Après la fermeture récemment de la radio Comores Marseille, les journaux Masiwa, Al-fajr et la Gazette des Comores sont censurés et confisqués par le ministre de l’information, la nuit du dimanche dernier. Les trois journaux à l’unanimité ont titré sur l’arrestation du rédacteur en chef du quotidien Masiwa : « le journaliste Toufé, torturé à la gendarmerie. »
Un coup de foudre à la presse comorienne. Le musellement de la liberté de presse continue à gagner du terrain. Les quotidiens la Gazette des Comores et Al-fajr ont été victimes d’une censure et confiscation de leurs numéros du jeudi 28 mars et vendredi 29 mars dernier, suite à leurs Unes : « Campagnard à la tête d’un conseil national de transition », « Et la guerre commence. » Des titres ayant suscité l’émoi du ministre en charge de l’information, Mohamed Daoudou.
Alors que le rédacteur en chef du journal Masiwa, Toufé Maecha, s’est rendu à la gendarmerie nationale en fin de la journée du samedi dernier, il a été victime d’une arrestation « arbitraire » et a été torturé, selon lui. En commun accord, les trois journaux, Masiwa, Al-fajr et la Gazette des Comores se sont mis d’accord de titrer ces trois journaux sur son arrestation dont l’article est cosigné par les trois rédactions. L’occasion pour ces rédactions de se manifester contre l’arrestation et la torture du journaliste et rédacteur en chef de Masiwa. La solidarité de la presse.
Toutefois, le ministre de l’intérieur et de l’information s’est permis d’envoyer la PIGN en confisquant et censurant les journaux. Raison pour laquelle, ces trois journaux manquaient dans les kiosques, hier lundi.
Les réactions des uns et des autres ne cessent apparaître sur les réseaux sociaux quant à cette mesure qui dénoncent le musellement de la liberté de presse tout en sachant que le droit de la presse est fondamentalement reconnu dans la constitution. Mais quoi que le journal ait censuré voire confisqué, les trois rédactions continueront à travailler et informer.
Alors que le pays vit une crise post-électorale particulièrement préoccupante, la gendarmerie n’a rien trouvé de mieux que de torturer et séquestrer pendant plusieurs heures un journaliste connu pour sa déontologie : Toufé Maecha. Il est accusé «d’espionnage».
Le rédacteur en chef du quotidien Masiwa, Toufé Maecha a été arrêté par la gendarmerie le 30 mars à Moroni. Il a été relâché au bout de plusieurs heures après avoir subi, torture, vexations et autres intimidations au sein de la brigade de recherche.
Le Collectif des journalistes comoriens a publié un communiqué dans la soirée du samedi. «Nous, collectif des journalistes, condamnons l’arrestation arbitraire de Toufé Maecha. Il est dans un premier temps, accusé d’avoir forcé le portail de la gendarmerie, portail qui, lorsqu’il n’est pas ouvert est surveillé par un garde à la guérite. (…). On nous informe dans un second temps, qu’il serait soupçonné d’espionnage ».
Espionnage. Le mot est lâché. Une accusation qui a cours dans tous les pays autoritaires ou qui ont amorcé « cette regrettable transition ». Notre pays, clairement, en tout cas le régime au pouvoir a une tendance accrue de dérives autoritaires. Mais revenons au président de la section comorienne de l’Union de la Presse Francophone (UPF).
Tout commence entre 13h00 et 14. Le jeune reporter décide alors de se rendre à la gendarmerie pour avoir des informations relatives à un sujet qu’il traitait. Il s’y rend donc, à l’entrée qui se trouve du côté de la Santé Militaire. Si le portail principal est condamné, il n’en est pas de même pour le portillon. Il le pousse donc et entre à l’intérieur de cette administration publique. Il y trouve un garde auprès duquel, il décline son identité. Celui-ci le laisse passer, après que le reporter lui donne le motif de sa visite là-bas.
A partir de là, tout s’enchaîne. Il est pris à partie par un officier qui lui pose mille et une questions : comment il a fait pour entrer, ce qu’il cherchait, qui il cherchait, etc. Le rédacteur en chef, lui explique, vainement qu’il était venu pour y recueillir des informations. Le ton monte un peu et celui-ci, appelant un soldat, ordonne qu’il soit mis en cellule. Cellule sombre, nauséabonde, au parterre sale. Il y a trouvé un groupe de gens, qui étaient crasseux. Toufé Maecha perd la notion du temps dans ce sombre cachot.
