ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Gendarmerie nationale : Des adieux fraternels

Gendarmerie nationale : Des adieux fraternels

Une cérémonie d’adieux à l’honneur des gendarmes mis à la retraite récemment, est organisée hier, à la gendarmerie nationale. Lors de cette cérémonie, le commandant de la gendarmerie, RamadhaniMdohoma a rappelé aux militaires que même en étant à la retraite, ils font toujours partie de la « famille de la gendarmerie » car c’est au sein du commandement qu’est logé le siège de l’association des retraités.

Une vingtaine de militaires officiers subalternes, sous-officiers supérieurs et hommes de rangs à âge légal de départ à la retraite, radiés de contrôle et appelés à bénéficier d’une pension de retraite, ont été honorés ce jeudi à Moroni. Les gradés à la retraite ont reçu les honneurs des gendarmes pour leurs services rendus à la nation, de leur temps de service effectué avec dévouement pour les uns et abnégation pour les autres, sous les couleurs de la gendarmerie nationale.

« L’exemplarité de travail que ces militaires auraient accompli durant leur carrière, pour avoir fait bénéficier à la gendarmerie de leurs qualités professionnelles à travers leurs investissements personnels au cours de leur riche carrière des uns comme pour les autres », a indiqué Ramadhani Mdohoma, commandant de la gendarmerie nationale en rappelant aux militaires qu’« en partant à la retraite, ils restent toujours membres de la famille de la gendarmerie, et pour preuve, c’est au sein du commandement qu’est logé le siège de l’association des retraités. Donc, ce n’est qu’un au-revoir aux frères d’armes ».

Ahamada Tamou, lieutenant, ancien combattant de l’AND et président des retraités a remercié le commandant de la gendarmerie, le chef d’état-major en manifestant une preuve de diligence et de distinction auxquelles l’ARMAC reste redevable puisque cela prouve à bien d’égard qu’ils les portes dans son cœur.

Le chef de corps de la gendarmerie a mentionné la diversité de l’armée à travers les différents services et qualités professionnelles que comprend la gendarmerie allant du cadre opérationnel, les missions administratives aux missions judiciaires et de défenses pour sous-entendre qu’un bon gendarme doit être polyvalent pour mieux préparer l’avenir du corps qu’il sert d’une part, mais aussi tirer profit des opportunités de service pour préparer une meilleure retraite.

Compte rendu de Kamal Saïd Abdou

 

L’Unicef, à travers le ministère de l’éducation nationale, a lancé, depuis le mois de mai à août dernier, le télé-enseignement. 14 medias ont diffusé en contrepartie d’être payés 9.000.000fc.  Ces medias demandent au ministère de l’éducation et l’Ortc d’honorer leur engagement.

À travers une conférence de presse tenue, hier, à Moroni, 14 medias réclament 9.000.000 fc pour le prix de l’émission de télé-enseignement. Selon les conférenciers, le contrat de diffusion est acté entre les medias, l’Ortc et le ministère de l’éducation nationale sous le financement de l’Unicef. « Nous avons fait les négociations entre l’Ortc, le ministère de l’éducation pour payer les émissions des cours à la radio. Nous avons diffusé ces cours depuis le mois de mai au 15 août dernier, au respect des conditions promises. Plusieurs négociations ont été faites  pour  obtenir nos droits. En vain. Nous demandons au ministère de l’éducation et à l’Ortc d’honorer leur engagement. Nous avons travaillé durement avec des conditions difficiles et nous réclamons 9 millions pour le prix des émissions », a expliqué Tahamida Mzé, journaliste de la radio Hayba Fm.

Pour le responsable de la radio Rts Dembeni, Loutfi Saïd, l’Ortc et le ministère de l’éducation doivent s’arranger avec l’Unicef pour payer les 9 millions de francs comoriens. « Les négociations sont faites avec l’Ortc et le ministère de l’éducation nationale. On n’a pas fait un accord ni négociation avec l’Unicef. Ces deux institutions doivent s’arranger pour payer notre dû. Ce n’est pas normal, dSSepuis le mois de mai jusqu’à nos jours, cette somme n’est pas encore versée aux medias contactés », a-t-il rebondi.

