Dr Salami placé sous mandat de dépôt depuis le 25 octobre 2018 pour « atteinte à l’unité nationale, participation à un mouvement insurrectionnel, complicité de meurtre, rébellion, port illégal d’armes et troubles à l’ordre public », totalise trois ans de détention sans jugement.

25 octobre 2018, 25 octobre 2021 cela fait 3 ans jour pour jour depuis que Dr Salami Abdou, ancien gouverneur de Ndzuwani est en détention provisoire. Il est accusé d’« atteinte à l’unité nationale, participation à un mouvement insurrectionnel, complicité de meurtre, rébellion, port illégal d’armes et troubles à l’ordre public ».
3 ans de détention sans procès. Dans ses déclarations, Me Mahamoudou Ahamada dénonce « un procès politique et une détention arbitraire. » Aucune date n’est fixée pour la tenue du procès. L’ancien ministre de la justice, Mohamed Housseine Djamalillaili avait promis que la Cour de sûreté de l’Etat organiserait les audiences avant la fin de cette année.
Les proches et collaborateurs de l’ancien gouverneur continuent à se consterner par cette situation qui n’évolue pas. Selon ses proches, le cas de Dr Salami justifie bien le non-respect des droits de détenu et la violation grave des droits fondamentaux aux Comores. De leurs côtés, les avocats ne cessent de dénoncer les multiples manquements des règles de procédure pénale.
Le procès a été annoncé le 11 août dernier à Beit Salam par le porte-parole du gouvernement dans son compte rendu du conseil des ministres. D’ailleurs, le garde de sceaux sortant avait annoncé que les procès de Salami et Sambi se tiendraient en fin de l’année 2021. Selon Me Mahamoudou, « aucune détention dite provisoire n’est prévue au-delà de 8 mois. C’est une injustice»
La justice a jusqu’ici fait traîner le dossier. Un de ses avocats rejette ses chefs d’accusation. « Dr Salami n’a aucun rapport à la rébellion d’Anjouan. Il avait appelé à une manifestation pacifique et à un sit-in le 15 octobre 2018 bien qu’il a financé ladite manifestation », avait défendu un de ses avocats.
Kamal Saïd Abdou