ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Au début de cette année 2023, un enfant est né avec un handicap physique au service néonatologie du CHN El-Maarouf.  Une situation qui a nécessité une évacuation sanitaire à l’hôpital Agakan à Nairobi. Devant la presse hier, Dr Bounou, responsable du service néonatal du CHN El-Maarouf affirme qu’il a pris toutes ses responsabilités pour sauver la vie de l’enfant. Bien que l’hôpital soit accusé d’avoir abandonné cet enfant à l’hôpital Agakan.  

L’enfant né en déformation physique au service néonatal d’El-Maarouf a été évacué à l’hôpital Agakan à Nairobi. Mais, El-Maarouf est accusé d’avoir abandonné cet enfant à Agakan sans lui offrir les soins médicaux. Selon Dr Bounou, la mission de l’hôpital est d’assurer la stabilité du nouveau-né et ses soins médicaux.

« Lorsque nous avons constaté ce premier cas de l’enfant né avec des déformations physiques, nous avons pris toutes les responsabilités pour le stabiliser. Mais, l’enfant avait des problèmes de respiration donc il était sous oxygène. Et nous avons finalement sollicité à ses parents de l’évacuer à Agakan (Nairobi).  Selon les résultats, l’enfant n’avait pas de problèmes cardiaques, mais sa cage thoracique a été mal formée », a expliqué Dr Bounou.

Le médecin a témoigné de ses sacrifices pour évacuer l’enfant à Nairobi et son assistance médicale. « J’ai assisté à l’enfant sous oxygéné jusqu’à l’hôpital Agakan. On avait des problèmes financiers mais j’ai résisté pour sauver la vie de l’enfant au lieu de tuer les gens. J’ai fait de mon mieux pour échanger avec les médecins à Agakan. Et je suis retourné aux Comores en laissant toutes les dispositions nécessaires. L’enfant nécessite aussi une évacuation sanitaire à Maurice. Je suis toujours dans le coup. Mais on n’a pas abandonné l’enfant », s’est-il justifié. 

Abdoulandhum Ahamada

VIH/sida : Neuf nouveaux cas détectés aux Comores

VIH/sida : Neuf nouveaux cas détectés aux Comores

Rien qu’en janvier à août, neuf cas positifs du VIH/sida ont été enregistrés aux Comores. C’est ce qu’a annoncé la direction de lutte contre le sida. Le directeur général appelle à la prévention et à la protection afin de lutter contre la propagation du VIH tout en misant sur la sensibilisation.

Le sida est une épidémie mortelle. Elle se propage par voie sexuelle, voie sanguine et par transmission de mère à l’enfant. A l’approche de la rentrée scolaire, la sensibilisation contre le VIH/sida est de mise sur l’ensemble du territoire national afin de prévenir.

« Début 2023 jusqu’au mois d’août, 9 nouveaux cas positifs du VIH ont été enregistrés dans la direction de lutte contre le sida », a annoncé Dr Soulaiman Youssouf.

Et lui de rappeler que « en 2022, la direction de lutte contre le sida a enregistré 43894 personnes qui sont dépistées dont 18 cas sont positifs. 1749 sont des femmes enceintes dont six sont positives du VIH ».

Selon lui, 86 personnes sont sous traitement antirétroviral dont 2 personnes sont co-infectées par le VIH. « En 2022, parmi les 86 personnes qui étaient sous traitement antirétroviral, un seul homme meurt en sous traitement antirétroviral », a témoigné Dr Soulaimana Youssouf.

Le nombre de contaminations recule certes mais l’épidémie est là. Le dépistage et l’accès aux traitements ne sont que des conseils donnés par les acteurs sanitaires afin de lutter contre le VIH. En effet, la direction de lutte contre le sida porte toujours le plus lourd fardeau face à l’épidémie. 

Nayssate Ahmed Mouigni (stagiaire)

Les Comores n’ont pas encore atteint le taux de couverture vaccinale de 70% prévue par les responsables de vaccination contre la Covid-19. Cependant, le pays enregistre, actuellement, un taux de vaccination de 49%. Pour couvrir le taux de 21% restants, une campagne de vaccination intensive s’accélère, ce mois de septembre dans l’ensemble des îles. À Ngazidja, la DRS a fixé sa date de vaccination entre le 4 au 10 septembre et du 24 au 30 septembre 2023.

