitti Farouata. Les responsables se sont justifiés et estiment que le choix désignant Sitti Farouata comme candidat est insoutenable  puisque le Fnj est un parti fondé sur des principes de l’Islam. Alors, cela peut changer les valeurs qu’ils ont toujours défendues. Le secrétaire national de ce parti, Mahamoud Hodari a souligné que « nous sommes de la mouvance présidentielle mais nous ne pouvons pas battre campagne pour cette femme. Cela ne veut pas dire que nous opposons Sitti Farouata mais  en tenant compte des textes religieux, Fnj ne peut pas céder à cette candidature. »

C’est une position qui sera mal digérée par la mouvance présidentielle. De toutes les façons elle a déjà investi ses candidats dès le début du mois de janvier. Il peut donc y avoir des conséquences à en courir avec notre position mais les leaders de Fnj seraient prêts à encaisser. Le parti appelle à la redynamisation de ses membres. «  Nous devons continuer sur notre dynamisme. Il faut que nous mettions le paquet avant de lancer un appel à toute personne qui aime la religion musulmane de se joindre à eux. L’islam est notre devise, nous sommes à toute adhésion d’un islamiste », ajoute Mahamoud Hodari.

Le Fnj a envoyé un courrier à la mouvance présidentielle pour manifester son désaccord relatif à la candidature de Sitty Farouata.  Mais, le secrétaire de la mouvance présidentielle nous confie n’être pas au courant de ce sujet. Wait and see.

H.H

L’ancien gouverneur de l’Ile de Ngazidja, Mouigni Baraka Said Soilihi a officialisé sa candidature, et celui de ses gouverneurs, hier à Ntsoudjini, avant d’aller enregistrer sa candidature à la cour suprême. Le candidat malheureux aux dernières présidentielles appelle la population cette fois, à éliminer Azali dès le premier tour.

L’ancien gouverneur de Ngazidja, Mouigni Baraka Said Soilihi se relance à la course pour Beit Salam. Etant un ténor de l’union de l’opposition, Mouigni Baraka préfère représenter son parti RDC aux élections présidentielles que de s’aligner avec un candidat. Ses priorités une fois élu à la magistrature suprême sont le rétablissement de l’ordre constitutionnel, sauvegarde de l’unité nationale donner à Anjouan son tour en 2021, l’autonomisation des iles, la réorganisation des institutions publiques et privées et libération des prisonniers politiques. L’occasion pour Mouigni Baraka d’annoncer ses candidats au poste des gouverneurs dans les trois iles. Il s’agit respectivement de Hatim Nakib Djonnhy à Ngazidja, le député Ben Omar à Anjouan et le député Djabir à Mohéli. 

« Azali a peur de Sambi »

Dans son intervention, devant des différents notables, des cadres des religions de Ngazidja, des membres de son parti RDC

, le candidat Mouigni Baraka Said Soilihi a pointé du doigt au gouvernement central et celui de l’île de Ngazidja.

« Ce n’est pas la tournante qui est mauvaise, ce sont les gouvernants. Pourquoi changer la constitution ? », selon Mouigni Baraka qui soutient que la tournante a pu restauré « la paix » et la « tranquillité. » « Je me suis donner l’initiative d’opposer Azali depuis le départ car je connais ses intentions. Ce qui est important pour tout le monde est d’éliminer Azali dès le premier tour. On dirait qu’il avait une revanche envers les politiques emprisonnés car il a refusé de les libérer. Nous savons tous qu’Azali a peur de Sambi », a fait savoir le candidat du parti RDC.  Il promet une étroite collaboration et entente avec tous les comoriens (du régime et de l’opposition) pour le développement des Comores. « Je suis perplexe et je regrette sur le comportement du gouverneur de l’ile de Ngazidja qui n’a pas pu améliorer les conditions de vies de Wangazidja », regrette-t-il.

Hatim Nakib Djonnhy, un relais qui rassure ?

