La deuxième session ordinaire annuelle de l’Assemblée de l’Union a été ouverte le vendredi dernier. Cette dernière session de l’année est habituellement appelée session budgétaire. Son ordre du jour porte prioritairement sur l’examen et l’adoption du projet de loi de finances de l’année 2025. Le président de cette Assemblée, Moustadroine Abdou a annoncé les travaux réalisés durant l’inter session, notamment, l’aboutissement du processus d’admission des Comores à l’Organisation Mondiale du Commerce.
Les élus de la nation se sont réunis à l’hémicycle de l’Assemblée nationale, le vendredi 4 octobre dernier, en présence des membres du gouvernement, pour l’ouverture de la dernière session de l’année, la session d’octobre.
Après l’hymne national, le président de l’Assemblée de l’Union, Moustadroine Abdou a prononcé son discours habituel. Il a évoqué l’ordre du jour de la session consacrant, selon lui, sur l’examen et l’adoption du projet de loi des finances de l’année 2025. A cette occasion, Moustadroine Abdou a rappelé les travaux déjà réalisés au cours de la période de l’inter session.
« Trois évènements plus réjouissants ont retenu mon attention. Le premier est relatif à l’aboutissement du processus d’admission de notre pays à l’OMC, après près de 17 années de négociations. Le second évènement est l’arrêté ministériel du 13 septembre dernier, portant avancement des fonctionnaires de l’Union des Comores. Le troisième est le lancement des travaux de construction du port de Mbwangoma à Mwali », a indiqué le président l’Assemblée.
En cette période pré-électorale, Moustadroine Abdou appelle tous les parlementaires et membres du gouvernement à soumettre leurs projets de loi dans les meilleurs délais prescrits dans l’ordre du jour.
« Je voudrais à cet égard, inviter le nouveau gouvernement à faire preuve de diligence pour déposer dans les meilleurs délais le projet de loi de finances ainsi que les éventuels autres projets de loi prévus dans son agenda », a-t-il lancé.
Le président de l’Assemblée a exprimé, ainsi, sa pensée particulière « aux victimes de l’agression que le gouvernement Israélien est entrain de perpétrer contre la population palestinienne de Gaza et de la Cisjordanie ainsi que celle du Liban ».
Président du parti Comores Alternatives, Said Ahmed Said Abdillah a répondu à nos questions sur l’actualité brulante du pays. Au cours de cet entretien, il est revenu sur la crise des sociétés d’Etat tout en contestant à la privatisation de l’aéroport des Comores.
Le président Azali a été agressé physiquement par un gendarme le 13 septembre dernier. Quelle est votre indignation face à cette attaque ?
Permettez-moi d’abord de vous remercier pour m’avoir accordé cette interview surtout au moment où notre pays passe une période prérévolutionnaire et le monde en pleine guerre surtout au Moyen-Orient. Vous me parlez d’indignation ? Je risque de vous décevoir car je ne suis ni lâche, ni hypocrite par rapport à mon combat politique, à mon pays et au peuple comorien. Je ne suis pas indigné de l’action de désespoir et de détresse du jeune Ahmed Abdou de Salimani Itsandra qui a tenté d’agresser physiquement le président Azali Assoumani. Je ne suis pas indigné que la violence que le régime macabre et dictatorial d’Azali Assoumani a instauré – emprisonnement et assassinat – comme mode de gouvernance lui retourne en pleine figure. Je dois, permettez-moi, m’expliquer pourquoi cette position, or il fut un temps j’ai soutenu comme d’autres le colonel Azali Assoumani pour faire les assises nationales et le changement de la constitution. Je fais partie de ceux et celles qui croient à la démocratie et la tournante au chef de l’exécutif de l’Union au niveau des îles gage de stabilité et du développement des Comores. Mais, Azali Assoumani avait d’autres objectifs que nous avons constaté par la suite, entre autres, détruire l’unité de notre pays – qui est déjà fragilisée par l’occupation par la France d’une partie de notre territoire, Mayotte- et supprimer totalement la tournante et enterrer la démocratie. La tournante de l’exécutif de l’Etat au niveau des îles a donné une stabilité et une alternance démocratie avec quelques failles acceptables. Ella a même attiré nos frères et sœurs comoriens de Mayotte. Le colonel Azali Assoumani n’a pas seulement supprimé la tournante- primaire dans une île aux premiers tours – au niveau des îles mais même à la Grande Comore, il ne veut voir que lui et ses cailloux. Je vous dis donc, non et encore non je ne suis pas indigné mais je ne danserai pas. Rappelez-vous régulièrement ces noms que le Colonel Azali Assoumani a emprisonné – des leaders politiques – l’ancien président Mohamed Ahmed Abdallah Sambi, Dr ACHMET, leader du parti Huri, l’ancien Gouverneur d’Anjouan Dr Salami et d’autres qui croupissent en prison à Anjouan. En dehors d’emprisonnement, il a fait assassiner des militaires-Commandant Fayçoil Abdouslam, Major Salim Abderrazak (MOUTU), Major Akim Ba Pale et des civiles -Dr Ahmed Mohammed Djazza, Aymane Nourdine, Fahad, Mouslim etc. Ce sont tous des violences morales et physiques et comment vous voulez que cet homme qui a instauré la violence comme mode de gouvernance ne la reçoit pas en retour. Nous, les hommes et femmes politiques de l’opposition, voulons la chute de ce régime or sans la démocratie- qu’il a banni- comment le faire sortir du pouvoir : par des conférences de presse, des communiqués ou des débats sur des chaines des tv des réseaux sociaux où personne ne regarde ? Soyons honnête au moins envers nous-même. Les hommes et les femmes politiques qui respectent l’esprit de la démocratie ne sont pas des fous mais ils ont appris avec l’histoire la fin de la dictature et de la barbarie. La France en a appris avec Louis XVI, l’Allemagne avec Adolf Hitler et l’Italie avec Mussolini. On ne récolte que ce qu’on a semé et nous devons arrêter d’être, des lâches et des hypocrites envers notre pays et notre peuple.
Comment réagissez-vous par rapport à la mort de l’assaillant ?