Le responsable de la radio Mdouzouwa Fm, Idrisse Moussa a annoncé qu’une fois ces quatorze medias ne reçoivent pas cette somme dans un cours délai, ils vont porter plainte contre l’Ortc et le ministère de l’éducation. « Nous attendons cette somme dans un bref délai. Sinon, nous allons porter plainte contre l’Ortc et le ministère de l’éducation », a-t-il rassuré.

Abdoulandhum Ahamada

Maoulida M’madi Issihaka, député de Bambao et la cellule de la Crc de cette région se sont indignés, à travers une conférence de presse tenue hier à Moroni, contre les tags à Iconi. Qualifiant les commanditaires des délinquants, le parlementaire a annoncé détenir des éléments donnant une idée de ceux des auteurs.

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La région de Bambao hausse le son après les graffitis à Iconi demandant le départ du président Azali Assoumani. Le député Maoulida M’madi Issihaka et la cellule du parti Crc dans le Bambao se montrent furieux et traitent les commanditaires des délinquants. « Ce sont des actes qui ne correspondent ni à l’image de notre pays ni à celle de notre région n’en parlons plus à notre capitale. Des délinquants prennent en assaut nos régions par des écrits sur les murs pendant la nuit. Ces écrits n’engagent ni la région ni leurs autorités », a précisé le parlementaire.

Les graffitis appellent à la haine et à l’instabilité, selon le parlementaire. « Nous condamnons ce comportement. Pourquoi ces gens-là ne viennent pas le matin pour écrire s’ils disent la vérité ? En tout cas, nous avons des éléments qui nous donnent une idée des commanditaires, inutile de révéler leurs noms », a indiqué le député. « Les investigations en cours laissent croire que ces actes de délinquances ont été commandités par des soi-disant politiciens avec comme objectif de salir la ville d’Iconi pour qu’elle ne puisse pas bénéficier des projets de développement actuellement en négociation avec l’Etat, notamment les routes », ont-ils informé dans un communiqué de presse.

 Pendant que les opposants appellent le chef de l’Etat à convoquer le collège électoral, le parlementaire a rétorqué qu’« il n’y aura pas d’élections en 2021. Ils en revent. Qu’ils se réveillent car nous sommes dans un Etat de droit. Un Etat qui respecte les institutions. Il y a eu un changement institutionnel. Même si le président Azali voulait leur faire plaisir, mais il ne peut pas car la constitution ne lui autorise pas. La constitution a fait que chaque 5 ans il y aura des élections. Donc qu’ils attendent jusqu’à 2024».

Kamal Saïd Abdou

Deux accidents de voiture ont eu lieu hier à Ngazidja en particulier dans le Bambao. Un accident survenu dans la route de M’Vouni et l’autre à Nioumadzaha Bambao. Selon le chargé de communication du CHN El-Maarouf, Mahamoud Abdallah, les deux accidents ont provoqué un mort et des passagers grièvement blessés.

Deux accidents de voitures ont été enregistrés à Ngazidja ce mardi. Le chargé de communication d’El-Maarouf, Mahamoud Abdallah a fait l’état de lieu. Selon lui, l’accident survenu dans la route de M’vouni a provoqué la mort d’un homme âgé de 45 ans. D’autres blessés ont été repérés. « En ce matin (hier, ndlr), un accident grave est survenu dans la route de M’vouni. 5 passagers étaient à bord. Un homme de 45 ans a rendu son âme. Les deux personnes, l’une a une fracture de l’organe (son organe est déplacé), et l’autre a subi une fracture de l’omoplate. Pour les deux autres, l’un a subi une douleur abdominale et l’autre est en cours de consultation », a montré le chargé de communication d’El-Maarouf, Mahamoud Abdallah. Et lui de préciser que « l’accident est survenu à cause du problème de frein  provoquant un tonneau ».

