ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Quelques mois après la levée d’immunité des parlementaires dont Ali Mhadji, le président de l’assemblée a signé le remplacement du député par son suppléant. Une décision contestée par les proches d’Ali Mhadji. Une requête a été déposée par le député pour sa réintégration. Sur ce, le président de l’assemblée Abdou Oussein a répondu favorablement à la requête.

Aussitôt que la cour suprême valide sa candidature, le député Ali Mhadji est enfin réintégré à l’assemblée nationale suite à sa requête. « Suite à l’examen de votre requête citée en objet, le bureau de l’assemblée de l’Union s’est prononcé en faveur de votre réintégration dans les rangs de l’institution parlementaire, entrainant de facto, l’arrêt des activités de votre député-suppléant au sein de l’institution », lit-on dans la lettre du président de l’assemblée nationale au député Ali Mhadji. La requête du député date du mois de décembre prochain.

Ali Mhadji victime d’injustice ?

L’acte barbare survenu le jour du scrutin référendaire a laissé des soupçons et des accusations sur le député de la région de Hambu. Par conséquent, il a été privé de ses pouvoirs parlementaires, d’où, la levée de son immunité. Un sujet qui a fait écho partout. Pourtant, il est sorti idem à la justice. Il s’est vu aussi privé de ses privilèges. La société Comores Télécom avait reçu une lettre de mettre fin aux privilèges de communication du député Ali Mhadji ainsi que les autres députés levés de leurs immunités parlementaires. Les parlementaires du camp de l’opposition avaient réagi et selon eux, « c’était une stratégie du gouvernement d’empêcher Ali Mhadji de réintégrer et reprendre ses travaux parlementaires. »

Des jeunes de la région de Hambu avaient lancé l’alarme puisque « les procédures n’ont pas suivi les principes juridiques. »  Les jeunes défenseurs d’Ali Mhadji insistaient que dans un Etat de droit, il y a des principes juridiques à respecter. Le remplacement du député Ali Mhadji par son député-suppléant n’avait pas du tout convaincu les jeunes de Hambu.

Et la requête du député Dossar ?

Levé de son immunité parlementaire et privé des privilèges, le député Mohamed Bacar Dossar a déposé une requête pour se défendre et demander des explications. Mais la cour suprême a jugé « irrecevable » la requête de Dossar. La requête d’Ali Mhadji est « approuvée » et jugée « recevable » pendant que celle du député Dossar est « inapprouvée » et « irrecevable. » Y-a-t-il anguille sous roche ?

L’irrecevabilité de la requête de Mohamed Bacar Dossar a suscité des réactions de ses collègues. Ils ont dénoncé les manœuvres du bureau de l’assemblée nationale qui ne veut qu’ « enterrer vivant » les députés de l’opposition. Le député Mohamed Bacar Dossar vit comme un citoyen lambda. Il est victime d’ « injustice », selon un parlementaire. Il ne bénéficie aucun privilège parlementaire depuis la levée de son immunité parlementaire, tout comme le député Tocha Djohar condamné à 20 ans de prison et privé également de ses droits civiques.

Tocha, dossar et Ali Mhadi, trois députés mal-aimés ?

Depuis le divorce de Juwa et Azali ou la Crc et le divorce du député Ali Mhadji et Azali, le régime en place traverse des frondes parlementaires. Les trois députés Ali Mhadji, Mohamed Bacar Dossar et Tocha Djohar ont constitué avec les autres députés de l’opposition, un barrage. Les projets du gouvernement sont tombés à l’eau. Ils se sont devenus, dit-on, les parlementaires indésirables du régime Azali. Des mal-aimés ?

Kamal dine B.A

Une forte délégation des émirats Arabes Unis conduite par Suhail Bin Muhammed Farej Fares Al Mazroui, ministre de l’énergie et de l’industrie de ce pays du golfe, a été reçue hier à Beit-Salam par le président de la république, Azali Assoumani. Les Emirats Arabes Unis offrent La somme de 22 milliards kmf pour appuyer le développement des Comores dans différentes secteurs.  