Nous mourons tous un jour et le problème n’est pas la mort mais la manière dont nous mourons. Je suis, par contre, attristé et indigné par l’assassinat du jeune martyr Ahmed Abdou- que Dieu lui ouvre les portes du paradis- qui a été arrêté vivant et tué comme un cabri par les services de sécurité du colonel Azali Assoumani à Beit Salam, palais présidentiel des Comores. Je profite de cette occasion de transmettre mes condoléances les plus attristées à sa famille, à la jeunesse comorienne et au peuple comorien épris de liberté et de la démocratie. Dans cette histoire mélodramatique, il y a des responsables qui n’ont pas assuré leurs rôles ou ils étaient complices de l’acte : les services de renseignements comoriens, surtout le service de renseignement militaire et les responsables de la sécurité du président. Comment un chef d’Etat se déplace et entre dans une maison non sécurisée au moins à la veille ? Comment un chef de l’Etat entre dans une pièce sans être précédé par une personne de sa sécurité pour vérifier le lieu quelques minutes avant ? Comment un chef de l’Etat peut être agressé pendant quelques minutes sans que les services de sa sécurité ne puissent venir immédiatement à son secours ? Les deux services n’ont pas assuré leurs rôles et ont rapidement exécuté l’unique suspect pour masquer leurs faiblesses et leurs failles ou cacher la vérité qui finira un jour d’être connu. Je vous rappelle que tout chef de l’Etat, quel que soit le pays, a un risque potentiel d’agression ou d’attentat pour plusieurs motifs qui ne sont pas toujours politiques. Permettez-moi de vous parler d’un jeune Allemands de 17 ans qui a tenté de tuer Napoléon Bonaparte par un couteau, Friedrich Staps (1792-1809). Une histoire relatée par plusieurs historiens et politiciens dont l’ancien premier ministre français, Dominique de VILLEPIN dans son livre : « La chute ou l’empire de solitude » éditions Perrin 2008 page 111. Il me parait important de relater l’échange que ce jeune STAPS a eu avec l’empereur Napoléon Bonaparte : « Pourquoi vouliez-vous m’assassiner” demanda Napoléon au jeune Staps ? “Parce qu’il n’aura jamais la paix en Allemagne tant que vous serez au monde” répondit Staps. “Qui vous a inspiré ce projet?” demanda Napoléon. “L’amour de mon pays” répondit Staps. “Qui vous a inspiré ce projet?” demanda Napoléon. “Je l’ai trouvé dans ma conscience” répondit le jeune Staps. “Ne saviez-vous pas à quels dangers vous exposiez?” demandant Napoléon. “Je le savais ; mais je serai heureux de mourir pour mon pays” répondit Staps. “Vous avez des principes religieux ; croyez-vous que Dieu autorise l’assassinat ?”demanda Napoléon. “J’espère que Dieu me pardonnera en faveur de mes motifs.” Répond Staps. “Est-ce que dans les écoles que vous avez suivies, on enseigne cette doctrine (Patriotisme) ?”demanda Napoléon. “Un grand nombre de ceux qui les ont suivies avec moi sont animés de ces sentiments et disposés à dévouer leur vie au salut de la patrie.” Répondit le jeune Staps. “Que feriez-vous si je vous mettais en liberté ?” demanda Napoléon. “Je vous tuerai” répondit le jeune Staps ». J’ai voulu relater un peu le courage de certains jeunes qui se sacrifie pour leur patrie et c’est ce que je pense de ce jeune Ahmed Abdou. Il marqua l’histoire des Comores comme le premier homme à oser affronter par un couteau un dictateur qui a pris le pays en otage avec sa famille et ses clans.
Que proposeriez-vous pour le renforcement de la paix et quel conseil donneriez-vous pour que tels actes ne se reproduisent plus ?
La paix est souhaitable pour tout le monde mais elle a un prix et ce prix est la liberté, la justice et la démocratie. Tant que ces trois valeurs, au moins, ne sont pas acquis, il ne faut pas se leurrer, il n’y aura ni paix et surtout ni stabilité. Nous sommes des musulmans et le prophète Muhammad, paix et bénédiction d’Allah soient sur lui et sa famille nous dit : « ne serait pas croyant l’un d’entre vous jusqu’à ce qu’il désire à son frère ce qu’il souhaite à lui-même ». L’Etat comorien est un bien commun à tous les comoriens et chaque comorien a droit s’il le désire de diriger notre pays. Un Etat est un tout, la sécurité, la justice, la liberté, l’éducation, la santé et surtout la démocratie, c’est-à-dire, laisser le peuple choisir leurs dirigeants pour éviter la guerre ou la révolution. L’ancien président Dr Ikilillou Dhoinine n’était pas fou en ayant respecté le terme de son mandat et la constitution du pays. L’ancien vice -président et candidat aux élections présidentielles de 2016, Mohamed Ali Soilihi dit Mamadou, qui a gagné les élections n’était pas fou, s’il a préféré la paix à la lutte du pouvoir par la force de la rue. Vous pensez qu’il n’avait pas une femme avide de pouvoir ou des enfants, mais entre ce qu’il veut ou voudra et le respect du serment donné au peuple, il y a le choix qui peut parfois vous couter la vie. C’est pourquoi nous luttons contre toutes formes de prise en otage d’un bien commun- notre pays – par une famille ou un clan jusqu’au retour de la liberté et de la démocratie. Pour le conseil, je ne pense pas avoir des conseils à donner. Par contre, si j’ai été Azali Assoumani, je n’aurai pas voyagé même vers Mohéli sans avoir changer les responsables du service du renseignement comorien et ceux qui s’occupent de la sécurité présidentielle à défaut de les faire juger par un tribunal militaire. Un Etat est un tout, la sécurité, la justice, la liberté et surtout la démocratie, c’est-à-dire, laisser le peuple choisir leurs dirigeants pour éviter la guerre ou la révolution. L’ancien président Dr Ikilillou Dhoinine n’était pas fou en ayant respecté le terme de son mandat et la constitution du pays.
Vous n’êtes pas sans savoir que nombreuses sociétés d’État sont en crise en l’occurrence l’Onicor. Cela n’explique pas une économie en berne ?
La mise en faillite de plusieurs sociétés d’Etat par le régime d’Azali Assoumani est due au fait de transformer l’Etat et ses sociétés à une épicerie familiale en nommant à des postes des gens qui sont des courtisans sans aucune base de méritocratie. Pour l’Onicor, je ne partage pas la politique de la libéralisation de l’importation du riz ordinaire. Je sais que la société Onicor a été mise en faillite par le régime macabre et dictatorial d’Azali Assoumani comme d’autres sociétés d’Etat. La solution n’est pas la libéralisation de l’importation mais la mise en place d’une bonne gestion des sociétés d’Etat. Pourquoi hier, l’Onicor a été la vache à lait de l’Etat après les hydrocarbures et aujourd’hui on l’a enterré en prétendant une politique de libéralisation ?
La privatisation de l’aéroport des Comores, un atout ou une faiblesse ?
Je crains que dans notre pays, on se croit en dehors de l’univers et on continue à répéter les mêmes erreurs. On a besoin certes des investisseurs mais qu’ils s’intéressent à nous apporter ce que nous n’avons pas pour l’instant les moyens financiers ou matériels de le faire or le besoin, il y a dans le pays. Par exemple, pourquoi pas une compagnie aérienne comme Emirats ne s’investisse aux Comores pour désenclaver le pays. Mais les investisseurs viennent chez nous, exploitent le peu de sociétés et infrastructures qui marchent au détriment des Comores et du peuple comorien. On est où avec la privatisation des ports de Moroni ? Qu’est-ce que les Comores ont gagné réellement en dehors quelques mannes financières qui entrent dans les poches de certaines sangsues du pays ? Je trouve que la privatisation de l’aéroport est une faute grave qu’il faudra à tout prix trouver un moyen de l’arrêter.
