ALFAJR QUOTIDIEN – Journal d'information quotidien comorien

Electricité : Des chiffres, des groupes et les grands délestages

Comme il est de coutume, les populations souffrent, en raison de l’incapacité de la Sonelec à servir de l’électricité sur l’étendue du territoire national. Ce scénario se poursuit malgré les milliards déboursés pour l’achat des groupes électrogènes depuis 2016. Une vingtaine de groupes électrogènes réceptionnés depuis 2016 à nos jours et sans desserte nationale.

Nous sommes en 2016, année où le gouvernement Azali s’est ambitionné à en finir avec les problèmes électriques. En 2016, le gouvernement a acheté 9 groupes de 2000KV à 7 milliards de francs comoriens. C’était le premier chantier lancé par le gouvernement Azali après les élections de 2016. L’ancien vice-président chargé de l’énergie, Djaffar Ahmed n’a ménagé aucun effort pour une distribution et fourniture permanente du courant électrique. La nouvelle centrale a officiellement démarré le 05 février 2017. En 2018, un groupe de 2 mégawatts a été réceptionné. En mars 2019, 7 groupes ont été réceptionnés dans le cadre du projet financé par le fonds Abu Dhabi. En novembre 2019, deux groupes reconditionnés d’une puissance de 1,6 mégawatt ont été reçus. Depuis 2016 jusqu’à 2021, les groupes sont achetés sans appels d’offres.

Un plan global de 60 milliards pour 4 ans

Lors du premier anniversaire gouvernemental célébré à Mtsangadju, l’ancien secrétaire général du gouvernement, Hamadi Idaroussi a confié que la première de mandature a été baptisée « année de l’énergie. » « En effet, après avoir baptisé sa première année de mandature, année de l’énergie, le chef de l’Etat a pris l’engagement de mettre fin à plus de 10 années d’obscurité, pourquoi pas d’obscurantisme. C’est ainsi qu’à sa demande, un plan global de développement de la sécurité énergétique a été exécuté pour un montant de 60 milliards de francs comoriens dont 20% environ de fonds propres. L’objectif était l’acquisition d’une puissance globale de 60 MW en 4 ans », avait annoncé Hamadi Idaroussi. Mais les délestages se sont poursuivis et les autorités compétentes rassurent sur une desserte nationale.

C’était le 07 mars 2021 où le gouvernement a réceptionné trois groupes électrogènes (deux neufs et un reconditionné) de 22 mégawatts d’une valeur de 1,6 milliards de francs comoriens. Des fonds propres. « Des grandes initiatives sont entreprises par le chef de l’Etat pour booster l’économie du pays. L’arrivée de ces groupes et pièces va résoudre l’équation de premier degré à deux inconnus. Le premier inconnu est la puissance qui est actuellement là. Le deuxième est l’achat du gasoil que nous sommes en quête de solutions avec le gouvernement pour que la société puisse supporter le coût financier pour son achat régulier », avait indiqué le directeur de la Sonelec, Soilihi Mohamed Djounaid. Ces groupes électrogènes et pièces sont réceptionnés à J-14 du délai de trois mois qu’il s’est fixé pour résoudre le problème de l’électricité.

Une révision des groupes

En août 2021, la Sonelec a procédé à une révision des groupes à 1,174 milliards et 593 millions de francs comoriens sur l’ensemble du territoire national. Actuellement, treize groupes électrogènes sont opérationnels à Ngazidja dont 5 à la centrale d’Itsambuni, 6 à la centrale de Voidju, 1 à Fumbuni et 1 à Mitsamihuli. Mais les groupes de Fumbuni et Mitsamihuli nécessitent une révision ainsi que deux groupes de la centrale d’Itsambuni, selon une source de la société.

La Sonelec envisage de nouvelles mesures pour assurer la fourniture électrique durant le mois sacré de Ramadan. Et il n’est secret pour personne que le gouvernement et les autorités en charge de l’énergie s’engagent à zéro délestage durant le mois de Ramadan. Et les autres mois ? La réalisation de ces mesures a été estimée à un coût financier de plus de 3,303 milliards de francs comoriens. « 550 millions de francs comoriens pour la révision de cinq groupes électrogènes, 225 millions de francs pour l’achat des radiateurs, 1,078 milliards de francs pour l’acquisition de quatre groupes électrogènes, 700 millions de francs pour l’achat des compteurs Sts intelligent et 750 millions de francs pour le matériel roulant », lit-on.

La centrale à fuel lourd

Une convention entre le gouvernement comorien et l’Inde a été signée en février 2013 dans le cadre d’un financement d’une centrale à fuel lourd aux Comores. Le gouvernement d’Azali a réactivé le dossier et la société Overseas a lancé les travaux préliminaires. Le projet portait sur la construction d’une centrale à fuel lourd à Ngazidja d’une puissance de 18 mégawatts et quatre groupes d’une puissance cumulée de 16 mégawatts et d’un autre groupe de 2 mégawatts.

Kamal dine B. A

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