Hatim Nakib Djonnhy, candidat aux gubernatoriales dans l’île de Ngazidja reste convaincu que c’est la jeunesse qui est capable de changer la donne, de changer le pays.  « Il faut réfléchir avant de faire son choix dans les élections présidentielles et gubernatoriales du mois de mars prochain », conseille le candidat du RDC aux élections des gouverneurs. Selon lui, le but de cette cérémonie est d’officialiser les candidatures avant les dépôts. Ce n’est plus une mobilisation de campagne. Il promet de suivre le plan de Mouigni Baraka dans tous les domaines importantes notamment, améliorer l’éducation des enfants de Ngazidja.

« Mouigni Baraka est le candidat le mieux placé »

De sa part, le notable Mohamed Ahmada Mboreha a appelé aux jeunes de prendre la relève et à s’imposer pour le développement du pays. « Mouigni Baraka est le candidat le mieux placé. Ne ratez pas cette opportunité. Il serait mieux de prendre conscience des événements actuels qui secouent le pays. Avec Mouigni, nous aurons une vie paisible », lance le notable.

 H.H

Mouigni Baraka officialise sa candidature devant une foule immense  

Choisi pour le parti Juwa à travers des primaires, certains ténors dudit parti contesteraient cette candidature. Reconnu parmi les grands partis politiques nationaux, le Juwa risque de s’éclater dans cette période électorale.

Le torchon brule au sein du parti Juwa. Après les élections primaires du parti pour le candidat aux élections présidentielles, des poids lourds de Juwa contesteraient ce choix. Le candidat de Juwa a été choisi pour le rétablissement de l’ordre constitutionnel et le redressement du pays dans tous les secteurs du développement. « Faire cavalier seul est une stratégie et une politique de mettre le pays aux rails du développement », selon le Juwa qui a pris ses distances avec l’union de l’opposition pour se présenter aux élections présidentielles et gubernatoriales.

Toutefois, le Juwa risque de traverser une crise sans précédent comme d’autres formations politiques divisées en deux camps. Le candidat malheureux de Juwa aux élections présidentielles de 2016 aurait contesté farouchement cette candidature. Me Fahmi était-il candidat aux primaires de Juwa ? Son silence depuis son retour au pays ne convient plus des membres du parti de l’ancien rais Sambi. Par conséquent, un membre de Juwa aurait déposé sa candidature à la cour suprême. Une décision unique ou unanime ? Le juwa risque de connaitre son théâtre politique. La contestation de la candidature d’Ibrahim Mouhamed Soulé ne préoccupe pas certains ténors, qui soutiennent que « Juwa a un seul et unique candidat aux élections présidentielles. Un candidat élu par nous. Celui qui conteste cette candidature, c’est son choix personnel. »

KDBA

Les dossiers de candidature de l’ancien vice-président, Mohamed Ali Soilihi, de l’actuel président Azali Assoumani et du Me Said Larifou sont enfin déposés hier à la cour suprême. La date butoir du dépôt des candidatures est prévue pour demain mercredi, 23 janvier.

Malgré que le chef de l’opposition et candidat malheureux aux élections présidentielles de 2016, se trouve en résidence surveillée suite à l’enquête de la citoyenneté économique, le dépôt a été « une réussite. » Il s’agit d’un dépôt qui s’est fait avec beaucoup d’engagements, en présence des jeunes cadres et notables de Mbéni, des membres de l’opposition et d’autres. Un dépôt qui  avait pris une autre forme puisqu’il  a été effectué par le secrétaire général de l’Updc, Youssouf Boina, de l’ancien député Issa Soilihi et une petite fille de 11 ans.

Une fille de 11 ans. Pour quel impact ?

Yousouf Boina s’est félicité de cette mission et il a rassuré que rien n’a manqué sur le dossier. Ce n’est pas une simple coïncidence s’ils ont décidé d’amener une mineure. « La présence de cette petite fille de 11 ans justifie que Mohamed Ali Soilihi est un responsable qui envisage à protéger la génération future », explique le secrétaire général de l’Upadc. Selon lui, il n’y a rien à craindre car « tout est contrôlé dans le dossier. Cette petite sert à témoigner l’engagement de Mamadou dans la protection massive de la génération future. »  Une cinquantaine des citoyens, jeunes, cadres, notables s’est réunie à marquer cette étape tout en lisant quelques versts du saint courant avant de se rendre à Iconi pour un « Hitma. »

Djoumoi Abdou, un des grand notable de la ville de Mbéni a appelé aux citoyens de bien se comporter devant la cour suprême. « Nous voulons la paix et la tranquillité dans notre pays. Chacun de nous est appelé à être garant de la paix et agir comme un responsable. Dès aujourd’hui, nous sommes prêts à nous unir ensemble pour soutenir cette candidature », démontre le notable de Mbéni.