Quelques semaines après le sommet sino-africain, Guo Zhijun, ambassadeur de Chine aux Comores a réaffirmé le soutien de la Chine au développement socio-économique du pays. Le diplomate chinois annonce que son pays a décidé d’accorder à l’Union des Comores le traitement de tarif douanier zéro à 100% des produits exportés vers la Chine, en vue de promouvoir l’exportation des Comores vers la Chine et soutenir le développement économique des Comores.
Le Forum sur la Coopération sino-africaine est clôturé le 6 septembre dernier à Beijing. Quels sont les principaux objectifs de ce forum et leur lien avec les intérêts des Comores ?
Du 4 au 6 septembre dernier, le Sommet du Forum sur la coopération sino-africaine (FCSA) 2024 s’est tenu à Beijing où le président Azali et une cinquantaine de Chefs d’État africains ont participé. Autour du thème « Travailler ensemble à promouvoir la modernisation et à construire une communauté d’avenir partagé Chine-Afrique de haut niveau », les parties chinoise et africaine ont dégagé un consensus politique fort sur le renforcement de la coopération sino-africaine dans tous les domaines et adopté par consensus deux documents importants : la Déclaration de Beijing et le Plan d’action.
Le Sommet a abouti à des résultats importants notamment dans les quatre domaines suivants : Premièrement, les relations entre la Chine et l’Afrique sont désormais rehaussées à une communauté d’avenir partagé de tout temps à l’ère nouvelle.
Au cours du sommet, les dirigeants chinois et africains ont convenu de rehausser les relations sino-africaines à une communauté d’avenir partagé Chine-Afrique de tout temps à l’ère nouvelle. Les relations sino-africaines accèdent à des niveaux toujours plus élevés, montrant la ferme détermination des plus de 2,8 milliards de Chinois et d’Africains à avancer en solidarité, écrivant ainsi un nouveau chapitre dans la grande cause de la construction d’une communauté d’avenir partagé pour l’humanité.
Deuxièmement, six grandes propositions ont été lancées pour que la Chine et l’Afrique travaillent ensemble à promouvoir la modernisation. La modernisation est un droit inaliénable et légitime des pays en développement. Le président Xi Jinping a présenté six propositions pour appeler les deux parties à réaliser une modernisation.
Ces six propositions ont fait l’objet d’une large adhésion des dirigeants africains et ont formé un consensus politique entre la Chine et l’Afrique, ayant un impact majeur et profond pour aider la réalisation du Plan Comores Emergeants, guider l’accélération de la modernisation du Sud global et promouvoir la modernisation dans le monde.
Troisièmement, un vaste plan a été dessiné pour la coopération sino-africaine de la prochaine étape. Le Président Xi Jinping a annoncé dix Actions de partenariat sur la modernisation que la Chine entreprendrait avec l’Afrique dans les trois ans à venir, indiquant la marche à suivre pour l’approfondissement de la coopération pragmatique sino-africaine dans divers domaines.
Quatrièmement, les relations entre la Chine et les Comores ont été élevées au niveau d’un partenariat stratégique. Les Comores sont un membre important de l’Afrique. La partie chinoise espère que la partie comorienne participe activement à la mise en œuvre des résultats du Forum. La base de l’amitié sino-africaine est la relation solide entre la Chine et chaque pays africain.
Ainsi, le Président Xi Jinping a rencontré le Président Azali le deuxième jour de son arrivée à Beijing, annonçant ensemble l’élévation des relations bilatérales au niveau d’un partenariat stratégique. Cela jouera un rôle plus important dans la promotion du bien-être des peuples de Chine et des Comores et dans le maintien de la paix et de la stabilité dans le monde.
Quels sont donc les domaines prioritaires pour la coopération entre la Chine et les Comores dans le cadre de ce forum ? En votre qualité de diplomate chinois aux Comores, pouvez- vous nous décliner les attentes de la Chine concernant les résultats de ce forum, et comment ces résultats pourraient-ils influencer les relations bilatérales avec les Comores ?
Le président Xi Jinping et le président Azali Assoumani sont parvenus à un consensus important sur l’approfondissement des relations entre la Chine et les Comores lors de leur rencontre. Les deux pays se soutiennent fermement sur le plan politique et entretiennent une coopération pratique fructueuse dans divers domaines, donnant un exemple de relations entre pays de tailles différentes caractérisées par l’égalité, la solidarité et la coopération. Le président Azali Assoumani a exprimé la volonté de son pays de renforcer et d’élever ses relations avec la Chine, et de faire ces relations un exemple de coopération sino-africaine.
La partie comorienne soutient la Chine dans la défense de sa souveraineté et de son intégrité territoriale et dans la réalisation de la réunification nationale, et pense que Taiwan reviendra certainement à la Chine. La Chine entend travailler avec les Comores pour mettre en œuvre les dix Actions de partenariat proposées par le Président Xi Jinping. La Chine est prête à s’engager dans une coopération avec les Comores pour la réduction de la pauvreté, et à soutenir ce pays insulaire de l’océan Indien dans l’exploitation de ses ressources géographiques et maritimes pour le développement des Comores.
La Chine est prête à aider les Comores à atteindre son objectif d’éliminer le paludisme d’ici 2025, et à étendre la coopération bilatérale pratique dans des domaines tels que l’économie, le commerce, l’investissement, les infrastructures, la pêche maritime et le changement climatique pour injecter une nouvelle dynamique dans le développement des relations bilatérales.
La partie chinoise apprécie le rôle positif joué par les Comores durant sa présidence de l’Union africaine et est disposée à travailler avec les Comores pour renforcer la communication et la collaboration dans le cadre de l’Union africaine, de la Ligue des États arabes et de l’Organisation de la coopération islamique, conformément aux Cinq Principes de la Coexistence pacifique, en vue de renforcer les forces émergentes du « Sud global » et de promouvoir la réforme du système de gouvernance mondiale.
Les consensus ci-dessus sont l’un des résultats importants du Forum, ainsi que l’attente commune de la Chine et des Comores pour le développement futur de la coopération, qui jouera un rôle du pilotage stratégique dans le développement des relations bilatérales.
Pourriez-vous nous parler comment la Chine envisage-t-elle de soutenir le développement économique et les infrastructures aux Comores à travers ce forum ?
