ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Dans une rencontre avec le ministre comorien des affaires étrangères, l’ambassadeur du Maroc aux Comores a plus ou moins consolidé les relations diplomatiques fondées sur l’amitié, la coopération et la solidarité en décadence depuis quelques jours suite au message de condoléances adressées par sa Majesté le Roi Mohammed VI au gouvernement français. Et c’est lors d’un point de presse que l’ambassadeur du Maroc en Union des Comores a réaffirmé l’intégrité territoriale et la souveraineté de l’archipel des Comores.

Alors que le Roi du Maroc a présenté ses condoléances au gouvernement français après le passage du cyclone Chido, le doute planait. Hier lundi, le ministre comorien des affaires étrangères par intérim, Mahamoud Fakridine, a rencontré l’ambassadeur du Maroc à Moroni. Devant la presse, l’ambassadeur a réaffirmé la profondeur des liens entre les deux pays. Il a mis en avant une volonté commune de renforcer la coopération dans divers domaines, notamment l’éducation, l’économie, la santé et la culture, tout en soulignant l’importance d’une coordination accrue au sein des plateformes multilatérales telles que l’Union africaine et les Nations Unies.

Rabat et Moroni, une coopération étroite

Cependant, sa déclaration sur la souveraineté et l’intégrité territoriale des Comores a retenu l’attention de tous.  L’ambassadeur a insisté sur la position constante du Maroc, marquée par le respect des frontières et de la souveraineté comorienne. Chose qui va à l’encontre du message du Roi du Maroc à l’endroit de la République Française après le cyclone Chido sur l’île sœur de Mayotte. « Les relations entre les Comores et le Maroc sont caractérisées par une coopération étroite. La position du Maroc est claire et inchangée quant au respect de la souveraineté et l’intégrité territoriale des Comores », a-t-il déclaré.

Tout en réaffirmant la stabilité des relations entre Rabat et Moroni, cette déclaration suscite des interrogations sur l’intégrité territoriale des Comores plutôt qu’un simple rappel de l’attachement du Maroc à préserver des relations diplomatiques sans tensions.

« Je réitère l’engagement du Maroc à accompagner les Comores dans leur ambition de devenir un pays émergent d’ici 2030 », a ajouté le diplomate. Ce soutien s’inscrit dans une dynamique de partenariat stratégique exemplaire sur le continent africain.

Un partenariat basé sur la solidarité et la réciprocité

L’ambassadeur met en avant une volonté claire de renforcer les échanges bilatéraux. Il souligne l’importance d’un partenariat basé sur la solidarité et la réciprocité, illustrant l’engagement des deux nations à travailler ensemble pour un avenir prospère.

Malgré les interrogations sur la portée exacte de ses propos concernant la souveraineté des Comores, cette visite et les déclarations qui l’ont suivis confirment l’absence de rupture entre les deux États et renforcent la vision d’une coopération étroite dans le respect des priorités diplomatiques partagées. 

Inmadoudine Bacar

À l’aube des campagnes électorales, Issimaela Madi, candidat du parti orange, a présenté son programme ambitieux dans le but de séduire l’électorat. Ce dernier, en lice pour les élections communales, a mis en lumière ses projets destinés à transformer la vie des citoyens une fois élu maire de Washili Ya dju.

Chaque candidat a l’occasion de présenter son programme aux citoyens. Et c’est au tour d’Issimaela Madi alias Obama (ancien député de Washili), représentant du parti orange, de dévoiler ses propositions. Avec un programme électoral ambitieux, le candidat aux élections communales de Washili ya dju entend faire de cette commune une référence en matière de gouvernance locale, d’éducation, de développement économique et d’infrastructures. Un pari audacieux qu’il compte relever grâce à la mobilisation de tous les acteurs de la commune. Sur le plan de la gouvernance, Issimaela Madi souhaite mettre en place une police municipale compétente et accessible, ouvrir un poste de la sécurité civile pour gérer les urgences, et créer un registre communal des foyers familiaux.

