Après le crash de l’avion de la compagnie Ab aviation, samedi dernier à Mohéli, le front commun contre la dictature a dénoncé ce qu’il juge « d’irresponsabilité du gouvernement et d’incompétence du ministre des transports aérien et maritime » dans la gestion de drame qui a coûté la vie de 12 comoriens. En conférence de presse, hier, à Moroni, le front commun a présenté ses condoléances aux familles des victimes et à la population comorienne.

12 comoriens et deux membres de l’équipage de nationalité tanzanienne sont portés disparus suite au crash de l’avion Ab aviation aux larges de l’île de Mohéli. « Il s’agit d’un deuil national. Nous présentons nos sincères condoléances aux familles des victimes, la population comorienne, aux responsables de la compagnie Ab aviation et au gouvernement Tanzanien, pays frère des Comores », a déclaré Ahmed Hassane El-Barwane, secrétaire général du front commun contre la dictature.

Celui-ci a dénoncé et condamné « l’irresponsabilité du gouvernement et l’incompétence du ministre des transports aérien et maritime » dans la gestion de cette crise. « Pendant que les comoriens sont endeuillés, le colonel Azali Assoumani et son clan continuent à fêter avec le président Macky Sall. C’est inhumain. Cela explique que ce gouvernement manque de foi envers son peuple », souligne-t-il. Le secrétaire général du front commun a tenu à rappeler que le président Macky Sall avait repoussé sa visite aux Comores à cause de la victoire de son pays à la Can. Il a aidé son pays pour partager ensemble la joie. « Pourquoi le colonel Azali n’a pas fait comme son homologue Sénégalais », s’interroge-t-il.

Revenant sur les derniers évènements du crash, Ibrahim Abdourazak alias Razida a fait savoir que le crash a eu lieu normalement à 12h25 minutes si l’on prend en compte le timing. Le porte-parole a déploré que depuis ce temps-là, l’appareil ait disparu des radars, aucune réaction du gouvernement. Selon lui, Il faut attendre jusqu’à 19h 05 minutes que Youssoufa Mohamed Ali alias Belou, délégué de la défense s’est rendu au Retaj pour une déclaration « mensongère ».

Kamal Said Abdou