Azali Assoumani met en jeu son mandat

Azali Assoumani brigue un troisième mandat. Son dépôt de candidature s’est effectué hier lundi à la cour suprême. Le secrétaire général du parti Crc, Yahaya Mohamed Illiassa, justifie devant la presse, que le dépôt du dossier de candidature du chef de l’Etat pour les élections présidentielles, n’est rien d’autre, qu’un « geste démocratique », laissant   comprendre le monde, qu’il est tout à fait « un homme politique dont la démocratie, est sa ligne politique. » Yahaya Mohamed Illiassa a déclaré que « ce dépôt  est la marque d’un homme politique, démocratique, un président qui n’hésite pas à mettre son mandant en danger pour regagner la confiance de la population Comorienne. »

Le leader du Ridja ne rate pas le pas

En dehors du parti au pouvoir, le parti Ridja ne boude pas  dans la course pour Beit Salam. Saïd Larifou a lui aussi déposé son dossier de candidature à la magislature suprême ce lundi. Cet ancien cadre de la mouvance présidentielle se dit confiant et assure à la population et à ses partisans, une vie très saine, une éducation qualitative, une justice équitable, entre autres. Saïd Larifou est un candidat malheureux aux présidentielles de 2016. Après l’investiture du président Azali, il luttait pour sa politique notamment l’organisation des assises nationales et du référendum. Alors que la mouvance présidentielle s’est décidée pour un candidat unique et que les partis de cette coalition soutiennent cette unique candidature, Me Larifou n’a pas suivi à la lettre cette décision. Il préfère faire cavalier seul.

H.H et Nassuf. M. Abdou

Candidats, qu’avez-vous à nous dire ?

Candidats, qu’avez-vous à nous dire ?

Aux urnes, citoyens ! Les prochaines élections présidentielles et gouvernatoriales donnent le signal du parachèvement des réformes institutionnelles proposées par les assises nationales. Malgré les multiples tentatives de déstabilisation perpétrées par la classe de l’opposition, le processus de réorganisation des institutions de la république et de démarrage des différents chantiers de développement suit son cours, avec la satisfaction de la population de l’intérieur comme de l’extérieur. Si les Comoriens ont l’habitude des consultations électorales et que certaines analyses montrent que depuis 2006 le taux de participation au vote  connait une légère diminution, les élections prévues en mars et avril 2018 sont, pour l’Histoire des Comores,  plus que déterminantes. Non seulement qu’elles consistent à donner au pays un nouveau président de la république et de nouveaux gouverneurs pour les trois îles, mais aussi et surtout parce qu’elles marqueront le symbole des Comores nouvelles en appliquant la première recommandation des assises nationales, celle de doter au pays d’institutions permettant de mettre en place les différents chantiers de notre émergence. Devant toutes les péripéties ayant animé la scène politique ces deux dernières années, les Comoriens, méfiants mais aussi exigeants attendent de ceux qui briguent la magistrature suprême un nouveau discours, de nouveaux thèmes de campagne, un projet politique. Le temps des discours théoriques, de l’invective, de la violence verbale est révolu. Cette fois-ci, les Comoriens se rendront aux urnes pour exprimer leurs voix et confier leur destin à des hommes et des femmes épris de patriotisme et de volonté. Des hommes et des femmes capables de concrétiser leurs projets, de relancer et pérenniser  l’activité économique, de faciliter la création d’emplois, de donner à nos enfants une école digne, citoyenne, une lumière qui nous éclaire dans l’avenir, de nous offrir des soins médicaux appropriés… Quels thèmes seront donc abordés dans les meetings politiques et les réunions publiques ? Si on s’accorde à dire que l’actualité politique comorienne ne manque pas de sujets à débats et de thèmes à aborder, certains d’entre eux s’imposent et deviennent incontournables.