Aux Comores, les responsables de lutte contre la Covid-19 appellent au respect des mesures de précautions et de préventions.

Selon eux, le combat contre la pandémie est loin d’être terminé alors que les pays voisins réenregistrent déjà des cas de virus, en mutation. Les Comores ont fixé la barre de couverture vaccinale de 70%, cet objectif n’est pas encore atteint. Car le pays enregistre actuellement, un taux de 49%. Pour ce faire, les responsables de vaccination prévoient de multiplier les activités de vaccination intensive pour compléter le taux de 21%.

Vendredi dernier, les responsables de la direction régionale de la santé (DRS) de Ngazidja ont annoncé l’accélération de la campagne vaccinale intensive dans les villes et villages. Et les dates sont fixées du 4 au 10 septembre pour la première phase, et du 24 au 30 septembre pour la seconde phase.

« On a atteint la barre de 49% de couverture vaccinale. Nous devons ajouter 21% pour atteindre un taux vaccinal de 70%. Plus de 70 000 personnes à vacciner. Toutefois, la couverture vaccinale de Ngazidja est faible. Alors, des agents sanitaires feront une descente pour vacciner les personnes qui n’ont pas encore pris leurs doses appropriées. Les enfants de 0 à 5 ans seront inclus », a annoncé Amani Mohamed, directrice régionale  la santé par intérim, à Ngazidja.

Dans la foulée, Ben Charaf admet qu’en ce moment, les Comores n’enregistrent pas des cas de virus, mais les mesures de précautions et de préventions sont à respecter.

Abdoulandhum Ahamada

Environ 30 milliards de francs comoriens sont investis par le gouvernement dans la construction du nouveau bâtiment d’El-Maarouf pour une durée prévue initialement à 36 mois. Hier mercredi, le gouvernement comorien et l’ambassade de Chine ont effectué une visite sur le chantier afin de s’enquérir de l’état d’avancement des travaux. Le gouvernement espère que la date prévue pour l’inauguration le 31 décembre 2023, ne sera pas compromise.

Les travaux de construction du centre hospitalier universitaire El-Maarouf entamés depuis plusieurs mois sont sur le point de s’achever.

Il s’agit d’un hôpital de six niveaux et 4 compartiments couvrant une superficie de 40.000 mètres carrés doté d’une capacité de 600 lits.

Un grand édifice jamais construit aux Comores, selon Dhoihir Dhoulkamal, ministre comorien des affaires étrangères. Accompagné avec le ministre de l’aménagement du territoire, celui des finances ainsi que le secrétaire général du gouvernement, les membres du gouvernement ont pu constater l’état d’avancement des travaux du nouveau centre hospitalier universitaire El-Maarouf. Probablement, cette visite pourrait être la dernière.

« Tout le monde est à l’œuvre aussi bien l’équipe technique que les médecins que nous tenons à remercier et féliciter », a exprimé Mzé Aboudou Mohamed Chafioun, ministre des finances. Malgré les circonstances survenues notamment le coronavirus qui avait mis au ralenti les travaux, les visiteurs ont rassuré qu’il y a eu des avancées majeures.

A en croire l’argentier du pays, « la dernière fois qu’on a eu cette visite, le chantier n’était pas à ce niveau. Aujourd’hui, nous remarquons une évolution des grosses œuvres. Ainsi la partie finition est également dans l’agenda. On ne peut que saluer vos efforts et vous encourager dans cet élan », a ajouté l’argentier du pays.

Un hôpital construit par des fonds propres

Quant au timing fixé pour l’inauguration du nouveau bâtiment, le ministre des finances a rassuré que les financements vont se poursuivre pour que le chantier se termine à temps. « Cette visite a été essentielle », a-t-il précisé. La construction de cet hôpital va de pair avec l’engagement du chef de l’Etat de faire la santé, une priorité, selon Dhoihir Dhoulkamal, ministre des affaires étrangères. Puisque, selon le patron de la diplomatie comorienne, les comoriens dépensent énormément pour leur santé à l’étranger« Le chef de l’Etat a décidé de mobiliser les ressources propres de ce pays pour construire cet hôpital qui est une source vitale pour les comoriens », a-t-il rappelé.