Seouf et Al Mazroui signent la convention

Une forte  délégation émanant des Emirats Arabes Unis a été  reçue hier à Beit Salam par le chef de l’Etat. Le principal objectif de cette délégation aux Comores est d’accompagner financièrement l’Etat comorien vers l’émergence 2030 dans plusieurs projets. Une convention d’accord d’un montant de 50 millions de dollars, soit 22 milliard kmf est octroyé pour appuyer les Comores sur différents secteurs dont la pêche, l’énergie, le tourisme. Le chef de la diplomatie comorienne, Soeuf Momed El-Amine a signé avec Suhail Bin Muhammed Farej Fares Al Mazroui, la convention devant permettre aux Emirats Arabes Unis de soumettre à l’Etat comorien cette somme colossale.

Le ministre des affaires étrangères Souef Mohamed El-Amine a salué ce geste de coopération qui vient de renforcer les relations diplomatiques entre les Comores et les Emirats Arabes Unis. «  Le monde Arabe n’a jamais tourné le dos à l’Union des Comores. Aujourd’hui, il fait preuve de notre fraternité pour soutenir les projets mis sur table sur différents secteurs clés pour l’épanouissement de notre pays », se félicite le patron de la diplomatie comorienne.

Selon lui, la présente délégation est prête à promouvoir les Comores dans les projets d’envergure pour sortir les Comores au pied du mur sur le plan économique, social et religieux. Soucieux d’être proche avec l’Etat Comorien, Les Émirats Arabes Unis Comptent, au mois prochain, investir son ambassadeur à Moroni. « Notre  présence aux Comores est un pas vers l’avant, à répondre à temps réel les besoins nécessaires à la population comorienne », déclare Souhail Ben Mohamed El-Mazouroui, ministre de l’énergie et de l’industrie des Emirats Arabes Unis. Cette haute autorité a effectué des visites à la société nationale des pêches, à l’hôpital El-Maarouf, au marché de volo volo.

Nassuf.M.Abdou (stagiaire)

Vingt-quatre heures après l’annonce de la liste provisoire des candidats retenus aux élections présidentielles de mars et avril prochain, Soilihi Zilé a expliqué lors d’une conférence de presse que le rejet de sa candidature est « une déception totale de la diaspora. » Mais, le combat n’est pas encore fini, selon lui.

A droite, Zilé Soilihi

« L’article 53 de la nouvelle constitution n’a pas précisé qu’aucun membre de la diaspora ne peut devenir un président », a divulgué Soilihi Zilé lors de sa rencontre avec la presse hier à Moroni. Il a exprimé la déception de la diaspora comorienne qui appuie sa candidature. Ce candidat est rejeté pour le motif qu’il n’existe pas sur la liste électorale alors que son dossier, dit-il, avait eu une requête pour donner des éclaircissements. « Si aujourd’hui, je suis tombé à terre, ce que je ne suis pas mort et je me suis donné à aider mon pays », démontre Soilihi Zile. Sa candidature est motivée pour améliorer les conditions de vies des comoriens en général. Pour lui, le combat est loin d’être fini. Il compte consulter son avocat et c’est à ce dernier de décider s’ils vont faire appel à cette décision de la cour suprême.

« C’est la diaspora qui est rejetée »

 Selon Zilé, le rejet de sa candidature est « une discrimination à l’endroit du diaspora comorienne.  «  La nouvelle constitution nous rejette complètement malgré que nous sommes tous des Comoriens. Ce que je pouvais vous dire, ce n’est pas Zilé qui est rejeté mais la diaspora comorienne en question. C’est décevant pour nous tous malgré que nous voulions contribuer au développement de notre pays. Ce pays nous appartient tous et chacun doit contribuer son à développement », lance-t-il. Soilihi Zilé a montré en long et en large combien de fois il veut améliorer la stratégie du pays pour un développement meilleur. Son engagement est de réveiller le pays, puisque « ce pays possède des hommes compétents qui peuvent le changer. » Pour rappel, l’article 53 de la constitution oblige les candidats à la présidence de l’Union à résider d’une manière effective et permanente sur le territoire national au cours des douze mois précédant les élections.

Who is Zilé ?