Quelques temps après, on lui demande de sortir de la cellule. Le prétexte fallacieux relatif à l’espionnage est de nouveau ressorti par les officiers qui l’interrogent, qui veulent savoir pour le compte de qui, il le fait. Notre confrère donne exactement la même réponse. Ces derniers lui demandent de se mettre à genou et d’enlever sa chemise. Il s’exécute. Deux soldats sont placés de part et d’autre de lui, l’un muni d’une espèce de cravache, l’autre d’une matraque. Un troisième homme, lui triture la barbe et à plusieurs reprises lui pousse la tête, avec force menaces. La réponse de Toufe est la même, « je suis venu chercher des infos ».De nouveau, il rentre dans le cachot. Le temps s’égrène lentement. On lui demande de nouveau de sortir et d’entrer dans le bureau où il avait subi humiliations et exactions. Cette fois, après la chemise, on lui demande de se mettre nu. On lui pose les mêmes questions. Il subit les mêmes humiliations, toujours genoux à terre et livre encore les mêmes réponses. Un gendarme lui dit alors «nous viendrons te rendre une petite visite à minuit». La menace est à peine voilée.
Vers 20h00, Toufé Maecha se rend dans le bureau d’un des chefs de la gendarmerie. On lui dit alors juste avant qu’il ne quitte le bâtiment: «si tu t’avises de salir l’image de la gendarmerie, tu auras affaire à nous».
Toufe a décidé de briser le silence, de dire ce qu’il a vécu et les sévices subis. Avec cette lancinante question qui tourne en boucle dans sa tête: «s’ils ont osé s’en prendre de la sorte à un journaliste connu et reconnu qu’en est-il des citoyens lambda, qui ne connaissent personne et qui pensent que la torture est normale en Union des Comores?»
Les rédactions de Masiwa, Al-fajr et La Gazette des Comores
Deux hommes armés de nationalités différentes ont attaqué dans la matinée du jeudi dernier, le Sanduk de la ville de Mkazi. Un de ces deux hommes a sorti une arme et a menacé les caissiers. Un d’eux est appréhendé par les jeunes de la localité pendant que l’autre s’est échappé. Une enquête est diligentée.
Le Sanduk de la ville de Mkazi, une institution financière communautaire, est attaqué hier dans la matinée. Deux hommes dont l’un d’entre eux, est de nationalité Kenyane. Aucun blessé de la part du personnel de l’établissement financier n’a été enregistré. Joint au téléphone par Al-fajr, Youssouf Mohamed Boina, président du Sanduk a confirmé que « deux personnes se sont entrées dans le sanduk afin de faire un échange. Avant que l’opération soit commencée, un d’eux a dit qu’il est malade en faisant semblant qu’il veut vomir. Notre gérante est sortie en criant que le client est malade et a voulu chercher une voiture pour aller à l’hôpital. C’est à ce moment là, que l’homme a sorti son arme au guichetier. Le personnel a crié et le jeune a lancé du gaz lacrymogène. L’agent de sécurité a crié et la ville s’est réunie précipitamment. »
Une opération échouée. Un des asseyant est tabassé après être appréhendé par les villageois. Concernant l’arme de l’asseyant, le président a souligné qu’il s’agit bien d’une arme a feu contenant deux cartouches. « Il s’agit d’une arme qui avait deux cartouches. L’asseyant a voulu ouvrir le feu mais comme l’arme présente quelques difficultés techniques, il n’a pas pu tirer », a expliqué Youssouf Mohamed Boina. Après que Les asseyant soient arrêtés par les villageois, les forces de l’ordre se sont rendues sur les lieux pour une enquête, selon le responsable du Sanduk. « Les asseyant ont voulu échapper par la moto. L’un s’est échappé mais son sac et la moto se trouvent aux mains de la gendarmerie pendant que l’autre qui a voulu ouvrir le feu se trouve ainsi aux mains de la gendarmerie. » Le jeune arrêté est d’origine kenyane par contre celui qui a échappé est d’origine comorienne.