« En matière d’éducation, nous allons moderniser les écoles primaires et publiques, former les enseignants, instaurer des primes pour les meilleurs élèves, organiser des transports en commun pour les collégiens et lycéens, et accompagner les études supérieures », a-t-il annoncé. Pour dynamiser l’économie locale, Issimaela Madi envisage de créer un centre régional de développement économique qui soutiendra les agriculteurs et artisans à travers la formation, l’assistance technique et un soutien financier.

Au niveau des infrastructures, le programme prévoit la mise en place d’un permis de construire, la construction d’un centre commercial moderne, et l’assurance d’un approvisionnement durable en eau potable.

Le volet tourisme et patrimoine n’est pas en reste, avec l’aménagement de la plage de Chomoni et la valorisation des sites historiques de Massim, Mtsala et le Palais Royal Mbae Trambwé.

Le candidat souhaite rénover les infrastructures sportives, soutenir les équipes locales, et créer un parc d’attraction familial. Sur le plan de la santé, « je compte accompagner l’hôpital de GTE pour en faire une référence régionale et développer un programme de soins pour les familles défavorisées », a-t-il indiqué. 

Djanamali Saïd Abdou (stagiaire)

Après l’investiture officielle des candidats de la Crc aux législatives et communales  de  janvier prochain, Nour El Fath Azali, candidat de la région de Hambu a ouvert son quartier général mercredi dernier dans sa région. Devant la foule, le candidat a mis l’accent sur la jeunesse, promettant de transformer la région de Hambu en un véritable pôle d’attraction.

Après le grand meeting d’investiture de l’ensemble des candidats aux législatives et communales de 2025 au foyer des femmes de Moroni la semaine dernière, la Crc a procédé l’ouverture du quartier général pour la campagne électorale de Nour El Fath à la place Mimoza, à l’entrée de Bangoi Hambu. « C’est l’endroit où nous allons se réunir pendant la période de campagne », a déclaré le candidat.

Des youyous et des applaudissements accompagnaient chaque discours, signe de soutien et de solidarité envers leur candidat. Pour Nour El Fath, il s’agit d’une ouverture du quartier général mais le moment des discours viendra. Un des plus jeunes candidats dans ces élections, Nour El Fath, met en avant la jeunesse dans ses projets. Selon lui, la jeunesse est un vecteur important pour le développement de la région.

Une tournée a été effectuée dans la région, et une vidéo a été projetée afin de démontrer ses ambitions pour sa région. Le premier meeting de Nour El Fath aura lieu à Bangwa Hambu, ce lundi.

S’adressant à la jeunesse, le candidat estime que le moment est venu pour la jeunesse de la région de hausser la voix pour le bien-être de la région. « Cela passera par la mise en œuvre de projets structurants, notamment l’ouverture d’une école technique, la construction d’un complexe olympique et d’un village artisanal, afin de stimuler le développement local et offrir de nouvelles perspectives à la jeunesse », a conclu le candidat.

Kamal Saïd Abdou

Alors que la campagne des élections législatives est ouverte officiellement, le candidat du parti CRC de la circonscription de Mbude, Bacar Mvoulana s’est lancé à travers un discours adressé aux habitants de sa région. Dans un discours empreint de fierté et de responsabilité, le candidat a mis en avant les atouts et le potentiel de développement de Mbude, une région riche de ses activités agricoles et maritimes.

La campagne aux élections législatives ouverte. Le candidat Bacar Mvoulana s’est lancé tout en saluant les progrès accomplis ces dernières années sous l’impulsion du régime actuel, à travers la rénovation des pistes rurales et la mise en place de projets porteurs d’espoir pour les habitants.

Nommé ministre de l’éducation avant d’être déclaré candidat, Bacar Mvoulana a réaffirmé son engagement pour offrir une éducation de qualité à tous les enfants comoriens. Mais il a aussi souligné la nécessité de renforcer l’agriculture, de créer des emplois pour les jeunes et d’améliorer les infrastructures afin de faire de Mbude, une région prospère où il fait bon vivre.