Un ingénieur qui travaille en collaboration avec des autorités compétentes pour des séances d’orientations sur la stratégie énergétique du pays. Il a voulu partager son expérience de l’étranger afin que ce pays prenne de l’avant. « Notre pays souffre beaucoup. Les Comores disposent des ressources mais il a besoin d’une volonté et d’un savoir. Je suis venu aux Comores en 2017 pour expliquer ce que c’est l’émergence. C’était une occasion pour faire un état de lieu de ce que nous sommes sur la situation économique. Montrer les atouts, les freins et le plan que le pays devait suivre pour l’atteindre. Il faudra donc lutter contre la discrimination qui peut causer des problèmes », a expliqué M. Zilé.

Selon lui, il a pris l’initiative d’expliquer ce que signifie « émergence. » Cela ne veut pas dire, avance-t-il, qu’il a une amitié avec le président de la République, Azali Assoumani mais pour sensibiliser la population comorienne.

« Nous ne sommes pas dans le plan de l’émergence, il faut d’autres projets fiables »

« Je ne suis pas son ennemi mais je n’ai jamais eu une amitié avec lui. Il ne peut pas avoir une émergence sans la bonne gouvernance. Ce ne sont pas les projets qui développent un pays. Il est vrai qu’il y a eu certaines réalisations des projets mais il reste beaucoup à faire pour atteindre l’émergence », disait-il avant d’indiquer que « nous ne sommes pas dans le plan de l’émergence, il faut d’autres projets fiables. L’émergence à l’horizon 2030 est plus difficile et le gouvernement devait changer de méthode. » Zilé reconnait qu’il y a des talents aux Comores « mais il faut les réveiller pour montrer leurs savoir-faire. » Et pour le changement de ce pays, « placer les bonne personnes qu’il faut  aux bons endroits ». En attendant la liste définitive du 10 février, Zilé en collaboration avec son avocat compte faire recours.

H.H

Conseil des Ministres du 30 janvier 2019

Conseil des Ministres du 30 janvier 2019
Mohamed Daoud

Visite d’une délégation Emiratie aux Comores

Le Ministre des Affaires Etrangères a informé le Conseil de la visite d’une délégation Emiratie dans notre pays et la signature, au cours de cette visite, d’un accord d’aide à hauteur de 50 millions de dollars pour financer le développement de certains secteurs à savoir, la Santé, l’agriculture la pêche et l’enseignement professionnel entre autres.

Renforcement des capacités de production énergétique

Le Ministre de l’Energie a présenté au Conseil un projet en partenariat avec la Commission de l’Océan Indien visant le renforcement des capacités énergétiques dans le pays par le biais des énergies renouvelables. Il s’agit d’alimenter en énergie solaire l’ensemble des bâtiments de l’administration publique dont en premier lieu, le bâtiment du ministère des affaires Etrangères.

Nouvelle Convention d’établissement de Telco sa

Le Ministre des Postes et Télécommunications, a présenté au Conseil le projet de décret portant signature de la convention d’établissement révisée entre le gouvernement comorien et l’opérateur téléphonique privé, Telco Sa.

Le conseil a donné son approbation et a recommandé la signature dudit projet tout en veillant sur les intérêts du pays.

Soutien Financier aux institutions bancaires

Le Ministre des Finances a présenté au Conseil un projet de soutien aux institutions bancaires et notamment la BDC pour son programme visant à accompagner les investissements des citoyens.

Le Conseil a donné son approbation et a demandé l’accélération de ce projet pour permettre aux comoriens de disposer de moyens d’investissements pour leurs projets. 

Artisanat comorien

Le Ministre de l’Economie a présenté au Conseil le projet qui vise à instaurer la protection intellectuelle des artisans comoriens.

Le Conseil a approuvé l’initiative et a demandé son lancement dans un délai plus proche pour encourager les artisans à multiplier les fabrications et les innovations.

Jeux de l’Océan Indien

La Ministre des Sports a annoncé au conseil la participation de la sélection des handicapés  comoriens dans les prochains jeux des îles de l’Océan Indien à l’île Maurice, ainsi que l’état des lieux des travaux préparatifs de la Course des Femmes du 3 mars aux Comores.

Le Conseil a donné son approbation et a recommandé l’implication du cabinet de la présidence pour mener à bien ces activités.

Inondations dans l’île d’Anjouan

Le Ministre de l’Aménagement du Territoire a présenté au Conseil les dégâts dus aux inondations les semaines dernières à Anjouan détruisant plusieurs axes routiers, notamment celui Mutsamudu-Sima et Tsembehou- Bambao.