La Chine, suivant les dix Actions de partenariat proposées par le Président Xi Jinping, soutiendra les Comores dans son développement économique et l’amélioration de ses infrastructures. Pour la prospérité du commerce, la partie chinoise élargira de façon unilatérale l’ouverture de son marché. Elle a décidé d’accorder aux Comores le traitement de tarif douanier zéro à 100% des produits exportés vers la Chine, en vue de promouvoir l’exportation des Comores vers la Chine, soutenant le développement économique des Comores.
Pour la coopération sur les chaînes industrielles, la partie chinoise entend coopérer avec la partie comorienne dans le domaine de l’économie digitale et du développement vert, partageant les fruits du développement digital et vert. Pour l’interconnexion, la partie chinoise continuera à encourager les sociétés chinoises aux Comores à entreprendre les travaux routiers et les projets de l’interconnexion d’internet pour contribuer positivement au perfectionnement des infrastructures routières et de télécommunication. Pour la coopération pour le développement, la partie chinoise a convenu de réaliser et financer le Projet du Stade et de la Piscine afin de jeter une base solide en matière d’infrastructures à l’organisation des Comores des Jeux des îles de l’Océan indien en 2027. Les experts chinois sont arrivés aux Comores pour les études.
Les Comores et la Chine tissent des relations solides depuis des années, alors quels sont les projets ou initiatives spécifiques qui seront mis en œuvre aux Comores à la suite de ce forum ?
La Chine et les Comores ont une longue histoire d’amitié. Cette année marque le 75e anniversaire de la fondation de la Chine nouvelle. L’année prochaine marquera le 50e anniversaire de l’indépendance des Comores, ainsi que le 50e anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques entre la Chine et les Comores.
En ce moment historique important, la partie chinoise est prête à coopérer activement avec les Comores dans les domaines suivants, dans le cadre des dix Actions de partenariat proposées par le Président Xi Jinping. Pour la santé, la partie chinoise a démarré la 2e session de projet d’assistance technique pour lutter contre le paludisme (dont la valeur s’élève à 1 milliard de francs comoriens), fournira à la partie comorienne des médicaments antipaludiques d’un montant de 200 millions de francs comoriens et entend établir un mécanisme de partenariat des hôpitaux jumelés (dont la valeur s’élève à 400 millions de francs comoriens). La 16e équipe médicale chinoise continuera à apporter une contribution positive au bien-être de la population comorienne.
Pour le développement de l’agriculture au bénéfice de la population, la province chinoise de Hainan entend assister les Comores à développer l’agriculture tropicale en perfectionnant la technologie de la culture et la reproduction des litchis volcaniques, des manques et des légumes en vue d’améliorer la productivité et la qualité. Pour les échanges humains et culturels, cette année, la partie chinoise a fourni des formations à la partie comorienne dans des domaines, tels qu’économie bleue, économie digitale, changement climatique, développement vert, coopération industrielle, santé et quarantaine, information, etc.
La partie chinoise offrira des formations cette année dans le domaine de la diplomatie, gouvernance, langue chinoise, industrielle de vêtement, sécurité alimentaire, Juncao, etc. Presque 200 personnes bénéficieront la formation cette année.
Pour le développement vert, la partie chinoise entend coopérer avec la partie comorienne dans le domaine de l’économie bleue, protection de l’environnement, prévention et réduction des catastrophes, nouvelle énergie, en fournissant des formations, dont la formation de la gestion des catastrophes.
Lors de ce forum, le Mémorandum d’entente sur la mise en œuvre de l’Initiative pour le développement mondial a été signé entre la Chine et les pays africains, y compris les Comores, comment la Chine prévoit-elle aborder les défis et les opportunités dans le cadre de sa coopération avec les pays africains, en particulier les Comores ?
Selon le Mémorandum d’entente sur la mise en œuvre de l’Initiative pour le développement mondial signé entre les deux pays, la partie chinoise a convenu d’adhérer au Réseau du Centre global de développement et de promotion. La partie chinoise entend partager avec la partie comorienne les opportunités pour le développement de la modernisation à travers cette plateforme. Les deux parties pourront profiter de l’aide sans contrepartie, les prêts sans intérêts, les prêts préférentiels, le fonds pour le développement mondial et la coopération Sud-Sud fournis par la partie chinoise dans le but de relever les défis du développement.
La partie chinoise serait heureuse d’inviter la partie comorienne à adhérer au Groupe des amis de l’Initiative pour le Développement mondial pour renforcer la coopération pour le développement et mettre en œuvre l’Initiative pour le Développement mondial, servant les intérêts de nos deux peuples.
Aujourd’hui, les changements inédits depuis un siècle se poursuivent à un rythme accélérer et le monde est entré dans une période de turbulences et de transformations. Wang Yi, membre du Bureau politique du Comité central du Parti communiste chinois (PCC) et ministre des Affaires étrangères, assistera au Sommet de l’avenir des Nations Unies et au débat général de la 79e session de l’Assemblée générale des Nations Unies en tant que représentant spécial du président chinois, Xi Jinping, du 22 au 28 septembre.
Le Ministère chinois des Affaires Étrangères a publié le Document de position de la Chine pour le Sommet de l’avenir et la 79e session de l’Assemblée générale des Nations Unies, qui expose en détail la position et les propositions de la Chine sur le développement durable, l’innovation scientifique et technologique et la réforme de la gouvernance mondiale.
Il appelle la communauté internationale à mettre en œuvre conjointement l’Initiative pour le développement mondial, l’Initiative pour la sécurité mondiale et l’Initiative pour la civilisation mondiale, et à faire progresser la construction d’une communauté d’avenir partagé pour l’humanité. La Chine est prête à travailler avec toutes les parties pour pratiquer un véritable multilatéralisme et apporter une nouvelle contribution à la paix et au développement dans le monde.
A l’occasion de la célébration du 75ème anniversaire de la fondation de la Chine, mercredi dernier au Retaj, Guo Zhijun, ambassadeur de Chine aux Comores a annoncé que son pays est prêt à s’associer à tous les amis qui s’engagent à développer les relations sino-comoriennes afin de promouvoir le partenariat stratégique entre les deux pays.
Le 1er octobre 1949, Mao Zedong à proclamé la fondation de la république populaire de Chine, qui succède à la république de Chine, sur la place Tian’anmen, à Pékin. Bientôt, 50 ans de relation entre Moroni et Pekin. La Chine et les Comores deviennent deux pays amis, deux peuples frères et deux nations proches.
A l’occasion de la célébration du 75 ème anniversaire de la fondation de Chine, Guo Zhijun, ambassadeur de Chine aux Comores a rappelé d’abord que les relations entre la Chine et les pays africains ayant des relations diplomatiques avec elle, ont toutes été portées au niveau du partenariat stratégique.
« La Chine travaillera avec les pays africains, dont les Comores, pour rassembler les forces du « Sud global » en faveur de la solidarité et de la coopération entre les pays en développement, et pour sauvegarder conjointement la justice internationale et promouvoir la paix et le développement dans le monde », a déclaré Guo Zhijun.