« Ensemble, avec le chef de l’État Azali Assoumani et la CRC, nous pouvons faire de Mbude un modèle de développement et de progrès pour l’Union des Comores », a déclaré le candidat, appelant les habitants à le rejoindre dans ce combat. « Je m’engage à continuer de travailler, main dans la main avec vous, pour bâtir un avenir meilleur. Un avenir où nos enfants iront à l’école en toute sérénité, où nos agriculteurs et pêcheurs auront les moyens de valoriser leurs terres et prendre la mer dans la tranquillité, et où chaque habitant de Mbude pourra croire en ses chances de réussite », a-t-il ajouté.

Ce discours d’ouverture de campagne positionne Bacar Mvoulana comme un candidat ancré dans les réalités de sa région, soucieux de poursuivre les efforts entrepris tout en ambitionnant d’aller plus loin dans le développement de Mbude. Sa volonté d’œuvrer avec le régime en place pourrait séduire une partie de l’électorat, même si certains pourraient y voir une forme de compromission. Craignant que le candidat ne soit pas totalement indépendant dans ses prises de position et ses actions futures.

Djanamali Saïd Abdou (stagiaire)

Nour El Fath Azali incarne l’espoir d’un avenir solide et radieux pour l’Union des Comores. Malgré sa jeunesse, cet homme politique se distingue par sa maturité, son intelligence et sa capacité à naviguer habilement dans le paysage complexe de la politique comorienne. En effet, peu sont ceux de sa génération qui parviennent à allier compétence et finesse, ce qui le positionne comme une figure unique au sein de sa promotion.

Diplômé des plus prestigieux instituts d’enseignement supérieur du monde, Nour El Fath Azali a rapidement gravi les échelons du gouvernement, se voyant confier la responsabilité cruciale de secrétaire général du gouvernement, une position stratégique qu’il exerce avec un calme et une sérénité exemplaires. Sa présence charismatique et son allure rassurante projettent une image d’unité, de stabilité, des qualités essentielles pour le développement socio-économique des Comores.

Il s’est également distingué par son rôle prépondérant en tant que conseiller privé du président de la République au paravent, où il a prouvé sa capacité à influencer positivement les décisions politiques. Sa vision éloignée des querelles partisanes s’aligne sur celle d’un avenir inclusif et collaboratif, dans l’intérêt de tous les Comoriens.

Cependant, cette ascension fulgurante suscite également des controverses. Certains individus nourrissent à son égard des critiques infondées. Ces attaques, souvent dépourvues de fondement, témoignent de la jalousie qui entoure le succès d’un jeune leader prometteur.

Nour El Fath représente la nouvelle génération d’hommes politiques comoriens prêts à accompagner leur pays vers un futur prospère. Sa détermination et son engagement envers le bien-être des Comores font de lui une figure à suivre avec attention dans les années à venir.

Candidat à la députation dans la circonscription de Hambu sous les couleurs du parti au pouvoir, le fils du président de la République se dit engager à faire la région de Hambu un modèle de réussite et de solidarité. « Je m’engage à être votre voix au cœur des décisions nationales, en défendant vos priorités et en agissant concrètement pour notre avenir commun », a-t-il déclaré.

M’soil Said Ahmed (stagiaire)

Une formation des femmes candidates aux élections législatives et communales du 12 et 16 janvier 2025 se déroule à Moroni, après Mutsamudu et Fomboni, les semaines dernières. Cette formation fait partie du projet Shawiri financé par l’Union européenne et qui a pour objectif, le renforcement de la protection sociale et de la participation des femmes, des jeunes et de la société civile en Union des Comores, dans le processus électoral. Le projet est mis en œuvre par un consortium de quatre partenaires, avec ECES comme chef de file mais aussi, la Croix-Rouge française et le Croissant rouge comorien, l’ONG Maeecha ainsi que  Earth Echos Communications. 

La formation s’inscrit dans le cadre du renforcement de la participation des femmes notamment dans le cadre des élections communales et législatives. Elle a réuni des femmes candidates, mais aussi des femmes leaders de la société civile, ainsi que deux femmes citoyennes sélectionnées sur base d’un concours à travers les îles. Un concours qui avait pour objectif d’identifier des femmes futures leaders. Il s’agit d’un partenariat avec le PNUD, qui souhaitait aussi préparer et offrir une occasion de renforcement de capacités pour les femmes candidates.