Le Conseil a demandé l’implication du Ministère des Finance pour trouver une solution aussi vite que possible, mais a aussi fait appel à la population à s’engager dans la protection de l’environnement. 

Source: Portail officiel du gouvernement de l’Union des Comores

4 candidatures sur 20 rejetées

4 candidatures sur 20 rejetées

Sur les 20 candidatures déposées la semaine dernière, 16 sont retenues et 4 rejetées, après une semaine de travail effectué à la cour suprême. Moustoifa Said Cheikh, Soilih Mohamed Soilih, Bourhane Abdallah et Soilihi Zilé sont rejetés.

La cour suprême se déclare

C’est à l’issu de la session administrative statuée en matière électorale des élections présidentielle de 2019, tenue hier à la cour suprême que les 16 candidatures sont confirmées provisoirement et 4, rejetées. « C’est en considérant l’ordre d’enregistrement des dossiers des candidatures déposés au greffe de la cour suprême que Soilihi Mohamed, Ibrahim Ali Mzimba, Achmet Said Mohamed, Mohamed Ali Soilihi, Larifou Said, Azali Assoumani, Said Djaffar Elmaseli, Bourhane Abdallah, Ibrahim Mohamed Soulé, Ali Mhadji, Hamidou Karihila, Mouigni Baraka Said Soilihi, Ahamada Mahamoudou, Hassani Hamadi Mgomri, Moustoifa Said Cheikh Ali Idaroussi, Fahmi Said Ibrahim, Soilihi Mohamed Soilihi, Youssouf Boina, Soilihi Zilé, et Salim Saadi , qui ont fait acte de candidature à l’élection du président de l’Union du 24 mars 2019 », selon la cour suprême.

Toutes ces candidatures ont été déposées dans les délais recommandés et accompagnés chacune d’un certificat de la nationalité comorienne, d’un bulletin N°3 du casier judiciaire, d’un récépissé du dépôt de cautionnement, d’élément de preuve que le candidat figure sur la liste électorale, d’un certificat médical, d’un certificat de résidence, d’une déclaration du patrimoine personnelle, des deux photos d’identités, d’un  Curriculum Vitae et d’un cédérom.

« Pour être éligible, il faut être électeur »

 Il résulte des pièces produites par le candidat Soilihi Zilé qui n’apporte pas la preuve de son inscription sur les listes électorales, que « la production d’un accusé de réception d’une prétendue requête adressée à la CENI 2019 en date du 23 janvier 2019 n’est pas un élément de preuve pouvant lui conférer la qualité des électeurs. » Dans ces circonstances l’article 53 de la constitution, « sa candidature ne peut pas être retenue. »  Soilihi Mohamed Soilihi a produit deux certificats de résidence dont le premier est délivré le 15 janvier 2019 par le maire de Moroni, indiquant qu’il réside à Moron depuis 2015 jusqu’à ce jour et le second  à New York le 22 janvier 2019 indiquant qu’il y réside depuis 2014. « Deux contradictions se manifestent, toujours sur ce même article sa candidature est rejetée », a révélé la cour suprême.

Quant à Bourhane Abdallah, il a produit un  certificat de résidence délivré le 05 janvier 2019 à Dembeni. L’examen de ce document, affirme la cour suprême, « ne peut être déterminé que le candidat a résidé d’une manière effective et pérennante sur le territoire national au cours des douze mois avant les élections. Et Moustoifa Said Cheikh Ali Idaroussi a produit une lettre d’investiture en date de 17 janvier 2019 du fond démocratique comportant sa seule signature sans numéro de récépissé en contradiction avec la loi du 21 novembre 2013 portant organisation et fonctionnement des partis et groupements politiques en Union des Comores promulgué par le décret du 8 janvier 2014. Dans l’application de la lettre ministérielle du 29 décembre 2016, sa candidature ne serrait être retenue ».

