Un détenu est décédé à la maison d’arrêt de Koki à Anjouan les semaines dernières. La famille du défunt aurait demandé à ce que le détenu soit admis dans un cabinet médical pour des soins. Cette demande serait rejetée par les responsables de la maison d’arrêt. La commission nationale des droits de l’homme et des libertés est à Anjouan pour essayer de s’informer des causes réelles de la mort du détenu.
La mort d’un détenu à Koki a suscité de vives réactions. Certains accusent le silence de la commission nationale des droits de l’homme et des libertés. Justin Emma Razafiarsoa, vice-présidente de la commission nationale des droits de l’homme et des libertés a d’abord rappelé les missions de cette institution, notamment le plaidoyer auprès des partenaires dans le respect des droits de l’homme. « Il faut comprendre que la Cndhl n’est pas une association ni un syndicat. C’est une institution indépendante qui travaille avec nos partenaires dans le cadre du respect des droits de l’homme. Alors notre rôle est de faire des plaidoyers auprès de nos partenaires. D’ailleurs, nous avons déjà fait à l’époque de l’ancien ministre de la justice, Mohamed Houssein et nous avons eu des résultats », a-t-elle expliqué.
Justin Emma Razafiarsoa a fait savoir qu’une formation des responsables des administrateurs pénitentiaires en matière de respect des droits humains a été organisée. Les maisons d’arrêt de la République font l’objet de plusieurs critiques. « Grâce à nos plaidoyers, nous avons eu l’appui de l’ambassade de France. La prison de Koki a été réhabilitée », a-t-elle avancé. Le fait que les familles des détenus prennent en charge les soins de leurs proches n’est pas logique. « Nous avons exprimé tout ça dans notre rapport car ce n’est pas logique que les familles des détenus prennent en charge les soins de leurs proches », a-t-elle défendu.
Kamal Said Abdou