Un travail sur le leadership

« Notre objectif est que les participantes puissent être formées sur plusieurs domaines, à la fois de connaissance de base sur le fonctionnement des institutions, de la démocratie, de l’Etat de droit, du cycle électoral, des municipalités. Ces volets seront présentés par nos collègues et amis du PNUD », a fait savoir le représentant ECES aux Comores et Chef du projet Shawiri, Hamza Fassi-Fihri.

« Mais nous avons voulu compléter ces formations par un travail sur le leadership, c’est-à-dire sur les compétences qui permettent à un candidat et à un élu de développer une vision, de mobiliser des citoyens, de les convaincre, de les guider et surtout, de réaliser des actions efficaces et utiles pour la société », a-t-il ajouté. Selon lui, journée sera consacrée à ce sujet ainsi qu’un volet relatif aux questions de genre, pour mieux comprendre d’où viennent les obstacles à la représentation des femmes dans la vie politique, et mieux y faire face.

De son côté, Mme Vera Hakim, représentante résidente adjointe du PNUD, a rappelé que dans la plupart des pays du monde, les femmes représentent 49 à 52% de la population et de l’électorat ; dans ces proportions, elles devraient à juste titre bénéficier d’une participation égale aux systèmes de prise de décision. Mais elles dépassent rarement 20% en moyenne dans les gouvernements et dans les  parlements nationaux et locaux. « La marche vers l’égalité de participation des femmes et des hommes, est un domaine d’action de longue date et de première importance pour l’ensemble des Nations Unies. Bien qu’elle avance lentement, elle est définitivement irréversible. La société, a tout à gagner quand les gouvernements travaillent à promouvoir l’égalité de participation des femmes et des hommes dans la gouvernance des affaires publiques », a-t-elle indiqué.

« Nous sommes conscients des obstacles à la participation des femmes à la prise de décision en ce qui concerne la gestion des affaires de la cité; ces obstacles incluent les normes patriarcales en matière de genre, l’éducation, ou encore les contraintes économiques qui continuent d’exister », a déclaré Mme Vera Hakim.

A travers ce projet, le PNUD accompagne le gouvernement comorien à améliorer les connaissances, les compétences et les capacités des jeunes et des femmes pour sur le droit à la participation aux affaires publiques. « Nous saluons les conditions d’éligibilité instaurées par l’Etat comorien qui rendent possible la candidature d’au moins un tiers des femmes aux élections communales, et nous encourageons le gouvernement à étendre cette mesure aux élections législatives », a-t-elle conclu.

Pour Mohamed Ali Mlazahahe, Chargé de programme au Bureau de l’Union européenne en Union des Comores, dans la vie d’une nation, les élections législatives et communales occupent une place particulière, dans la mesure où la population procède au renouvellement des élus qui les représentent au niveau du pouvoir législatif, d’une part, et des autorités locales, d’autre part. Il s’agit de choisir les personnes qui complètent l’exercice du pouvoir exécutif, et qui défendent l’intérêt du peuple au niveau le plus proche. Et, en ce sens, promouvoir la participation des femmes à ces niveaux de décision est tout aussi important que cela l’est pour le niveau exécutif.

450 femmes formées

« Nous nous réjouissons aujourd’hui de voir cet engagement mutuel et réciproque se concrétiser avec le projet SHAWIRI, que nous finançons dans le cadre d’une convention avec le gouvernement comorien, et qui vise à renforcer la protection sociale et la participation citoyenne des femmes et des jeunes aux Comores. Ce projet considère que cette promotion de la représentation des femmes dans ce contexte électoral constitue également un levier pour renforcer plus globalement la participation et l’expression des femmes », a-t-il exprimé.

Les élections législatives et communales à venir seront l’occasion pour les femmes de prendre leur droit, d’exprimer leur voix, et de montrer leur capacité à briguer des postes électifs. Car pour qu’une démocratie soit pleinement représentative, elle doit refléter toute la diversité de la société, et en particulier les femmes qui représentent plus de la moitié de la population. 