4ème fournisseur de l’Union des Comores avec 9,7% de part du marché, derrière les Emirats Arabes Unis, 22%, la France et le Pakistan 15% chacun, la Chine se positionne comme un partenaire important du pays. Les entreprises chinoises raflent essentiellement le marché des infrastructures routières, aéroportuaires et hospitalières ainsi que sur la télécommunication. Par ces chiffres, la Chine est devenue un partenaire incontournable pour le développement des Comores. « La Chine est prête à s’associer à tous les amis qui s’engagent à développer les relations sino-comoriennes afin de promouvoir le partenariat stratégique entre les deux pays », a confié le diplomate Chinois.
La coopération sino-comorienne marquera le 13 novembre prochain son 50eme anniversaire, qui sans doute illustrera dans divers domaines dont la Chine a porté son assistance. « Cela constituera une magnifique occasion pour en exalter et en dresser le bilan, et tracer les belles lignes d’un futur porteur d’espérance pour nos deux pays », a indiqué de son côté le ministre comorien des affaires étrangères, représenté par le ministre de l’intérieur. Plusieurs infrastructures du pays restent le symbole de l’amitié entre les Comores et la Chine. A en croire le chef de la diplomatie comorienne, plusieurs infrastructures portent aujourd’hui la signature de la Chine. Aujourd’hui, la construction du centre hospitalier Universitaire El-Maarouf en est l’exemple.
En effet, au cours de la célébration des 75 ans depuis la fondation de la Chine nouvelle, le Parti communiste chinois (PCC) unit et dirige les peuples de tous les groupes ethniques de la Chine en explorant avec succès un système d’économie de marché socialiste conforme aux conditions nationales de la Chine, permettant de créer un miracle de développement économique rapide.
Selon les chiffres avancés par l’ambassadeur de Chine aux Comores, en 2023, le revenu national brut par habitant de la Chine atteint 13.400 dollars. L’économie chinoise représente 17% du total mondial et contribue à 24,8% de la croissance économique mondiale en moyenne annuelle. « La Chine est devenue un moteur majeur de la croissance économique mondiale et une force importante dans le maintien de la paix et de la stabilité. En juillet dernier, le 3e plénum du XXe Comité central du PCC s’est tenu avec succès et a pris des dispositions systématiques sur l’approfondissement continu de la réforme sur tous les plans et la promotion de la modernisation à la chinoise », a-t-il précisé.
La Chine apportera de nouvelles opportunités et impulsions aux efforts conjoints de la Chine et de l’Afrique pour réaliser le rêve de la modernisation.
Guo Zhijun, ambassadeur de Chine aux Comores, a effectué dans l’après-midi du lundi 23 septembre dernier une visite de courtoisie au ministère des affaires étrangères. Au cours d’un tête-à-tête avec le secrétaire général dudit ministère, Imam Abdallah, ce dernier a suggéré la mise en place d’un cadre d’échange permanent entre les deux institutions afin de mettre en œuvre la feuille de route issue du sommet sino-africain.
Cette visite de l’ambassadeur de Chine quelques semaines après le sommet sino-africain a marqué une étape significative dans les relations entre la Chine et les Comores, illustrant la volonté des deux nations à travailler ensemble pour relever les défis économiques et sociaux.
Les discussions entre le secrétaire général du ministère des affaires étrangères et le diplomate Chinois ont ouvert la voie à une coopération solide, renforcée, bénéfique pour le développement des Comores.
Au cours de l’entretien, Imam Abdillah est revenu sur la solide relation d’amitié et de coopération qui unit les Comores et la Chine, dès la déclaration de l’indépendance de l’archipel des Comores. Une relation de coopération qui tend à se hisser en partenariat stratégique.
Le secrétaire général a proposé la mise en place d’un cadre d’échange permanent entre le ministère et l’ambassade afin de mettre en œuvre la feuille de route arrêtée entre les deux Chefs d’Etat des Comores et de la Chine, en marge du forum de coopération Chine-Afrique tenu du 4 au 6 septembre de cette année à Beijing.
L’ambassade d’Arabie Saoudite aux Comores a célébré, lundi dernier, le 94e anniversaire du Royaume d’Arabie, en présence des membres du gouvernement comorien, des hautes personnalités du pays. L’ambassadeur saoudien accrédité à Moroni, Dr Atallah ben Zayed Al-Zayed, a exprimé sa satisfaction sur la vision 2030 qui aurait permis de concrétiser plus de 95% des stratégies et projets nationaux en un temps record.
L’ambassade du Royaume d’Arabie Saoudite en Union des Comores a célébré, le lundi 23 septembre, son 94e anniversaire qui symbolise l’unification de la patrie par le fondateur, le roi Abdulaziz bin Abdulrahman Al Saoud (paix à son âme), il y a quatre-vingt-quatorze ans. Plusieurs membres du gouvernement comorien et des personnalités politiques ont pris part à cette cérémonie exprimer la solidarité et les relations fraternelles entre les Comores et le royaume de l’Arabie Saoudite.
À cette occasion, l’ambassadeur d’Arabie Saoudite et doyen du corps diplomatique accrédité à Moroni, Dr Atallah ben Zayed Al-Zayed, dit être ravi de la vision 2030, fruit de l’unification de la nation, ayant permis à la nation saoudienne de concrétiser plus de 95% des stratégies et projets nationaux.
« Je suis ravi d’affirmer que, sous le leadership bienveillant du Royaume, la vision 2030, fruit de l’unification de la nation, a permis de concrétiser plus de 95 % des stratégies et projets nationaux en un temps record », a affirmé l’ambassadeur saoudien.
Et de poursuivre: « aujourd’hui, le monde entier est témoin des grandes réalisations du Royaume en matière de développement humain, économique, social et environnemental. Celles-ci ont façonné le Royaume en modèle de développement global et durable ».
En termes de relations bilatérales entre l’Union des Comores et le royaume d’Arabie Saoudite, Dr Atallah ben Zayed Al-Zayed, a affirmé l’engagement et l’accompagnement du royaume aux différents projets et réalisations des Comores.
« Au niveau des liens de fraternité entre le Royaume et les Comores, je voudrais souligner à cette occasion le renforcement des relations entre ce pays frère, l’Union des Comores, avec lequel nous partageons des principes et des valeurs communes. Ces relations sont fondées sur les bases d’une amitié solide et d’une coopération multisectorielle, qui sont renforcées par les liens de fraternité étroits, le respect et la confiance mutuelle qui existent entre les deux pays depuis des décennies. Nous soulignons également la volonté du Royaume de renforcer les relations avec la République dans tous les domaines », a-t-il déclaré avant d’assurer au gouvernement comorien de continuer à œuvrer ensemble pour renforcer les liens de fraternité entre les deux nations.