Concernant l’accident survenu à Nioumadzaha Bambao, Mahamoud Abdallah a annoncé que 4 personnes étaient à bord lors de l’accident. Toutefois, selon lui, il n’y a pas eu de mort. « L’accident s’est passé lundi dernier, à 23h, à Nioumadzaha Bambao. Sur ces quatre personnes au service de l’Urgence, une seule personne est autorisée à regagner son domicile. L’un a subi une fracture de fémur et l’autre de sa poignée. Et le quatrième est soumis à  passer à un scanner. Dans ce sens, nous devons remercier l’initiateur de l’installation de l’Ocopharma et la radiographie à l’intérieur de l’hôpital. Puisque c’est une manière de secourir les patients en toute urgence », a-t-il détaillé.

Abdoulandhum Ahamada

Accusé de soutenir Comores Telecom à pousser la société Telco à la sortie, le régulateur des tics en Union des Comores (Anrtic) accuse à son tour Telco d’obstination aux négociations. « Telma veut imposer ses principes, si elle  ne veut  pas respecter la loi, elle doit s’en aller et laisser la chance à d’autres opérateurs qui veulent s’y installer », a déclaré  Taoufik Mbaé, directeur technique de l’Anrtic.

 La  crise opposant Telco et Comores câbles  est loin de  trouver un terrain d’entente. Chaque camp accuse l’autre de vouloir imposer ses règles en dehors de la loi. Le régulateur des Tics en Union des Comores brise le  silence et reproche à Telco d’une attitude d’abstention aux négociations. « La société Telco refuse de passer à la table de négociations. Elle veut imposer ses principes alors que cela est hors la loi. Si Telco ne veut pas respecter la loi elle doit s’en aller  et laisser la chance à d’autres opérateurs qui veulent s’y installer », a déclaré Taoufik Mbaé, directeur technique de l’Anrtic. Selon lui, bien avant il y avait des pratiques à faire. L’Anrtic était chargée de distribuer les catalogues des tarifs aux opérateurs. Mais cette fois-ci, la loi précise que «  c’est le  vendeur d’offre des prix de télécommunications, notamment Comores câbles  qui est habilité à  publier son catalogue ». « Conformément à la loi, l’Anrtic n’a aucune autorité à s’impliquer dans le catalogue des prix de Comores câbles pour ses clients.  Notre mission est de le valider sans contestation et nous l’avons fait », confie-t-il.

Alors que les rumeurs planent laissant croire que l’Anrtic aurait  soutenir Comores  Telecom pour  enterrer  Telco, Taoufik Mbaé dément ces allégations. « Ce sont des informations erronées, dénuées de tout fondement. L’Anrtic est neutre sur cette affaire. C’est la  haute juridiction de l’Etat habilitée  à statuer », a-t-il martelé.  L’Anertic estime que Telco devrait céder aux négociations afin de trouver une solution à la sortir de crise.

Nassuf. M. Abdou

 

La société Telco est-elle priée de plier bagages ? Le bras de fer opposant la société Telco et Comores câbles inquiète plus d’un. Le régulateur de tics en Union des Comores appelle Telco à doubler ses tarifs quatre fois malgré elle.

La  population sera-t-elle en mesure de  charger 15 000 fcs pour 10 Mo afin d’en avoir une connexion d’un mois à la place de 5 000 fcs ? La décision de Telma Comores  est  catégorique et irréversible. Elle refuse donc de doubler 4 fois les tarifs de télécommunication comme signe de sympathie envers la population, dit-on. Selon une source proche du dossier, l’Anrtic  ne cesse de pousser à bout le départ de Telma au profit de Comores Telecom en imposant des taxes exorbitantes. « Il est temps que la population se réveille parce qu’elle risque de payer la lourde tribu  des détournements des deniers publics qu’a connu la société Comores Telecom, ces dernières années», crie notre interlocuteur.

« Je ne suis pas sûr que la population comorienne  serait en mesure d’endosser les charges de 15 000 fcs pour 10 Mo au lieu de  5 000 fcs pour bénéficier une connexion d’un mois. C’est insupportable pour le peuple et signe d’insouciance de l’Anrtic envers la population comorienne », dénonce-t-il.