Ces formations destinées à 450 femmes comoriennes, dont 200 en Grande Comores, leur donneront des compétences en leadership et en communication politique, mais aussi des outils de plaidoyer pour poursuivre après ces élections le combat pour la promotion de la participation politique des femmes. Il s’agit de ce fait d’un pas de plus vers l’atteinte du cinquième objectif de développement durable : parvenir à l’égalité des sexes et autonomiser toutes les femmes et les filles d’ici 2030.

Djanamali Said Abdou (stagiaire)

Candidat aux élections des conseillers municipaux à Mboinku, Natuk Mohamed Mouzaoir ambitionne d’établir la paix, la stabilité dans sa commune et de servir le pays. Dans cet entretien, l’ancien candidat recalé aux présidentielles de 2024, annonce que son projet sera orienté au service de la jeunesse et l’éducation, la culture et le sport seront des éléments moteurs pour l’émancipation de nos enfants.

Vous êtes candidat aux élections municipales après avoir été rejeté aux présidentielles de janvier 2024. Qu’est-ce qui vous a motivé aux communales ?

Le rejet de ma candidature pour les dernières présidentielles n’était motivé que par des raisons purement politiques. C’était une injustice infligée à toute une jeunesse qui voyait en moi un espoir de changement. Aujourd’hui ma candidature aux municipales est un prolongement d’une volonté d’être proche de mes concitoyens. Je défends la thèse selon laquelle un politique doit être proche des citoyens afin de mieux entendre leurs cris et bien répondre à leurs attentes. Ma seule ambition est de servir mon pays.

Quelles sont les grandes lignes de votre campagne ?

Il s’agit d’une volonté de défendre les droits et les intérêts des personnes vivant dans notre territoire. La population de Mboinku comme l’ensemble du grand Nord est méprisée et maltraitée par ce régime. Mon ambition est de faire réparer cette injustice. La paix et la sécurité forment la base de mon programme. Des réformes administratives pour une gouvernance moderne et transparente seront la clé pour impulser un réel développement économique. Les droits de bénéficier des mêmes services de proximité dont jouissent nos concitoyens habitants les grandes villes. Mon projet sera orienté au service de la jeunesse et l’éducation, la culture et le sport seront des éléments moteurs pour l’émancipation de nos enfants. Les intérêts sont ceux qui relèvent du combat contre l’oisiveté notamment des jeunes.

Que diriez-vous à ceux qui prône pour la politique de la chaise vide ?

Je les comprends, mais je ne partage pas leurs stratégies de la chaise vide. Ils ne croient pas à ces élections, vu ce qui se passait auparavant, personne n’en croit. Depuis le référendum 2018 en passant par les présidentielles 2019 jusqu’aux dernières élections de janvier 2024, la fraude a toujours été la règle. Ils ont donc raison de ce constat amer pour la démocratie et la stabilité politique. Un régime qui a toujours menti à ses adversaires politiques et à nos partenaires internationaux. Toutefois, en ce qui me concerne, je ne veux pas lâcher prise. Je me battrai à chaque rendez-vous contre ce régime jusqu’à mon dernier souffle par la voie légale.

Votre dernier mot.

Bientôt notre pays entrera dans sa cinquantième année d’indépendance. Je n’ai pas connu le 6 juillet 1975, mais je suis fière d’être comorien et je tiens à saluer le courage de nos aînés qui ont mené des combats sans merci contre la colonisation. Malheureusement, 50 ans après, le pays continue de vivre dans la misère, l’instabilité politique. Nos jeunes ne cessent de se noyer dans les bras de mer Anjouan-Mayotte et à la Méditerranée. Nous connaissons toutes les causes de ces fuites, parmi lesquelles figurent des matières grises. Dès son arrivée au pouvoir en 2016, le président Azali a clamé haut et fort le slogan un jeune égal à un emploi. Aujourd’hui, presque 9 ans après, le constat est flagrant, la jeunesse comorienne se voit trahie et menti. La corruption et les dilapidations des deniers publics deviennent un sport national pour ce gouvernement. J’appelle à travers cette tribune à un sursaut national à l’ensemble des forces vives à converger nos luttes et mettre l’intérêt de la nation au sommet de nos priorités.