En effet, les travaux de finition commencent du haut vers le bas. Un gros chantier de 36 milliards de nos francs dont la facturation est à peu près dans les 40% de la valeur. « Toutes les grandes œuvres sont presque finies et une partie des finitions. Il s’agit de la troisième fois que l’ambassadeur de Chine effectue une visite sur le site. Guo Zhijin, ambassadeur de la République populaire de Chine a noté avec satisfaction l’état d’avancement des travaux. Selon la partie chinoise, partenaire stratégique des Comores, ce projet de l’hôpital El-Maarouf est un projet de fraternité et d’amitié entre la Chine et les Comores.*

« Cela manifeste l’attention du gouvernement comorien pour la santé et le bien-être de la population », a indiqué le diplomate Chinois qui souhaite que le projet soit achevé selon le contrat et le souhait du gouvernement comorien.

De son côté, Dr Ben Imane jubile de l’engagement du chef de l’Etat qui a mis en avant la santé. Bien que le gouvernement comorien construise un bâtiment flambant neuf, Dr Ben Imane a sollicité devant la Chine les formations et l’accompagnement de la Chine après l’inauguration du nouveau bâtiment. Une doléance prise en compte par la Chine.

Le principal défi de la population est de parvenir à éviter de se déplacer vers l’étranger pour des soins médicaux. Si les Comores n’échappent pas à la règle, c’est toute la population qui souffre des carences. Le pays doit se faire un nom et être mieux doté sur le plan médical.

Kamal Saïd Abdou

Dans le cadre des relations bilatérales Comores-Sénégal, une délégation du ministère de la santé et du projet compass séjournent au Sénégal. Une mission d’échanges d’expériences en matière d’accréditation, de certification et en santé communautaire. Le but de cette mission est de renforcer les compétences des équipes en mission pour connaitre l’organisation de l’offre des soins, les outils et approches utilisés sur la mise en place du système d’accréditation, d’organisation et gestion de santé communautaire.

Une délégation comorienne, conduite par l’inspecteur général de la santé, Dr Mohamed Ridhoine séjourne au Sénégal. Une mission mixte du ministère de la santé  du pays et du projet Compass. Une manière de renforcer leurs équipes en « organisation de l’offre de soins », « des outils et approches utilisés » dans le système d’accréditation, d’organisation et de gestion en santé communautaire.

En fait, c’est un partage d’expériences sur le mécanisme d’accréditation, de certification et en santé communautaire afin d’adapter les bonnes pratiques aux Comores. « L’objectif de cette visite était de renforcer les compétences des équipes en mission à mieux connaître sur l’organisation de l’offre des soins, les outils et approches utilisés sur la mise en place du système d’accréditation ainsi que l’organisation et la gestion de la santé communautaires », a-t-on expliqué.

Le projet Compass consacre à la réhabilitation des centres de santé des districts et des postes de santé et la fourniture des équipements des SSP, à la formation initiale et continue des certains cadres de la santé, au système de financement basé sur la performance pour les SSP, à la gouvernance des structures sanitaires et à l’appui aux mesures d’accompagnement liées au développement humain.

Abdoulandhum Ahamada

La semaine mondiale de l’allaitement maternelle a été célébrée, hier mardi, à Mvuni Bambao sous le thème « allaitement et travail…c’est possible ». La ministre de la santé, Loub Yakouti Zaidou, appelle à tous les acteurs de la santé à intensifier la campagne de sensibilisation aux femmes pour garantir des soins qualifiés en matière d’allaitement maternel adapté permettant aux enfants de grandir en bonne santé.

Chaque année les Comores célèbrent la semaine mondiale de l’allaitement maternel.  Et cette année, cet événement a été célébré, hier, à Mvuni sous le thème : « allaitement et travail…c’est possible ».  Lors de l’événement, la ministre de la santé, Loub Yakouti Zaidou a lancé un vibrant appel à tout le personnel de santé et aux acteurs sanitaires de sensibiliser les femmes afin d’assurer des soins adaptés en termes d’allaitement exclusif. « Chaque année, la communauté internationale célèbre la semaine mondiale pour encourager les femmes à pratiquer l’allaitement maternel permettant aux enfants de grandir en bonne santé.