Selon lui, cette fois, il s’agit surtout d’un appel de détresse à la population  pour se réveiller avant qu’il ne soit tard. « Si les 500 fcs pour 2heures d’appel est réduit à 17 minutes, qui en profiterait ? Ce n’est pas le peuple qui gagnerait mais plutôt la société de l’Etat coupable d’escroquerie  à maintes fois », a annoncé notre interlocuteur.

Rappelons que c’était le 1er octobre dernier, quand Comores câbles avait coupé la connexion à Telma après 30 jours que l’Anrtic avait, de son coté, exigé la société Telco de hausser leurs taxes. « Il s’agit d’un double coup dur visant à mettre à mort la société Telma Comores », conclut-il.

Nassuf. M. Abdou

 

 

Dans un contexte de marketing et commerce, les sociétés Comores Telecom et Telco/ Telma tirent chacune d’elle, les ficelles en vue de satisfaire les besoins de la clientèle. Face à la crise que traverse la société Telco, l’opérateur national consolide sa position sur le marché et l’accès du réseau Huri avec une couverture de 90% sur le territoire national.

Comores Telecom et Telco possèdent chacune d’elle sa stratégie d’amélioration de  la qualité des services (connexion data, abonnés et accès au réseau). Face à la situation que traverse Telco, à l’heure actuelle, le chef de département réseau mobile à Comores Telecom, Nasserdine Ibrahim a précisé que la société Comores Telecom continue son plan stratégique habituel. Toutefois, ces derniers temps, la société a consolidé sa position par des recettes. « Suite à l’incident de Telco, à l’heure actuelle (deux à trois semaines de cela) nous avons constaté une augmentation des gigabites par jour et une récupération de la clientèle. Je pense que c’est grâce au ralentissement de la connexion data de Telma que certains clients se refugient vers Comores Telecom. Toutefois, nous continuons nos plans stratégiques habituels pour améliorer la qualité des services », a déclaré le chef de département réseau mobile, Nasserdine Ibrahim.

Une nette progression

Concernant l’accès au réseau Huri, le chef de département réseau mobile affirme une extension de la couverture du réseau à 90%. « Avant la prise des fonctions du nouveau directeur général, CT a connu une couverture de 60% du réseau Huri au niveau du pays. À son apogée, nous avons programmé qu’en août 2020, nous allons installer 29 sites. Actuellement, nous avons pu installer 21 nouveaux sites (pilonnes) : 15 sites à Ngazidja et 6 sites à Anjouan. Nous avons 6 sites en finition, notamment 3 à Ngazidja et 3 à Mohéli, et 2 en chantiers dont 1 à Ngazidja et l’autre à Domoni-Anjouan. Nous avons une couverture de 90% dans l’ensemble du pays. Bref, de 60% de la couverture du réseau Huri à 90% », a-t-il expliqué. Et lui d’ajouter « on a prévu 28 sites en projet depuis ce mois d’octobre 2020 en juin 2021. C’est un programme de 10 sites par trimestre. Donc après l’installation de ces 28 pilonnes, Comores Telecom aura une couverture de 100% du réseau dans le pays ».

Une perte d’abonnés observéé

Malgré tout cela,  Nasserdine Ibrahim reconnait certaines difficultés rencontrées au niveau de la  connexion data. « Le 27 juin dernier, Comores Telecom a procédé à une migration, des nouveaux équipements. Une opération qui a risqué des perturbations de la Data. Nous avons connu une perte des abonnés jusqu’à peine 6 mille abonnés. Jusqu’à l’apparition du Concours Nyora, la société commence  à relever le défi. Toutefois, la consommation de Huri intense pour 10.000 kmf, le client utilise la connexion à mois, sans sentir la différence. De même pour le Huri Champion pour 15 000 kmf », a-t-il indiqué.