À son tour, la ministre de l’information, Fatima Ahamada, qui a représenté le ministre des affaires étrangères, a reconnu les efforts déployés par le royaume saoudien en Union des Comores. Et pour la ministre, le gouvernement comorien est prêt à conjuguer les mêmes efforts pour renforcer les liens de fraternité des deux pays.
Le président comorien Azali Assoumani manquera le prochain sommet des Nations Unies qui se tiendra du 22 au 23 septembre prochain à New York en raison de blessures subies lors d’une tentative d’assassinat. Selon nos informations, l’Union des Comores sera représentée par le ministre des affaires étrangères.
Le 14 septembre 2024 à Salimani Itsandra, le président Azali Assoumani a été victime d’une attaque au couteau alors qu’il se rendait à une cérémonie de funérailles d’une grande figure religieuse et notable influent de la région.
Ses blessures à l’issue de cette attaque sont « sans gravité », selon le communiqué de la présidence. Bien que les détails de son état de santé demeurent encore inconnus, des sources confirment que le président Azali Assoumani ne prendra pas part au sommet de l’ONU comme à l’accoutumé.
Selon nos informations, l’Union des Comores sera représentée par le ministre des affaires étrangères. A Moroni, les spéculations commencent à faire du bruit sur l’état de santé du président de la République qui a toujours l’habitude de prendre part aux cérémonies officielles.
Pour Salim Hafi, secrétaire général adjoint du gouvernement, le chef de l’État est en « bonne santé et dès mardi 17 septembre (hier, Ndlr), il reprendra, inch’allah, ses occupations ». 6 jours après l’attaque au couteau, le président n’a pas fait une apparition publique. Ce qui nourrit encore l’inquiétude de l’opinion publique. Serait-il au pays ou à l’étranger pour des soins ? Aucun communiqué officiel de la présidence n’est publié pour éclairer l’opinion publique.
Le président du parti Comores Alternatives, Said Ahmed Said Abdillah a, dans cet entretien, répondu à nos questions qui se tournent sur la politique et l’économie. Il appelle à une mobilisation générale contre le régime d’Azali.
Le président du parti Comores Alternatives, Said Ahmed Said Abdillah a, dans cet entretien, répondu à nos questions qui se tournent sur la politique et l’économie. Il appelle à une mobilisation générale contre le régime d’Azali.
Le président Azali a signé un décret attribuant des pouvoirs au secrétariat général du gouvernement bien qu’il soit jugé illégal. Que pensez-vous ?
Je voudrai d’abord vous remercier de m’avoir accordé cette interview, vous et l’équipe de votre journal Al-fajr. Pour votre question très pertinente, je laisse aux juristes de faire leur travail pour juger de la conformité de son décret et de l’attribution du pouvoir présidentiel à son fils qui fait office de secrétaire général du gouvernement. Mais en tant que politicien, je retrouve ce que j’avais dit dans votre colonne dernièrement qu’Azali Assoumani agit comme une souris « en mordant et soufflant » et avance dans son ultime objectif – dicté par ses maitres de la françafrique- celui de vouloir détruire l’unité des Comores en poussant le peuple d’abord à se déchirer en opposant les îles entre elles et en provoquant les comoriens pour créer une guerre civile. Ce maudit décret est une provocation voire même une insulte lancée contre le peuple comorien et surtout les hommes et femmes politiques comoriens de l’opposition et aussi ceux qui sont avec lui qui ne font que courber l’échine. Pourquoi après huit ans- Mai 2016- Août 2024- de pouvoir, aujourd’hui le secrétaire général du gouvernement a eu des attributions des compétences et même un cabinet présidentiel différemment de ses prédécesseurs ? La réponse vous le savez : seul lui et ses cailloux sont dignes de gouverner les Comores. Le comportement d’Azali Assoumani ainsi est dû au moins à trois facteurs : – le premier, et le plus grave, est la désunion des leaders politiques comoriens de l’opposition dont certains croient bêtement arriver au pouvoir par le biais de l’aide de la France qui ne cherche que des ânes pour diriger notre pays. Cette dernière les fait patienter en disant que le tour viendra bientôt jusqu’à leurs enterrements sans y arriver au pouvoir. Si Azali Assoumani se permet d’introniser ses enfants au pouvoir l’un dans l’administration publique, l’autre dans l’armée et une autre à l’Ascena, c’est la faute à nous qui nous disons politiciens et qui ne pensons que vouloir aller prendre la place d’Azali sans combattre. La situation est claire, Azali Assoumani a déclaré la guerre en foulant aux pieds nos institutions et nos dignités alors que nous de notre côté, nous attendons un messie ou la France et pour certains l’opinion internationale qui n’existe pas. C’est un défi que nous politiciens devrons relever, non par des discours ou des conférences de presse ou rassemblement factice ou de culpabiliser les autres sans montrer ce qu’on a fait de mieux, mais en mobilisant tous les moyens possibles pour déloger Azali Assoumani et ses clans du pouvoir par une mobilisation populaire et autres.
-Le deuxième est dû à la complicité de notre armée qui est le protecteur du peuple et de la république et le rempart de la nation. Si nous qui nous disons politiciens avons failli, sommes faibles et apeurés et vous, nos vaillant soldats ? Vous êtes le dernier recours de la nation et vous n’êtes pas sans savoir ce qui se passe dans notre pays et ce qui se prépare. Si le Colonel Azali Assoumani a pu prendre le pouvoir hier et aujourd’hui c’est uniquement qu’en 1995 -lors de sa fuite à l’ambassade de France – l’armée comorienne n’a pas agi en tant qu’un corps militaire discipliné et qui la fait appliquer. Et vous n’êtes pas sans savoir le sort que le colonel Azali Assoumani a réservé au commandant Fayçal, Capitaine Moutu et Major BAPALE. Etes-vous pour le peuple et la nation comorienne ou pour Azali Assoumani et ses clans avec l’appui de la françafrique ? Le moment est venu aujourd’hui où chacun d’entre vous au sein de l’armée nationale de développement (AND) doit faire un choix. Rien n’est éternel sauf Dieu et ce régime macabre et dictatorial chutera d’ici peu avec votre aide ou non, mais nous le saurons et nous agirons ce jour-là en conséquence. Je ne peux que rappeler à nos vaillants soldats ces paroles du général de Gaulle : « La politique la plus ruineuse et la plus couteuse c’est d’être petit… »
-Le troisième est le peuple comorien dont certains se sentent indifférents aux malheurs qui frappent notre pays. Tout changement ne peut se réaliser sans votre contribution morale et matérielle. Le peuple comorien ne doit pas se résumer au « hayassa » – célébration du grand mariage – qui est l’un des fléaux qui plombent notre pays et l’avenir de cette jeune nation. Nous ne sommes pas contre le grand mariage – qui est pour nous une manière de célébrer avec pompe le mariage et rien d’autres – mais la situation de notre pays qui est pris en otage mérite la participation de chacun d’entre nous pour le libérer de la dictature macabre d’Azali Assoumani et ses clans. Aucune excuse n’est tolérée pour le malheur qui frappe notre pays. Nous sommes tous responsables de ce malheur et chacun doit se demander sa part de responsabilité qui a amené notre pays dans une situation sans issue sauf la guerre civile.