Le gouvernement appelle les acteurs de la santé et tout autre, à promouvoir la santé des femmes à des soins qualifiés en matière d’allaitement maternel adéquat. « Chaque allaitement de l’enfant offre le meilleur début du processus de la vie. Il procure des bienfaits dans les domaines de la santé, de la nutrition aux enfants et aux mères. Il donne à l’enfant une alimentation durable et saine. Le lait maternel contribue essentiellement au développement sensoriel et cognitif du nourrisson. Il reste le premier aliment naturel  pour le nourrisson qui fournit toutes les calories et les nutriments dont l’enfant a besoin pendant les premiers mois de sa vie », a affirmé la ministre de la santé.

En effet, le lait maternel est le premier vaccin d’un bébé. Il renforce son immunité contre les maladies, stimule le développement du cerveau et il est sa meilleure source de nutrition.

Aux Comores, selon l’enquête EDS MICS 2012, seulement 34% des nouveau-nés sont mis aux seins dans l’heure qui suit la naissance alors que 76% sont allaités un jour plus tard. Selon la même enquête, bien que 94%  des enfants bénéficient de l’allaitement maternel, seulement, 12% des enfants de moins de 6 mois sont allaités exclusivement au sein.

Et en 2022, c’est 22,6%. « Le ministère et ses collaborateurs avec ses partenaires vont intensifier les sensibilisations dans les villages. Une enquête du ministère de la santé précise que l’allaitement maternel exclusif est passé de 12% en 2012 à 22,6% en 2022 et notre souhait est d’atteindre 50% », a-t-elle dit.

L’allaitement maternel pendant les six premiers mois de la vie du nourrisson a un impact profond sur la survie, la santé, la nutrition et le développement de l’enfant, selon l’Oms. Plus que jamais, il est important de protéger, de promouvoir et de soutenir l’allaitement exclusif pour la survie, la croissance et le développement de milliers de nourrissons.

Une des femmes présentes à la cérémonie a témoigné l’importance d’un allaitement adapté aux nourrissons. « L’allaitement adapté, au moment opportun, facilite la croissance et le développement de l’enfant. J’ai allaité mes enfants avec précaution et ils sont dans de meilleures conditions. J’ai eu de bons résultats puisque mes enfants ont une bonne éducation et ils sont en forme corporellement », a-t-elle témoigné. 

Abdoulandhum Ahamada

Le gouvernement comorien, à travers le ministère de la santé a, lundi dernier, remis des matériels et équipements médicaux au CSD de Mremani-Anjouan. Une manière de facilité l’accès aux soins sanitaires et réduire progressivement, la mortalité maternelle. Il s’agit, en fait, d’un lot de matériels composé par de tables d’examens, de tables chauffantes, aspirateur de mucosité, entre autres, d’une valeur estimée à 35 000 000 de francs comoriens.

L’accès aux soins de santé et la réduction de la mortalité maternelle figurent dans la liste des priorités du ministère de la santé. En effet, la maternité du CSD de Mremani (Anjouan) a bénéficié un lot de matériels et équipements médicaux composé essentiellement de tables d’examen, et d’accouchement, tables chauffantes, aspirateur de mucosité et de chirurgie, d’extracteur d’oxygène, tensiomètres manuels, stéthoscopes, seringues AMU et d’une ventouse.

La valeur de ces matériels et équipements médicaux est de 35 millions de francs comoriens. La ministre de la santé, Loub Yakouti Attoumane a précisé l’objectif principal de ce geste auquel elle le qualifié d’une véritable avancée dans la prise en charge de la population défavorisée. « Ce lot de matériels et équipements médicaux constitue un outil puissant et efficace qui permettra de pallier aux difficultés d’accès aux différents services de santé de la mère, de l’enfant et du nouveau-né. Il permettra, j’en suis persuadée, d’accéder également à des soins de qualité. Ce lot représente pareillement une véritable avancée dans la prise en charge médicale et ce, de manière effective pour les groupes de population les plus nécessiteux », a fait savoir la ministre de la santé.

« Grace à ces équipements et une sensibilisation appropriée de la direction de la santé familiale, j’ose espérer que la courbe de la mortalité maternelle et néonatale sera renversée dans la région de Nyumakelé et sur l’île d’Anjouan », conclut Loub Yakouti Attoumane.