Propos recueillis par KDBA

Guo Zhijun, ambassadeur de Chine aux Comores, a rencontré, la semaine dernière, les ministres comoriens des affaires étrangères et des finances. Au cours de cette visite, le renforcement des relations entre les deux pays et le soutien de la Chine au développement socio-économique des Comores étaient au centre de leurs échanges.

La Chine est un acteur clé dans la coopération au développement avec les Comores. Elle soutient le pays à travers des projets d’infrastructures, notamment la construction des hôpitaux, des routes et des bâtiments publics. La Chine accorde également des prêts préférentiels et des subventions pour soutenir le développement des infrastructures dans l’archipel.

Dans ce contexte, Guo Zhijun, ambassadeur de Chine à Moroni a rencontré Mbae Mohamed, ministre comorien des Affaires étrangères, et Ibrahim Mohamed Abdourazak, ministre comorien des finances, afin d’échanger sur l’approfondissement de cette coopération pratique bilatérale dans divers domaines entre la Chine et les Comores.

Dans leurs entrevus, l’ambassadeur de Chine est revenus sur la rencontre entre Azali  Assoumani et Xi Jinping,  lesquels les deux Chefs d’État sont parvenus aux décisions importantes sur l’élévation des relations entre les deux pays au niveau du partenariat stratégique et sur l’approfondissement de la coopération pragmatique dans divers domaines lors du Sommet de Beijing du Forum sur la Coopération sino-africaine.

Sous le pilotage stratégique des deux Chefs d’État, la Chine est disposée à approfondir les échanges et la coopération dans divers domaines avec les Comores, et à contribuer à leur développement économique et social. La partie comorienne représentée par les deux ministres a insisté que les deux pays se traitent d’égal à égal exprimant leur gratitude à la Chine pour son soutien sincère et indéfectible au développement consacré aux Comores depuis son indépendance. La Partie comorienne est prête à travailler en étroite collaboration avec la partie chinoise pour mettre en œuvre les consensus de deux Chefs d’État et promouvoir le développement continue du partenariat stratégique entre les deux parties. 

Kamal Said Abdou

Ce jeudi, la Cour suprême a publié officiellement la liste des candidats retenus pour les élections législatives prévues le 12 janvier prochain. Quatre candidatures à Ngazidja et cinq à Ndzuani sont invalides. Les candidats invalides verront leur cautionnement restitué par le trésor public.

C’est officiel, les candidats retenus à la députation de janvier sont connus. Sur une centaine de candidatures déposées au niveau national, neuf sont officiellement invalides. C’est ce qui a été retenu ce jeudi après publication de la liste officielle des candidats. Il s’agit de Abdallah Djaé Nourdine de la 28 circonscription (Hambu), Daoud Abdallah Mohamed alias Kiki de la 13ème circonscription (Domoni 2), Zaki Souf de la 6ème circonscription (Sima 1), Housni Mohamed Abdou de la 9ème circonscription (Mutsamudu 2), Zabiddine Nafion de la 15ème circonscription (Nyumakele 1), Said Hatub Sambafoum de la 24ème circonscription, (Itsandra nord), Mohamed Dhakir Sagaf de la 30ème circonscription (Mboiku), et Hachim Said de la 33ème circonscription (Badjini Pumba). L’on retient que sur 63 candidatures déposées à Ngazidja, quatre sont rejetés.

Bien que plusieurs formations de l’opposition boycottent la députation, mais quelques candidats indépendants et partis de l’opposition sont prêts à défier le parti au pouvoir.

A noter que certains candidats rejetés provisoirement sont retenus officiellement. On peut citer entre autres, la candidature du ministre des affaires étrangères, Mbaé Mohamed, la candidature de l’ancien directeur de l’ADC, Yasser Ali Assoumani.

Et à Ngazidja, le parti au pouvoir compte 16 candidats retenus : Bacar Mvoulana (Mbude), Oumouri Mohamed Hassani (Itsandra nord), Daniel Ali Bandar (Bambao yadju), Mbaé Mohamed (Hamahame), Mme Charifa (Moroni nord), Ahmed Youssouf Abdou (Moroni sud), Mme Maissara (Bambao yamboini), Dini Ibrahim (Badjini-ouest), M. Hamdani (Badjini pimba), Ali Boina (Badjini Itsahidi), M. Chatoi (Washili), M. Maoulida (Mboinku), Ibrahim Abdu (Mitsamihuli), Said Houssein (Itsandra sud), M. Zoubeiri (Dimani), cinq à Mwali et 12 à Ndzuani.