Quelle est votre réaction par rapport au projet de loi en examen portant modification du code électoral ?
Qu’est-ce que vous voulez qu’on attende d’un régime macabre dictatorial que la seule volonté est de tout faire pour de diviser la classe politique comorienne et le peuple comorien afin de détruire l’unité des Comores et la nation comorienne ? Il va faire de loi pour que l’assemblée nationale ne soit représentée que par ses courtisans comme c’est le cas aujourd’hui.
Au niveau économique, quelle lecture faites-vous sur le rapport annuel de la banque centrale ?
Il y a une chose que devriez savoir et peut-être que vous le savez déjà : les Comores n’ont pas une banque centrale. Celle qui s’appelle banque centrale des Comores (BCC) est une représentation du trésor publique française aux Comores. Elle collecte les devises (toutes monnaies étrangères -euros, dollars etc.) et l’or pour l’envoyer en France via Mayotte, territoire comorien occupé par la France. Les devises constituent une richesse pour un pays y compris les Comores – qui est déjà pauvre. Si nous avions une banque centrale comorienne pourquoi nous ne gardons pas les devises aux Comores mais l’envoyer en France. Un pays produit et exporte pour avoir des devises et pouvoir acheter à l’extérieur. On lance le tourisme pour que les étrangers viennent chez nous afin d’apporter des devises comme le fait notre diaspora pour enrichir le pays. Mais malheureusement tous nos efforts de production, du tourisme et même les aides ne profitent qu’à la France par le biais de sa monnaie. La colonisation monétaire est la pire de colonie car elle échappe à la compréhension de la masse – l’élite qui la comprend est soit corrompu soit apeuré – et elle est masquée au niveau international par le fameux « accords de coopération » qui n’est autre qu’une colonisation monétaire. Pour avoir une banque centrale nationale, on doit avoir une monnaie nationale. Or la monnaie qui circule aux Comores -qu’on appelle franc comorien – est une monnaie française, imprimée par la France et gérée par la France. Les Comores, par le biais de ladite banque centrale des Comores (BCC) ont un compte auprès du trésor publique français qu’on appelle « compte d’opération ». Nous sommes le seul pays du sud de l’océan indien et de l’Afrique de l’Est qui n’a ni monnaie ni banque centrale. C’est pour vous dire que tous ces rapports et ces déclarations provenant de ladite Banque centrale des Comores ne sont que des mascarades et des fumigènes justes pour essayer de nous dire qu’elle existe. Vous êtes des journalistes surtout des jeunes dans un monde de Google, essayer de vous poser des questions par exemple sur le rôle de la Banque centrale. Et comparer la Banque centrale des Comores et celle de l’île Maurice, le rôle du gouverneur de la banque centrale des Comores et celui de l’île Maurice. En regardant sur le net, vous saurez où est votre pays et vous sensibiliserez le peuple comorien. Il ne suffit pas de pavaner avec des titres mais le fond aussi est important. SI vous ne pouvez pas vous regarder par le miroir, essayez de regarder les autres.
Croyez-vous que le pays ait une croissance économique positive en 2024 avec les coupures et délestages électriques ?
Pour faire des pronostics, surtout sur la croissance économique de notre pays où rien ne fonctionne et toutes les sociétés d’Etats pourvoyeurs d’emplois et des recettes ont été mis en faillite, il faudra être un magicien. La croissance économique d’un pays est calculée – entre autres- sur la base de la production, c’est-à-dire activité régénératrice de revenus. Pour arriver à la calculer, il faudra un service ou une agence spécialisée, comme le service des statistiques au Commissariat au plan qui collecte les données au niveau national et non seulement à Moroni. Les chiffres que donne la fameuse banque centrale dite des Comores sont souvent basés sur des données collectées à Moroni et extrapolées au niveau national. Ce sont donc des chiffres qui sont loin d’être véridiques par rapport à la réalité de notre pays. C’est comme par exemple les chiffres qui ont été communiqués aux instances internationales pour faire des Comores, un pays intermédiaire et que certains dirigeants politiques se sont excités comme des enfants qui croient au père noël. Or on est de loin le pays le plus pauvre du sud de l’océan indien et de l’Afrique de l’Est. Il ne suffit pas de se proclamer lion pour n’est pas être un chèvre mais il faudra aussi être capable de mordre. On n’a ni l’eau potable accessible à tout le monde, ni route, ni électricité et 60% de la population comorienne vivent en dessous du seuil de pauvreté. Nous nous mentons en nous -même qui est la base de la philosophie de « hayassa » -qui se voit comme un roi du pays du golf d’un jour sans le lendemain.
En tant qu’économiste, que proposeriez-vous contre l’inflation galopante et la pénurie du riz ?
La lutte contre l’inflation ne peut pas se décréter mais s’organise par rapport à une politique économique qui signifie politique monétaire et politique budgétaire. Or les Comores n’ont pas de monnaie et ni de banque centrale pour mener une politique monétaire adéquate selon le besoin de notre pays. Et pourtant vous voyez dans le rapport de la banque centrale dite des Comores qui mentionne que parmi leurs trois objectifs, il y a la lutte contre l’inflation. Vous n’êtes pas sans savoir que la lutte contre l’inflation est l’unique objectif assigné par la France via la Banque centrale Européenne à tous ses représentants dans les 15 pays de la zone franc Cfa. Pour lutter contre l’inflation, qui peut avoir plusieurs sources, mérite souvent l’intervention de la Banque centrale or nous n’en avons pas. Le pays va mal, pas seulement de l’inflation mais de l’absence même des produits de premières nécessités telles que le riz comme vous venez de le souligner car le pays n’a aucune politique économique pour développer le pays. Les maigres richesses apportées par la diaspora et la vente de la citoyenneté économique qui apportent des mânes des devises aux Comores mais sont envoyés en France en échange des monnaies locales-des papiers sans valeurs- que nous pouvons produire nous -mêmes. C’est l’un des fléaux qui appauvrissent notre pays cette colonisation monétaire que nous devons s’affranchir rapidement au risque de nous tuer tous.
Votre dernier mot.