Des régions sans accès au réseau Huri

Le chef du département réseau mobile n’a pas hésité à lister les régions qui n’ont pas accès au réseau Huri. Selon lui, les travaux sont en cours afin de capitaliser les atouts. « Certaines régions de Ngazidja et d’Anjouan ont des problèmes d’accès au réseau Huri. Il s’agit entre autres, dans les zones de Hamanvu (Bangani, Bibavou), Batou Hamahamet, Gnambeni Badjini et Itsandra ya dju à Ngazidja, et Sadapoini et Gnamboimro à Anjouan. A cet effet, nous sommes en état de réglage de la situation pour améliorer les besoins de la clientèle et installer un réseau normal », a précisé Nasserdine Ibrahim.

Abdoulandhum Ahamada

L’Ong Conseil de la Paix (CAP) a, dimanche dernier, célébré la journée internationale pour l’éradication de la pauvreté. L’objectif de l’événement « laboratoire de solutions pour enfants » est de donner la chance aux enfants à dialoguer et échanger leurs idées pour analyser les causes profondes de la pauvreté affectant les enfants et comment l’éducation peut aider les enfants touchés par la pauvreté.

Plusieurs enfants de différents établissements scolaires ont participé à la journée internationale de l’éradication de la pauvreté. Une initiative de l’Ong CAP pour que les enfants eux-mêmes dégagent les causes et les solutions adéquates face à la pauvreté comorienne. « Plusieurs enfants de moins de 18 ans, d’horizons différents, se réunissent pour un atelier de réflexion basé sur les causes et solutions de la pauvreté. Après  3heures de temps de réflexion, les enfants proposent des solutions. Cela montre que, celui qui a proposé les problèmes, expose lui-même les solutions appropriées. Nous avons inculqué les enfants le concept de solidarité, d’entraide, d’union, entre autres. Puisque nous devons former une génération de paix, de solidarité, de respect  et de l’amitié afin de lutter contre l’injustice, la pauvreté, l’instabilité politique, et autres. Les enfants ont donc de la valeur ajoutée », a expliqué le président de l’Ong CAP et coordinateur du réseau Arigatou international, Akim Saïd Mchangama.

Le conseiller juridique du CAP, Djamal Abdoulakrim précise que le CAP s’engage à organiser plusieurs activités depuis 2016 (date de création de l’Ong CAP), mais l’éducation des enfants est un facteur de réduction de la pauvreté. « Les enfants sont venus de différentes écoles. Grâce à notre partenaire, réseau Arigatou International-GNRC, nous avons pu organiser plusieurs activités depuis 2016. Toutefois, on se concentre sur l’éducation des enfants puisqu’elle est un facteur de réduction de la pauvreté. Nous aidons les enfants en qualité de bourses scolaires (payement des écolages). C’est une manière de lutter contre la pauvreté », a dit le conseiller juridique CAP.

De même, Moinamina Salim, élève de l’établissement Charlemagne pense que les jeunes ont une grande chance d’éradiquer la pauvreté aux Comores par l’emploi et l’auto-emploi. « La pauvreté aux Comores est différente de celle des autres pays. Les jeunes doivent créer leurs propres projets puisque certaines personnes souffrent beaucoup. On doit s’aider. Il y a beaucoup à faire, mais je pense que la pêche, l’agriculture, l’élevage sont les principaux domaines qui pourraient réduire la pauvreté comorienne. Comme Ben Halid Abdouldjamal, élève du groupe scolaire Avenir (GSA) estime que la solidarité entre les jeunes est un facteur important pour éradiquer la pauvreté comorienne. Selon lui, les Comores ont de la chance d’être riches à condition que les jeunes s’activent pour apporter le changement. « Nous avons de la chance d’améliorer cette situation difficile que les Comores traversent. La cohésion sociale, le conseil entre jeunes, la création des activités commerciales sont des facteurs majeurs de réduction de la pauvreté. La pauvreté est partout dans le pays. Mais ce qu’est essentiel est que les jeunes cherchent des moyens pour se débarrasser de cette pauvreté en passant par l’agriculture, l’élevage, la création des agences et banques. Les choses ne se changent pas naturellement, il faut donc un sacrifice et un engagement pour des actes concrets », a sollicité l’élève Abdoulmadjid Achmed de la classe de seconde au GSA. Avant d’ajouter que : « les Comores importent du sel à Madagascar pourtant, nous avons la mer. Nous pouvons donc extraire du sel à partir de cette richesse. La création des entreprises pourra réduire le taux du chômage aux Comores ».