16 candidatures validées provisoirement

L’article 2 rejette les quatre candidatures, et proclame comme suit la liste provisoire des candidatures dont le premier tour aura lieu le 24 mars 2019.  Soilihi Mohamed, Ibrahim Ali Mzimba, Achmet Said Mohamed, Mohamed Ali Soilihi, Larifou Said, Azali Assoumani, Said Djaffar Elmacely, Ibrahim Mohamed Soulé, Fahmi Saïd Ibrahim, Ali Mhadji, Hamidou Karihila, Mouigni Baraka Said Soilihi, Ahamada Mahamoud, Hassani Hamadi, Salim Salim, Youssouf Boina.  « Les droits de réclamations comptent rétablissement de la liste des candidats sont ouverts à toute personne ayant fait acte de candidature. Les réclamations ne doivent pas venir à la session administrative de la cour suprême avant l’expiration du jour suivant celui de la proclamation de la présente liste des candidats », annonce la cour suprême.

H.H

Diplomatie: Comores, l’enjeu des influences

Diplomatie:  Comores, l’enjeu des influences

Depuis son accession à l’indépendance, l’archipel des Comores ne ménage aucun effort pour tisser des relations fructueuses. Le pays vit sous l’enjeu des influences. Des conventions, pactes se signent sur place et ailleurs. La diplomatie comorienne prend une nouvelle ère à l’échelle internationale.

La France, la République populaire de Chine et le Royaume d’Arabie Saoudite sont les trois grands partenaires comoriens en matière de développement sur tous les secteurs. Le 13 Novembre 1975, la République Populaire de Chine a établi les relations diplomatiques avec les Comores. Ce qui a ouvert le rideau de l’amitié et de la coopération entre les deux pays. La Chine et les Comores se sont toujours respectés, sont devenus de bons amis et de bons partenaires.

Des échanges bilatéraux fructueux

 Les  relations restent un modèle de coopération sincère et amicale. Les échanges bilatéraux et la coopération fructueuse dans la politique, l’économie, le commerce, la culture, l’éducation, la sécurité, la santé et d’autres domaines se développent sans cesse et montrent un bon élan à plusieurs niveaux et de grande envergure. Cette coopération ne se reflète pas seulement dans la coopération traditionnelle, mais également dans de nouveaux domaines. Faits saillants de la coopération bilatérale.

Le service à la norme de télévision numérique chinoise a lancé sa première émission en Janvier 2013 à Ngazidja, et ensuite en décembre 2016 à Mohéli. Grâce à la couverture de la télévision numérique, les téléspectateurs peuvent retrouver les 8 chaînes numériques comorienne et chinoise, par les décodeurs de la TNT de DTMB, et avec un signal stable, une bonne qualité d’images et de sons. Le service est apprécié et approuvé par la population locale.

De 2007 à 2013, les experts chinois de l’Université de la Médecine Traditionnelle de Guangzhou ont utilisé des médicaments auto-développés antipaludéen pour l’élimination rapide du paludisme aux Comores. Les résultats sont gratifiants : le taux d’incidence a diminué de 98%, atteignant zéro décès dû au paludisme. Le succès de ce projet a non seulement eu des répercussions positives aux Comores, mais a également attiré l’attention internationale. Son expérience réussie a été reproduite dans d’autres îles africaines.

La Chine octroie 31 millions de dollars pour le réseau backbone

 Dans le but de construire un réseau backbone national pour tout l’ensemble des trois îles, le projet de câble sous-marin, financé par le prêt préférentiel de la Chine d’une valeur de 31 millions de dollars, a été mis en œuvre en 2015 et s’est achevé en 2016. La réalisation du projet a permis un développement important surtout dans le secteur de la télécommunication aux Comores.

En 2017, Huawei et Comores Telecom ont signé le projet FMC (Convergence Mobile et Fixe), qui représente la deuxième phase, permettant de mettre en place d’une solution « fiber to the home » pour amener la fibre directement à la maison des clients. La mise en œuvre du projet aidera les Comores à construire une société de l’information et à mettre en place progressivement un réseau d’information et de communication moderne qui facilitera le développement du pays et la création d’emplois.

Nouvel élan de la coopération sanitaire franco-comorienne

Sur la redynamisation des relations et de la coopération entre la France et les Comores, une mission de santé. La mission est venue faire un point sur les perspectives, l’accompagnement et les investissements qu’elle souhaite mettre en place dans le domaine de la santé, notamment en marge de la construction du nouvel hôpital El-Maarouf.

