Certaines maisons sont détruites dans le quartier de Madjadju au sud de Moroni. Les locataires haussent le ton et dénoncent l’usage de la violence. Me Djamaldine Soiliha, avocat de la famille de Saïd Mohamed Saïd Ahmed a rejeté cette affirmation selon laquelle son client aurait usé de violence, il s’agirait plus tôt d’une ordonnance qui a une force exécutoire, rendue par le tribunal.

Les nouveaux propriétaires du terrain veulent renouveler le contrat avec leurs locataires, tel est l’objet du litige entre mon client et les locataires, selon Me Djamalidine Soiliha, avocat de la famille de Saïd Mohamed Saïd Ahmed. « Ce sont 10 personnes en conflit avec leur propriétaire au sujet du loyer. Comme il n’y a pas eu consensus entre eux, l’affaire est entendue en référé. Le président a été obligé de prendre une décision », a expliqué Me Djamalidine Soiliha. « Le président a ordonné l’expulsion de ces personnes dans la propriété. Elles ont été signifiées, elles n’ont pas fait appel », a-t-il poursuivi.
Le tribunal a rendu une ordonnance. Cette dernière a une force exécutoire, selon l’avocat. « Les forces de l’ordre ont signifié aux locataires que la décision sera exécutée. Il ont été informés que chacun doit plier bagages », a indiqué Me Djamalidine Soiliha. Les locataires réclament qu’ils n’étaient pas avertis. Une affirmation rejetée par l’avocat. « Ils étaient tous mis au courant, j’en suis certain si non les forces de l’ordre ne seraient pas intervenues pour exécuter l’ordonnance rendue par le tribunal. Cela m’étonne quand j’entends des personnes dire qu’il ne s’agit pas des forces de l’ordre mais plutôt des bandits qui ont exécuté cet ordre», a-t-il déploré.
L’avocat a rappelé que si ces personnes estiment être lésées, elles peuvent saisir la justice. « C’est leur droit. Je dois préciser que mon client n’a pas usé la violence. Seulement il a exécuté un ordre rendu par la justice », a-t-il insisté. Pour Me Djamalidine, il ne faut pas inciter à la violence, il faut passer par les voies et moyens légaux.
Kamal Saïd Abdou