Jeudi dernier, le candidat malheureux à la course présidentielle du 24 mars dernier, Mohamed Soilihi Campagnard a fait une déclaration au peuple Comorien à travers la presse. Selon lui, un nouveau Conseil National de Transition est mis en place dont il est lui-même le président.
Un climat politique et social d’instabilité s’intensifie depuis la publication des résultats provisoires des élections présidentielles et des gouverneurs anticipées le 24 mars dernier. La situation s’enfonce toujours vers une résistance sur le camp des douze candidats de l’opposition. Soilihi Mohamed alias Campagnard un des candidats aux élections présidentielles du 24 mars dernier affirme à travers une déclaration livrée par lui-même qu’il est investi en tant que président du Conseil Nationale de Transition.
« Il est temps de faire face à la terreur par la terreur »
Pour lui, le nouveau conseil mis en place a pour vocation de régler la crise post-électorale, d’assurer également une transition pacifique afin de préserver la paix et la stabilité ainsi que la cohésion nationale. « Un Conseil Nationale de transition vient d’être mis en place dont je suis nommé le président », déclare le colonel Soilihi Mohamed alias Campagnard.
Seul à prendre la parole, ce dernier attire l’attention du peuple comorien que depuis le 24 mars denier, la démocratie, la dignité de la nation Comorienne a été piétinée par des individus sans conscience, sans cœur, sans foi ni loi. Continu avec contrôle de ses émotions, Soilihi Mohamed Campagnard tacle l’attitude du colonel Azali et ses proches qui font l’usage de la dictature au point de priver la souveraineté du peuple comorien. « Peuple comorien, un clan tyrannique s’est emparé de notre jeune Nation et décide de nous pilier et de nous saigner sans aucun état d’âme, mais nous ne pouvons en aucun cas rester sans réagir. Il est temps de faire face à la terreur par la terreur », a lancé Soilihi Mohamed.
« Nous vous sommons de préserver vos vies face à ces tyrans »
Il appelle également la population Comorienne à garder toujours l’espoir de faire comprendre au monde, que l’heure est si grave et que, « seul le peuple qui détient le pouvoir, mais plus une classe politique tyrannique. »
Tenant compte de l’importance capitale de la paix, l’ancien chef d’Etat-major, Soilihi Mohamed Campagnard appelle tout le monde à contester et à protester dans la voix pacifique de n’ayez pas recours à la violence. « Nous vous sommons de préserver vos vies face à ces tyrans », lance-t-il.
Choqué par les multiples irrégularités et incidents qui ont surgi lors des dernières élections, le soi-disant président du Conseil National de Transition, insiste qu’il restera persévérant et résistible pour montrer à l’humanité toute entière, le refus du peuple comorien à subir à nouveau le chao.
La sonnette d’alarme
« Le 24 mars dernier a été marqué par la tromperie, une mascarade et la honte à l’ensemble du territoire tels que le bourrage d’urnes, la non délivrance des accréditations pour les assesseurs des candidats de l’opposition, l’utilisation des procurations frauduleuses et illégales, le déplacement des urnes par les forces de l’ordre, et le saccage des urnes par le peuple, et la fermeture des bureaux avant la mise journée. Tous justifient les principes démocratiques bafoués par la dictature », a-t-il souligné.
Déterminé pour renverser la situation, le colonel Campagnard exige que « si le scrutin du 24 mars n’est pas invalidé avant le 03 avril prochain, nous demandons dès le 04 avril de vous désobéir civilement, de cesser toutes activités économique et professionnelle », prévient l’ancien chef-d’état major Campagnard.
Et la lettre adressée à l’AND
A retenir qu’avant de se déclarer officiellement entant qu’un président du conseil national de transition, Campagnard a dressé un courrier à la gendarmerie nationale. Une lettre datant du mardi 26 mars dernier. « L’armée nationale, vous le savez mieux que quiconque, que, à chaque fois que j’ai eu la conviction que la nation était en danger, je me suis toujours dévoué en qualité d’officier supérieur de l’armée, mais aussi que citoyen de notre nation, aujourd’hui encore une fois, je ne peux pas fuir mes responsabilités », lit-on dans son courrier. Selon lui, l’armée nationale de développement reste le témoin oculaire au même titre que la population de la mascarade électorale. « C’est ainsi que j’appelle à l’armée nationale de rester au côté de la légalité à défendre le droit du peuple », conclut-t-il.