Abdoulandhum Ahamada

Les violences faites aux femmes dans notre pays sont devenues monnaie courante. Une femme âgée de 42 ans est victime de violence physique et est mise à la porte par son mari. Rahamatou Goulam, présidente de l’Ong Hifadhwi déplore qu’après une procédure engagée devant le parquet, le mari aurait eu « des complices » auprès de ce dernier.

Les femmes sont victimes de violences conjugales, malgré les efforts des militants des droits humains et ceux de la protection de la femme contre la répression de ces actes. Rahamatou Goulam de l’Ong Hifadhwi avance que « une femme âgée de 42 ans mariée à l’âge de 13 ans avec 6 enfants dont 5 sont mineurs est mise à la porte par son mari. Ce dernier est agressif et il aurait donné des coups et de blessures à sa femme ».

 La présidente précise en outre que «  le mari a quitté sa femme pour sa maitresse. Il a forcé aussi à sa femme de quitter la maison et refuse de lui verser la passion alimentaire afin de subvenir aux besoins de ses enfants. Elle vit seule dans une seule pièce ». Le mari frappe sa femme, selon les témoignages de leur fille. « Sa fille de 15 ans témoigne avoir vu à plusieurs reprises son père battre sa mère parfois même lorsqu’elle est enceinte et après l’accouchement », déplore la présidente de l’Ong Hifadhwi.

La femme et ses enfants sont mis à la porte. « Leur fille a dit que le père a changé les serrures des portes pour interdire leur accès », précise la présidente de l’Ong Hifadhu. La marie aurait eu « des complices » devant le parquet, regrette Rahamatou Goulam qui mentionne que ces actes deviennent de plus en plus graves dans le pays. « J’estime qu’il nous faut  un appui au niveau de l’Etat tout comme au niveau des partenaires afin de dégager les causes profondes de ces actes. « Les violences faites aux femmes commencent à dépasser le cadre de l’humanité », crie-t-elle.

Kamal Saïd Abdou

Les villages et villes manifestent leur ras-le-bol dès lors que les agressions sexuelles gagnent du terrain dans la société comorienne. Vendredi dernier à Mbeni, une manifestation en forme de « Gungu » a eu lieu pour dénoncer les agressions sexuelles en appelant aux autorités à mettre fin cette calamité.

Une marche de la honte pour dénoncer la recrudescence des violences et des agressions sexuelles sur les mineures. La ville de Mbeni contre les agressions sexuelles. Les manifestants réclament justice pour les enfants victimes des agressions et violences sexuelles. C’étaient des jeunes slameurs et poètes qui sont descendus dans la rue pour une marche de la honte contre les viols sur des mineures. « Ce n’est pas normal que nos enfants soient considérés comme des objets sans valeurs », ont-ils dénoncé. Les cas de viols se multiplient et des mesures sévères ne sont pas encore prises. Bien que les élus de la nation sont attendus dans quelques jours à adopter la loi sur les violences et agressions des enfants et des femmes.

« Il faut que la justice soit appliquée contre les violeurs. Nous sommes dans un pays musulman où ces pratiques doivent être bannies. Nous n’allons pas pardonner le laisser-aller dans nos villes et villages », avertissent-ils. « Nous devons mettre à termes les violences sexuelles pour un avenir meilleur », ont-ils insisté. Selon les manifestants, les enfants sont l’avenir de notre pays. Rappelons que des audiences sur les agressions sexuelles ont été tenues récemment dont plusieurs personnes sont reconnues coupables. La population ne cesse d’appeler à en finir avec ce fléau.

Les jeunes slameurs, à travers un « Gungu » ont déclamé en dénonçant les mauvaises pratiques caractérisant le viol des mineurs. Chacun lutte à sa façon.

Kamal Saïd Abdou