Les candidats aux élections du 14 janvier dernier et la mouvance présidentielle sont respectivement reçus par les Nations unies au sujet des résultats provisoires proclamés par la Ceni et dont l’enjeu issu de ces élections est de grande taille. Dans un souci de garantir la paix et la stabilité du pays, l’annulation de ce scrutin était au menu des discussions.
Depuis le début de la campagne électorale aux Comores, les candidats rivaux ont dénoncé un processus taillé sur mesure. Mais la proclamation des résultats provisoires par la Ceni est la goutte d’eau qui a fait déborder la vase.
Le pays est sous le feu des projecteurs au lendemain des résultats avec des évènements tragiques qui ont secoué le pays. Les résultats provisoires de la Ceni sont contestés non seulement par les candidats opposants mais encore par la mouvance présidentielle.
Depuis, l’Union européenne, l’ambassade des États-Unis, la République Sud-africaine et le haut-commissaire aux droits de l’homme des Nations unies ont demandé des explications auprès des autorités comoriennes.
Chaque camp a introduit des recours devant la Cour suprême. Les deux camps notamment la mouvance présidentielle et les candidats aux élections ont chacun été reçus séparément par les Nations unies pour discuter les voies et moyens pour maintenir la paix et la stabilité aux Comores.
« Notre pays est un pays de stabilité et de développement. Et nous espérons que chacun de nous acceptera la décision de la Cour suprême », a précisé Ali Mlipva Youssouf, secrétaire général de la mouvance présidentielle.
Cette plateforme n’est pas contraire de l’annulation du scrutin si cela permettra de ramener la paix, la stabilité et la cohésion sociale aux Comores.
Selon l’opposition, l’annulation du scrutin permettra d’apaiser les tensions, de ramener le pays vers une paix et stabilité durable en évitant un bain de sang mais aussi redorer le blason à la démocratie et l’état de droit aux Comores. « Personne ne souhaiterait un bain de sang dans notre pays », a rassuré le secrétaire général de la mouvance présidentielle insistant que « nous sommes tous de même sang et de même nation. Il est impératif que nous soyons unis », a-t-il ajouté.
Pour le collectif des candidats, la seule chose qui pourrait faire revenir la paix et la stabilité au pays, c’est des élections transparentes, apaisées et crédibles. « Il est temps que la Cour suprême, haute juridiction du pays prenne ses responsabilités », a lancé de sa part le candidat Bourhane Hamidou.
Autant que ces résultats provisoires sont loin de maintenir la stabilité entre le gouvernement, les candidats opposants et l’opinion publique « la conclusion qui a été retenue est l’annulation pure et simple de ces élections. Aussi avoir une autre manière de procéder quant à la mise en place de la nouvelle structure qui va organiser éventuellement les élections futures », a précisé le candidat Dr Salim Issa Abdallah du parti Juwa.
Dans cet ordre de bataille, la Cour suprême qui tient en main le destin de ce pays en cette période très spéciale aura son dernier mot à dire.
Kamal Said Abdou