Les électeurs et les électrices comoriens ont été appelés aux urnes, dimanche 24 mars 2019, à l’occasion des élections présidentielles et des gouverneurs anticipées, pour choisir de nouveaux dirigeants pour leur pays.
Ce scrutin a été précédé d’une campagne électorale qui s’est déroulée dans des conditions acceptables et un climat relativement apaisé. Tous les candidats ont pu développer devant le peuple comorien leur vision en vue de solliciter sa confiance.
Ce climat aurait du continuer jusqu’au soir du dimanche pour que les électeurs des trois îles puissent départager les candidats de façon libre et transparente. Malheureusement, cela n’a pas été le cas.
Le gouvernement, l’Armée nationale et la CENI ont choisi de bafouer toutes les règles électorales, afin de favoriser un seul candidat, à savoir le président sortant M. AzaliAssoumani.
Et la suite on la connait très bien : Bourrage des urnes dans les trois îles, fausses procurations fournies par la justice, tirs à balles réelles ayant causé des morts et des blessés graves à Anjouan et à Ngazidja, expulsion des assesseurs des bureaux de vote. Cela a été souligné par la presse locale et internationale, l’observatoire national des élections, et même la mission des observateurs internationaux conduite par l’Union africaine.
Cette dernière a clairement déclaré que le scrutin de dimanche n’a été ni transparent ni crédible.
Face à cette mascarade organisée pour faire gagner M. Azali par la force, 12 des 13 candidats à l’élection présidentielle se sont retirés du processus électoral après avoir essuyé le refus de la CENI de les recevoir pour qu’une solution soit trouvée à temps.
Ces 12 candidats ont par ailleurs appelé leurs assesseurs à se retirer des bureaux de vote et à ne signer aucun procès verbal. Par conséquent, ils ont rejeté le scrutin et le résultat qui en est issu. Dans la foulée, ils ont déclaré illégitime le gouvernement en place tout en appelant à la formation d’un gouvernement d’Union nationale de transition qui aura pour mission de rétablir l’ordre dans le pays.
Le lundi 25 mars, l’ensemble de ces candidats sont descendus dans la rue de la capitale des Comores pour manifester leur désaccord et dénoncer la mascarade et l’escalade de dimanche, mais la manifestation a été réprimée, et encore une fois les militaires ont tiré à balles réelles et fait de nombreux blessés dont des candidats.
Conscients de la gravité des conséquences d’une telle situation dans notre pays, les Comoriens de l’étranger, plus particulièrement de France, ne peuvent pas restés insensibles. Ils doivent agir.
C’est la raison pour laquelle nous nous sommes réunis en collectif unique depuis Marseille pour apporter notre soutien aux 12 candidats, à l’ensemble de nos compatriotes qui défendent les valeurs de la démocratie et de la paix en Union des Comores.
Nous faisons appel à tous les Comoriens, notamment de l’Extérieur, pour qu’ils rejoignent ce mouvement afin d’organiser la résistance contre la dictature qui veut s’installer dans notre cher pays.
Les Comores méritent la paix, la prospérité, et les Comoriens ont droit à une vie meilleure. Les Comoriens de l’Extérieur, de par leur engagement de toujours pour les Comores, leur intelligence, et leur attachement à la nation comorienne ont un devoir à accomplir dans ces circonstances.
Un climat de peur se poursuit sur le terrain depuis le dimanche 24 mars dans les trois iles de l’archipel des Comores. Toutes les institutions Etatiques au sein de la ville de Mbeni ont été fermées par les habitants hier mardi. A Mitsamiouli la route est barrée.