Abdoulandhum Ahamada

L’Hôpital de pôle de Mitsamihuli est passé de 5 médecins en 2021 à huit aujourd’hui, avec une projection à dix d’ici la fin de l’année 2023, selon le site de cet hôpital. Rien qu’en 2023, l’établissement hospitalier a bénéficié de l’affectation par le ministère de la santé, de cinq fonctionnaires dont un médecin interniste et cinq infirmiers diplômés d’Etat.

« Amélioration de la gouvernance, dialogue social et motivation du personnel, renforcement du personnel médical, amélioration du plateau technique, suivi du processus de mise en œuvre des projets portés par le gouvernement comorien et par l’association RASMI France », tels sont les cinq axes prioritaires de l’hôpital de Mitsamihuli dont l’objectif principal reste l’amélioration de la prise en charge des patients.

« Grâce à un assainissement des ressources financières à travers une sécurisation des recettes et une bonne maîtrise des dépenses, l’hôpital est sorti de la zone de turbulences héritée en juillet 2021: Ce qui a permis de régulariser en moins de 12 mois, 27 millions de francs comoriens d’impayés (salaires et factures). Aujourd’hui, l’hôpital est passé de débiteur à créancier », a-t-on précisé.

« L’Hôpital de pôle de Mitsamihuli est passé de 5 médecins en 2021 à 8 aujourd’hui, avec une projection à 10 d’ici la fin de l’année 2023. Rien qu’en 2023, l’hôpital a bénéficié de l’affectation par le ministère de la santé, de 5 fonctionnaires dont un médecin interniste et 5 infirmiers diplômés d’Etat. Ainsi, pour la première depuis plus de 30 ans, l’hôpital a mis en place un système de garde avec médecin en semaine, et d’astreinte en weekend », a-t-on ajouté.

L’hôpital prend en charge en CDI, une chirurgienne dentiste, et en vacation, un gynécologue, un chirurgien général et une radiologue. En matière d’investissements, l’hôpital a acquis en une année et sur fonds propres, des équipements neufs dont : un analyseur de Biochimie, deux lits médicalisés pour les Urgences, deux chariots médicalisés de transport pour la Maternité et la chirurgie, quatre tables d’examination, deux chariots pour le transport des grandes bonbonnes d’oxygène, mille blouses stériles à usage unique, un lave-linge de grande capacité, deux sondes d’échographie.

« L’hôpital est aujourd’hui doté de 3 ambulances médicalisées dont 2 sont le fruit d’un partenariat entre l’association RASMI France et le Centre Hospitalier Métropole Savoie de Chambéry en France », indique-t-on.

Parmi les perspectives de ce centre hospitalier, l’hôpital de pôle de Mitsamihuli fait partie des 5 hôpitaux publics bénéficiaires du projet Offre de Soins, porté par le gouvernement comorien et financé par l’agence française de développement (AFD), et dont les appels d’offres ont déjà commencé à être publiés. Le projet porte sur la réhabilitation de l’hôpital ainsi que sur la construction de nouveaux services, la dotation en équipements, et la formation du personnel، y compris en maintenance biomédicale.

Il est également bénéficiaire d’un projet sur l’assainissement, porté par l’association RASMI France, financé par l’AFD et la Région Seine-Saint-Denis en France.

« En matière de mobilisation des partenaires non institutionnel, l’hôpital est en train de finaliser avec la Fondation Mohamed Hazi, un projet d’implantation d’un nouveau cabinet dentaire. La Meck Mitsamihuli a offert une subvention de 2 millions de KMF pour participer à l’acquisition d’un reprographe (imprimante pour clichés) destiné au Service de Radiologie. La commande est attendue dans les semaines à venir », confirme l’hôpital de Mitsamihuli.

La direction de l’hôpital de pôle de Mitsamihuli est résolument engagée dans une dynamique irréversible de rehaussement de l’établissement.

 Abdoulandhum Ahamada

En février 2022, la région de Mboinku a été envahie par des chenilles légionnaires d’Afrique, dévastant complètement les champs de maïs, de canne à sucre, colonisant, les espaces verts présents dans les cours des maisons. Cependant, la FAO et le gouvernement, à travers l’INRAPE ont organisé, depuis lundi jusqu’aujourd’hui, à Moroni, une formation destinée aux chercheurs de l’INRAPE, de la DNSAE, de l’UDC, du CNH et des techniciens agricoles des CRDEs sur les techniques de prévention et de lutte contre les chenilles légionnaires.