L’Emergence  des Comores, horizon 2030 : Azali, seul candidat crédible

Dans son discours à Hadjambou dans le Hamahamet, à l’occasion d’un meeting politique regroupant les femmes Azalistes, la première dame Mme Azali Ambari n’a pas manqué d’insister sur le sens et la valeur de l’émergence. Tout en rappelant l’importance sociale de la femme dans la vie de chaque nation, elle finit par démontrer que « l’émergence n’est pas un vain mot. » Loin d’être un rêve, l’émergence se construit progressivement et exige la participation de chaque citoyen. Et les femmes sont les plus sollicitées puisqu’elles jouent un rôle vital. Si les détracteurs d’Azali véhiculent aujourd’hui, dans les médias, un discours négativiste sur l’émergence, c’est parce qu’hier ils étaient incapables d’améliorer le quotidien du citoyen. Le président Azali, en ayant l’audace et la volonté optimiste d’envisager l’émergence des Comores, est confiant en notre avenir. Il s’aligne avec d’autres pays comme Madagascar et le Sénégal, par exemple. Dans ces deux pays, l’émergence ainsi déclarée montre progressivement ses effets. Au Sénégal, le trafic ferroviaire est modernisé et le pays se dote d’un véritable grand aéroport aux normes internationales. A Madagascar, la lutte contre la pauvreté et la réconciliation nationale sont inscrits dans les priorités de certains partis politiques dont l’IEM (Initiative pour l’émergence de Madagascar), formation politique du président fraichement investi Andry Nirina Rajoelina. Il n’est donc pas étonnant si les Comores s’engagent dans cette voie de l’émergence par des réalisations visibles inscrites dans le projet politique du candidat Azali en 2016. En effet, seule la candidature d’Azali Assoumani qui est à même de mener le pays à l’émergence. Les arguments de fond sont visibles et tous les citoyens en sont convaincus. Les Comoriens ont donc un choix sensible et déterminant  à faire : il ne sera donc pas question de donner sa voix à un candidat sans projet crédible et dont le discours se limiterait à la tournante et aux détenus politiques.

La question de Mayotte

A l’instar de toutes les échéances électorales depuis 1990, la question de Mayotte reviendra sans doute au menu des sujets à aborder. Mais comment ? Avons-nous encore envie d’entendre la même chose ? Certainement non. La question de Mayotte, vieille de 45 ans, devra être abordée avec souveraineté et efficacité. Le récent bras de fer entre la France et les Comores est le symbole d’une diplomatie rayonnante au service de la dignité de l’Etat comorien. Dans le paysage politique actuel et au vu des différentes expériences que nous avons vécues, seule la démarche entamée par le ministre Souef M. El-Amine, est mesure de redorer le blason de la diplomatie comorienne et de défendre la dignité du Comorien. En s’inscrivant dans une posture de préservation de la dignité du citoyen comorien, le ministre des relations extérieures réitère la volonté de déclarer Mayotte comme terre comorienne.

La justice et la liberté d’expression

Ces deux thèmes feront certainement leur entrée dans la campagne électorale. L’opposition s’appuiera sans doute aux derniers procès tenus au Palais de Justice de Moroni ayant conduit à l’emprisonnement de plusieurs Comoriens. Sans pour autant solliciter la grâce présidentielle, les discours de campagne tenteront d’influencer les électeurs vers un acharnement et un climat de haine au président de la république. Ils oublieront de rappeler aux Comoriens qu’il s’agit d’un tribunal d’exception qui a auparavant existé pour d’autres procès dans le pays. Ils oublieront de nous rappeler les tentatives de sabotage perpétrées par les avocats des prévenus. Ils oublieront, enfin, de nous rappeler qu’il s’agit de tentative de meurtre et d’assassinat dont les témoignages des prévenus en sont les véritables preuves.

Quant à la liberté d’expression, on n’évoquera pas les ravages des ravages des réseaux sociaux où les pseudo-journalistes tiennent quotidiennement des chroniques. Est-il possible de parler de privation de la liberté d’expression quand les médias locaux et nationaux bénéficient de l’appui matériel de l’Etat ? Y-a-t-il interdiction de s’exprimer quand les colonnes de la presse publient des chroniques pour critiquer le gouvernement ? Quelle liberté nous prive-t-on quand les médias d’opposition continuent à fonctionner sur la plateforme numérique ? Les fervents séparatistes qui tiennent un discours de menace, de haine et de provocation ont-ils été inquiétés ?

