Aux Comores, le rythme et la durée des délestages augmentent. Ils sont légion dans tout le pays plus particulièrement à Ngazidja où artisans, ménages, entreprises ne sont pas épargnés. Alors que plusieurs milliards de francs comoriens sont investis pour en finir avec les délestages, en vain. 4 milliards ont été octroyés ces derniers mois mais le pays est toujours plongé dans les black-out.
Délestages ou coupures, de tels phénomènes sont courants dans un pays confronté, depuis des années, à une crise énergétique sans précédent. Les difficultés d’accès à l’électricité sont un souci de longue date et la situation ne cesse de s’empirer au jour le jour.
Aux Comores, les usagers de la Sonelec sont à bout. Le rythme et la durée des délestages augmentent. Ils sont légion dans tout le pays, plus particulièrement à Ngazidja où artisans, ménages, entreprises ne sont pas épargnés.
Avec l’arrivée de cinq groupes électrogènes, la population espérait avoir un bol d’air. Bien que des groupes soient achetés chaque année ainsi que des pièces pour les révisions, le pays n’arrive pas à s’alimenter en électricité 24/24. Des délestages récurrents et des coupures intempestives sont le lot quotidien. La situation perdure et aucun engagement d’un retour à la normale n’est pris.
« Le directeur de la Sonelec a échoué. Il devait être remplacé depuis. Nous sommes asphyxiés. Le pays est paralysé. Aucune politique énergétique n’est mise en place pour fournir de l’électricité. Et le pire, on nous envoie des factures à payer. Nous devons manifester et réclamer le départ de Soilihi Mohamed Djounaid, directeur général de la Sonelec », manifeste Moustoifa Abdelkader, un commerçant de la place.
Selon lui, le problème est que pour ceux dont l’électricité est leur ressource de travail, c’est difficile d’avoir des revenus. « Il y a quelques mois, le gouvernement a déboursé quatre milliards de nos francs pour l’achat des groupes électrogènes et des pièces de rechange, mais les délestages plombent nos vies et nous plonge dans le noir total. Plus de cinq groupes sont en panne. Où en est-on avec les pièces de rechange ? », a-t-il ajouté.
Pour rappel, en 2021, trois groupes électrogènes (deux neufs et un reconditionné) ont été achetés pour 1 milliard 600 millions de francs comoriens pour espérer en finir avec le noir dans l’ensemble du pays.
Les besoins énergétiques des îles Comores sont estimés à 26,4 mégawatts et les groupes réceptionnés qui sont au nombre de cinq sont d’une puissance de 12,5 mégawatts. « Avec ce 12,5 mw, alors on arrivera à combler le déficit de 8,5 mw. Donc, on aura une surproduction dans l’ensemble du pays d’une puissance de 4 mw. Nous espérons que ce sont les derniers groupes qui seront achetés », avait confié le ministre de l’énergie devant la presse, Ahamada Moussa.
KDBA