La FAO et l’Inrape instaurent un plan de riposte contre les invasions des chenilles légionnaires en Union des Comores. Cette initiative provient suite à la récente invasion (en 2022) des chenilles légionnaires d’Afrique à Mboinkou. Cette invasion a été constatée dans un premier temps, dans les huit localités de Mboinku et se propageait ensuite dans les régions limitrophes.

Dans ces régions, la chenille avait dévasté complètement les champs de maïs, de canne à sucre et envahissait aussi tous les espaces verts présents dans les cours des maisons et aux abords des routes. C’est une espèce très polyphage, qui s’attaque principalement aux Poaceae et aux Cyperaceae. Parmi ses plantes-hôtes, on note le riz, la canne à sucre, le maïs et le gingembre.

Pour permettre aux institutions nationales de disposer suffisamment des connaissances et des technologies de contrôle et de lutte contre les ravageurs des plantes aux Comores, la FAO et le gouvernement, à travers l’INRAPE ont organisé une formation du 19 au 21 juin, à Moroni, qui rentre dans le cadre du renforcement institutionnel et de collaboration technique pour asseoir un système de contrôle efficace et efficient pour les années à venir. Les activités de renforcement des capacités des 35 chercheurs et techniciens permettront, à leur tour, d’assurer la diffusion durablement, d’où l’objet de cet atelier de cette formation.

Pascal Ndatiragije, consultant international entomologiste FAO a précisé les dangers d’une telle invasion des chenilles. « Parmi les dangers  provoqués par une telle invasion, on peut citer la ponte des œufs des papillons qui reproduisent les chenilles, la polyphagie et la résistance des chenilles face aux insecticides. Les CRDEs sont formés pour qu’ils informent à leur tour les agriculteurs en cas d’un tel phénomène », a-t-il dit.

Abdoulandhum Ahamada

Face aux maladies contagieuses (cholera, covid-19,…), les Comores, à travers son partenaire financière, la COI, organisent, au Retaj, un atelier de renforcement des capacités aux membres de districts sanitaires, des zones frontières du pays, entre autres. Cette formation de trois jours est l’occasion de mettre en place un plan de surveillance épidémiologique du pays. Des mesures et dispositions adéquates seront prises pour que le pays soit épargné face à la recrudescence des cas de contamination.

Les Comores, comme les autres pays du monde, mettent en place un plan de riposte contre les maladies infectieuses. Le cas du Covid-19, a permis aux grandes et petites nations du monde, de tirer des leçons et protéger leur citoyen face à de telles maladies dangereuses.

De ce fait, le gouvernement comorien, à travers la COI, organise, à Moroni, une formation dédiée aux membres des districts sanitaires, des zones frontières du pays, entre autres.

Une manière de préparer un plan stratégique de prévention, de diagnostic et de surveillance épidémiologique face aux maladies contagieuses. Devant les journalistes, Ibrahim Houmadi, responsable national de la surveillance épidémiologique annonce que des mesures préventives et de ripostes seront prises lors de cette formation.

Selon lui, le contrôle des zones proches du pays, les diagnostics sanitaires, les analyses des échantillons sont des solutions efficaces pour réduire les dégâts causés par les maladies contagieuses.

« Plusieurs maladies contagieuses menacent les pays africains. Des cas de décès sont enregistrés. Pour y faire face, des mesures préventives et sécuritaires seront prises pour mettre à l’abri la population. Des dispositions sanitaires des zones frontières du pays, des analyses des échantillons, des contrôles des suspects, entre autres, permettront de sauver des vies », a expliqué Ibrahim Houmadi.

Le responsable national de la surveillance épidémiologique souligne que les Comores subissent des vagues de maladies en partance de l’étranger. « En réalité, plusieurs maladies contagieuses s’introduisent dans le pays, à travers les échanges commerciaux, les voyages, et autres. Ces actions provoquent la transmission rapide des maladies à l’intérieur du pays », a-t-il fait savoir.

Abdoulandhum Ahamada