Ni entrée ni sorti, tous les issus étaient barrés. Hier mardi, la ville de Mbeni était sous un climat de colère. Les institutions étatiques cadenassées. Un ras-de bol manifesté par la jeunesse locale contre le régime en place. Pourtant, une minorité de la population du pays est convaincu de l’émergence. Depuis midi la capitale régionale de Hamahamet, Mbeni, décide de mettre en boucle toutes les institutions étatiques qui s’y trouvent. Un correspondant du journal Al-fajr résidant à Mbeni affirme que « tout est fermé et cadenassé. Les employés ont été chassés de leurs services et sont rentrés chez eux. »
Qui est donc le bouc-émissaire de la situation étrange que traverse l’Union des Comores ces derniers temps ? Trop vite, ce sont rendues sur place les forces de l’ordre qui n’ont malheureusement pas pu remettre à l’ordre. La jeunesse de Mbeni était déterminée dans la décision. Les institutions ne sont pas les seules à connaitre l’impasse, d’ailleurs personne n’était en mesure de d’entrer ni de sortir avec un automobile. La ligne goudronnée de M’béni et d’autres villes de la région de Hamahamet a été barricadée. Des pierres jetées en plein rue pour empêcher la circulation.
Pareil à Mitsamiouli où la nouvelle route goudronnée prend une nouvelle allure. De la gendarmerie jusqu’au stade de Saïd Mohamed Cheikh, aucune voiture ne pouvait traverser la zone. La population régionale crie et appelle à la force de l’ordre pour libérer la route de Mitsamiouli vers l’aéroport.
Nous sommes à la veille des élections présidentielles. Nous avons 13 candidats dans la liste. Nous avons suivi de près et de loin les discours lors des grands meetings des tous les candidats et nous les connaissons tous. Rien n’est caché.
Chers concitoyens, Cher peuple,
Laissons la politique aux politiciens, ne rentrons pas dans le jeu des politiciens. Mettons tout ça de côté. Tranquillisons-nous et regardons la réalité en face.
Campagnard, hier, c’était le meilleur ami d’Azali, il était le chef de l’état-major, ensuite chef du projet du traitement des déchets, Directeur de la mamwe, aujourd’hui, parce qu’il veut le pouvoir, il est devenu son ennemi
Hier, El back, était l’ennemi d’Azali, aujourd’hui il est son ami. Avant-hier, Msaidié était l’opposant d’Azali, aujourd’hui il est son plus proche ami. Hier, Sambi a soutenu Azali, aujourd’hui il est devenu son rival par l’intermédiaire de Maitre Mahamoud portant le boubou de Sambi, et pourtant on s’en fou même s’il représente l’Anjouanais. Demain, on ne sait pas ce qui va se passer, et qui fera quoi, et qui sera ami de qui ? C’est comme ça les politiciens, et c’est la raison pour laquelle s’est nommé « Politique » Ngaramboulanawo.
Chers concitoyens, Cher peuple,
Moi, en tant que simple citoyen, je me pose une question.
Le matin, quand je me lève, je demande quoi ? Constitution ? tournante ? Anjouanais ? Grand Comorien ? Mohélien ? 5 ans de pouvoir ? 2 ans ? Loin de là ………………………. Je ne sais même pas ce que cela veut dire………………
Réponse : Je demande une éducation (Université)
Je demande de l’électricité, je demande une route pour avoir accès à tout endroit, je demande un salaire, je demande un moyen de transport pour aller au niveau des iles et à l’extérieur du pays, je demande l’accès aux soins de santé, je demande le genre, je demande un moyen réseau internet
Choisissons le candidat qui a un programme bien défini, qui maitrise le pays car on n’a pas le temps d’être gouverné par des stagiaires, on ne peut pas non plus choisir des candidats qui ont comme métier, de défendre des personnes qui ont commis des crimes de quelques natures que ce soient.
Ouvrons bien les yeux et les oreilles, traçons-nous même le chemin que nous voulons suivre en mettant nos bulletins par nos propres mains, le 24 mars, et votons celui qui a plus de connaissance en la matière et qui a la volonté de marquer l’histoire de notre cher Pays.
Crée par ordonnance n°93-001/PR en date du 6 janvier 1993, celle-ci a été complétée par le Décret N°93-068/PR du 13 avril 1993 portant Organisation et Fonctionnement du FADC, modifié successivement par le Décret N°01-119/CE en date du 22 octobre 2001 et par le Décret N°03-013/PR du 28 janvier 2003, deux ans que le FADC a disparu.