Mes derniers mots de cet entretien revient à mes frères, sœurs et amis de la politique comorienne de l’opposition et ceux qui se courbent l’échine autour d’Azali Assoumani et aussi de l’armée nationale de développement (AND). Nous voyons chaque jour la dégradation économique et sociale de notre pays et son isolement total au niveau de l’océan indien à cause de laquelle, aucun pays de la région n’a un vol direct avec les Comores. Je vous appelle à un sursaut national dépassant nos égos et nos partis politiques pour libérer notre pays du régime macabre et dictatorial d’Azali Assoumani dont l’unique objectif est de détruire l’unité des Comores et affamer son peuple pour le rendre servile. Taisons nos différences, oublions nos rêves insensés de vouloir tous être chef, en mobilisons notre peuple, nos énergies et en fédérant nos actions et nos moyens nous y arriverons à sauver notre peuple qui n’a que nous pour le sauver. Le salut appartient à celui qui suit la bonne voie.
Le 9ème sommet sino-africain est officiellement ouvert hier à Beijing. Dans son discours d’ouverture, XI Jinping, président de la République Populaire de Chine a proposé de porter au niveau stratégique, les relations bilatérales entre la Chine et tous les pays africains ayant des relations diplomatiques avec elle, et de rehausser les relations sino-africaines à une communauté d’avenir partagé Chine-Afrique de tout temps à l’ère nouvelle.
Le président Chinois a débuté son discours par démontrer que la floraison au printemps donne des fruits en automne. A l’en croire, une bonne récolte récompense le travail assidu.
« En cette belle saison de récolte, je suis très heureux de retrouver les amis anciens et nouveaux à Beijing pour envisager ensemble l’amitié et la coopération entre la Chine et l’Afrique à l’ère nouvelle », a déclaré Xi Jinping.
L’amitié sino-africaine, en transcendant le temps et l’espace et en traversant les montagnes et les océans, s’est transmise de génération en génération, selon le président Xi Jinping. En effet, la création du Forum sur la Coopération sino-africaine en 2000 a posé un jalon important dans l’histoire des relations sino-africaines. Devant les chefs d’État et des gouvernements Africains, Xi Jinping a rappelé que durant les 24 ans passés, notamment à l’ère nouvelle, la Chine et ses frères et sœurs africains ont avancé main dans la main dans l’esprit de sincérité, de résultats effectifs, d’amitié et de bonne foi.
Face à la grande vague de la mondialisation économique, la Chine a toujours renforcé ses capacités pour développer une coopération fructueuse au bénéfice des milliards de Chinois et d’Africains. « Par la compréhension mutuelle et le soutien réciproque, nous avons donné l’exemple du nouveau type de relations internationales », a-t-il ajouté. Selon le président Chinois, grâce aux efforts assidus depuis près de sept décennies, les relations sino-africaines se trouvent aujourd’hui dans la meilleure période de l’histoire.
Batir une communauté d’avenir partagé entre la Chine et l’Afrique
« Pour leur ouvrir de nouvelles perspectives, je propose de porter au niveau stratégique les relations bilatérales entre la Chine et tous les pays africains ayant des relations diplomatiques avec elle, et de rehausser les relations sino-africaines à une communauté d’avenir partagé Chine-Afrique de tout temps à l’ère nouvelle », a préconisé Xi Jinping.
La modernisation est un droit inaliénable de tous les pays du monde. La voie occidentale a infligé de profondes souffrances aux pays en développement. « Après la fin de la seconde guerre mondiale, les pays du tiers-monde, dont la Chine et les pays africains, ont successivement accédé à l’indépendance et réalisé le développement, et œuvré sans relâche à corriger les injustices historiques dans le processus de modernisation », a-t-il précisé poursuivant que « la République populaire de Chine célébrera cette année son 75e anniversaire.
Selon le président chinois, la Chine reste déterminée à promouvoir sur tous les plans l’édification d’un grand pays socialiste moderne et le renouveau de la nation par la modernisation à la chinoise. L’Afrique connaît quant à elle un nouvel éveil et avance solidement vers les objectifs de la modernisation fixés par l’Agenda 2063 de l’Union Africaine.
« Dans notre recherche commune de la modernisation, nous lancerons une vague de modernisation du Sud global et écrirons un nouveau chapitre dans la construction d’une communauté d’avenir partagé pour l’humanité », annonce le président Chinois concluant que « c’est à nous la force des plus de 2,8 milliards de Chinois et d’Africains, de poursuivre main dans la main notre marche vers la modernité et de contribuer, par la modernisation de la Chine et de l’Afrique, à la modernisation du Sud global. Ensemble, nous inscrirons de nouvelles pages brillantes dans les annales du développement de l’humanité et ferons avancer notre monde vers un avenir radieux de paix, de sécurité, de prospérité et de progrès ».
Le 9ème sommet Chine-Afrique a démarré hier mercredi et se clôture ce vendredi à Pékin. Le forum est lancé par un dîner de bienvenue. Mais la cérémonie officielle est prévue aujourd’hui, avec l’allocution du président Xi Jinping.
Des chefs d’Etat et de gouvernements africains sont accueillis depuis lundi dernier en Chine à l’occasion du sommet Chine-Afrique. Un grand rendez-vous de renforcement des liens de coopération entre une des grandes puissances mondiales et le continent noir. Cela témoigne l’amitié et les relations que tissent la Chine et l’Afrique. Un sommet diplomatique en Chine sur fond de promesses de coopération dans les infrastructures, l’énergie et l’éducation.
Le président chinois a déjà eu ces derniers jours des entretiens en tête-à-tête avec une dizaine de dirigeants africains arrivés à Pékin. Approfondir l’engagement économique envers l’Afrique dans tous les domaines » reste l’un des objectifs de la Chine lors du forum. L’un des objectifs pourrait aussi être de réduire le déséquilibre commercial croissant entre la Chine et l’Afrique, notamment en augmentant les importations dans l’agriculture et les minéraux transformés.
L’Afrique se révèle incontournable dans l’ambitieuse initiative chinoise « la Ceinture et la Route ». Le FOCAC est un instrument d’une redoutable efficacité. Le Forum, qui en est désormais à sa neuvième édition, représente le principal mécanisme de coordination multilatérale entre les pays africains et la Chine, ainsi qu’une plateforme de coopération au sein de l’Initiative la Ceinture et la Route.
« L’objectif du Forum Chine-Afrique consiste généralement à « esquisser un nouveau plan » pour le développement des relations bilatérales et à « œuvrer en faveur d’un ordre international plus juste et équitable », a déclaré Xi Jinping.
La Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA) est susceptible d’accélérer cette tendance en favorisant la croissance des chaînes de valeur régionales, donnant ainsi aux entreprises chinoises l’accès à un marché africain unifié plus vaste.
Pour rappel, Les institutions financières chinoises ont fourni plus de 170 milliards de dollars de crédits, de prêts et de subventions aux pays africains entre 2000 et 2022, principalement pour financer des projets d’infrastructure liés à la Nouvelle Route de la Soie.