KDBA

Sous l’égide du secrétariat général du gouvernement, un forum gouvernemental a été tenu, lundi dernier au Retaj, pour dresser le bilan de l’action gouvernementale durant l’année 2024 et définir l’action gouvernementale pour 2025. Ce forum a mobilisé les gouverneurs des îles, les ministres et leurs secrétaires généraux, et les directeurs généraux des sociétés publiques. Selon le secrétaire général du gouvernement, Nour El Fath, cette action viendra matérialiser le « Renouveau » prôné par le président Azali Assoumani en vue d’accélérer le processus de réalisation de sa vision de faire des Comores un pays émergent à l’horizon 2030.

Il s’agit d’un forum pour définir des grands chantiers politiques au moins pour l’année  prochaine autour de cinq grands axes, notamment la lutte contre la vie chère, le lancement des travaux d’aménagement de Moroni, Mutsamudu et Fomboni, le lancement du processus de préparation des 7ème Jeux des îles de l’Océan Indien, la gestion effective et durable des déchets et la matérialisation de la politique « un jeune, un emploi ».

A en croire le secrétaire général du gouvernement, la réalisation de ces nobles ambitions ne se fera sans avoir préalablement assuré une augmentation significative et une meilleure sécurisation des ressources de l’Etat. Ce forum est une occasion d’évaluer les actions pour 2024.

Un bilan positif pour 2024

Beaucoup ont été faits durant l’année 2024. Selon le secrétaire général du gouvernement, le bilan de notre action en cette année est positif mais toujours perfectible. « Il faudra avant tout saluer la pertinence de l’initiative du Président Azali de mettre en place le plan de relance du plan Comores émergent au lendemain de la pandémie de la Covid 19 et ce pour le cycle 2022-2026. Ensuite, apprécier à sa juste mesure les résultats obtenus au cours de l’année, sachant que pour certaines, les résultats des actions entreprises cette année seront visibles  d’ici 2026 », a-t-il fait savoir.

Ce 1er forum gouvernemental marque le point de départ d’un processus dynamique et inclusif. Le secrétaire général du gouvernement invite les acteurs concernés à travailler avec détermination et rigueur pour que l’administration demeure un pilier solide au service des citoyens et du développement du pays.

« Nous avons le privilège et la responsabilité d’accompagner le président Azali Assoumani dans sa vision ambitieuse pour les Comores. Faisons de cette année, une année de succès, de résilience et de progrès pour notre nation », a-t-il déclaré.

Accélération du processus de réalisation du plan Comores émergeant

Le plan de travail présenté au cours de cet événement s’articule autour du renouveau de l’action du gouvernement et de l’accélération du processus de réalisation du plan Comores émergeant à l’horizon 2030. Nour El Fath Azali a fait savoir que ce plan s’appuie sur les acquis des 5 dernières années et se projette sur l’objectif d’émergence en 2030.

« Notre mission est donc d’intensifier les efforts pour atteindre les objectifs fixés dans le cadre de la vision 2030 », a-t-il annoncé. « Certains ministres partiront en congé dans quelques jours pour se conformer aux obligations légales du code électoral. Mais l’État doit continuer à fonctionner efficacement », a-t-il fait savoir.

A l’entendre, la collaboration étroite entre les ministres, les secrétaires généraux et les directeurs généraux est essentielle pour maintenir cette dynamique. « Vous serez les garants de la continuité et de la mise en œuvre des politiques publiques », a-t-il dit. Les gouverneurs des îles quant à eux, s’alignent sur cette vision du gouvernement comorien et prêtent à accompagner leur action. Le secrétaire général du gouvernement a annoncé la tenue d’un séminaire au mois d’avril 2025, au cours duquel il sera soumis à l’évaluation des résultats des actions communes.

Kamal Said Abdou