Organisme d’intérêt public, doté de la personnalité morale et jouissant de l’autonomie administrative et financière, le FADC apporte, à la demande des communautés villageoises les plus démunis, une assistance financière, technique et matérielle à la réalisation des sous-projets communautaires d’intérêt public. Le FADC exerce son action dans toutes les régions et localités qui en éprouvent un réel besoin et dans tous les secteurs socio-économiques où cette action est susceptible de contribuer à améliorer la qualité et les conditions de vie des populations concernées.
Depuis sa création soit 24 ans d’existence, le FADC a réalisé 484 projets d’infrastructures de base communautaires au niveau des 3 iles (240 salles de classe, 116 pistes et ouvrages d’assainissements, 17 postes de santé, 72 citernes/ adduction d’eau et 39 digues et rampe de hissage et autres). 188 plans de développement locaux élaborés au profit de 188 communautés. 22 médecins et paramédicaux formés. 8 734 personnes dont 2217femmes ont été formées sur, différents thème notamment l’Approche participative, la Gestion communautaire, la gestion financière et passation de marchés, le Suivi Evaluation.
En dehors des infrastructures de base, depuis 2010, FADC a continué à travailler dans les communautés défavorisées sur des activités de protection sociale en particulier les travaux de Hautes Intensité de main d’Ouvre (THIM) ou travaux argent contre travail (ACT). 57 ONG ont été recrutées pour assister aux communautés de base à réaliser ces travaux.
Après 24 ans d’existence, le président de l’Union des Comores a signé un décret N°17-029/PR du 18 mars 2017 mettant fin la mission du FADC dans son article 19, complété par le décret N°17-077/PR dans son article 20 qui stipule « l’ensemble des biens, droits obligation, contrats, conventions accords et autorisation de toute nature du Fonds d’Appui au Développement Communautaire (FADC) en Union des Comores et hors de l’Union des Comores sont de plain droit et sans formalités ceux de l’Agence Nationale pour la Conception et l’Exécution des Projets (ANACEP)». Qu’est ce qui a motivé le pouvoir en place de prendre une telle décision ? Est-ce que le FADC a failli à ces missions? Est ce que les communautés défavorisées ne fait parti de ces priorités ou s’agit-il d’un règlement de compte pour certaines personnes proches du pourvoir ? Si le FADC n’est plus aujourd’hui, certes, il y a eu la complicité des ex -responsables du FADC et des responsables du conseil d’administration, très proches du pouvoir en place. Pour moi, cette decision vient de mettre fin le pouvoir communautaire, l’évaluation communautaire et la redévabilité sociale.
Qu’elles sont les conséquences majeures et immédiates de cette disparation brusque?
Arrêt de processus de négociation de deux projets et le renvoie au chômage de 47 emplois directs et plus 75 emplois pour les ONG qui travaillaient avec le FADC. Il y a eu aussi la suspension de 10 infrastructures de base communautaire du projet Filets Sociaux de Sécurité (PFSS) dans 10 communautés qui devait appuyer le secteur agricole dans ces communautés.
Parmi les projets qui sont interrompu, «le projet de promotion sur l’emploi des jeunes en milieu rural et en milieu urbain». Ce projet visait directement les jeunes âgés de 18-28 ans, dont au moins 50 pour cent seront des femmes. Sur les secteurs suivants: la culture vivrière et maraîchère, l’élevage des bovins et de chèvres, les volailles et l’arboriculture.
Quand aux activités prévu en milieu urbain, concernent (i) la construction (menuiserie, maçonnerie, peinture, travaux électriques, de plomberie) (ii) le tourisme et de restauration (restaurants, (iii) les services alimentaires, pâtisserie, guides pour écotourisme), (iv) Technologies de l’information (le marketing, la café internet, l’entretien des téléphones portables et ordinateurs) et (v) la coiffure, la couture et la transformation des aliments.
Le deuxième projet consiste «Le Programme de Développement des Énergies Renouvelables et d’Amélioration de l’Efficacité Énergétique dans les États Membres de la Commission de l’Océan Indien (COI) au profit de la région de Domoni à Anjouan. Le projet visait par ailleurs de réduire l’utilisation du bois et limiter la déforestation à Anjouan, d’organiser et valoriser la gestion des déchets domestiques pour développer la filière «énergies renouvelables et valorisation énergétique» dans la région de Domoni et renforcer les compétences locales et régionales pour assurer la durabilité de la filière énergie renouvelable.
