Hier, certains citoyens ont réagi face à la levée des mesures restrictives relatives aux activités socio-économiques, culturelles, économiques et sportives, notamment les cérémonies de mariages, les madjilis, et autres. Certains dénoncent des mesures qui pourraient entrainer une recrudescence des cas positifs au Coronavirus.
La levée des mesures restrictives liées aux cérémonies de mariages, de madjilis, et autres, annoncées par le chef de l’Etat, lundi dernier ne sont pas à la portée de tout le monde. Certaines personnes pensent que l’autorisation à l’organisation de ces activités pourrait entrainer une montée en flèche des cas positifs du Coronavirus puisque, le gouvernement n’est pas en mesure de contrôler le déroulement de ces activités en matière du respect des mesures barrières. « Certes, l’autorisation à célébrer les mariages, les madjilis, organiser des activités religieuses, et autres, améliorent le secteur économique du pays, mais, cela pourrait provoquer une recrudescence du nombre des cas positifs du Coronavirus. Dans un endroit qui regroupe par exemple, 3000 personnes pour un madjilis, l’organisateur du mashuhuli pourra octroyer des masques suffisants ? Pourront-ils obligatoirement laver leurs mains à l’entrée dans le lieu ? C’est une situation incontrôlable. Scientifiquement, celui qui danse ne peut pas respirer avec un cache-nez. Imaginez-vous, les comoriens circulent dans les lieux publics tels que les places publiques sans porter des cache-nez. Si les activités des cérémonies de mariages sont autorisées, le nombre des cas sera augmenté. Sinon, le président Azali ne croit pas l’existence du Coronavirus en Union des Comores », a dénoncé Kader Mohamed, citoyen.
Le jeune Mohamed Ali estime que les Comores n’ont pas la capacité d’accueillir plusieurs patients atteints du Coronavirus dans les centres hospitaliers. Raison pour laquelle, l’autorisation de ces activités socio-économiques et culturelles, et autres, causera des difficultés en matière d’hospitalisation. « On ne possède pas une capacité suffisante d’accueil des patients covidaires aux centres hospitaliers. L’organisation de ces mariages traditionnels n’arrange pas les acteurs engagés dans la lutte contre la maladie surtout les médecins. Je vous rassure. J’aimerais que le président autorise tout, sauf le mariage traditionnel car sa tenue est incontrôlable. En montant dans les bus, en entrant dans les restaurants, et autres, le citoyen peut laver ses mains et respecter les mesures barrières. Mais, pour les mashuhuli, c’est la pagaille totale. Il faut une vigilance totale. Le grand mariage est une explosion de la nourriture », a-t-il avancé. Et lui d’ajouter : « à Volovolo, par exemple, la majorité des marchands ne respecte pas les mesures barrières, notamment le port des masques, lavage des mains, et autres. Comment peut-on affirmer qu’il va respecter le du masque dans une cérémonie de mariage, madjilis…? ».
Faidi Mohamed, ancien président de la Fcas a démontré que les mesures prises par le chef de l’Etat sont purement politiques que scientifiques car, les personnalités politiques ne cessent d’organiser des réunions, des meetings, et autres, sans respecter majoritairement, les mesures barrières. « Azali a allégé les mesures restrictives pour montrer sa puissance et son pouvoir. Mais, en réalité, les réunions, les meetings, les cérémonies de mariages,… ont été avant tout organisés par les personnalités politiques sans que la majorité porte des masques. Le dernier bulletin affiche 23 cas positifs. Pourquoi Azali a autorisé toutes ces activités sans tenir compte de ce bulletin? Pour alléger les mesures restrictives, le gouvernement doit tenir compte à des courbes, aux paramètres du couvre-feu, et autres. Les décisions prises sont politiques que scientifiques comme le cas d’autres pays africains », a-t-il critiqué.
Mais, pour Hamada Kari, notable, félicite le président Azali pour avoir autorisé les mashuhuli. Selon lui, autoriser la tenue des mariages est une meilleure solution pour faciliter la vie des citoyens. « Lors des mashuhuli, de madjilis, et autres festivités, les citoyens bénéficient une somme colossale. Il peut donc, garantir la scolarisation des enfants. La vie est très chère. Les cérémonies de mariages rebondissent l’économie du pays. Nous pouvons respecter la distanciation sociale, le port des masques à l’entrée dans les lieux », a-t-il dit.
Abdoulandhum Ahamada