Pour les deux parties, si la construction du nouvel hôpital El-Maarouf est essentielle pour garantir les meilleurs soins aux comoriens, elle n’est pas une fin en soi. 
La gestion de l’après construction sera primordiale pour la pérennité de l’hôpital, comme la maintenance et l’entretien, la gestion et la bonne gouvernance ou encore la formation du personnel de santé. La France à travers l’agence française de développement (AFD) ne cesse d’accompagner les Comores surtout sur le développement durable.

Malgré le bras de fer entre les Comores et la France, la République métropolitaine continue à renforcer ses relations avec les Comores. Un terrain d’entente sur cette crise est attendu bientôt.

Les actions de l’Arabie Saoudite aux Comores

Les constructions des trois écoles à Nkourani Yasima, Patsy et Mohéli pour une valeur de 280 millions kmf, ainsi l’admission de plusieurs étudiants comoriens dans les universités et instituts saoudiens pour appuyer le domaine de l’éducation, accentuent les relations bilatérales : Comores-Arabie Saoudite. Pour le domaine de la Santé, la prise en charge des frais de scolarité dans les différentes spécialités médicales de 14 médecins comoriens en Tanzanie pour 450 millions kmf pour une durée de 3 ans. L’appui aux sévices médicaux et pour le fonctionnement des hôpitaux de l’organisation islamique de secours dans les trois iles s’élève à 30 millions kmf. Les projets de réhabilitation et construction des routes à savoir Hahaya-Mitsamihouli et Dindi-Lingoni d’une valeur de 11 milliards kmf. La somme totale des projets de 2017-2018 est estimée à 20 milliard 860 millions kmf.

KDBA

« C’est  trop exiger de la politique que lui demander de réaliser le bonheur et le sens de la vie ». MAX WEBER.

Professeur Djaffar MMADI
Université des Comores
Professeur Djaffar MMADI à l’Université des Comores

Je l’avais dit à travers mes publications et je le répète encore une fois, la démocratie est une finalité comme le développement d’un pays. Pour y parvenir, il faut, c’est un tourisme, en prendre le chemin et faire, dans la bonne direction, les premiers pas. La démocratie est aussi un apprentissage : comme de se tenir  debout et de marcher pour un enfant, comme de nager ou de conduire une voiture ; on hésite, on tombe, on coule ou on cale avant d’acquérir les automatismes de la fonction et de dominer ses règles…au point d’un d’en faire une « seconde nature » de ne plus pouvoir oublier ni revenir en arrière.

 Cependant, depuis quelques temps, nous constatons que notre pays, a choisi de faire une marche arrière quant à la définition réelle de la démocratie : le pluralisme des partis politiques et des candidatures lors d’une élection ne suffit pas, tant s’en faut, même si les scrutins se passent sans fraude criante et sans que leurs résultats soient sérieusement contestés. Il n’y a pas de démocratie sans justice indépendante, intègre et respectée ainsi que tous ses auxiliaires. Il n’y a pas de démocratie sans le contre pouvoir d’une presse  elle aussi indépendante. Cela, c’est le fondement, mais il n ‘y’a pas non plus de démocratie au sens plein du terme lorsqu’il y a des prisonniers politiques au sort obscur et incertain, ou lorsque la liberté de circuler est arbitrairement contrôlée, ou bien encore quand l’éducation et la santé ne sont pas dispensées à un niveau décent.

   Contrairement à l’eau qui, pourvu qu’on la distille, peut-être absolument  pure, la démocratie n’est jamais absolue ni parfaite certes, la dictature non plus, d’ailleurs, c’est l’objet de mon article : sommes-nous encore dans une démocratie ou une vraie dictature ? 

 Dois-je rappeler aux jeunes moins de trente ans qu’à l’époque, pour un rien, les militaires débarquaient et tiraient à balle réelle, confondaient Mohamed ADAMO  et l’autre ADAMO  d’Iconi porté disparu à jamais… ?

  Cela étant, notre devoir à nous en tant qu’intellectuels, en tant que réveilleurs de conscience, nous qui subissons l’arbitraire à dose plus ou moins concentrée, est de ne pas être inertes, passifs et aveugles.

 Ce qui se passe à l’heure actuelle dans nos villes et villages, c’est du déjà vu. Raison pour laquelle, nous devons réagir, protester, sensibiliser l’opinion  publique intérieure et extérieure, dire non aux tenants de l’arbitraire, leur rappeler s’il le faut le devoir de Mémoire.

