ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Coopération : Un sommet Etats-Unis-Afrique en décembre prochain

Après les sommets « Afrique-France », « Chine-Afrique » et « Turquie-Afrique », c’est le tour du gouvernement américain de lancer le sommet « Etats-Unis-Afrique » du 13 au 15 décembre prochain. Un sommet inédit. Dans une conférence de presse numérique, mardi dernier, avec Robert Scott, sous-secrétaire d’Etat adjoint chargé des affaires africaines et Dana Banks, assistante spéciale du président et conseillère principale pour le sommet des dirigeants États-Unis-Afrique, tous deux ont déclaré que « ce sommet vise à renforcer les relations entre les Etats-Unis et l’Afrique et mettre en exergue l’engagement des Etats-Unis envers le continent africain. » 49 chefs d’Etat africains seront au rendez-vous.

Un sommet avec les responsables américains et africains pour mener à bien une politique diplomatique de haut niveau qui permettra de transformer leurs relations actuelles. Le sommet Etats-Unis-Afrique démontre l’engagement durable des Etats-Unis envers l’Afrique et souligne l’importance des relations entre les Etats-Unis et l’Afrique, et d’une coopération accrue sur les priorités mondiales communes.

« Le président Biden a invité 49 chefs d’État africains et le chef de l’Union africaine à Washington pour un sommet de trois jours afin de souligner la façon dont les États-Unis et les nations africaines renforcent leurs partenariats pour faire avancer nos priorités communes.  Ce sommet reflète la stratégie des États-Unis à l’égard de l’Afrique subsaharienne, qui souligne vraiment l’importance cruciale de la région pour relever les défis majeurs de notre époque », a déclaré Dana Banks.

« Nous nous attendons à ce que certains des résultats soient un reflet approfondi et élargi de notre partenariat à long terme entre les États-Unis et l’Afrique, tout en faisant progresser nos priorités communes.  Notre objectif est d’amplifier les voix africaines afin de relever ensemble les défis majeurs de cette époque, tout en tirant parti du meilleur de l’Amérique, notamment de notre gouvernement, de notre secteur privé, de notre société civile et de notre diaspora, afin d’élever et de renforcer les institutions, les citoyens et les nations africaines », a-t-il avancé.

Le sommet s’appuie sur la reconnaissance du fait que l’Afrique est un acteur géopolitique clé, qui façonne notre présent et façonnera notre avenir.  « L’Afrique façonnera non seulement l’avenir des Africains, mais aussi celui du monde », a-t-il martelé.  Selon la conseillère Banks, le président Biden est convaincu que la collaboration des États-Unis avec les dirigeants africains, ainsi qu’avec la société civile, les entreprises, la diaspora, les femmes et les jeunes, est essentielle pour relever ces défis communs tout en saisissant les opportunités, notamment l’augmentation de la production alimentaire durable, le renforcement des systèmes de santé et la lutte contre la pandémie de Covid-19 tout en nous préparant aux futures pandémies, la réponse à l’escalade de la crise climatique, la construction d’une économie mondiale forte et inclusive tout en fournissant une aide humanitaire vitale, et le renforcement des normes démocratiques mondiales, des institutions et de l’État de droit.

Une série de forums

« Avec l’une des populations à la croissance la plus rapide au monde, la plus grande zone de libre-échange, les écosystèmes les plus diversifiés et l’un des plus grands groupes de vote régionaux aux Nations unies, les contributions, les partenariats et le leadership de l’Afrique sont essentiels pour relever les défis majeurs de cette ère.  Les économies et les populations dynamiques du continent constituent la base réelle d’un avenir brillant pour le continent et les États-Unis », a indiqué Dana Banks.

De son côté, Robert Scott a annoncé que « le premier jour est celui de l’ouverture la plus large.  Nous organisons une série de forums : un forum des jeunes leaders d’Afrique et de la diaspora, un forum de la société civile, un forum sur la paix, la sécurité et la gouvernance.  Il y aura des discussions sur le climat ainsi que sur la santé. Le deuxième jour est consacré au forum des affaires États-Unis-Afrique, et une journée complète d’opportunités pour les entreprises africaines et américaines de se réunir et de rencontrer des délégations du continent. Et le troisième jour est celui des dirigeants, évidemment, avec le président Biden et les chefs de délégation, les chefs d’État du continent concerné. »

La diaspora africaine, sixième région de l’Union africaine

« Je pense que ce que nous voyons ici est une opportunité d’impliquer le plus grand nombre possible d’acteurs dans la discussion.  L’un des événements qui me semble extrêmement intéressant et important, et qui a suscité un certain intérêt d’après vos questions en ligne, est le forum des jeunes leaders d’Afrique et de la diaspora.  L’Union africaine a identifié la diaspora africaine comme la sixième région de l’Union africaine.  Et nous considérons également la diaspora comme une ressource énorme et une opportunité d’engagement ici », a ajouté le sous-secrétaire d’Etat adjoint chargé des affaires africaines.

Cet événement qui aura lieu le premier jour, réunira donc des jeunes leaders, des membres de la société civile, des acteurs politiques, des créatifs et des personnes impliquées dans le domaine du climat et d’autres domaines.  « Je pense que nous constatons un grand intérêt pour cet événement.  Il y aura une séance de travail sur l’éducation, une séance de travail sur les créatifs, et une séance de travail sur le climat et l’énergie », dit-il. Selon lui, l’industrie créative représente une part de plus en plus importante du PIB sur le continent et ici aux États-Unis.  Et le fait de réunir les acteurs du continent avec leurs homologues ici aux États-Unis est une merveilleuse occasion de créer des synergies et d’amener ces groupes à travailler ensemble et à collaborer sur la musique, la mode, la culture.

KDBA

 

 

 

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