Candidats, levez-vous. Qu’avez-vous vraiment  à nous dire ?

 

Issa ABDOUSSALAMI

Sociologue, doctorant à Aix-Marseille Université

Enseignant de Lettres à l’académie de Créteil

La Ceni et les Commissions communales ont rencontré les 54 communes de l’archipel des Comores afin d’améliorer le processus électoral prochain. Certes, cette initiative d’introduire les conseillers municipaux ou les communes n’est pas mentionnée sur le décret de convocation du collège électoral, mais dans un souci de faciliter les habitants de la commune, la Ceni appelle les communes à s’investir aux activités électorales de chaque commune. 

Rencontre Ceni et Ceci

De la poudre aux yeux. Des points focaux communaux qui ne remplacent ni la Ceni ni les Commissions communales ? Alors que la constitution comorienne n’a pas noté l’intégration des conseillers communaux dans le processus électoral, n’en parle plus au décret portant convocation du collège électoral. Mais la Ceni, dans l’objectif de parfaire ses missions, s’est employée à créer ce partenariat avec les Communes, afin d’améliorer la pose des actes électoraux en direction des habitants des Communes. 

« Ces points focaux qui ne remplacent ni les commissions communales – CECI, encore moins la Ceni, servent de relais entre la commune et l’institution en charge de la gestion des élections sur les aspects de transmettre et recevoir toute information relative aux élections,  accompagner la Ceni sur les activités d’actualisation du fichier électoral (transferts, décès, nouvelles inscriptions) et accompagner toutes les activités de terrain relatives aux listes électorales et ainsi favoriser la surveillance de ces documents dans les localités, faciliter et accompagner la sensibilisation des électeurs au niveau de la Commune », selon la Commission électorale nationale indépendante (Ceni).

Chaque point focal assistera, dit-on, les forces de sécurisation dans sa mission communale, accompagner également la CECI sur l’organisation de la campagne électorale au niveau de la commission.

KDBA

Le gouverneur de l’ile autonome de Ngazidja, Hassani Hamadi a convoqué ses commissaires le samedi dernier à Mrodjou. Le but était d’annoncer officiellement sa candidature aux élections présidentielles de mars et avril prochains et de dénoncer le non-respect des droits dans ce pays.


Le gouverneur Hassani Hamadi

C’est une proposition qui a été faite par ses commissaires depuis la semaine dernière. C’est pour cette occasion que le gouverneur a enfin  pris l’initiative d’annoncer à son personnel sa candidature aux prochaines élections présidentielles. Plus de deux ans après qu’il est au pouvoir  de Wangazidja. Ce sont les membres de l’exécutif de l’ile de Ngazidja qui lui ont fait cette demande. La majorité de ses commissaires ont attendus patiemment cette décision. Pour eux, Hassani Hamadi se donne comme objectif principal de « sauver l’unité nationale en permettant à l’ile d’Anjouan de briguer son mandat en 2021», a montré le porte-parole, Issihaka Mdahoma.

L’exécutif de Ngazidja s’est réuni avec le gouverneur, non seulement pour officialiser la candidature, mais aussi pour parler de la situation politique qui prévaut le pays ces derniers temps notamment les élections anticipées. Le gouverneur de l’ile de Ngazidja a souligné qu’il va déposer sa candidature la semaine prochaine. 

 Il  a saisi cette occasion de dénoncer le non-respect des droits dans le pays et la politique engagée par le président de la République, Azali Assoumani. Selon une source de Mrodjou « l’exécutif aura aussi un candidat pour concourir au poste de gouverneur mais c’est un cas qui  n’est  pas encore décidé. » Le gouverneur a montré que ce n’est pas du hasard s’il décide de se présenter candidat aux élections de mars. Puisque,  « c’est suite aux mauvaises conduites du gouvernement central notamment le non-respect des droits et les sabotages des institutions publiques et privées. Il faut respecter la tournante actuelle. Il faut lutter contre les fraudes dans les élections.» Il pense que le poste du président lui permettra de changer le pays tout en respectant le pouvoir des iles et de certaines institutions.

H.H