  En réalité, quand  on est gouvernant, on devrait mettre un point d’honneur à faire parcourir à son peuple des pas décisifs vers la condition démocratique. Il est aberrant que, par confort de pouvoir, un gouvernant refuse ce défi, change la constitution, suspend les autres textes institutionnels, dans le seul but de se maintenir au pouvoir, se remplir les poches et maintienne en même temps son peuple année après année, dans le sous développement politique et économique.

 Je me dois également de rappeler  une autre vérité même si son évocation déplait : le développement économique, la notion d’émergence dont parle sans cesse le président Azali n’a aucun sens, sans le respect de la vie humaine.

 Tout compte fait, les idées démocratiques sont-elles, chez –nous particulièrement, en progrès ou en recul ? Je dirai sans hésitation aucune en recul. Il suffit d’observer ce qui se passe autour de vous. Or s’engager dans la voie  démocratique lorsque l’on est au pouvoir, c’est d’accepter  de le perdre  par le vote  des citoyens. Et lorsqu’on est opposant, choisir d’y parvenir (et croire que c’est possible). Non plus par fusil mais par les urnes.

 C’est pour les uns et les autres, entrer dans un système qui a ses règles.

  Tenter de faire autrement, c’est rentrer dans une impasse. Or de l’impasse sortent des incidents ; la violence nait ou renait de la querelle des chefs. On fait appel à l’étranger, ou on le prend à témoin. Signe que contrôle de la situation politique chez nous, échappe  à la classe politique  notamment aux gouvernants.

  On en est là. Nul ne peut dire lequel de ces cas de figure passera le test de l’histoire à mes yeux, il ne fait aucun doute, tant qu’il y aura des prisonniers politiques, la démocratie sera mise à mal et la stabilité n’existera plus….

Seul un régime qui saura respecter toutes les institutions démocratiques sans tricher et s’occupera vite et bien de l’économie et de la démocratie, nous sauvera, d’une nouvelle dictature  incarnée par un homme fort.

 Comme l’avait bien dit, l’ex-président OBAMA « l’Afrique n’a pas besoin des hommes forts, elle a besoin des institutions fortes. »

Professeur Djaffar MMADI

Université des Comores

Suite aux propos de certains proches du pouvoir de la ville d’Ikoni, la ville d’Ikoni passe en contre attaque. Hier mardi, des jeunes et notables ont convié la presse pour annoncer l’interdiction des autorités de faire campagne dans cette ville. Les conférenciers demandent justice suite à la mort de Gazon.

La ville d’Ikoni reste toujours intransigeante sur leur décision relative au débat houleux causant la mort brutale du jeune Hamada Gazon le mois de décembre dernier. Dans une conférence de presse tenue hier à Ikoni, la commission pour  la paix sociale s’est montrée antagoniste, contre certains jeunes issus de cette ville proche du régime du colonel Azali Asssoumani qui « tentent d’amadouer les autres au profit des intérêts personnels afin d’enterrer la mort violente du jeune Gazon. »

 « La ville d’Ikoni n’est plus un morceau de poisson à vendre. Seule la justice juste ouvrira les frontières aux hommes politiques d’y entrer sans aucune exception », ont fait savoir des jeunes d’Ikoni. Selon les conférenciers, la mort du jeune Hamada Gazon doit être « inclusive » pour tous les comoriens, à lutter contre l’usage des armes par la force de l’ordre  contre des civiles.

Les propos du conseiller diplomatique à la présidence, Djaé Ahamada Chanfi dans les medias la semaine dernière, ont choqué la conscience de la jeunesse de la ville d’Ikoni. « Ce qui s’est déroulé à Ikoni, sont des choses parfois qui arrivent dans une communauté. » Des propos « choquant » dissent-ils.

 « Djae Ahmada chanfi à sacrifié sa famille victime de la tragédie de la compagnie Yemenia Air ways au profit de devenir un ministre. Notre frère Hamada Gazon ne doit en aucun cas être sacrifié par la politique ou des politiciens », déclarent-ils.