La dissolution du FADC a affecté les Communautés les plus vulnérables et reste dans leur esprit et sont très reconnaissantes de l’assistance du FADC. Je lance un appel au future locataire de Beit-Salam d’accorder une grande importance aux communautés les plus défavorisées à mettre en place des infrastructures de base et apporter son assistance à des activités pouvant améliorer leurs conditions de vie notamment la mise en place des activités de filets sociaux tel que recommandé dans les conclusions des assises, ou les orientations de la politique nationale de la protection sociale.
La note qui a suspendu provisoirement la collaboration entre la mairie et la société Cobaten fait remous. Décision politique ou apolitique ? Chacun à sa guise. Mais, le courant ne passe surtout pas entre le premier adjoint maire et les agents de la mairie de Moroni. La société Cobaten est-elle victime de ce bras de fer ?
« Cette affaire n’en rien avoir avec la politique. Pratiquement, il y a un an et demi, Cheick Ali Bacar Kassim ne vient pas à la mairie », a affirmé le chef des opérations à la mairie de la capitale. Les responsables de cette commune rejettent toute allégation faisant savoir que la suspension provisoire du contrat de ramassage des déchets et ordures dans la capitale par la société Cobaten a une connotation politique.
Certains estiment que cette suspension est due suite à la déclaration du premier adjoint maire à Ajao qui lui-même a laissé entendre qu’il serait viré. Or, la mairie annonce qu’il ne se présenté pas dans ses fonctions communales. Où est-il passé ? La politique que prévaut le pays peut-elle motiver la mairie à rompre le contrat de ramassage des ordures ? Comment la mairie va-t-elle gérer cette crise ?
Comme Campagnard s’oppose au régime en place et qu’il est aussi candidat pour Beit Salam, des citoyens expliquent que cela pourrait être la cause de la rupture de la mairie et la société Cobaten. La mairie s’en prend à Campagnard ? Pour Mhoudine Allaouia, « certes je suis la sœur de Sitti Farouata, candidate au poste de gouverneur de Ngazidja, mais cela n’en rien avoir avec la note signée », dit-elle.
Le débordement des déchets dans la capitale préoccupe les responsables de la mairie. Une note signée par la 3ème maire adjointe de Moroni pour suspendre provisoirement la collaboration entre la mairie et les deux prestataires. Dans une conférence de presse tenue samedi dernier, la marie a souligné que cette mesure est parvenue pendant que 3 mois à peine les déchets n’ont pas été ramassés.
Un manquement d’obligation de la part des prestataires. Dans une note publiée par la mairie de Moroni, l’adjointe maire a suspendu provisoirement la collaboration entre la mairie et les prestataires. Une mesure qui a suscité des interrogations. Une des raisons de cette mesure provisoire, selon l’adjointe maire, Mhoudine Allaouia, « il y a eu un débordement des déchets dans la capitale ». Or, dit-elle, il a été stipulé dans le contrat que « chaque camion de ramassage de déchets doit effectuer deux tours par jour et circuler sur les 145 points de passage. »
D’ailleurs, dixit-elle, les habitants refusent de payer l’écotaxe pour la seule raison que « les déchets ne soient pas ramassés. Une mesure provisoire est prise par la mairie. »
L’opinion publique dénonce une affaire politique. Sur la base du contrat, Abdallah Mohamed Kassim, responsable de la mairie s’est appuyé sur le contenu dudit contrat. « Certes le contrat était verbal mais les deux prestataires n’étaient pas à la hauteur d’exécuter le contrat. Nous avons résisté pendant 2 à 3 mois », montre-t-il.
Plusieurs raisons motivant la suspension provisoire la collaboration sont aussi avancées par Abdallah Mohamed Kassim. La dissolution des institutions insulaires et la dissolution des commissaires sont parmi les causes. Puisque selon lui, certaines institutions ont signés le contrat notamment le commissariat de l’environnement et des finances, des instituions qui n’existent pas. Dans un esprit de préserver et garantir la santé des habitants de la capitale, Abdallah Mohamed Kassim a fait savoir que « nous sommes préoccupés par la santé de tout le monde. Notre objectif est de lutter contre les dépôts sauvages. »