La seule équipe de frisbee comorienne est de retour au pays. Elle a atterri à Moroni, jeudi dernier, avec plusieurs médailles. L’équipe fait la promotion du pays mais déplore le manque de soutien des structures sportives ou étatiques.
Au Kenya, cette équipe comorienne a rencontré des joueurs du monde entier au tournoi de sable FEAST XII. Créer la ligue de Frisbee aux Comores est l’un des objectifs de cette équipe Shifininkio-Ultimare frisbee. Les entraînements de l’équipe se font « tous les mardis à 19 heures et les samedi à 15 heures au stade Malezi de Mirontsy ».
Contactée, Coralie Weber, joueuse de l’équipe depuis 2017, raconte comment le voyage s’est passé, les difficultés, mais aussi son plaisir d’avoir reçu des médailles. « Le voyage a été une réussite malgré le défi qu’il représente avec les questions des visas, de vaccins, test Covid et autres. En effet, nous sommes d’abord allés à Dar es Salam en Tanzanie et ensuite à Mombasa au Kenya. Nous avons commencé par une semaine d’entraînement en Tanzanie avec notre premier match amical auquel nous avons gagné 15-4. Nous étions vraiment encouragées », jubile-t-elle.
« Nous sommes ensuite montés en bus jusqu’à Mombasa où nous avons participé au tournoi sur sable FEAST XII. Là-bas, nous avons rencontré beaucoup de joueurs du monde entier, mais surtout du Kenya où ce sport est très développé. Nous sommes sortis 3ème place de notre poule et avons perdu 14-15 au quart de finale. Nous étions très fiers, car c’est un excellent résultat pour une première participation », a-t-elle ajouté. « De plus, ce dont nous sommes encore plus fiers, c’est d’avoir reçu les médailles du fair-play. Le fair-play étant très important dans l’Ultimate frisbee. Il est toujours récompensé en compétition internationale. Il signifie que notre équipe a été la plus respectueuse envers l’adversaire, avec un bon esprit de jeu, de la motivation et le respect des règles. Plusieurs capitaines d’équipe sont venus nous remercier personnellement, c’était fort et touchant », dit-elle.
Pour Coralie Weber, Shifininkio-Ultimate frisbee a tiré beaucoup d’expériences. « Les joueurs comme moi-même, nous avons beaucoup appris pendant notre semaine d’entraînement avec nos coachs venus de France et de Tanzanie. Mais aussi en jouant avec les autres équipes et en découvrant d’autres pays. Cela nous a ouvert les yeux sur le monde et une porte dans l’univers de l’Ultimate. Même pour les autres participants, c’était la première fois qu’ils entendaient parler des Comores », a-t-elle fait savoir avant de regretter le manque de soutien des structures étatiques du pays. « Malheureusement, aucune structure administrative comorienne ne nous a aidées à réaliser ce projet. Peut-être que nous n’étions pas assez connus et qu’ils ne nous prenaient pas au sérieux. Quelques structures privées de Mirontsy nous ont un peu aidées. Dans l’avenir, nous souhaitons créer une ligue aux Comores pour être plus reconnue », a-t-elle conclu.
Ahmed Zaidou