Nassuf.M.Abdou (stagiaire)  

Présidentielles: Me Mahamoud, le plan B de Juwa

Présidentielles: Me Mahamoud, le plan B de Juwa

Quatre candidats enregistrés à la cour suprême sont des membres du parti Juwa. Pourtant, ce parti a élu Ibrahim Mouhamed Soulé de porter la couleur du parti aux élections présidentielles. Mais en cas de rejet de cette candidature, c’est Me Mahamoud qui représentera le Juwa aux présidentielles.

Me Mahamoud Ahamada

La candidature d’Ibrahim Mohamed Soule dans le suspens ? Ibrahim Mohamed Soule, Me Mahamoud Ahamada, Fahmi Said Ibrahim et Djaffar El-Maceli sont tous des prétendants candidats aux présidentielles et ils sont issus du parti Juwa. Les trois candidatures sont indépendantes. Seule la candidature du député Ibrahim Mohamed Soulé est reconnue par le parti en des élections primaires. Mais selon un membre de ce parti, « la candidature de Me Mahamoud est discutée par le parti au cas où celle d’Ibrahim Mohamed Soulé n’est pas confirmée par la cour suprême. »

Même son de cloche pour le député candidat Ibrahim Mohamed Soule, qui, selon lui, « le Juwa m’a choisi comme candidat aux présidentielles. Mais il faut toujours une réserve dans un match. Et si ma candidature est rejetée, c’est Me Mahamoud qui portera la couleur du parti. Dans le cas contraire, Me Mahamoud va se retirer pour apporter son soutien en ma faveur », explique Ibrahim Mohamed Soule. Conscient que le parti Juwa est le seul parti « démocratique » dans le pays, ils feront, dit-il, de leur possible à barrer la route au président Azali afin que le pays puisse vivre dans la paix et la sérénité. « C’est vrai, il y a quatre candidatures des enfants de Juwa, mais deux candidatures sont hasardeuses. Ma candidature est validée et celle de Me Mahamoud est discutée par le Juwa », conclut Ibrahim Mohamed Soule.

KDBA

Presqu’un mois depuis que la cour de sûreté de l’Etat a rendu la sentence sur les différents actes perpétrés dans le pays. A travers une conférence de presse tenue à l’hôtel le Selecte le samedi dernier, les députés Mohamed Msaidié, Oumouri M’madi Hassani, et Soulaimana Mohamed sont dépositaires d’une proposition de  loi d’amnistie en faveur des détenus. Ils appellent au chef de l’Etat de faire grâce.

Les avocats constitués sur les dossiers des prisonniers de la Cour de Sûreté de l’Etat ont du soutient. Des députés haussent le ton et demandent la liberté des détenus « politiques. » Les parlementaires comoriens dont Soulaimana Mohamed, Mohamed M’saidié et Omouri M’madi Hassani ont déposé une requête le matin du samedi 26 janvier. Le but est de solliciter au chef de l’Etat, l’amnistie à l’ensemble des prisonniers de la Cour de Sûreté de l’Etat dont certains sont condamnés à « vie. »

Les députés demandent auprès du président de l’Union des Comores d’accepter de libérer les détenus « politiques » avant même la date des  élections mais encore de leur donner leurs droits civiques. « Nous avons envoyé une requête au chef de l’Etat. Nous lui prions d’accorder la grâce aux prisonniers des la Cour de Sûreté de l’Etat. Nous avons un délai de 15 jours à compter de ce samedi 26 janvier », a fait entendre le député Mohamed M’saidié. « Si le délai est dépassé, nous interpelleront le président de l’assemblé dans une session extraordinaire. Nous ne pouvons qu’espérer une bonne réponse du président Azali Assoumani », ajoute-t-il.

 

De son coté, le député Saïd Mohamed appelle l’ensemble des parlementaires à s’unir pour cette cause tout en défendant les droits des citoyens comoriens.  Pour Soulaimana Mohamed, la Cour de Sûreté de l’Etat est une Cour qui avait son nom lors de la période coloniale. « Nous sommes aujourd’hui un pays indépendant. Cette Cour n’a pas sa place dans notre territoire. Nous ne pouvons pas revenir en arrière. Nous devons avancer et ce n’est pas qu’en employant des lois inexistantes que notre pays va décoller », a expliqué député Soulaimana Mohamed.

 

El-Aniou